Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 8 :: chapitre 8

Pubblicato: 14-03-19 - Ultimo aggiornamento: 14-03-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Vous m'en voulez pour cette petite frayeur mais sans cela pas de cohabitation ;). Allez accrochez-vous, l'histoire n'est pas terminée. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

De toutes les semaines qu’elles avaient eues pour faire leur service sur le terrain, il avait fallu que ça tombe sur la semaine où l’automne s’était définitivement installé. Miki et Kaori patrouillaient dans la rue sous la pluie et les coups de vent qui faisaient voler les feuilles.  

 

- Je rêve d’une bonne douche chaude en bonne compagnie., soupira Miki, en frissonnant.  

 

Kaori rougit à cette idée, ce qui fit éclater de rire Miki. Elle adorait voir son amie embarrassée, c’était tellement mignon. Les occasions s’étaient raréfiées depuis qu’elles avaient intégré la brigade. Les jeunes hommes avaient progressivement cessé de lui tourner autour sous n’importe quel prétexte. Ne restaient que trois assidus qui avaient visiblement réellement craqué pour Kaori et ne renonçaient pas malgré les rebuffades. Miki lui avait bien dit de leur laisser une chance, après tout, elle était jeune et jolie, mais Kaori n’était pas intéressée.  

 

- Et toi Kaori, avec qui tu voudrais prendre une douche ?, la taquina Miki.  

- Quoi ? Que ? Mais avec personne ! Arrête de dire des bêtises Miki., s’offusqua Kaori, tentant de ne pas penser aux images qui s’imposaient à son esprit, d’autant plus nettes suite à l’incident quinze jours auparavant.  

 

Kaori faisait le ménage dans l’appartement de Ryo où ils vivaient depuis six semaines à trois. Ils s’étaient répartis les tâches plus ou moins équitablement -enfin équitablement pour une femme vivant avec deux hommes- et était partie nettoyer la salle de bains. Quelle ne fut pas sa surprise de tomber nez à nez avec Ryo dans son plus simple appareil sortant de la douche… Surpris, il avait mis quelques secondes à réagir et attraper une serviette pour s’en revêtir, partiellement. La jeune femme était restée mortifiée, sans bouger, prise sous un flot contradictoire d’émotions. Elle savait qu’elle ne pouvait rester là, mais en même temps, son corps refusait de bouger. La bienséance aurait voulu qu’elle détourna les yeux mais elle ne pouvait s’empêcher de mémoriser chaque parcelle de peau. Elle n’avait même pas réagi lorsqu’il s’était rapproché d’elle jusqu’à sentir la chaleur de son corps.  

 

- J’espère que la vision t’a plu., murmura-t-il à son oreille, la frôlant de ses lèvres.  

 

Elle ressentait encore la boule de feu qui avait envahi son bas-ventre. Elle avait été incapable de répondre et il était sorti. Toute la soirée, elle avait été incapable de soutenir son regard amusé.  

 

- La Terre à Kaori ! La Terre à Kaori !, l’interpella Miki, en agitant la main devant ses yeux.  

- Quoi ? Pardon, Miki. J’étais ailleurs.  

- J’avais remarqué. A quoi tu penses ?  

- A l’affaire. C’est la mise en examen aujourd’hui. J’espère que les preuves seront suffisantes., éluda-t-elle.  

- Oui, moi aussi. Allez encore une heure à tirer. Si seulement la pluie pouvait cesser…  

 

Elles continuèrent leur tournée. Elles étaient dans la rue des banques lorsque des coups de feu éclatèrent. Elles se dirigèrent vers l’origine du bruit après avoir prévenu le central. Elles arrivèrent alors que les malfaiteurs sortaient de l’agence. La foule s’était réfugiée à l’abri. L’un des malfaiteurs sortit son arme et visa Miki. Kaori tira et le toucha à l’épaule. Il se retrouva à terre sous la force de l’impact. Le deuxième pointa son arme sur la tempe de son otage. Anxieuse, Miki souffla à Kaori :  

 

- Fais gaffe : elle est enceinte.  

- Ok.  

- Tu le surveilles. J’informe le central., lui indiqua Miki.  

- Baisse ton flingue ou je la bute., hurla le malfaiteur.  

- Lâchez-la et rendez-vous. Vous n’avez aucune chance., lui dit Kaori d’un ton ferme.  

- C’est ce que tu crois, ma jolie. J’ai plus de ressources que tu penses. Alors lâche ton arme et laisse-nous partir et peut-être que vous la retrouverez en vie.  

 

Kaori regarda la jeune femme terrifiée qui lui faisait face. Elle était visiblement enceinte de six mois, peut-être sept. Elle baissa son arme pour apaiser la situation.  

 

- Ok, on va rester calme et tout va bien se passer.  

- L’équipe va bientôt arriver. On maintient le statu quo., murmura Miki à son attention.  

- Plusieurs patrouilles vont arriver. Si vous vous rendiez, ce serait plus sage. On pourrait soigner votre ami.  

 

Le malfaiteur regarda son comparse à terre, se tordant de douleur. Sans aucun signe de remords, il lui tira une balle dans la tête. L’otage hurla de terreur et Kaori le remit en joue. Elle entendit les voitures de police arriver. La jeune femme tremblait de peur et bientôt un masque de douleur s’afficha sur son visage. Il fallait la sortir de là.  

 

- J’ai un marché à vous proposer.  

- Qu’est-ce qui pourrait m’intéresser ?  

- Dans l’état où elle est, votre otage va vous poser problème. Prenez-moi à sa place., dit-elle d’une voix calme qui n’était pas le reflet de ses émotions intérieures.  

- Kaori, non !, souffla Miki derrière elle.  

 

Le braqueur réfléchit un instant et eut un sourire mauvais.  

 

- Une fliquette en otage ? Ca me va. Ca fera réfléchir vos collègues avant de tirer. Approche.  

 

Kaori baissa son arme qu’elle tendit à Miki qui lui faisait signe de ne pas y aller. Puis elle s’approcha doucement, mains en l’air, priant pour qu’il ne se décida pas à lui tirer dessus. Lorsqu’elle fut à sa hauteur, le malfaiteur la saisit par le cou et laissa partir son otage qui se précipita vers Miki qui se mit devant elle. Une minute plus tard, des dizaines de policiers les entouraient. Le braqueur entraîna Kaori à l’intérieur de la banque désertée pour s’abriter.  

 

- Il semble qu’on va passer un peu de temps ensemble, ma jolie. Autant te le dire tout de suite, si tes copains m’éliminent, tu mourras avec moi quoiqu’il arrive. Tu vois ça, lui dit-il en lui montrant la télécommande dans sa main.  

- Si je relâche le bouton, j’explose.  

 

Il se pressa contre elle pour lui faire sentir sa ceinture d’explosif. Elle ne l’avait pas vue sous sa veste. Elle tressaillit.  

 

- Et au cas où, j’ai un deuxième détonateur. Donc, fais une prière., lui dit-il en partant d’un rire sadique.  

 

Peu après, Ryo arriva sur les lieux, appelé en renfort. Il croisa Miki qui assistait une jeune femme enceinte. Elle le rejoignit de suite.  

 

- Miki, que fais-tu là ? Où est ta coéquipière ?, demanda-t-il en regardant autour d’eux.  

 

Il avait hâte que la semaine se termina pour retrouver Kaori dans leur équipe. Ils avaient été particulièrement occupés à la brigade et, rentrant tard, se croisaient à peine même à l’appartement. Elle lui manquait. Il vit le regard anxieux de Miki.  

 

- Elle est là-bas., dit-elle en indiquant la banque.  

- Elle s’est introduite dans le bâtiment ? Je croyais qu’il n’y avait pas encore d’opération en cours.  

- Non, Ryo. Elle s’est substituée à l’otage., l’informa Miki à voix basse et elle vit son collègue blêmir.  

- L’idiote ! Qu’est-ce qui lui a pris ?  

- L’otage était enceinte. Tu connais Kaori., soupira-t-elle.  

- Ok. Je vais voir le chef de l’opération et me mettre en place.  

- Ryo, Hide…  

- Je vais le prévenir en montant.  

 

Il la laissa, se présenta au chef puis, après un bref échange, partit se mettre en place en haut d’un immeuble faisant face à l’agence. Tout en grimpant les escaliers, il téléphona à Hide et lui laissa un message. Une fois arrivé, il se servit de la lunette de son fusil pour évaluer la situation. Il cibla la femme de ses rêves. Il était en colère contre elle parce qu’elle s’était mise en danger volontairement mais il avait aussi et surtout peur pour elle. Elle regarda dans sa direction et sourit. Il fut surpris mais sourit en réponse même si elle ne pouvait pas le voir. Ca serait au moins un avantage d’avoir quelqu’un d’expérience dans la place. Il l’examina et vit qu’elle n’était pas blessée. Le braqueur était derrière elle. Il n’aimait pas son attitude. Il avait l’air fou. Il fit son rapport au chef d’opération et reprit son observation.  

 

Kaori avait réussi à garder son calme malgré la situation. Elle savait que ça ne servait à rien de paniquer. Elle avait vu en observant les immeubles alentours la lumière reflétée par une lunette de fusil. Elle se doutait que Ryo était là et ça lui faisait du bien. Comment lui faire comprendre que la situation était un peu plus compliquée qu’il n’y paraissait ? Miki n’avait pas vu la ceinture d’explosifs. Elle repensa au film qu’ils avaient vu la semaine précédente : Alien. Elle tressaillit à l’évocation de ce film qui ne lui avait pas laissé de bons souvenirs, à part le rire tonitruant de son frère et Ryo à la voir terrifiée et de la scène qui avait suivi la fin du film quand elle s’était braquée.  

 

- A quoi elle joue ?, se demanda Ryo, en voyant Kaori faire des mouvements avec ses mains au niveau de son ventre.  

- Tu veux me dire quelque chose, Kao ? Je ne comprends pas. Je ne…, s’interrompit-il, quand un souvenir lui revint en mémoire.  

 

Kaori s’était énervée quand Hide et lui s’étaient moqués d’elle la semaine dernière en regardant le film Alien.  

 

- Vous vous imaginez vous voir votre ventre se distendre et exploser ? C’est horrible !, s’était-elle écriée, énervée par leurs moqueries parce qu’elle mimait la scène.  

- C’est un film, Kaori. Ne t’énerve pas comme ça., avait lancé Ryo.  

- Ah oui, tu t’imagines toi si ton ventre explosait. T’imagines ceux qui se retrouvent avec une ceinture d’explosifs autour du ventre., elle n’acheva pas sa phrase, réprimant un frisson d’horreur.  

 

- Pas ça…, soupira-t-il en observant le malfrat à nouveau.  

 

Il ne vit rien au départ puis l’homme entrouvrit sa veste et montra quelque chose à Kaori. Ryo vit alors des fils et ce qui ressemblait à des bâtons de dynamite sous le vêtement.  

 

- Et merde, dans quel guêpier tu t’es fourrée…  

 

Il informa le chef d’opération de la nouvelle information. A l’intérieur de la banque, Kaori regarda avec effroi le dispositif qui ceignait son assaillant. Il s’était énervé à la voir gesticuler et avait voulu lui faire peur en lui montrant sa bombe. Elle nota les fils reliés au détonateur, la dizaine de bâtons de dynamite et un petit boîtier transparent qu’elle reconnut. Ce type était prêt à mourir s’il ne pouvait s’en sortir et ce, en emportant son otage avec lui. Ils allaient tous devoir jouer serré. Elle devrait être réactive.  

 

Les négociations commencèrent entre le preneur d’otage et la police. Il voulait un véhicule pour s’enfuir avec son otage et un avion prêt à décoller. La police demandait des compensations, mais, avec un seul otage, ce n’était pas possible. L’homme était prêt à mourir mais pas idiot. Au bout de longues heures, une voiture se gara devant la banque et les policiers présents reculèrent pour laisser sortir les deux personnes. Hide, Saeko et Miki attendaient anxieusement à l’écart, non loin du poste de commandement. Ils avaient pu rester à condition de ne pas interférer.  

 

Ryo avait reçu l’ordre de tirer si l’occasion se présentait. Il était concentré et attendait la moindre brèche. Il observait sa cible et Kaori. Ils étaient dans le sas de la banque et l’homme poussa légèrement Kaori pour qu’elle avança. Elle progressa doucement. Grâce à l’entraînement qu’elle avait reçu, elle savait que, pour le moment, Ryo n’avait aucune fenêtre de tir. Elle était de la même taille que le braqueur et il se tenait serré contre elle. Elle regarda dans la direction de Ryo et posa sa main sur le bras du braqueur comme pour l’inciter à relâcher la pression de son bras sur sa gorge.  

 

Ryo nota le mouvement et sourit. Elle décomptait avec ses doigts en toute discrétion. Il se tint prêt à tirer. Le décompte fini, elle pencha le buste en avant brusquement et attrapa la commande avec sa main bloquant la poigne de l’homme sur le bouton. Elle entendit la détonation, sentit le choc de l’impact sur le braqueur et passa son autre bras sous le bras de son assaillant pour le soutenir. Elle n’imaginait pas la force qu’il fallait avoir pour maintenir quelqu’un d’un poids équivalent au double du sien, poids mort qui plus est. Elle sentait le sang de l’homme mort couler dans son dos. L’envie de l’envoyer par terre ne lui manquait pas mais elle savait qu’elle était morte si elle le faisait.  

 

Elle vit Hide arriver en courant suivi de Miki, Saeko et d’autres policiers.  

 

- Lâche-le, Kaori., cria son frère, paniqué.  

- Non, n’approchez pas. Je ne peux pas le lâcher : il a une ceinture d’explosifs avec deux détonateurs. Si je lâche la main qui tient le bouton, ça explose. S’il tombe par terre, il explose à cause d’un détonateur au mercure., cria-t-elle, ne voulant pas risquer la vie de nombreuses personnes.  

 

Tous se retirèrent plus ou moins volontairement. Kaori vit arriver un géant chauve et lui sourit, reconnaissante. Elle se souvint que, la première fois où elle l’avait vu, il lui avait fait peur.  

 

- Bonsoir Hayato., dit-elle, tentant de garder le sourire.  

- Bonsoir Kaori., répondit-il calmement.  

- Décris-moi ce que tu as vu pour commencer.  

 

Elle lui répéta les fils, les détonateurs, les bâtons de dynamite. Elle lui dit aussi qu’elle fatiguait, que sa main tremblait et qu’elle n’était pas sure de pouvoir conserver la position encore longtemps.  

 

- Je dois d’abord regarder avant d’agir. Il faut que tu tiennes. Tu as besoin de quelque chose ?  

- Un Manhattan et des cacahuètes ?, plaisanta-t-elle, sentant les gouttes de sueur perler à son front.  

- Je ne peux rien pour toi. Mais si tu ne te sens pas bien, dis-le moi.  

- J’ai soif. J’ai un peu la tête qui tourne., admit-elle, fébrile.  

- Attends.  

 

Ryo avait rejoint ses collègues près du centre de commandement.  

 

- Pourquoi elle est toujours là-bas ?, demanda-t-il, inquiet.  

- Elle ne peut pas lâcher le corps, sinon elle va exploser., l’informa Hide, tendu.  

 

Ryo posa une main sur l’épaule de son ami pour le soutenir.  

 

- Elle va s’en sortir. Hayato va la sortir de là., dit Miki, confiante.  

 

Le démineur scotcha la main du malfaiteur sur la télécommande et Kaori put la lâcher avec soulagement. Un infirmier vint lui donner à boire. Elle retrouva un peu d’énergie et se recala doucement, donnant un peu d’espace au professionnel pour neutraliser le détonateur au mercure. Le temps passait lentement. Hayato ne parlait pas et Kaori fatiguait. Au bout d’une heure, il se releva et la regarda.  

 

- Je pense que c’est bon. Par mesure de prudence, on va glisser une couverture anti-bombe sur ton corps pour te protéger au cas où il aurait inséré un troisième dispositif. D’accord ?  

- Oui, répondit-elle d’une voix exténuée.  

 

Un autre homme approcha et, pendant qu’Hayato soutenait le corps du braqueur, son collègue passa la couverture sur Kaori puis s’éloigna rapidement. Hayato reposa le corps sur Kaori et vérifia les fixations de la couverture.  

 

- Je vais le pousser et toi tu t’écartes. A trois. Prête ?, demanda-t-il en la regardant dans les yeux et elle acquiesça.  

- Trois, deux, un, zéro !  

 

Kaori sentit le poids quitter ses épaules et avança sans un regard en arrière. Elle entendit le bruit sourd du corps frappant le sol puis… rien, pas d’explosion. Malgré tout, elle se retrouva par terre, les jambes sciées par la fatigue et le stress. Hayato se tourna vers le corps et enleva la charge et la mit à l’abri. Deux autres policiers avaient accouru pendant ce temps, aidant Kaori à se lever et s’éloigner jusqu’à l’ambulance où elle fut prise en charge. Hide attendait déjà impatient. Dès qu’il put, il prit sa sœur dans ses bras, heureux de la sentir contre lui, vivante.  

 

- Ne me fais plus jamais un coup pareil, compris ?, lui dit-il d’une voix dure.  

- Oui., répondit-elle d’une voix étranglée.  

- Dès qu’on pourra, on rentrera. Tu as bien mérité une bonne nuit de sommeil.  

 

Soudain, son téléphone sonna et Hide s’éloigna pour décrocher. Miki et Saeko approchèrent ensuite pour discuter avec la jeune femme qui montrait des signes de fatigue.  

 

- Je dois retourner au poste. Un problème avec la mise en examen. Ryo, tu peux raccompagner Kao, s’il te plaît ?, demanda Hide, contrarié de devoir laisser sa soeur.  

- Oui. Je m’occupe d’elle. Appelle-moi si tu as besoin de moi.  

 

Hide partit après avoir embrassé sa sœur, suivi par Saeko. Miki rentra avec son mari au poste et Ryo ramena Kaori à l’appartement. Le trajet se fit en silence. Ryo tint le bras de la jeune femme pour monter les étages. Lorsqu’enfin il referma la porte derrière eux, il laissa éclater sa colère :  

 

- Qu’est-ce qui t’es passé par la tête, bon sang ? Tu veux crever en héroïne ?, se mit-il à hurler, au-delà de toute raison.  

- Je… je ne sais pas., murmura-t-elle, épuisée.  

- Tu ne sais pas. Tu as pensé à ton frère ? Tu as pensé à moi ? Tu as pensé à nous ?  

 

Ses yeux lançaient des éclairs. Il était furieux et n’arrivait pas à se contrôler. Elle devait dresser des contredanses, pas jouer les martyrs. Il la regarda, attendant sa réponse, même si rien de ce qu’elle dirait n’apaiserait sa colère, il le savait. Elle leva un regard perdu vers lui et se mit à pleurer. Il ne résista pas deux secondes avant de s’approcher d’elle et de la prendre dans ses bras, la laissant évacuer le stress accumulé pendant ces longues heures. Sa colère tomba et il se rendit compte que par dessus tout, il avait eu peur, peur pour elle, peur de ne pas avoir le temps qu’il voulait avec elle.  

 

- Je suis désolé. J’ai eu tellement peur pour toi., murmura-t-il contre son oreille.  

 

Il la garda contre lui un long moment jusqu’à ce qu’il se rendit compte que tout le dos de son uniforme était tâché de sang.  

 

- Viens, prends une douche et après au lit., dit-il en la conduisant à la salle de bains et mettant la douche en route.  

 

Elle en ressortit quelques minutes après et retrouva Ryo qui l’attendait dehors.  

 

- Va te coucher, Kaori.  

- Ne me laisse pas seule cette nuit, s’il te plaît., l’implora-t-elle.  

- Kao…  

- S’il te plaît, Ryo…, insista-t-elle, en levant ses yeux noisette vers lui.  

 

Il hésita, tenta de résister à la tentation mais ne put se résigner à la laisser seule alors qu’elle avait besoin de lui… et lui d’elle.  

 

- D’accord. Je prends une douche et j’arrive.  

 

Il la rejoignit dans son lit quelques minutes plus tard. Son regard s’illumina quand elle le vit entrer comme si elle avait douté. Il s’allongea à ses côtés et l’attira dans ses bras. Elle se lova contre lui, se sentant en sécurité.  

 

Il posa son regard sur elle puis fixa le plafond, tentant de chasser la sensation de son corps collé contre le sien, son souffle caressant son torse, ses cheveux chatouillant son épaule. Encore quinze mois à tenir avant de pouvoir faire d’elle sa compagne officielle. Ce qui lui avait paru au départ un temps déjà long devenait carrément interminable depuis qu’elle habitait sous son toit. Elle était là à portée de main et pourtant complètement intouchable.  

 

Les travaux à l’étage que Kaori et Hide devaient occuper avançaient et ils pourraient bientôt emménager. Il retrouverait son chez-lui avec des voisins en plus. Il retrouverait son chez lui... cette pensée le fit sourire et il regarda Kaori. En deux mois, elle avait commencé à laisser son empreinte sur son appartement qu’il commençait à considérer comme le leur. Il lui avait demandé son avis lors du choix des meubles, l’avait laissé agencer le tout… Elle avait fait place nette, lui avait inculqué les bases du ménage qui allaient au-delà de faire la vaisselle une fois par semaine. Alors se dire qu’elle allait le quitter, même pour habiter à l’étage du dessous, ne le laissait pas indifférent, voire même nostalgique ou triste, il ne savait dire.  

 

Quinze mois à attendre… Arriverait-il à tenir aussi longtemps ? Comment résister à l’envie de plus en plus pressante de l’embrasser, la toucher, la serrer dans ses bras, la faire sienne ? Il avait déjà eu deux bonnes excuses pour passer la nuit avec elle. Il n’allait tout de même pas espérer qu’elle se mette dans des situations impossibles pour renouveler l’expérience. Non, il allait devoir prendre son mal en patience et attendre encore tout ce temps… Il la regarda, si belle endormie, et se dit que jamais une femme ne lui aurait fait vivre cela, mais elle en valait la peine. Il finit par s’endormir.  

 

Quelques heures plus tard, il fut réveillé par Hide qui était venu voir Kaori. Il était contrarié de voir Ryo dans le lit de sa sœur.  

 

- Que fais-tu là, Ryo ?, marmonna-t-il pour ne pas réveiller la jeune femme.  

- Elle ne voulait pas dormir seule. Je ne lui ai rien fait, Hide. Je n’ai jamais abusé d’une femme., répondit-il à voix basse.  

- Désolé. Je…  

- Laisse courir et va dormir. Tu as l’air d’en avoir besoin., lui dit Ryo, compréhensif.  

 

Hide les laissa et partit se coucher, jetant un dernier coup d’oeil sur sa sœur paisiblement endormie. Elle l’avait échappé belle aujourd’hui et la savoir en sécurité était un réconfort. Il partit se coucher, reconnaissant de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un d’autre pour veiller sur Kaori. 

 


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