Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go ...

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 21-03-19 - Ultimo aggiornamento: 21-03-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne kectures et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 15  

 

La tension dans l’air était palpable. La situation était grave et nul ne savait s’ils en ressortiraient tous les trois vivants. Ryo avait été appelé en renforts sur un braquage qui avait tourné en prise d’otages. Il savait ce que cela pouvait signifier. Un troisième tireur d’élite avait été tué à Kawasaki et la bande était arrivée sur Tokyo où elle avait déjà fait une victime. Ce braquage relevait du même mode opératoire. Donc vraisemblablement ils seraient la cible, lui ou l’une de ses deux collègues. Ils étaient arrivés en haut de l’immeuble où ils allaient se poster. Il reprit le plan qu’il avait et le posa sur le mur.  

 

- Les filles, voilà comment on va procéder., leur dit Ryo, un regard sérieux.  

- Reika et moi allons nous poster là pour couvrir le braquage., indiqua-t-il en pointant un endroit sur la carte.  

 

Reika lança un regard de triomphe à Kaori. C’était elle qui allait être aux côtés de Ryo, pouvoir le toucher, lui parler, le séduire. Kaori ne fit aucun commentaire, même si elle aurait préféré être avec lui, et attendit la suite des instructions.  

 

- Kaori, tu vas te mettre là., indiqua-t-il sur la carte, pointant le recoin de l’abri de l’escalier.  

- Si on a bien joué, il n’aura pas remarqué que nous sommes trois et tu pourras le chercher tranquillement. Tu as la permission de tirer si tu le juges nécessaire. C’est ton oreillette avec micro. Tu communiques avec moi et avec le poste de commandement.  

 

Il fixa les appareils sur elle. Elle ressentit de la fierté. C’était la première fois qu’elle portait le dispositif et elle savait que ça signifiait qu’elle prenait une part active dans l’opération.  

 

- On tient à les attraper et les juger. Mais si la situation l’exige, tu n’hésites pas.  

- Et mon dispositif à moi ?, demanda Reika jalouse.  

- Tu n’en as pas besoin. Tu es en formation. Tu prends ça, tu te tais et tu me suis., lui dit-il en lui donnant des jumelles.  

- C’est pas juste. Pourquoi elle elle a une arme et pas moi ?, s’énerva-t-elle en pointant du doigt Kaori.  

- Parce qu’elle est formée et sait viser à longue distance, ce qui n’est pas ton cas.  

- Je veux une arme !  

- Tu la fermes Reika ! On n’est pas au jardin d’enfant. Tu joues chez les grands maintenant, comporte-toi comme tel !, lui asséna Ryo, agacé.  

- Si tu tiens tellement que cela à m’impressionner, tiens-toi bien pendant l’opération. Ca nous changera pour une fois. Si tu ne t’en sens pas capable, reste ici. Tu es prête ?, demanda-t-il en se tournant vers Kaori.  

 

Elle vérifia son attirail et posa son casque sur la tête puis acquiesça. Il mit son casque également et posa la main sur la poignet attendant Reika qui, de mauvaise grâce, mit son casque et se prépara, furieuse d’avoir été traitée comme une gamine. Ryo ouvrit la porte et laissa Kaori sortir en première en cachette puis il lui emboîta le pas avec Reika et partit se positionner. Il la fit s’allonger à sa gauche, positionnant son corps pour la protéger des balles si nécessaire. Kaori se plaça au coin de l’abri et observa scrupuleusement les immeubles aux alentours. Lorsqu’elle eut sécurisé le premier côté, elle se mut discrètement jusqu’au coin suivant.  

 

- Kaori, tu as vu quelque chose ?, demanda Ryo à l’oreillette.  

- Non, pas pour le moment. Je suis sur le flanc sud., l’informa-t-elle.  

 

La prise d’otage se passait dans le calme. Pour l’instant, il n’y avait aucun mouvement des deux côtés, ce qui correspondait au procédé connu. C’était seulement au moment d’évacuer que le tireur agissait. Kaori scrutait chaque façade, chaque toit des immeubles plus hauts qu’eux dans l’espoir d’y voir quelqu’un.  

 

- Rien côté sud. Je passe à l’est.  

- Roger., lui répondit Ryo pour confirmer qu’il l’avait bien entendu.  

 

Au son de sa voix, il sentait qu’elle était concentrée. Elle ne paniquait pas malgré le danger. C’était ce qu’il aimait chez elle. Elle avait ses moments de doute et de peur mais, lorsque c’était vraiment nécessaire, elle savait être forte, calme et froide. C’étaient les qualités qu’il attendait d’un bon tireur d’élite.  

 

Il sentit soudain une main glisser le long de sa cuisse. Il avait presque oublié la présence de Reika à ses côtés. Il avait vaguement entendu qu’elle lui parlait mais n’y prêtait aucune attention. Il avait fait abstraction de tout ce qui n’était pas le braquage ou Kaori surveillant les lieux. Mais cette main baladeuse le ramena à une autre réalité, bien moins importante mais ô combien ennuyeuse.  

 

- Garde tes mains sur tes jumelles, Reika. Je te l’ai déjà dit : on n’est pas au jardin d’enfants.  

- Je le sais bien, Ryo. Toi et moi, nous pourrions finir la soirée ensemble après tout cela.  

- Même si nous nous en sortons vivants, ne compte pas sur un ensemble ni ce soir ni jamais ! Concentre-toi ou tu n’apprendras jamais rien.  

- J’ai du mouvement à l’est., l’informa calmement Kaori.  

- Le building Yamaka...  

- Ca bouge ici. Ils vont sortir., entendirent-ils dans leur oreillette.  

 

Kaori jeta un œil vers le couple allongés à quelques mètres d’elle et vit un point rouge sur la nuque de Ryo. Son sang ne fit qu’un tour. Elle se positionna et tira sur un point juste en dessous du tireur pour le déstabiliser. Soudain une balle siffla juste à côté de son oreille gauche et elle reçut des projections de béton. Elle recula de deux pas. Elle entendit les pas de Reika et Ryo qui venaient se mettre à couvert dans l’abri de l’escalier.  

 

- Kaori, ça va ?, demanda Ryo.  

- Oui. Il m’a visée mais m’a ratée.  

- Poste de commandement à Saeba, rapport.  

- Deux sur trois à couvert chef. Le tireur est sur le building Yamaka.  

- Une équipe s’y dirige. On a donné l’assaut à la banque.  

 

Ryo, protégé par la porte, jeta un œil sur le building en question. Le tireur était toujours là.  

 

- Ryo, que fait-on ?, interrogea Kaori.  

- Il attend qu’on bouge pour canarder. Tant qu’on reste sur nos positions, il ne se passera rien.  

- Ryo, je vais vous rejoindre. Il devra se découvrir et tu pourras le viser.  

- Non, Kaori. Ne bouge…  

- Tu crois vraiment qu’on a le choix ? Je ne veux pas qu’il tue d’autres policiers. On a une chance de le coincer. J’ai confiance en toi. Je joue l’appât et tu le neutralises.  

 

Ryo tergiversa un moment. Il n’aimait pas la tournure que les choses prenaient. Il ne voulait pas qu’elle risqua sa vie mais il devait l’admettre : avec tout autre qu’elle, il aurait accepté sans vraiment rechigner sans gaieté de coeur. Il céda.  

 

- A mon décompte. Tu es prête ?  

- Oui.  

- Un, deux, trois., dit-il en étant positionné.  

 

Il entendit les pas de Kaori, repéra le tireur mais entendit la détonation de son ennemi avant la sienne. Il vit le tireur s’effondrer, une balle en pleine tête. Cependant une chose le paralysait : il n’avait pas senti le mouvement de Kaori passant derrière lui. Comme au ralenti, il baissa la tête et la vit étendue par terre à un mètre de lui, du sang coulant de son dos. Il s’approcha d’elle et s’agenouilla, cherchant son pouls. Il était là.  

 

- Un homme à terre. Il me faut des secours., demanda Ryo, retrouvant ses réflexes.  

 

Il tourna sa tête sur le côté et, appelant Reika, lui dit de comprimer la blessure qu’elle s’était faite au front en tombant, ce qu’elle fit en râlant. Sans bouger son corps, Ryo examina son corps pour voir d’où provenait le sang. Elle avait son gilet pare-balles. Elle n’aurait pas dû saigner. Il regarda le trou dans le gilet et frémit. Se reprenant, il passa une main sous son ventre pour enlever les scratchs et soulever le gilet. Il passa ensuite sa main sur la blessure pour comprimer le saignement jusqu’à l’arrivée des secours.  

 

- Le tireur est mort., entendit-il dans l’oreillette.  

 

C’était une bonne chose. Les secours s’activaient autour de Kaori et très vite l’emmenèrent à l’hôpital le plus proche. Ryo réussit à monter avec elle en ambulance, laissant Reika seule et très très en colère. Sur la route, Kaori reprit enfin connaissance, groggy. Elle fut rassurée de le voir avec elle et lui tendit la main qu’il prit avec soulagement.  

 

- Ryo., murmura-t-elle, désorientée.  

- Tout va bien. On t’emmène à l’hôpital : tu as été blessée. Il faut que tu sois forte, Kao, d’accord ?  

- Promis. Je suis fatiguée.  

- C’est normal, Mademoiselle. Vous avez perdu du sang. Essayez de rester éveillée jusqu’à l’arrivée à l’hôpital. Parlez-lui, Lieutenant.  

 

Ryo lui parla de tout ce qui lui passait par la tête : du mariage qui approchait, de la saison des cerisiers en fleurs qu’elle affectionnait tant, de son frère… Kaori avait du mal à garder les yeux ouverts, elle faisait des efforts mais c’était dur. Ils arrivèrent finalement à l’hôpital où Hide, prévenu par le chef de groupe qui le connaissait, attendait déjà avec Saeko. L’inquiétude se lisait sur son visage, d’autant plus que Kaori eut à peine le temps de lui sourire qu’elle sombra de nouveau dans l’inconscience et fut très vite emmenée en salle de réanimation.  

 

- Que s’est-il passé Ryo ?, lui demanda Hide.  

- Elle a repéré le tireur, a dévié son attention sur elle, le temps qu’on se mette à couvert. Puis on a dû le faire sortir de sa cachette et elle a voulu servir d’appât.  

- Où a-t-elle été touchée ?  

- Dans le dos. Hide, il avait des balles à tête de cuivre. Elle a traversé son gilet pare-balles. C’était la première fois. Les autres fois, il avait utilisé des balles normales. Je… Je suis désolé, Hide. J’aurais dû mieux la protéger., s’excusa Ryo, se sentant coupable de ce qui s’était passé.  

- Tu n’y es pour rien, Ryo. C’est ce fou qui est responsable, pas toi. Vous avez tous les deux fait votre travail. Vous l’avez eu ?  

- Oui, il est mort.  

 

Ils virent le brancard de Kaori partir de la salle de réanimation et un médecin se diriger vers eux.  

 

- Vous êtes de la famille ?, demanda celui-ci.  

- Je suis son frère., répondit Hide.  

- On l’emmène en chirurgie. Elle a une blessure par balle au dessus de la hanche droite. Ca saigne beaucoup mais a priori il n’y a pas d’organe atteint. On va retirer la balle, stopper l’hémorragie et ce sera tout. Dans quelques jours, tout ira bien., les informa le médecin.  

- Ryo Saeba !, entendirent-ils hurler derrière eux.  

 

Saeko vit sa sœur arriver comme une furie et se planter devant Ryo.  

 

- Tu m’as laissée en plan sur le terrain !, cria-t-elle, furieuse.  

- Reika, tu es dans un hôpital !, la reprit Saeko.  

- Il n’avait pas le droit !  

- Ca suffit maintenant, tu vas m’écouter et enregistrer ce que je vais te dire une bonne fois pour toute ! Ton nom ne te donne pas tous les droits et surtout pas celui de prendre nos actions sur le terrain à la légère. Si tu n’es pas capable de faire la différence entre ta vie privée et ta vie professionnelle, quitte ce boulot parce qu’il te coûtera la vie ou à quelqu’un qui t’entoure et qui devrait pouvoir compter sur toi.  

- Ne me parle pas sur ce ton !, vociféra-t-elle.  

- Je te parle comme c’est nécessaire ! Tant que tu n’auras pas mûri, je ne te reprends pas avec moi sur le terrain ni en formation.  

- Mon père ne te laissera pas faire !  

- Oh que si ! Sinon, il te retrouvera entre quatre planches un beau matin. Parce que Mademoiselle aura préféré butiner que faire attention à sa vie. Et je te le répète, Reika : tu ne m’intéresses pas., lui dit Ryo, puis il lui tourna le dos et se dirigea vers la salle d’attente de chirurgie, la laissant seule.  

 

Il fut bientôt rejoint par ses deux amis, Saeko ayant renvoyé sa sœur chez elle.  

 

- Tu ne pourras refuser longtemps de ne pas la former, Ryo., l’informa Hide.  

- Qu’ils me virent alors ! Je refuse de continuer. Depuis qu’elle est à la brigade, soit elle pourrit la vie de Kaori, soit elle me séduit. Dis-moi qu’on arrive à tourner comme avant., demanda Ryo à son coéquipier.  

- Non, c’est vrai., soupira-t-il.  

- Sérieusement, je n’ai pas écouté un traître mot mais je sais que tout le temps qu’on a attendu avant l’action, elle me parlait. Elle m’a même caressé, Hide. On était en position, risquant de se prendre une balle d’on ne sait où, et elle me caressait… Ta sœur est plus jeune qu’elle mais elle a plus de plomb dans le crâne. Au final, c’est elle qui est allongée sur une table d’opération., s’énerva-t-il, puis réalisant ce qu’il suggérait, il se tourna vers son amie.  

- Désolée Saeko, je ne souhaite pas de mal à ta sœur mais là…  

- Ca va. Ca a beau être ma sœur, ça fait un bail qu’elle a dépassé les bornes.  

 

Ils retombèrent tous trois dans le silence attendant des nouvelles de Kaori. Une heure passa lentement. Le jour se couchait dehors. Le téléphone d’Hide sonna et il s’éloigna avant de décrocher. Peu après, le chirurgien arriva et se dirigea vers eux.  

 

- Vous êtes de la famille de Kaori Makimura ?, demanda-t-il à Ryo.  

- Non, son coéquipier. Comment va-t-elle ?  

- Je ne peux pas vous en parler. Elle a de la famille ?  

- Son frère qui est là-bas., indiqua Ryo en serrant les dents de ne pas avoir de réponse.  

 

Hide revint deux minutes après.  

 

- Monsieur Makimura ?  

 

Hide acquiesça.  

 

- Votre sœur vient de sortir de chirurgie. L’opération s’est bien passée. Elle devra rester deux ou trois jours à l’hôpital puis elle pourra sortir.  

- Très bien. On peut la voir ?, demanda-t-il soulagé.  

- Oui mais pas plus de cinq minutes pour aujourd’hui. Elle a besoin de se reposer.  

 

Tous trois le suivirent jusqu’à la chambre de Kaori. Elle se réveillait doucement de l’anesthésie et les regarda, un sourire léger aux lèvres.  

 

- Bonsoir, ma belle. Comment tu te sens ?  

- Ereintée. On l’a eu ?, demanda-t-elle en se tournant vers Ryo.  

- Oui. C’est fini.  

- Tant mieux., répondit-elle, ses yeux se refermant.  

- Repose-toi. On reviendra demain., dit Hide en l’embrassant sur le front.  

 

Ryo aurait aimé avoir un geste tendre envers elle mais la présence de ses amis l’en empêchait. Il soupira et sortit difficilement. Devant l’hôpital, Hide arrêta son ami, le regard sombre.  

 

- Je viens d’avoir le commissaire. Tu es convoqué demain matin à huit heures au bureau. Je dois être là aussi. Tu sais de quoi il veut nous parler ?  

- Certainement de mon refus de continuer à la former. Elle a dû se plaindre auprès de papa.  

- Rien d’autre Ryo ?  

- Non., répondit-il, sûr de lui.  

 

Ils rentrèrent chez eux, tous ayant des difficultés à trouver le sommeil. Le lendemain matin, Hide et Ryo se rendirent dans le bureau du commissaire. Hide avait téléphoné à l’hôpital et lui avait dit que Kaori avait bien dormi. Ryo aurait aimé en juger par lui-même et pouvoir la serrer dans ses bras, mais il lui faudrait attendre. Le commissaire les fit s’asseoir et observa quelques instants Ryo.  

 

- Lieutenant, j’ai eu vent de faits qui m’ont contrarié. J’ai demandé à l’inspecteur Makimura d’être présent à la fois en tant que chef de groupe et chef instructeur.  

 

Ryo et Hide furent surpris : pourquoi devait-il intervenir en tant que chef instructeur pour Reika ?  

 

- L’officier Nogami nous a prévenu hier que vous ne vouliez plus assurer sa formation parce qu’elle repoussait vos avances., dit-il d’un ton consterné.  

 

Ryo crut s’étouffer. Elle avait inversé les rôles.  

 

- Monsieur le commissaire, c’est plutôt le contraire : c’est moi qui repousse ses avances.  

- On sait bien vous et mois ce qui s’est passé il y a deux ans maintenant, Saeba.  

- Je ne nie pas ce fait, Monsieur. Mais pour moi, c’est du passé, ce qui n’est pas son cas. Elle ne cesse de me poursuivre et me faire des propositions que je refuse. Même sur le terrain, Monsieur. Elle n’est pas concentrée à ce qu’elle fait et met en danger sa vie et celle de ses coéquipiers., argumenta Ryo, tentant de gérer la colère qui le gagnait.  

- Inspecteur, votre avis.  

- Monsieur le commissaire, je corrobore ses faits pour avoir assister à plusieurs scènes. Si vous avez besoin d’autres témoignages, demandez au lieutenant Nogami.  

- Très bien. Je lui demanderai. Lieutenant, si son comportement évolue, reprendrez-vous sa formation ?  

- Oui, Monsieur., se sentit obligé de répondre Ryo.  

- Ce sujet est donc clos. Mais un autre est à évoquer.  

 

Le commissaire le regarda d’un œil perçant. Ryo ne comprenait pas ce qui pouvait encore l’attendre.  

 

- Je vous écoute, monsieur le commissaire.  

- Votre liaison avec une de vos élèves., répondit celui-ci.  

 

Ryo et Hide furent stupéfaits. Tous les deux, sans savoir qu’ils partageaient les mêmes pensées, ne s’attendaient pas à cela. Leur relation avait été très discrète et surtout complètement invisible en dehors de l’appartement. Hide était certain que Saeko n’en avait parlé à personne alors comment ?  

 

- Qui plus est la sœur de l’inspecteur. On nous a rapporté que vous aviez des rapports intimes avec votre élève depuis quelques mois maintenant. Parait-il que vous allez même vous afficher au mariage à son bras et ce, en dépit de l’avertissement que vous avez reçu l’année dernière de ne plus avoir ce genre de comportement.  

- Alors oui je vais aller au mariage de mes collègues au bras de Kaori. C’est ma collègue et la sœur de mon meilleur ami. Mais je n’ai pas de rapports intimes avec elle. Nous sommes proches certes mais nous avons passé beaucoup de temps ensemble avec sa formation de tireur d’élites et notre travail dans le même groupe.  

- Pouvez-vous me prouver que vous n’avez pas couché avec votre élève ?  

- Comment voudriez-vous que je le fasse ? Confrontez nos témoignages. Vous savez où la trouver. Elle est à l’hôpital actuellement pour avoir pris une balle dans l’exercice de ses fonctions., répondit Ryo, mauvais.  

 

Hideyuki posa sa main sur le bras de Ryo pour le calmer.  

 

- Nous allons aller interroger l’officier Makimura également. Le préfet de police en personne doit actuellement être avec elle. Nous prenons cette affaire très au sérieux. Vous pourriez tous les deux perdre votre poste.  

- Nous n’avons rien à nous reprocher., se défendit Ryo.  

- Très bien. Nous en avons terminé pour ce matin. Vous pouvez disposer., les congédia sèchement le commissaire.  

 

Ryo et Hide sortirent et se rendirent dans leur bureau. Ils croisèrent Saeko qui venait de recevoir un appel du commissaire. Hide la stoppa et, sous couvert de l’embrasser, lui murmura quelques mots à l’oreille. Elle acquiesça et sortit. Reika était à son bureau et s’absorbait dans un dossier, l’air narquois. Ryo réprima une envie de meurtre et alla faire son rapport sur le braquage de la veille. Sans nul doute, il y aurait une enquête interne, alors autant le faire avec les évènements encore frais en tête.  

 

A l’hôpital, Kaori vit arriver stupéfaite le Préfet de Police Nogami. Sa présence la rendait perplexe et nerveuse. En fin stratège, et elle comprenait mieux d’où Saeko tirait ses capacités, il n’attaqua pas d’emblée le vif du sujet mais la félicita d’abord pour son action et lui demanda comment elle se sentait. Elle le remercia timidement. Puis il aborda l’objet réel de sa visite :  

 

- Mademoiselle Makimura, nous avons eu vent de certaines allégations vous concernant., l’informa-t-il d’un ton neutre.  

- A quel sujet ?  

- Vous auriez des rapports intimes avec votre instructeur.  

 

Il ne lui fallut pas un dixième de secondes pour comprendre que l’instructeur en question était Ryo. Bien qu’elle ne fut pas coupable, elle se mit à rougir à cause du sujet abordé. Le préfet de police voulut la rassurer :  

 

- Ne vous inquiétez pas Mademoiselle. Nous ne vous souhaitons aucun mal. Mais si le Lieutenant Saeba a eu un comportement déplacé, vous devez nous en informer.  

- Non. Il ne s’est rien passé. Le Lieutenant a toujours été très correct que ce soit au centre de formation ou au commissariat. Nos n’avons pas eu de rapports intimes.  

- Pouvez-vous confirmer vos dires, Mademoiselle ? Dans le cas contraire, nous devons supposer que vous avez volontairement eu une liaison avec le lieutenant et vous connaissez tous les deux les conséquences de tels actes., lui dit-il d’un ton froid.  

 

Kaori le regarda. Elle savait qui avait lancé cette affaire sur son dos. Elle n’avait aucun doute là-dessus. Elle espérait bien que cette fois-ci le bâton se retournerait contre celle qui l’avait lancé.  

 

- Vous voulez des preuves ? Faites venir un gynécologue. J’accepte de me soumettre à son examen. Ma vertu est encore intacte. Ca vous suffira ?, demanda-t-elle, tentant de contenir sa colère d’être ainsi traitée.  

- Ca me suffira. Je fais la demande de suite., dit-il en sortant.  

 

Quelques minutes plus tard, une gynécologue se tenait devant elle et l’examinait, le Préfet se tenant à côté de Kaori pour respecter son intimité, avait-il dit, ce qui la fit amèrement sourire : si c’était vraiment le cas, elle ne serait pas jambes écartées, son intimité exposée. La gynécologue confirma les dires de la jeune femme, établit un certificat en double exemplaire et le Préfet lui présenta ses plus plates excuses. Kaori en aurait certainement ri tellement il semblait confus. Mais elle voulait juste se retrouver seule et ravaler les larmes amères qui lui brûlaient les yeux.  

 

En milieu de matinée, le commissaire et le Préfet pénétrèrent dans le bureau de la brigade sous le regard méfiant de trois des quatre membres présents.  

 

- Nous voulions vous informer que l’enquête est close sur les deux sujets. Vous êtes innocenté des deux plaintes qui vous concernaient.  

- Mademoiselle Makimura a consenti à se faire examiner pour prouver sa virginité., admit le Préfet à contre-coeur, contrit.  

 

A ces mots, Ryo eut un haut-le-coeur. Il pensait à ce qu’elle avait dû ressentir et elle avait dû vivre cela toute seule. Il regarda Hide dont le visage s’était fermé et Saeko qui adressait un regard lourd de sens à sa cadette qui n’en menait pas large.  

 

- Tout cela est fini. Toutefois, il serait plus raisonnable de vous trouver une autre cavalière pour le mariage de vos amis., préconisa le commissaire.  

- Non, c’est hors de question. Ce serait admettre que nous avons quelque chose à nous reprocher, ce qui n’est pas le cas et vous en avez eu la preuve., leur répondit durement Ryo.  

- La seule personne qui doit se faire des reproches est celle qui a lancé ces fausses accusations.  

- Ceci est exact et c’était le deuxième but de notre visite., indiqua le Préfet.  

- Reika, tu es mutée pour deux mois à la circulation. Si ton comportement ne change pas, tu y resteras.  

- Tu ne peux pas me faire cela, papa !, s’énerva-t-elle en se levant de son bureau.  

- Ne m’appelle pas papa au commissariat ! Je fais ce que bon me semble pour assurer le fonctionnement. Ton comportement crée un dysfonctionnement, j’y remédie. Et c’est valable à compter de maintenant ! Tu prends tes affaires et tu sors !  

 

Elle s’exécuta en pleurant, furieuse que son plan n’ait pas fonctionné.  

 

- Ryo, quand tu auras fini ton rapport, tu pourras aller voir Kaori pour avoir le sien ?, demanda Hide, plus pressé de savoir sa sœur accompagnée que d’avoir réellement son rapport.  

- Je suis coincé ici jusque milieu d’après midi.  

- Ca marche. Je me dépêche.  

- Ryo, je suis content que ce se soit terminé ainsi. Je n’aurais pas aimé vous voir tous les deux dehors.  

- Ne t’inquiète pas. Ca n’arrivera pas., répondit Ryo qui était maintenant presque sûr qu’Hide était au courant pour eux deux.  

 

Deux heures plus tard, Ryo était aux côtés de Kaori. Il s’était assis à ses côtés et l’avait prise dans ses bras, savourant sa présence et sa chaleur, lui apportant le réconfort dont elle avait besoin après l’épreuve de l’examen.  

 

- Tu veux toujours de moi pour aller au mariage ?  

- Oui, plus que jamais.  

- Tu m’en vois heureux., murmura-t-il en déposant un baiser dans ses cheveux.  

- Kao, il faut qu’on parle…  

 

Elle leva un regard interrogatif vers lui et attendit. 

 


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