Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 5 :: chapitre 5

Pubblicato: 11-03-19 - Ultimo aggiornamento: 11-03-19

Commenti: Bonjour, la suite est là. Je ne me souviens plus de ce qui a motivé le changement de contexte : je pense que ça tenait au fait que je voulais faire une fic explorant également les relations Hide-Kaori et Hide Saeko et donc trouver un contexte différent qui permettrait de voir évoluer ces deux relations en plus de celle de Ryo et Kaori. Sev, je n'ai pas du tout mal pris ton commentaire. Tu as déjà lu ma fic sur MH, seul endroit où j'ai publié jusqu'à début janvier où j'ai commencé à poster sur HFC. Ca me fait même plaisir de voir qu'on ait envie de relire ce que j'ai écrit. ^^ Bonne lecture à tous et toutes et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 5  

 

Quelques semaines étaient passées maintenant depuis le début de la formation. Les professeurs regardaient leurs élèves évoluer, leurs points forts et faibles se révéler progressivement. Ryo regardait sa meilleure élève, les yeux froncés sur son arme. Kaori se demandait pourquoi aujourd’hui tous ses coups étaient manqués. Elle qui n’avait plus manqué sa cible depuis le premier jour et les premières corrections de son instructeur n’avait pas su mettre une balle depuis le début du cours. Quelque chose n’allait pas et ça l’énervait. Sentant un regard posé sur elle, elle leva la tête dans la direction et croisa le regard gris nuit du Lieutenant Saeba. Aussitôt, elle sentit son estomac se nouer, ses joues rosir et elle rebaissa les yeux.  

 

- Je suis une idiote !, murmura-t-elle, énervée par son comportement puérile.  

- Il était temps que tu t’en aperçoives !, persifla Reika qui passait à côté d’elle au même moment.  

- La ferme, Reika., répondit Kaori en lui lançant un regard noir.  

- Un problème, Mesdemoiselles ?, intervint Ryo qui gardait toujours un œil sur ces deux-là.  

- Non Lieutenant., répondirent-elles.  

 

Les choses ne s’étaient pas arrangées entre les deux jeunes femmes. C’était la guerre rangée, surtout depuis que le plan de Reika avait montré un effet pervers. Sans son influence, les railleries avaient disparu et la convoitise avait pris la place à la fois au centre de formation et au commissariat. Kaori faisait l’objet de l’attention, plus ou moins honnête, de beaucoup d’hommes célibataires… ou non à son plus grand désespoir. La sœur de Saeko se retrouvait donc reléguée au second plan, ce qui l’horripilait au plus haut point.  

 

Kaori s’écarta un peu du groupe et examina son arme, soucieuse. Elle la pointait, la rebaissait, la soupesait et répéta inlassablement ce geste pendant cinq minutes puis elle s’assit et la démonta entièrement. Ryo la regarda faire en souriant légèrement. Il aimait son air concentré, la façon dont elle se mordillait la lèvre inférieure, penchait la tête légèrement de côté dégageant la ligne délicate de sa nuque… Il se donna une gifle mentale monumentale. Terrain miné, se dit-il pour la énième fois. Son problème ne s’était pas arrangé. Malgré le nombre de fois où il la croisait, l’attirance ne s’était pas amenuisée. Il fallait dire qu’il avait le chic pour découvrir régulièrement un petit truc qui le faisait craquer un peu plus. Heureusement pour lui, elle était douée au tir et il devait peu s’occuper d’elle, ce qui était un soulagement pour son self-control.  

 

Il la regardait donc examiner son arme avec attention, sortir de la pièce et revenir avec une petite trousse en main et se mettre à la tâche. Il l’observa manipuler chaque pièce et travailler dessus. Il s’approcha et observa ses gestes précis et soigneux. Il la vit ensuite remonter son arme entièrement sans hésitation. Hide lui avait dit qu’elle avait passé des heures à le regarder faire et à lire des manuels sur le sujet, qu’il l’avait même laissée avec beaucoup de mal nettoyer son arme. Le connaissant à la fois pour être attaché à son arme qui le protégeait et à sa sœur qu’il voulait protéger des armes encore tout récemment, cela n’avait pas dû être une épreuve facile pour lui. Mais le résultat était là : Kaori, élève de première année depuis deux mois, était capable de démonter et remonter une arme parfaitement sans hésitation. Lorsqu’elle eut fini, elle soupesa l’arme dans sa main, satisfaite, puis elle aligna le canon vers elle et rebaissa l’arme.  

 

- Ca va, Kaori ?, demanda-t-il, curieux.  

- On va vite le savoir., répondit-elle, l’air sérieux en se dirigeant vers le stand de tir.  

 

Elle se positionna à une place vide, inséra le chargeur et tira. Lorsqu’elle vit le résultat, elle se tourna vers lui, souriante, en levant un pouce. Il ne put s’empêcher de lui sourire en retour, à la fois touché par sa spontanéité et fier qu’elle ait réussi son test. Il vit ses joues rougir et elle se retourna se concentrant sur sa cible. Elle sentait des papillons voleter dans son estomac, encore… Quand allait-elle cesser de se comporter comme une adolescente de quinze ans ? Elle vida son chargeur sur la cible, heureuse que ses manipulations aient remis d’aplomb son arme. C’était bizarre tout de même de se retrouver avec une arme défectueuse… Elle s’aperçut soudain qu’elle était seule dans la pièce et, vérifiant l’heure, s’aperçut que le cours était fini. Le lieutenant entra alors qu’elle s’apprêtait à sortir.  

 

- Alors Kaori, ce carton ?, demanda-t-il, une lueur énigmatique dans les yeux.  

- Il m’a donné du fil à retordre, Lieutenant., répondit-elle, légèrement honteuse.  

- Votre arme était défectueuse ?  

- Oui, elle était mal remontée : le canon n’était pas aligné et il y avait un plomb dans la crosse.  

- C’est étrange., répondit-il, amusé qu’elle ait découvert ses pièges.  

- Comme vous le dites, Lieutenant. A se demander si…  

 

Mais elle ne termina pas sa phrase volontairement et lui adressa un sourire énigmatique. Ryo se sentit démasqué et passa la main dans ses cheveux, embarrassé. Elle le laissa seul et partit rendre son arme et le matériel emprunté à l’armurerie. Lorsqu’elle repassa dans le couloir, elle entendit des voix et passa un œil dans la salle de tir. Reika et Ryo étaient en grande discussion mais elle était trop loin pour entendre ce qu’ils se disaient. Elle voyait juste le regard aguicheur que Reika lançait au Lieutenant. Soudain cette dernière se jeta à son cou et l’embrassa. Elle le vit lui porter ses mains sur les bras de la jeune femme mais s’enfuit, ne souhaitant pas en voir davantage. La scène lui avait fait mal, les larmes lui montaient aux yeux.  

 

Juste après le départ inaperçu et précipité de Kaori, Ryo repoussa fermement Reika, furieux.  

 

- Je t’ai dit que toi et moi c’était fini Reika. Je pensais que tu avais compris. Arrête de me tourner autour !  

- Pourquoi Ryo ? Toi et moi, on s’est très bien entendus au lit., susurra-t-elle en passant la main sur son torse.  

 

Il s’empressa d’écarter sa main qui lui faisait l’effet d’une brûlure. Il la regarda durement.  

 

- Pas assez pour m’attacher à toi, Reika. Oublie-moi.  

- Tu t’es déjà trouvé une autre greluche, c’est ça ? Regarde-moi et dis-moi qui a pris ma place ?, enragea-t-elle.  

- Personne Reika. C’est fini tout ça. Je ne veux pas perdre mon poste. J’ai fait une énorme erreur en couchant avec toi l’année dernière. On ne m’y reprendra plus. Dégage d’ici maintenant !  

- Non ! Je te veux, tu es à moi !  

- Je ne suis à personne ! Dégage ou je te colle un rapport !, lui dit fermement Ryo.  

- Non, tu ne feras pas ça. Tu n’oseras pas !  

- Je n’en jurerai pas Reika. Et s’il ne le fait pas, je m’en chargerai., intervint Saeko qui était arrivée entre temps.  

 

Reika recula sous le coup de la surprise puis s’enfuit en courant. Ryo se retourna vers sa collègue, contrarié. Il n’aimait pas ce genre de scène.  

 

- Vas-y, ne te prive pas, Saeko., laissa-t-il échapper, s’attendant à se faire sermonner.  

- A ce que je vois, je n’en ai pas besoin. Je pense que tu en as tiré la leçon.  

- Oui et elle est amère…  

 

Saeko s’approcha de lui et le prit par le bras l’entraînant vers l’amphithéâtre où ils devaient se retrouver tous les trois pour faire le point comme chaque fin de semaine de formation.  

 

- Eh Ryo, il ne faut pas que ça t’empêche de trouver la femme de ta vie., le taquina-t-elle.  

- Malheureusement pour moi, elle est déjà tombée dans les filets d’un autre., dit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

- Tu sais très bien que je ne suis pas la femme de ta vie. Elle t’attend encore. J’en suis sure.  

- Je ne sais pas si je suis capable d’aimer une seule femme pour le restant de mes jours… lâcha-t-il en soupirant.  

- Moi non plus je ne pensais pas en être capable. Mais j’arrive à l’envisager maintenant., dit-elle à voix basse.  

- Ah bon, tu as trouvé la femme de ta vie ? C’est Hide qui va être déçu., rétorqua Ryo, d’une voix chargée d’humour.  

- Ryo !, s’insurgea Saeko en lui tapant sur l’épaule, faussement outrée.  

 

Ils arrivèrent en riant dans l’amphithéâtre sous le regard curieux d’Hide. Ryo le regarda en riant et, posant une main sur son épaule, lui dit faussement compatissant :  

 

- Je suis au regret de t’annoncer que Saeko a trouvé la femme de sa vie. Si tu veux, au nom de notre amitié, je veux bien te prendre dans mes bras et te consoler.  

- Ryo ! Arrête de dire des idioties., s’insurgea Saeko.  

 

Hide secoua la tête, un sourire amusé éclairant son visage. Il poussa les dossiers sur la table.  

 

- Bon alors si on en revenait à nos moutons. On avait cinq élèves dans le rouge la dernière fois. Où en sont-ils ?  

 

Ils évoquèrent chacun de ces cas avec beaucoup de sérieux, passant une bonne heure à essayer de trouver des solutions pour leur permettre de poursuivre leur formation avec des résultats suffisants. Leurs avis divergeaient mais ils mirent en place un plan d’action commun pour chacun. Ils évoquèrent différents points notables. Saeko mit sur le feu le sujet de sa sœur. Ryo en fut surpris.  

 

- Elle a besoin d’être remise à sa place. Elle a pris ses aises et prend beaucoup de choses comme acquises. Elle s’adresse directement aux chefs de brigade pour obtenir des entrées dans les services. Ca a beau être ma sœur, la fille du préfet de police, elle reste une élève comme une autre., expliqua Saeko.  

- Ryo ?  

- Je tends à être d’accord avec Saeko mais que proposes-tu ?, demanda-t-il à Saeko.  

- Nous la proposons pour les patrouilles de rue. Personnellement, je l’aurais bien mise à l’accueil mais ce n’est pas rendre service au public.  

- Ca me va., conclut Hide.  

- Autre chose ?  

 

Il regarda ses deux collègues et vit que Ryo était pensif, tapotant son stylo sur la table.  

 

- Ryo ? Tu veux ajouter quelque chose ?  

- Je… oui., répondit-il, prenant une inspiration et fixant Hide.  

- Ca concerne Kaori.  

 

Il vit son ami se redresser sur son siège et réajuster ses lunettes sur l’arête de son nez, signe évident de malaise. Saeko attendait patiemment que Ryo continua, curieuse de savoir ce qu’il voulait dire.  

 

- En ce qui concerne mon cours, Kaori est largement au-dessus du lot et ce, depuis le début. Elle a acquis toutes les connaissances nécessaires et, honnêtement, je lui délivrerais son port d’armes aujourd’hui si c’était possible.  

- Vraiment ?, ne put retenir Hideyuki, surpris.  

- Oui. Je ne sais pas ce qu’elle donne dans vos cours mais, de mon côté, je voudrais pouvoir pousser son apprentissage plus loin si tu l’autorises et si elle le souhaite., indiqua Ryo, calmement.  

- De mon côté, elle se débrouille bien. Elle est dans les normes., précisa Saeko.  

- Pour les procédures, elle avait acquis le cours avant de l’avoir, tellement elle voulait me prouver qu’elle était sérieuse dans son choix de carrière, alors…, finit Hideyuki, sombrement.  

 

Il n’aimait pas l’idée que sa sœur fut « douée » en maniement d’armes à feu. Il n’aimait pas l’idée qu’elle put aller plus loin dans cet apprentissage. Il ne voulait pas que sa sœur apprit à tuer. Ca lui était insupportable. Mais là c’était le frère qui prenait le dessus, pas l’instructeur. L’instructeur devait écouter ses collègues et découvrir les potentialités de ses élèves pour les guider et servir son corps d’arme au mieux. Si Kaori était douée, il ne pouvait pas ne pas envisager approfondir cette piste. Il soupira et jeta son stylo, frustré.  

 

Ryo et Saeko le regardaient en silence. Ils voyaient le panel d’émotions qui s’imprimaient sur son visage.  

 

- Hide, tu sais combien d’hommes j’ai tués depuis que je suis devenu le sniper du groupe ?  

- Rafraîchis-moi la mémoire., dit l’inspecteur d’une voix blasée.  

- Quatre sur une centaine d’interventions. Les autres, je les ai neutralisés en les blessant et empêchant de tirer. Ta sœur ne va pas devenir une meurtrière. Je dirai même qu’à la limite elle sera plus à l’abri en haut d’un immeuble que dans la rue., indiqua Ryo, sachant qu’il touchait un point sensible.  

 

Hide réfléchit à ces paroles. Ryo disait vrai. Lui avait tué plus de personnes en étant directement de toutes les interpellations. Lorsque c’était nécessaire, Ryo intervenait en couverture grâce à ses capacités. Il était moins exposé au danger tout en ayant un rôle déterminant.  

 

- Que proposes-tu, Ryo ?  

- Qu’on intègre Miki et Kaori dans notre unité. Lorsque la situation se présente, Kaori vient avec moi et je l’emmène en séance d’entraînement. Si je ne me trompe pas, dans deux ans, Yamamoto pourra partir en retraite l’esprit tranquille., indiqua-t-il en faisant référence au deuxième tireur d’élite de leur commissariat.  

- Saeko, qu’en penses-tu ?  

- Pour moi, elle est trop juste en close combat mais ça peut s’arranger. Sinon, c’est une bonne idée.  

- Si ça peut t’aider à te décider Hide, je lui ai fait le coup de l’arme trafiquée…  

 

L’inspecteur grogna et mit une main sur ses yeux, n’en croyant pas ses oreilles : Ryo avait refait sa vieille blague, Saeko et lui y avaient déjà eu droit. Il lui jeta un regard consterné, pensant à sa sœur qui avait bien dû se poser des questions sur ses capacités.  

 

- Ryo, c’est le genre de choses qu’on ne fait pas à un premier année. Comment voulais-tu qu’elle s’en sorte ?  

- Est-ce que j’ai dit qu’elle s’était faite prendre ? Elle a démonté son arme et l’a complètement remise d’aplomb. C’est moi qui me suis fait avoir…, acheva-t-il, amusé et étrangement fier de son élève.  

- Ok, donc, en bref, je n’ai pas vraiment le choix., abdiqua Hide.  

- Professionnellement, non. Personnellement, c’est toi qui vois. C’est ta sœur. Je n’irai pas à l’encontre de ta décision si tu ne veux pas me suivre et je n’en toucherai mot à personne., intervint Ryo, soupçonnant le dilemme auquel était confronté son ami.  

- Pareil de mon côté, Hide. Mais Kaori n’est plus une petite fille. Ce serait plutôt à elle de décider., lui dit Saeko, posant sa main sur la sienne.  

 

Hide baissa les yeux. Pourquoi avait-il fallu que Kaori ait voulu entrer dans la police ? Elle voulait aider les gens : elle aurait pu être infirmière ou assistante sociale, mais non elle avait voulu devenir policière… Comment accepter d’exposer la jeune femme qu’elle était au danger ? Elle avait toute la vie devant elle. Il voulait la voir se marier et avoir des enfants, pas être blessée ou tuée. Il connaissait les dangers de ce métier pour les affronter tous les jours, pour avoir vécu la mort de leur père… Allait-il être capable de supporter l’idée que sa sœur affronta la mort ?  

 

Il regarda Saeko. Elle était la femme qu’il aimait et elle faisait le même métier que lui. Elle affrontait les dangers aussi et pourtant il ne lui viendrait pas à l’esprit de lui demander d’arrêter parce que c’était le métier qu’elle aimait. Ca ne l’empêchait pas d’avoir peur pour elle mais il vivait avec. Pourquoi ne pourrait-il faire de même avec Kaori ? Après tout, elle avait bien accepté d’affronter cette peur de ne pas le voir revenir pendant des années… Il poussa un profond soupir.  

 

- C’est d’accord. Je dois repasser au poste où j’ai rendez-vous avec le commissaire. Je lui en toucherai deux mots. S’il est d’accord, on convoquera ces demoiselles lundi matin à huit heures pour leur proposer. Bon je dois y aller. Bon week-end, Ryo. A ce soir, Saeko.  

- Ce soir Saeko ?, releva Ryo, moqueur.  

- Je peux venir moi aussi ?  

- Arrête de dire des inepties ! Non tu n’es pas invité !, rétorqua-t-elle, rougissante.  

 

Elle rassembla ses affaires et s’apprêtait à partir quand elle se tourna vers Ryo.  

 

- Tu te rends compte qu’entre Reika et Kaori, les choses vont empirer ?, dit-elle, d’une voix tendue.  

- On veillera au grain. Ne t’inquiète pas., répondit Ryo d’une voix rassurante.  

 

Il vit Saeko s’éloigner et prit le chemin de la sortie également. Il avait déjà entré cette donnée dans l’équation tout comme le fait que, Kaori entrant dans leur brigade, il serait plus souvent avec elle et donc plus souvent soumis aux sensations étranges qu’elle provoquait chez lui. Mais c’était une chance inespérée pour la jeune femme et pour le commissariat. Peu de première année et de jeunes officiers sortant de formation avaient l’opportunité d’intégrer les brigades de lutte contre le crime organisé. C’étaient de bonnes recrues et, comme lui en avait eu la chance, il voulait leur en faire profiter. Ryo rentra chez lui, prit une douche et ressortit. C’était vendredi soir et il comptait bien profiter de sa soirée et peut-être ne pas la finir seul…  

 

Lorsqu’Hide rentra chez lui le soir, après sa discussion avec le commissaire, il croisa sa sœur qui était attablée. Elle le regarda, fautive.  

 

- Je pensais que tu étais avec Saeko ce soir. Je me suis trompée de soir ? Attends je vais te sortir une assiette., dit-elle précipitamment en se levant.  

 

Hide la stoppa d’une main sur l’épaule et lui adressa un sourire chaleureux.  

 

- Tout va bien, Kao. Non, tu ne t’es pas trompée.  

- Que fais-tu ici alors ?, dit-elle et porta aussitôt la main à sa bouche, s’en voulant que sa réplique ait sonné comme un reproche, ce qui fit rire son frère.  

- Je suis passé me changer. Crois-moi ou non : me retrouver avec quarante jeunes gens à peine sortis de l’adolescence me donne des suées., plaisanta-t-il.  

- A moi aussi., marmonna-t-elle, repensant encore aux diverses invitations qu’elle avait reçues pour le week-end.  

 

Il se retourna sur le pas de la porte de la cuisine et fronça les sourcils, soucieux. Il dévisagea sa sœur et la trouva fatiguée.  

 

- Ca va, ma belle ?  

- Oui, oui, ne t’inquiète pas.  

- Tu sais que tu n’as pas à demander ma permission pour sortir. Tu es jeune, Kao. Tu devrais profiter de la vie, avoir un petit copain…  

- Avec les mecs que je côtoie ? Je ne peux pas leur faire confiance…  

- Pourquoi ?, demanda-t-il et il la vit se refermer instantanément.  

- Pour rien, ils sont bêtes, c’est tout., éluda-t-elle, refusant de discuter des raisons intimes qui la faisaient enrager.  

 

Hide la laissa et revint quelques minutes après. Il avait des scrupules à la laisser seule à l’appartement. Il avait l’impression de la trahir et de trahir son père. C’était lui qui aurait dû la voir partir, pas l’inverse.  

 

- Tu es sure que ça va aller ? Je peux annuler…  

- Non, n’annule pas., le coupa-t-elle, se sentant coupable de perturber son frère.  

- Vis ta vie, Hide. Je vais me faire un bon film en pyjama, mettre de la musique de fille… Je vais bien.  

- Ok. Je ne sais pas à quelle heure je vais rentrer, ne m’attends pas., l’informa-t-il en l’embrassant sur le front.  

 

Elle le regarda malicieuse et l’interpella alors qu’il s’apprêtait à sortir.  

 

- Aniki, tu sais, tu n’as pas à me demander la permission pour découcher. Je sais où tu es si j’ai besoin de toi. Alors si tu dois rester dormir là-bas…, elle n’acheva pas sa phrase : au rouge de ses joues, elle sut qu’il avait compris.  

- Bonne nuit Kaori., bafouilla-t-il.  

 

Il ferma la porte, un sourire naissant sur ses lèvres, et s’en alla, entendant le rire de sa sœur. Un peu plus tard, Kaori partit enfiler son pyjama et se lova dans le canapé devant un film. Elle n’arrivait pas à se concentrer et laissa ses pensées dériver. Elle pensa à son frère et Saeko. Ca faisait deux mois maintenant qu’ils étaient ensemble et elle se demandait si et quand les choses évolueraient. Ca faisait tellement longtemps qu’ils se connaissaient qu’à ce rythme-là, ils se marieraient dans dix ans et auraient des enfants à la retraite… Pour le moment, ils ne se voyaient que chez elle et Kaori réalisa que peut-être son frère avait peur de l’amener chez eux… Elle devrait lui dire qu’il ne devait pas avoir honte, qu’elle était heureuse pour eux.  

 

Ses pensées dérivèrent ensuite sur les évènements de la journée. Elle revit le regard amusé de son instructeur lorsqu’elle avait été au prise avec son arme déréglée. Elle se doutait que c’était son œuvre même si elle ne l’avait pas su dès le départ. Mais le regard qu’il lui avait lancé quand elle s’était rendue compte du problème puis son attitude à la fin de la séance la confortaient dans son idée. Elle ressentit à nouveau le trouble qui la prenait à chaque fois qu’elle sombrait dans ses yeux gris nuit. Elle se sentait emportée dans un autre monde, comme sortie de la réalité. Elle attendait avec impatience et appréhension son cours ou de le croiser au commissariat en se demandant ce qu’il ferait, lui dirait, s’il la regarderait… Elle aimait le contact de ses mains sur elle, l’odeur qu’il dégageait, la chaleur qui l’entourait quand il était à proximité d’elle...  

 

Mais la réalité la rattrapa. Elle n’était pas le genre de filles qu’il affectionnait. Il préférait les filles comme Reika, plus séductrices, certainement plus expérimentées, qui n’attendaient rien d’autre de lui que de passer un bon moment. Clairement ce n’était pas elle ni ce qu’elle attendait d’une relation amoureuse. Cela ne l’empêchait pas pour autant d’être attirée par lui, de s’en être entichée et de souffrir à le voir serrer d’autres femmes dans ses bras, poser ses lèvres sur d’autres lèvres que les siennes, à l’imaginer dans un corps à corps torride avec une autre… Il n’y avait que dans ses rêves qu’il n’appartenait qu’à elle et, tous les matins, quand elle se réveillait, elle n’avait qu’une seule hâte : retrouver ses rêves et les bras de son amant virtuel. Ce fut sur ces pensées qu'elle partit se coucher... 

 


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