Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 9 :: chapitre 9

Pubblicato: 15-03-19 - Ultimo aggiornamento: 15-03-19

Commenti: Bonjour, voici le chapitre 9. Oui ça change un Ryo pro et sérieux qui assume ses sentiments. Voilà ce qu'aurait pu donner à mon sens un contexte différent. Ce qui explique aussi l'absence de massue ;). Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 9  

 

- Tu es magnifique…, murmura Ryo, regardant Kaori qui lui faisait face.  

- Merci., répondit-elle en rougissant.  

 

Il la dévisageait avec un regard de braise et elle ne savait plus où se mettre. Elle vit son reflet dans le miroir et ne se reconnut pas.  

 

- Il en a de la chance celui qui va passer la soirée avec toi., lui dit-il, une pointe de jalousie dans la voix.  

- Il va pouvoir t’admirer dans cette petite robe noire qui te va à merveille.  

- C’est pour mon frère que j’ai accepté., se justifia-t-elle, baissant le regard, mal à l’aise.  

- Ce dîner à quatre, c’est une idée de Saeko. Son cousin est arrivé en ville et elle voulait lui présenter Hide.  

 

Ryo tendit la main vers la jeune femme et remit en place la mèche rebelle qui venait de bouger. Les petits papillons refirent leur apparition dans son ventre.  

 

- Profite de ta soirée. Amuse-toi., lui conseilla-t-il même si ça lui faisait mal d’imaginer les mains ou le regard d’un autre sur celle qui faisait battre son coeur.  

- Que vas-tu faire ?, lui demanda Kaori, anxieuse de savoir s’il risquait de partir en virée et faire la connaissance d’autres femmes.  

- Je ne sais pas. Regarder un film peut-être.  

 

Ils entendirent des pas dans l’escalier : Hide venait chercher sa sœur. Ryo aida Kaori à mettre son manteau, caressant sa nuque du bout des doigts, la sentant frémir à leur contact. Il aimait l’effet qu’il lui faisait : ça le rassurait sur le fait qu’elle tenait à lui.  

 

Hideyuki pénétra dans l’appartement et vit sa petite sœur qui l’attendait. Il fut étonné du changement. Elle avait passé une robe noire légèrement décolletée, mais qui suivait particulièrement les lignes de son corps, des escarpins et était subtilement maquillée.  

 

- Tu es très belle, Kao., lui dit-il mais Ryo sentit la retenue chez son ami et s’en amusa.  

- Papa Hide va avoir des suées froides ce soir…, plaisanta-t-il.  

- La ferme Ryo.  

- Elle peut rester avec moi si tu préfères. Tu n’aurais pas à surveiller ses arrières toute la soirée., suggéra-t-il, espérant sans trop y croire qu’il accepterait.  

- Non. Ca lui fera du bien de rencontrer des gens de son âge.  

- Vous pourriez arrêter de parler de moi comme si je n’étais pas là ?, s’énerva Kaori.  

 

Ils baissèrent la tête penauds. Puis Hide lui dit qu’il était temps de partir et ils laissèrent Ryo. Ils retrouvèrent Saeko et son cousin dans un restaurant traditionnel. Ryosuke était un jeune homme à l’allure dynamique, brun aux yeux marrons. Il travaillait dans une banque à Kyoto. Ils s’installèrent et commandèrent en bavardant tranquillement. Hide regardait amusé comment Kaori se comportait avec son voisin de table. Il remarqua que sa timidité s’était estompée. Elle ne rougissait plus à tout va dès qu’on lui adressait la parole, sauf lorsqu’on lui faisait un compliment sur sa personne comme venait de le faire Ryosuke. Apparemment lui aussi trouvait la robe de Kaori très à son goût.  

 

- C’est vrai qu’elle te va bien, Kaori ! J’ai tout de suite pensé à toi quand je l’ai vue., lui dit Saeko, contente d’avoir convaincu la jeune femme de l’acheter, et elle se tourna vers son compagnon.  

- Tu ne trouves pas Hide que ta sœur est ravissante ?  

- Si, si., marmonna-t-il, ce qui fit rire sa compagne.  

 

Elle comprenait son dilemme. C’était elle qui avait suggéré que Kaori les accompagna en ville ce soir-là, se disant que la jeune femme ne resterait peut-être pas insensible au charme de son cousin. Elle trouvait dommage qu’elle ne prit jamais le temps de sortir et resta seule dans son coin. Mais Hide était parfois plus père que frère et voir un homme, quel qu’il soit, tourner autour de sa petite sœur l’ennuyait.  

 

Kaori, de son côté, n’aspirait qu’à voir la soirée se terminer. Elle n’était pas à l’aise avec ce Ryosuke. Il était charmant, mais il n’arrêtait pas de la détailler, de laisser son regard glisser sur elle et elle n’aimait pas cela. Si elle voulait être honnête, se dit-elle en regardant son reflet dans le miroir des toilettes, elle n’avait qu’une chose à lui reprocher : il n’était pas Ryo. Il était attentionné, la mettait en avant, la complimentait mais il ne faisait pas battre son coeur comme lui. Kaori savait aussi qu’elle aurait préféré profiter de cette dernière soirée pour passer du temps avec lui dans son appartement à lui, comme ils le faisaient chaque fois que le couple sortait. Ils ne faisaient rien d’extraordinaire mais passaient du temps à deux. A compter du lendemain soir, il lui faudrait trouver des excuses pour le faire car Hide et elle habiteraient l’étage du dessous. Elle soupira…  

 

Lorsqu’elle revint à table, Ryosuke leur proposa d’aller danser. Kaori refusa mais fut bien obligée de céder face à l’insistance de Saeko et au regard persuasif de son frère. Elle suivit le groupe et ils finirent la soirée dans une boite de nuit. Kaori regardait avec envie Saeko et Hide danser à deux et vivre leur amour au grand jour sans avoir à craindre de se faire renvoyer. Elle avait l’impression que le temps passait à une lenteur exaspérante depuis que Ryo avait admis être attaché à elle et réciproquement. Elle rêvait de pouvoir se balader avec lui main dans la main, l’embrasser, danser avec lui, être dans ses bras sans crainte… Elle soupira. Ryosuke, pensant qu’elle s’ennuyait, lui proposa d’aller danser. Elle faillit refuser mais se dit qu’elle n’avait pas été très correcte avec lui et accepta finalement. Ce n’était qu’une danse après tout.  

 

Un slow ! Pourquoi avait-il fallu qu’ils mettent un slow au moment où ils arrivaient sur la piste ? Elle ne pouvait plus faire marche arrière et se laissa guider. Le cousin de Saeko avait une main dans le bas de son dos et de l’autre avait pris la sienne. Elle sentait son pouce qui caressait sa peau à travers le tissu et ça l’agaçait mais elle ne dit rien. Il ramena leurs deux mains entre eux et déposa un baiser sur ses phalanges. Elle n’avait qu’une envie : retirer sa main et aller la laver. Pour qui il se prenait…  

 

- Kaori, on a déjà dû te le dire mille fois mais tu es d’une beauté…, lui dit-il, un sourire charmeur aux lèvres.  

- Mille fois, je ne sais pas. Mais c’est surfait !, lâcha-t-elle sèchement.  

- Tes yeux sont un puits où j’aimerai me noyer…, susurra-t-il suavement.  

 

Elle se retint de rire. A quoi il jouait ? C’était mal la connaître que de la prendre pour une midinette en manque de compliment à deux sous. Il avait écouté quand son frère lui avait expliqué qu’elle se formait pour devenir tireur d’élite ?  

 

- Tes lèvres sont un appel au péché., dit-il en approchant sa bouche de la sienne.  

 

Mais elle fut plus rapide que lui. Sa tentative se solda sur un cri de douleur lorsqu’elle enfonça son talon dans son pied. Elle n’aimait pas faire mal mais là, la coupe était pleine.  

 

- Oh mince, je suis maladroite. Je ne t’ai pas fait trop mal ?, demanda-t-elle, feignant la culpabilité.  

- Non, non, ça va.  

- Tant mieux. Je pense qu’il faut y voir un signe du destin…, lança Kaori en repartant à leur table, rejoignant son frère et son amie.  

- Faites comme vous le sentez mais moi je rentre. Je suis fatiguée et demain on déménage.  

- On va rentrer. Je vais dormir chez Saeko ce soir. J’ai déjà démonté mon lit., l’informa Hideyuki, légèrement gêné, attrapant son verre pour le finir.  

- Mais tu sais, aniki, tu es grand maintenant. Si tu veux dormir chez ton amoureuse, tu n’as pas à te justifier. Et puis ça me ferait plaisir d’avoir un petit neveu d’ici quelques temps., plaisanta-t-elle.  

 

A ces mots, il avala de travers et se mit à tousser. Saeko et Kaori avaient éclaté de rire à le voir horrifié. Elles le laissèrent se calmer et attendirent Ryosuke qui était parti aux toilettes.  

 

- Alors Kaori, Ryosuke et toi, vous avez l’air de bien vous entendre., lança Saeko, un sourcil levé.  

 

Elle avait bien vu l’attitude de son cousin. Elle trouvait qu’il s’y était très mal pris mais, tout de même, elle gardait espoir qu’il se passa quelque chose. Kaori était quelqu’un de réservé, elle ne lui sauterait pas au cou le premier soir. Kaori jeta un coup d’oeil à Saeko et ne voulut pas la décevoir.  

 

- Il est… comment dire… charmant., fut le mot le plus neutre et le moins désagréable qu’elle trouva.  

- Je le savais ! Donc on pourra se revoir demain soir Kaori ?, intervint Ryosuke qui était revenu.  

- Non ! Je… je suis déjà prise. C’est l’anniversaire d’une amie., inventa-t-elle pour se trouver une excuse.  

- Oh quel dommage !  

- Kao, tu pourrais peut-être emmener Ryosuke avec toi ?, proposa Hide.  

 

Sa sœur se tourna vers lui avec un regard assassin. Pourquoi se liguaient-ils tous contre elle ?  

 

- Ce n’est pas possible… Il n’y aura que des filles. Il s’ennuiera., prétexta-t-elle.  

- Le programme, c’est glace et films à l’eau de rose., inventa-t-elle.  

- Zut, c’est bête. Mais il reste dimanche. Je ne repars qu’en fin d’après midi. On pourrait aller déjeuner ensemble et se promener., proposa Ryosuke, plein d’espoir.  

 

Il s’accrochait le bougre. Elle chercha désespérément une excuse qui tint debout mais n’en trouva pas et fut obligée d’abdiquer.  

 

- Oui, pourquoi pas ?, répondit-elle sans grand enthousiasme puis elle prit ses affaires et se dirigea vers la sortie.  

 

Hide la déposa à l’appartement et laissa Ryosuke, qui s’était porté volontaire, raccompagner Kaori jusqu’à la porte.  

 

- Le pauvre, il se fait des idées., soupira-t-il.  

- Tu crois qu’il n’a aucune chance ?, demanda Saeko, curieuse.  

- Non aucune. Pas pour le moment en tous cas. Elle n’est pas disponible.  

- Elle a quelqu’un ? Mais tu ne me l’avais pas dit !, lui reprocha Saeko.  

- Non, elle n’a personne, je pense. Mais je ne crois pas qu’elle soit disposée à avoir une aventure.  

 

Ils retournèrent à leur observation des deux jeunes gens qui s’étaient arrêtés près de la porte. Une autre paire d’yeux suivait la scène du haut de l’immeuble.  

 

Ryo était sorti fumer et s’était perdu dans la contemplation de la nuit tokyoïte. Il avait passé la soirée à attendre, sans réellement comprendre pourquoi, le retour de Kaori. Il se demandait si elle s’amusait, si elle était tombée sous le charme du cousin de Saeko, s’il lui manquait, si elle pensait à lui. Parce qu’elle lui manquait et il ne pouvait l’ôter de ses pensées. Il avait bien tenté de regarder un film mais n’avait pas accroché. Il guettait son retour, regardant les minutes défiler inlassablement à la pendule. Lorsqu’il vit du toit la voiture d’Hide arriver, il sentit le soulagement le gagner, le soulagement et quelque chose d’autre qu’il ne chercha pas à nommer. Il regarda Kaori sortir de la voiture rapidement suivie par un jeune homme, apparemment déçu de ne pas avoir eu le temps de lui ouvrir la porte.  

 

- Alors c’est toi le cousin ?, murmura-t-il, légèrement narquois.  

 

Kaori cherchait ses clefs, légèrement énervée par l’intrusion du jeune homme. Elle sentait son regard sur elle et se doutait qu’il cherchait un moyen de renouveler son expérience manquée. Elle fit un grand sourire quand elle sortit son sésame de son sac. Elle déverrouilla la porte et se tourna vers Ryosuke pour ne pas le laisser sans dire au revoir. Elle se devait d’être polie au moins pour son frère et Saeko.  

 

- Ryosuke…  

- Je te l’ai déjà dit : appelle-moi Ryo comme mes amis., fit-il d’un ton chaud.  

- Merci pour la soirée et bonne nuit Ryosuke., insista-t-elle.  

 

Il était hors de question qu’elle utilise son diminutif. Il lui rappelait trop l’homme qu’elle aimait.  

 

- On se voit dimanche, n’est-ce pas, Kaori ?  

- Oui, dimanche midi., confirma-t-elle à regrets, espérant trouver une bonne excuse d’ici là.  

- J’ai hâte. Alors bonne nuit Kaori., dit-il et il se pencha à nouveau vers elle pour l’embrasser.  

- Oh regarde des étoiles filantes., s’exclama Kaori et elle le frappa du revers de la main avant qu’il ne l’ait atteinte.  

- Décidément ce que je suis maladroite., dit-elle en mettant une main devant sa bouche pour cacher le sourire qui naissait sur ses lèvres.  

 

- Bien joué, ma belle !, s’exclama Ryo sur le toit à l’abri de toute oreille indiscrète.  

- C’est pas vrai…, grogna son frère, outré et gêné par l’attitude de sa soeur.  

- Kaori 2, Ryosuke 0. Technique à revoir, cousin., plaisanta Saeko, tout sourire sous le regard interloqué de son amant.  

 

Profitant de la stupeur du jeune homme, Kaori avait disparu derrière la porte, qu’elle referma soigneusement à clef, sans un regard en arrière. Elle monta à l’appartement où elle défit ses escarpins qui lui meurtrissaient les pieds puis chercha Ryo. Elle entendit la voiture redémarrer mais ne trouva pas celui qu’elle cherchait. Elle prit donc le chemin du toit où elle le trouva accoudé à la rambarde. Son profil se découpait dans la lumière de la ville. Il avait un charme phénoménal. Il y avait un je-ne-sais-quoi d’animal en lui qui ne demandait qu’à être dompté… non pas dompté, apprivoisé, apaisé. Elle sentit son coeur chavirer une nouvelle fois.  

 

- Tu n’as pas honte ?, entendit-elle soudain.  

- Honte de quoi ?, demanda-t-elle, sur le même ton amusé.  

- De t’observer ?  

- Non, de briser des coeurs., répondit-il en lui lançant un regard insondable.  

- J’ai brisé le tien ?, murmura-t-elle d’une voix suave.  

 

Il prit sa main et la posa sur son coeur qui battit plus vite. Elle sentit le sien se mettre au diapason et se colla à lui.  

 

- Pour le moment, tu affoles mon coeur. Tu le briseras si tu t’en vas., admit-il en ne quittant pas son regard.  

- Je ne compte pas m’en aller bien loin. J’en serais incapable.  

 

Ryo l’enlaça et la serra fort contre lui. C’était agréable de sentir son corps contre le sien, sa chaleur pénétrer ses vêtements, ses bras autour de sa taille, l’odeur de ses cheveux. Il voulait tous ces moments-là et plus encore. Il la sentit frémir contre lui.  

 

- Tu as froid ?, demanda-t-il soucieux.  

- Non., lui répondit-elle, en plongeant son regard dans le sien.  

 

Ce qu’il y lut le réchauffa intérieurement. Elle le désirait. Etre dans les bras de Ryo n’avait rien avoir avec être dans les bras de Ryosuke. Dans ses bras, elle se sentait bien, en sécurité, aimée. Elle se sentait femme sans crainte. Elle n’avait pas peur qu’il la maltraita, qu’il la jugea. Elle pouvait laisser son corps s’exprimer et, dans ses bras, elle sentait la fièvre l’envahir.  

 

- Ryo, je sais qu’on a dit qu’on attendrait mais embrasse-moi.  

- Kaori, je…  

- Ecoute-moi. Mon premier baiser, je veux l’avoir de toi, pas d’un homme qui aura décidé à ma place.  

- On va ouvrir la boite de Pandore, Kao…, murmura-t-il, en replaçant une mèche derrière son oreille.  

- Ouvrons-la. J’ai beaucoup de premières fois à expérimenter et je veux le faire avec toi. Je sais qu’il ne nous reste que quatorze mois à attendre, que ce n’est pas énorme, même si ça paraît interminable, mais j’ai déjà failli me faire embrasser plusieurs fois sans le vouloir…, lui dit-elle, puis s’interrompit baissant les yeux.  

 

Elle venait de réaliser qu’elle s’était peut-être trompée sur les sentiments de Ryo. Finalement, peut-être qu’il ne ressentait que de l’amitié envers elle. Peut-être qu’elle s’était laissée leurrer par leur proximité aussi bien professionnelle que personnelle. Elle s’écarta de lui, les larmes aux yeux, le coeur brisé.  

 

- Je… je suis désolée. Je n’aurais jamais dû te demander cela., dit-elle, la voix tremblante et elle s’enfuit en courant regagnant l’appartement.  

 

Ryo mit quelques secondes à réaliser ce qui s’était passé. Elle lui offrait son coeur, son corps et, deux secondes après, elle partait en pleurant. Il ne comprenait pas. Il la suivit d’un pas plus posé, tentant de remettre de l’ordre dans ses idées. Quand il disait qu’aucune femme ne lui avait fait vivre cela, il n’avait vraiment pas tort. Cette femme là, du haut de ses dix-huit ans, lui mettait la tête à l’envers. Elle avait tout chamboulé depuis qu’elle avait fait son apparition dans sa vie. L’homme à femmes se retrouvait l’homme d’une femme, tentant de prendre des décisions raisonnables pour leur avenir à tous les deux au détriment des pulsions du moment. Depuis quand était-il devenu si… responsable ? Bientôt, il porterait un impair élimé et une paire de lunettes, se dit-il en souriant…  

 

Lorsqu’il entra dans le séjour, Kaori était adossée à la fenêtre et écoutait une musique qui passait à la radio. Ryo s’approcha d’elle et lui prit la main pour l’attirer vers lui, l’entraînant au son de la musique. Elle posa la tête contre son torse profitant de cet instant, peut-être le dernier. Elle avait du mal à comprendre les paroles, n’arrivant pas à se concentrer, mais elle se laissa porter par la sensualité et l’espoir qu’elle ressentait en l’écoutant. Elle ne devait plus penser qu’au moment présent. Son rêve se briserait toujours trop tôt. Pour le moment, il la tenait dans ses bras et ils dansaient, serrés l’un contre l’autre, sans devoir se méfier de l’arrivée soudaine d’un intrus.  

 

La musique se termina mais Ryo ne la lâchait pas. Elle réprima un sanglot d’angoisse. Elle aurait tant voulu retourner en arrière et effacer ces paroles dites sur le coup de la passion.  

 

- Toute ma vie, j’ai fui tout ce qui m’attacherait à un autre par peur d’être blessé. La première personne que j’ai laissé m’approcher était ton frère, puis Saeko., dit soudain Ryo, à voix basse.  

- Je n’ai jamais cherché que mon propre plaisir, n’accordant jamais plus d’une nuit à une femme. Peu m’importait de savoir si c’était ce qu’elles voulaient ou non. C’était ce que moi je voulais : pas d’attaches, pas de sentiments…  

 

Il resserra son étreinte sur elle. Il avait besoin de la sentir proche de lui pour apaiser ses craintes. Elle se nicha un peu plus contre lui.  

 

- Puis tu as déboulé dans ma vie. Enfin déboulé n’est pas le terme exact. Ta fraîcheur, ton optimisme ont balayé les peurs que j’avais comme un tsunami. Puis, tu t’es immiscée à mon insu dans mon esprit et dans mon coeur.  

- Ryo…, murmura-t-elle bouleversée en levant des yeux brillants vers lui.  

- Chut, mon ange. Laisse-moi finir. Je ne veux pas d’une seule nuit avec toi mais toute ma vie. J’ai envie de faire les choses correctement avec toi, d’être responsable. Alors ne te trompe pas : je meurs d’envie de passer toutes ces premières fois avec toi, si tu m’expliques tout ce que tu envisages bien entendu., lui dit-il avec un clin d’oeil, la faisant doucement rire.  

- Mais je ne veux pas mettre en péril nos carrières, ni nos attaches.  

- Moi non plus, Ryo. J’ai été bête tout à l’heure : il m’avait tellement agacée., se justifia-t-elle.  

 

Ryo la regarda et passa le pouce sur ses lèvres, ses lèvres si douces qu’un autre avait failli embrasser pour la première fois. Il sut qu’il était perdu : Kaori était à lui, personne d’autre ne pouvait la toucher.  

 

- Quoiqu’il se passe, notre relation devra rester un secret, Kaori. Tu me comprends ?, lui demanda-t-il.  

- Tu ne pourras en parler ni à ton frère, ni à Miki. Ca ne doit en aucun cas interférer dans ta formation ou dans le groupe.  

- Promis.  

 

Il se perdit dans la contemplation de son visage. Elle avait les joues légèrement rosies, le regard incertain. Elle devait être stressée car elle commença à mordiller sa lèvre inférieure. Cette femme était belle, tendre et elle l’aimait lui. Il ne comprenait pas ce qu’une jeune femme droite et douce comme elle pouvait lui trouver mais il ne la laisserait pas s’échapper.  

 

Il posa doucement ses lèvres sur les siennes, un baiser tendre et léger qui envoya des milliers de feux d’artifice dans leurs esprits. Il avait l’impression de voler tant il se sentait léger à ce contact. Kaori avait l’impression qu’elle allait défaillir, que ses jambes ne la portaient plus. Par réflexe, elle s’accrocha au cou de son compagnon et glissa les mains dans ses cheveux. Ryo se fit plus pressant lorsqu’il sentit ses doigts caresser son cuir chevelu. Il laissa sa bouche voyager sur le visage de son ange avant de reprendre sa bouche en un baiser avide auquel sa partenaire répondit, testant, apprenant ce qui lui plaisait à lui.  

 

Soudain, il la souleva et l’emmena jusqu’au canapé où il s’assit avec elle sur ses genoux. Il reprit ses lèvres continuant son apprentissage et l’élève était aussi douée dans ce domaine-là… Ses mains voyageaient doucement le long du dos de la jeune femme, sur son ventre mais évitaient toutes les zones plus sensibles. Ce n’était pas encore le moment. Malgré tout, il entendait les gémissements de sa compagne et sentait qu’elle s’enhardissait, partant elle-même à la découverte de parties de son corps.  

 

Soudain, elle se leva et il ne put retenir un grognement de mécontentement. Il voulait encore ses lèvres, son corps contre le sien. Elle lui sourit, fière de son emprise sur lui, et se mit à cheval sur ses jambes. Il la regarda quelques secondes photographiant son visage rayonnant puis poussa doucement sur sa nuque pour reprendre leur activité. La jeune demoiselle était entreprenante et ce fut elle qui approfondit le baiser, entrouvrant les lèvres pour laisser à leurs langues l’occasion de se rencontrer aussi. Kaori ne contrôlait plus rien. Elle était une boule de feu en fusion. Son corps n’était plus que sensation. Toucher et être touchée étaient tout ce qui lui importait. Elle passa les mains sous le pull de son partenaire, touchant sa peau si chaude. Ce contact électrisa Ryo qui passa les mains sous la robe de Kaori, caressant doucement ses cuisses, la faisant gémir de plaisir.  

 

Ce fut alors qu’il se rendit compte qu’il perdait toute maîtrise. Il retira ses mains et les reposa dans son dos. Doucement, il la fit basculer sur le canapé, s’allongeant à côté d’elle, puis ralentissant le rythme de leurs échanges. Il avait besoin de reprendre le contrôle de son corps qui ne demandait qu’à partir à l’assaut de ce corps tant désiré.  

 

- Ryo., soupira la jeune femme encore sous l’emprise du désir.  

- Il faut calmer le jeu, mon ange., lui expliqua-t-il en déposant un léger baiser sur ses lèvres rougies et gonflées.  

 

Elle posa la tête contre son épaule, écoutant les battements de son coeur reprendre un rythme normal. Elle était bien là, lovée contre lui. Elle y serait bien restée toute la nuit. Mais Ryo, ne souhaitant pas qu’Hideyuki les surprit le lendemain matin, la reconduisit jusqu’à sa chambre où il la laissa après l’avoir tendrement embrassée. Même s’ils eurent du mal à s’endormir, leur nuit fut douce et peuplée de magnifiques rêves. 

 


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