Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 28-03-19 - Ultimo aggiornamento: 28-03-19

Commenti: Bonjour, nouveau chapitre en ligne. Je sais déjà d'avance ce que vous allez me dire... ;) Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 22  

 

Au commissariat de Shinjuku Ouest, Mick se relevait époussetant sa tenue après avoir volé dans les airs. Qu’avait-il donc bien pu se passer ? Sa chaise était intacte, une bombe n’avait pas explosé, il ne s’entraînait pas au combat… sauf si se retrouver projeté en l’air par une Miki excédée de supporter ses avances pouvait être considéré comme un entraînement. Elle avait dû subir ses remarques indécentes, ses plaintes sur le chanceux qui s’envoyait en l’air à sa place, en plus de la gêne à écouter ses amis dans un moment qui aurait dû être intime... Ses nerfs étaient donc déjà mis à rude épreuve lorsqu’il avait proposé de lui donner un peu de plaisir pour passer le temps. Sa réaction ne s’était pas faite attendre.  

 

La voix froide et dure de Ryo résonna dans la pièce, les figeant tous deux sur place. Mick se rassit précipitamment à sa chaise, sérieux.  

 

- Déconne pas, Ryo., murmura-t-il, tendu en l’entendant parler des caméras.  

- Il ne va pas le tuer quand même ? Non, il ne va pas… Il va ?, s’interrogea-t-il à voix haute, inquiet.  

- C’est un pro. Il ne le tuera pas., répondit Miki, calmement.  

- Mais il le mériterait bien…, murmura-t-elle pour elle-même.  

- Il s’y connaît en art maintenant ?  

- Pour deux coureurs dans votre genre, ce doit bien être le seul tableau que vous connaissez…, laissa échapper Miki, narquoise.  

 

Mick lui fit une grimace, vexé. Ils attendirent la réponse de Li avec impatience.  

 

Sur le bateau, Li se tourna lentement vers Ryo, les mains en l’air. Il se racla la gorge nerveusement.  

 

- Ryo, gardons notre calme. Nous sommes partenaires. C’est normal de partager des choses entre partenaires., dit-il, affichant un sourire confiant.  

 

Ryo le regarda froidement et arma le chien de son arme. Li recula d’un pas.  

 

- Mick est mon ami et je le tuerai s’il touchait à ma femme. Vous concernant, vous êtes un partenaire de travail., le menaça Ryo, voyant Kaori se réveiller doucement.  

- Je ne lance pas de menace en l’air, Li. Alors le partage se limitera au visuel. Sortez d’ici avant que je ne change d’avis., l’avertit-il, désarmant son arme en la baissant.  

 

Kaori se releva et vit Li sortir de la chambre. Se rendant compte de sa nudité, elle remonta le drap sur elle, soudain prise d’effroi.  

 

- Ryo ?, l’interpella-t-elle, inquiète face à son air sombre et sa mâchoire crispée.  

- Tout va bien. Tu peux te rendormir., la rassura-t-il.  

 

Elle se leva, tenant le drap autour d’elle, et s’approcha de lui, lui attrapant le bras doucement.  

 

- Tu viens te coucher ?  

- J’arrive., dit-il en se dégageant.  

 

Il sentait toujours la rage froide qui l’avait envahi en voyant ce… pervers toucher Kaori. Il se sentait lui-même comme un pervers de lui infliger des rapports qui relevaient plus de films pornographiques que de leurs étreintes tendres et passionnées habituelles, alors le voir lui tenter de profiter de sa belle endormie…  

 

Kaori voyait la tension dans le corps de son mari. Elle ne savait quoi faire pour le calmer. Elle s’approcha de lui et lui fit face. Elle laissa tomber le drap et passa les bras autour de son cou, déposant des baisers légers sur son torse nu, le sentant frissonner sous ses attouchements.  

 

- Kaori…, murmura-t-il, la voix rauque.  

- J’ai froid sans toi dans le lit., le coupa-t-elle, d’une voix sensuelle.  

 

Il baissa le visage vers elle, caressant l’ovale de son visage. Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa langoureusement. Elle l’aimait encore malgré tout mais ce n’était que la première journée, la première nuit. Combien en faudrait-il pour la pousser à bout ? Combien pour la détruire ? Il mit ses pensées de côté, les noyant dans la tendresse dont elle l’entoura. Li bénéficia d’un nouveau film cette nuit-là.  

 

Au commissariat, Mick se tourna vers Miki.  

 

- J’ai froid sans toi, ma belle Miki., susurra-t-il.  

 

La jeune femme lui lança un regard noir et l’américain atterrit dans le couloir sous le regard médusé d’un agent qui passait dans le couloir…  

 

Le lendemain matin, Ryo se réveilla sous le regard amusé de la jeune femme. Ils échangèrent quelques mots tendres dans un murmure à peine audible. Puis dans un rire sonore, Ryo fit basculer sa femme sur le dos et répondit à son défi très passionnément. Au commissariat, Hideyuki, subitement très rouge, se leva précipitamment et proposa un café à sa femme, n’attendant même pas sa réponse avant de sortir du bureau, entendant son rire cristallin derrière lui.  

 

- S’il pensait qu’ils jouaient aux cartes la nuit, ses illusions viennent de s’envoler…, murmura-t-elle pour elle-même amusée.  

 

Quelques temps plus tard, le couple rejoignit leur hôte à l’arrière du bateau. Il les convia à petit déjeuner, appréciant la vue splendide qui s’offrait à lui. Son invitée avait revêtu un bikini noir qui soulignait très agréablement sa superbe poitrine dont il gardait en mémoire la précieuse image. Le repas passa agréablement, la discussion se faisant légère. Puis Kaori les laissa seuls partant profiter du soleil à l’avant du bateau. Elle prit un magazine et grimaça : tout ce dont elle avait horreur, des magazines people à n’en plus finir… Elle retourna à sa cabine récupérer le livre qu’elle lisait et croisa sur le retour Li qui, sous couvert de lui parler, se rapprocha d’elle, la coinçant contre le mur et frôlant sa poitrine de son corps. Tout à son rôle, elle chassa la vague de colère qui l’envahit et piqua un fard.  

 

- Vous aimez lire, Kaori ?, demanda-t-il d’une voix suave.  

- Oui, plus des romans que des magazines., répondit-elle timidement.  

- Venez avec moi., dit-il, l’entraînant vers le fond du bateau.  

- Je vous donne accès à ma bibliothèque personnelle., fit-il en ouvrant la porte sur une pièce qui devait à la fois lui servir de bibliothèque et de bureau.  

- N’hésitez pas à venir vous servir en livres. Vous verrez que mes ouvrages sont très éclectiques.  

 

Elle se dirigea vers les étagères et en fit la revue. Il y avait des romans policiers, des romans historiques, des ouvrages philosophiques et politiques. Ses joues rougirent en lisant le titre de l’ouvrage mis en évidence sur l’une des étagères.  

 

- Je suis un amateur des plaisirs de la vie. Si vous souhaitez l’emprunter pour agrémenter les nuits avec votre mari, n’hésitez surtout pas., murmura-t-il à son oreille en caressant sa hanche.  

- Je… Je ne… Li… Je… Ryo n’a certainement pas besoin de cela., bafouilla-t-elle, plus que gênée en s’écartant de lui et de son édition du Kama Sutra et se dirigeant vers la porte après avoir pris le premier livre qui lui tombait sous la main.  

 

Ryo vit Kaori ressortir de la cabine, rouge pivoine, comme si elle avait le diable aux trousses. Il fronça les sourcils d’autant plus lorsque Li ressortit avec un sourire carnassier aux lèvres.  

 

- Li…, gronda Ryo d’une voix menaçante.  

- Votre femme est très… rafraîchissante. Elle a visiblement été choquée de trouver un Kama Sutra dans ma bibliothèque et surtout que je le lui propose en lecture., plaisanta-t-il.  

- Bon, revenons-en au fait. J’ai quelques exemplaires des armes qui vous intéressent dans un entrepôt en ville. Si vous êtes intéressé, j’aurai une cargaison d’ici deux mois. Que dites-vous de nous y rendre dans trois jours ?  

- Ca me va.  

- Ryo, je préfère vous prévenir. Lorsque j’ai un nouveau client, celui-ci reste mon invité jusqu’à la première livraison. Question de sécurité. J’espère que vous saurez profiter de mon hospitalité et, après tout, ces quelques semaines pourront vous servir de vacances et nous savons qu’il n’y a pas de moments plus propices pour engendrer., lui suggéra Li.  

- Je vais vous laisser quelques minutes pour m’enquérir de l’heure du repas. Votre femme sera certainement heureuse de pouvoir profiter un peu de vous.  

- Très bien.  

 

Ryo regarda Li se lever et pénétrer dans la cabine. Ryo se doutait qu’il y avait quelques hommes à l’intérieur mais ni lui ni Kaori n’avaient su déterminer leur nombre. Ils étaient très discrets. Il se leva à son tour et se dirigea à l’avant du bateau. Lorsqu’il s’approcha d’elle, Kaori baissa son livre et se redressa. Il en profita pour se glisser derrière elle et la coller contre lui, sentant sa peau douce sur son torse.  

 

- Je commençais à m’ennuyer., dit-elle.  

- Tu as besoin d’occupation ?, répondit-il laissant glisser les doigts sur son bras, la faisant frissonner.  

- Il nous regarde., murmura-t-il pour la prévenir.  

 

Elle se retourna dans ses bras et l’embrassa.  

 

- Il me laisse libre accès à sa bibliothèque qui est en même temps son bureau., l’informa-t-elle en lui souriant coquinement comme s’ils avaient une discussion plus sensuelle.  

- Génial, comme ça tu trouveras peut-être des choses intéressantes., dit-il en laissant glisser ses mains le long de son corps et empoignant ses fesses.  

- Kao, on va devoir rester ici un long moment. Ca va aller ?, lui demanda-t-il en la basculant sur le côté pour la cacher à la vue de Li, le temps qu’elle lui répondit.  

- Oui. Par contre, on va aller jusqu’où dans notre petit jeu actuel ?  

- On va lui en donner encore un peu pour son argent., dit-il, dégrafant son haut de maillot de bain mais la protégeant pour que Li ne vit que son dos dénudé.  

 

Le chef trépignait : il en voulait plus. Si seulement ils étaient dans leur cabine, avec toutes les caméras, il aurait changé de plan mais sur le pont du bateau, ce n’était pas la même chose. Là où ses yeux faisaient défaut, son imagination l’emportait. Il s’imaginait perdu dans cette poitrine voluptueuse et ferme, exaltant le désir de sa partenaire par de savantes caresses, des baisers et coups de dent bien dosés… Il fallait qu’il les vit de plus près. Très discrètement, il monta sur le deuxième pont et s’assit sur le divan qui donnait sur l’avant du bateau. Il n’y voyait malheureusement pas beaucoup plus mais profita du son à défaut d’avoir l’image, et la demoiselle était expressive, à son plus grand plaisir. Lorsque le repas fut prêt, Li alla les avertir en personne. Il s’approcha discrètement du couple, imaginant ses doigts à la place de ceux de Ryo dans ce bas de maillot de bain, sa bouche sur ses seins, la sensation de cette peau douce et chaude qui commençait à se colorer contre la sienne…  

 

- Le repas est prêt. Je vous laisse quelques minutes pour me rejoindre., dit-il, savourant la gêne de la jeune femme d’avoir été ainsi surprise et le regard empli de désir inassouvi de son partenaire.  

 

Il se sentait d’humeur à faire une sieste, se dit-il avec un sourire pervers. Ce qu’il ne se priva pas de faire après le repas, prenant le soin d’allumer son écran, au cas où ses invités auraient dans l’idée de faire une sieste eux aussi, crapuleuse en ce qui les concernait. Le spectacle ne manqua pas.  

 

Au commissariat, Hideyuki tournait comme un lion en cage, blême de rage.  

 

- Sérieusement, Mick, dis-moi qu’il y a des moments où on peut couper le son parce qu’entendre… ça…, dit-il à défaut de meilleure expression en pointant vers les écouteurs où on entendait les gémissements de Kaori et Ryo.  

- C’est au-dessus de mes forces et ce n’est que le premier jour., soupira-t-il.  

- Si tu veux, je peux demander à d’autres agents de prendre la relève., répondit Mick, conciliant, sachant d’avance quelle serait la réaction de l’inspecteur.  

- Tu plaisantes ! Ma sœur bosse ici. Si d’autres l’entendent dans… en…, bref, tu imagines l’image qu’elle aura après.  

- Donc nous n’avons pas le choix, c’est nous quatre. Et non je ne peux pas couper le son car je ne saurai pas quand le remettre.  

- Si ce Li avait pu avoir un défaut autre que celui-là…, laissa échapper Hide, démoralisé.  

- Sachant que Ryo prétend vouloir la mettre enceinte, attends-toi à ce que ça se renouvelle et souvent même., se moqua Mick.  

 

Hide grogna et retourna à son poste d’écoute, tentant de faire abstraction de ce qu’il entendait.  

 

Sur le yacht, les deux hommes se retrouvèrent quelques temps plus tard. Ryo avait laissé Kaori dormir encore un peu. Il savait qu’étant avec Li, elle ne serait pas épiée pendant ce temps.  

 

- Bien dormi, Ryo ?, demanda Li, un petit sourire aux lèvres.  

- Le spectacle vous a plu, j’espère., répondit Ryo, sombrement.  

- Oui, vous formez un couple magnifiquement assorti. C’est un plaisir de vous voir ensemble.  

- Plaisir non partagé, je vous rassure., rétorqua-t-il, le regard noir.  

- J’espère que nos affaires me rapporteront un max de fric parce que le compromis est assez indigeste.  

- J’apprécie votre honnêteté. Un de mes hommes peut vous remplacer si vous ne souhaitez plus être la vedette de mes soirées privées., suggéra Li, un regard vicieux.  

- J’en connais deux ou trois qui sont très bien montés et pourraient faire passer du bon temps à votre femme à deux… ou plus.  

 

Ryo vit dans ses yeux que la suggestion n’était pas humoristique et que l’idée lui plaisait. Imaginer Kaori, non pas dans les bras, mais aux prises d’un ou plusieurs hommes, subissant leurs assauts, lui donna envie de vomir et exacerba la colère qui l’habitait déjà.  

 

- On ne touche pas à ma femme. Si l’un de vos hommes ose en faire son quatre heures, ils en paieront tous le prix et vous avec. Me suis-je bien fait comprendre ?, le menaça-t-il.  

- Pour un homme du milieu, vous y êtes beaucoup trop attaché.  

- J’attache de l’importance à ce que l’enfant qui portera mon nom soit bien le mien et ne subisse pas les désagréments d’une saloperie qu’un autre aurait pu refiler à sa génitrice. Ne lui accordez pas d’autre importance., asséna-t-il durement.  

 

Il sentit dans son dos la présence de Kaori. Sans mot dire, elle se dirigea vers l’avant du bateau, prenant place sur un des bains de soleil. Le regard perdu dans le vague, elle essaya de s’ôter de la tête les paroles dures qu’avaient eues Ryo, se répétant que c’était son rôle, pas lui, que l’homme qu’elle aimait n’était pas celui qui avait prononcé ces mots… Malgré tout, elle ne put empêcher les larmes de couler.  

 

- Reprenons notre discussion de ce matin, Li., dit sèchement Ryo, énervé et anxieux.  

 

Ils s’assirent sur les divans du pont arrière et parlèrent business toute l’après midi. La soirée se déroula comme celle de la veille, le couple assurant le divertissement du pervers.  

 

Les journées s’enchaînèrent ainsi inexorablement pendant plus d’un mois et demi. L’affaire leur coûtait humainement, leur seul réconfort étant d’être à deux pour affronter l’adversité, mais ils avaient tellement peu d’occasion d’être eux-mêmes que Ryo sentait que même cela ne durerait pas.  

 

Un après-midi, en plein milieu d’une conversation, l’un des hommes de Li arriva et lui murmura quelques mots à l’oreille, déposant quelque chose dans sa main. Le chef acquiesça et l’autre repartit. Li se tourna alors vers Ryo et le regarda, suspicieux.  

 

- Que se passe-t-il ?, s’agaça ce dernier.  

- Si vous souhaitez avoir un enfant, pourquoi votre femme prend-elle encore la pilule ?, lui demanda Li en jetant la plaquette sur la table entre eux deux.  

- Parce que vous fouillez dans nos affaires maintenant ?, fit Ryo, énervé, en prenant la plaquette dans les mains.  

- Répondez à ma question.  

- Seule ma femme pourra y répondre et j’en fais mon affaire. Kaori, viens ici !, cria Ryo en se levant en colère.  

 

Comment allaient-ils se sortir de là ? Pourquoi avait-il fallu qu’ils tombent là-dessus ? Sous sa colère apparente, Ryo avait une peur bleue de ce qui pouvait se passer. Kaori arriva et stoppa net face au regard noir de son mari.  

 

- Ryo, qu’y a-t-il ?, demanda-t-elle d’une petite voix.  

- C’est quoi, ça ?, lui demanda-t-il, en lui montrant le médicament.  

 

Elle blêmit à la vue de sa pilule. Elle fit un pas en arrière mais se rendit vite compte de la futilité de son geste : ils étaient en mer. Il la rejoignit en deux enjambées et la saisit par le poignet.  

 

- C’est quoi ça ?, répéta-t-il.  

- Ma… ma pilule., bégaya-t-elle.  

- Pourquoi prends-tu encore la pilule alors que tu m’avais juré l’avoir arrêtée ?, demanda-t-il énervé.  

- Je… je…, hésita-t-elle en mordant sa lèvre inférieure, tremblant de peur.  

 

Au commissariat, Saeko et Mick étaient tendus. La situation pouvait déraper à tout moment.  

 

- Trouve quelque chose Kaori., l’encouragea Mick.  

- Il faut se préparer à intervenir, Mick. On ne peut pas les laisser.  

- On ne peut rien faire. Le temps qu’on arrive, il sera trop tard. Elle va trouver, j’en suis sûr., dit-il, moins confiant qu’il en avait l’air.  

 

Kaori regarda Ryo dans les yeux, cherchant désespérément une idée, quand soudain elle se mit à pleurer.  

 

- Je voulais juste attendre un petit peu encore. Je voulais te faire la surprise pour Noël, pour te faire un beau cadeau puisque ça va faire un an qu’on s’est rencontrés à cette époque-là. J’allais arrêter à la fin de la plaquette.  

- Ce n’était pas ta décision. Tu m’as menti par-dessus tout, Kaori., dit-il durement, soulagé par son excuse qui leur ouvrait une porte de sortie.  

- Je suis désolée. Je trouvais cela tellement romantique de mettre des petits chaussons sous le sapin pour te l’annoncer., dit-elle en se jetant dans ses bras.  

 

Contre toute attente, il la repoussa et la gifla violemment, ce qui la fit tomber. Elle releva la tête, se tenant la joue, abasourdie. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fait cela ? Elle ne comprenait pas. Elle se releva lentement sous le regard ravi de Li et comprit : elle n’était qu’une petite chose qui devait être obéissante et docile à ses yeux et Ryo lui en donnait pour son compte. Ca la glaça.  

 

- Je suis désolée., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

- Je n’en ai rien à faire. Regarde ce que j’en fais., dit-il en jetant la plaquette par dessus bord.  

 

Elle regarda, médusée, la plaquette flotter sur l’eau : se rendait-il compte qu’il venait de les mettre dans une position dangereuse ? Ils n’avaient plus aucun moyen de contraception. C’était sa dernière plaquette. Mick devait subtilement lui en redonner la prochaine fois qu’ils se verraient mais ce n’était pas avant trois semaines… Elle sortit de sa réflexion quand Ryo l’empoigna et la tira vers leur cabine.  

 

- Ryo ?, demanda-t-elle inquiète.  

- Je suis très en colère, Kaori. Tu as beaucoup de choses à te faire pardonner., dit-il en la faisant entrer dans leur cabine.  

- Déshabille-toi !, lui ordonna-t-il, sèchement en ôtant son maillot de bain.  

- Non, ne fais pas ça., dit-elle, ne sachant si c’était son personnage ou elle qui parlait.  

 

Il s’approcha d’elle et, tout en lui murmurant « pardonne-moi », lui arracha son maillot de bain. Li, enfermé dans sa chambre, se délecta du spectacle d’un homme affirmant sans ménagements sa domination sur sa très jeune et jolie femme provoquant larmes et cris chez elle.  

 

Au commissariat, Saeko et Mick reposèrent leurs écouteurs, ne pouvant supporter ce qu’ils entendaient. La jeune femme retint ses larmes et soupira :  

 

- Heureusement qu’Hide n’est pas là, tu serais un homme mort…  

- Je préférerais être mort qu’entendre ça…, l’informa Mick, se sentant coupable.  

- Je ne sais pas comment ils s’en sortiront après ça., murmura Saeko.  

- Mick, cette partie-là, je ne veux pas qu’Hide tombe dessus ni personne d’ailleurs., demanda-t-elle en le regardant droit dans les yeux.  

 

Il appuya sur quelques touches et le compteur repartir en arrière.  

 

- Oops, je crois que j’ai fait une fausse manip., l’informa-t-il, faussement navré.  

 

Ils se sourirent sans joie et reprirent leurs écoutes quelques minutes plus tard, l’action passée.  

 

Ryo laissa Kaori en larmes enfermée dans la chambre, pour sa sécurité. Il sortit sur le pont arrière et observa Tokyo au loin. Il dut se rappeler pourquoi il avait fait cela, pourquoi il avait imposé cette humiliation à la femme qu’il aimait, pourquoi il ne pouvait extérioriser la nausée qu’il ressentait ou le cri qu’il voulait hurler, pourquoi il ne pouvait retourner dans cette chambre, sur ce lit, prendre sa femme dans ses bras et lui demander pardon pour tout cela. Ils étaient en mission pour sauver des vies. Il regarda cette ville sombrement, cette ville qu’il aimait tant et qui risquait de lui coûter la femme qu’il aimait.  

 

- Dans quel merdier tu nous as fourrés, Mick…, murmura-t-il, désespéré, sans savoir qu’à quelques kilomètres de là son ami l’avait entendu.  

- Je suis tellement désolé, Ryo., répondit-il alors qu’il ne pouvait l’entendre.  

 

Ryo entendit des pas derrière lui. Ce ne pouvait être Kaori, ça ne laissait que Li.  

 

- Satisfait de ma manière de régler les choses., lui demanda Ryo.  

- Très. Je vois que vous savez être dur en temps voulu.  

- L’art de la guerre, Li. On n’obtient pas toujours tout par la force. Il faut savoir user d’autres atouts.  

- Bien. Reprenons notre discussion où nous en étions.  

 

Longtemps après que les larmes se furent taries, Kaori resta allongée, sans un mouvement, sans un mot, l’esprit vide. Peu à peu, la réalité reprit le dessus et elle se releva pour aller prendre une douche. Par le hublot, elle vit le soir tomber. Elle avait mal physiquement et émotionnellement. Elle se sentait vidée, salie, trahie. Elle ne supportait plus ce bateau. Elle était en pleine mer, l’horizon s’étendait à perte de vue et pourtant elle se sentait claustrophobe. Elle attendit que l’eau chaude fit un peu d’effet puis sortit et s’habilla d’un pantalon et d’une tunique. Elle avait besoin de se sentir couverte, à l’abri. Elle se dirigea ensuite vers la sortie mais lorsqu’elle actionna la poignée, la porte ne s’ouvrit pas. Elle retenta plusieurs fois, la panique la gagnant, puis tapa sur la porte en criant. Aussi vite qu’elle était montée, la panique retomba et, vidée de ses forces, Kaori se retrouva par terre, les genoux entourés de ses bras, la tête penchée en avant.  

 

- Je veux rentrer, j’en ai assez. Sortez-moi de cet enfer., sanglota-t-elle amèrement.  

 

Au poste de police, Hide se tourna vers Mick, encore présent alors que son tour était fini, et, le regard froid, lui demanda :  

 

- Combien de temps encore devra-t-elle supporter cela ? Il faut les sortir de là.  

- On doit attendre la marchandise. Sinon elle aura fait tout cela pour rien., lui dit-il, ravalant la bile qui lui brûlait la trachée.  

 

De rage, Hideyuki balança sa tasse à café qui se fracassa sur le mur.  

 


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