Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 13 :: chapitre 13

Pubblicato: 19-03-19 - Ultimo aggiornamento: 19-03-19

Commenti: Bonjour, chapitre 13 en ligne. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 13  

 

Noël était arrivé avec ses flocons de neige et ses réunions familiales. Hide et Kaori avaient décidé de convier leurs moitiés, officielle et officieuse, à passer le réveillon chez eux. La jeune femme avait passé une bonne partie de la journée derrière les fourneaux préparant un repas de fête appétissant. Hide avait observé sa sœur s’affairer avec enthousiasme et bonne humeur, tentant de l’aider jusqu’à ce qu’il se fit éjecter de la cuisine. Il s’était cantonné à mettre la table et arranger la décoration puis il avait attendu patiemment l’heure d’aller se changer. Un quart d’heure avant l’arrivée prévue des invités, Kaori déboula en panique.  

 

- Tu peux surveiller la cuisson du dernier plat, s’il te plaît ? Il suffit de touiller et de l’arrêter dans huit minutes. Pas une de plus. Je n’ai pas vu l’heure. Je dois aller me préparer., débita-t-elle sans reprendre son souffle.  

 

Hide s’était approché d’elle et posa les mains sur ses épaules.  

 

- Respire, Kao. Tout va bien. Ce n’est pas un concours. Je vais gérer. Va prendre ta douche et te changer sans courir. On t’attendra. D’accord ?  

- Merci. Six minutes., dit-elle en le laissant après avoir regardé sa montre.  

 

Il entendit la porte de la salle de bains se fermer puis la douche se mettre en route. Il sourit et vérifia l’heure. Il ne lui ferait pas louper son repas. Il alla donc en cuisine et attendit patiemment le délai. Il observa tous les plats sur la table et se demanda comment elle avait réussi à faire tout cela en une journée. Il entendit qu’elle sortait de la salle de bains pour aller à sa chambre, chantonnant gaiement un air de Noël. Elle était sur un petit nuage et ça faisait plaisir à voir. Une minute à peine après, on toqua à la porte. C’était Saeko suivie de peu par Ryo qui était descendu quand il avait entendu son amie monter.  

 

- Joyeux Noël à tous les deux !, les accueillit Hide.  

- Joyeux Noël, mon amour !, répondit Saeko en embrassant son fiancé.  

- Joyeux Noël tout seul ! Et mon bisou à moi ?, chouina Ryo, l’air dépité.  

- Viens-là mon Ryochou., lui dit Hide en s’approchant, goguenard.  

- Euh non, ça va aller. Ta sœur n’est pas là ?, demanda Ryo, ne voyant pas la jeune femme arriver.  

- Elle se change. Elle ne devrait plus tarder. Venez, je vais vous servir un verre., les invita le maître de maison.  

 

Ils s’assirent sur le divan, un verre à la main, et Kaori les rejoignit quelques minutes plus tard, ayant revêtu la robe noire qu’elle avait déjà mise quelques semaines plus tôt.  

 

- Elle te va toujours aussi bien., lui dit Saeko en embrassant la jeune femme qui rougit légèrement.  

- Bonjour partenaire. Hide, ça peut devenir la tenue réglementaire pour les femmes ? C’est plus sympa que le bleu police…, proposa Ryo, cachant le désir qui l’avait pris sous une remarque humoristique.  

 

Ce soir, c’était pour lui qu’elle portait cette robe tentatrice. Il aurait tout le loisir de l’observer, de la déshabiller des yeux, à défaut de la déshabiller tout court. Son regard la fit rougir.  

 

- On peut toujours essayer mais je doute que les escarpins soient des outils de travail pratiques., répondit-il, une lueur ironique dans les yeux.  

- Je vais chercher les amuse-gueule et je reviens., s’excusa Kaori, se dirigeant vers la cuisine.  

- Je vais aller l’aider., dit Hide se levant.  

- Attends, reste un peu avec Saeko. J’y vais., proposa Ryo.  

 

Saeko et Hide se sourirent, complices. Ils n’étaient pas dupes. Ryo était arrivé dans la cuisine et vit sa dulcinée sortir des plats, les mettre au four.  

 

- Dis donc tu as fait un repas pour un régiment ?  

- C’est toujours difficile de calculer au plus juste.  

- Tu y as passé la journée ?  

- Oui. Mais j’aime cela. J’aime cette fête et d’autant plus cette année., dit-elle en le regardant, les yeux brillant d’une douce flamme.  

 

Il s’approcha d’elle et, l’enlaçant, déposa un léger baiser sur ses lèvres.  

 

- Dans deux ans, on n’aura plus à se cacher., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

- Dans deux ans ou après, quand tu le voudras, il y aura peut-être notre enfant à nos côtés pour fêter Noël., poursuivit-il avec un sourire chaud qui la fit fondre.  

- Tu vas un peu vite, non ? On n’a même pas… tu vois quoi., murmura-t-elle, émue et gênée.  

- J’ai des projets pour nous, mon ange. Te faire l’amour, t’épouser, avoir des enfants avec toi. Dans l’ordre que tu voudras et quand tu le voudras. Ce sera à ton rythme. Qu’en penses-tu ?  

- Ca me va., lui répondit-elle, une vague de chaleur l’envahissant.  

 

Il l’embrassa à nouveau puis ils se séparèrent à regrets, prenant les plateaux et les emmenant dans la salle à manger. Arrivés à la table basse, ils posèrent les plateaux sur la table et firent pour s’asseoir lorsqu’Hide leur fit signe que non et leur indiqua quelque chose au dessus de leur tête : une branche de gui. Kaori rougit violemment et Ryo était dans ses petits souliers.  

 

- Allez, vous n’avez pas le droit de vous défiler., les incita-t-il, Saeko pouffant de rire à ses côtés.  

- Ryo, tu ne vas pas te faire prier pour embrasser un jeune et jolie femme, non ? Tu as peur parce qu’il s’agit de ma sœur ? Je ne te cognerai pas, promis., le nargua-t-il.  

- Moi ? Peur ? Que nenni., se défendit Ryo, vexé.  

- Kaori, tu ne vas pas me frapper ?, demanda-t-il, en lui relevant le menton doucement.  

- Non, promis., répondit-elle du ton le plus ferme qu’elle put.  

 

Il baissa la tête et posa ses lèvres sur celles de la jeune femme, tentant de garder le baiser le plus neutre possible. Que c’était dur de ne pas laisser la passion les emporter… Ils se séparèrent au bout de quelques secondes, gênés, anxieux, espérant ne pas avoir laissé transparaître ce qui se passait entre eux. Leur premier baiser en public n’était pas du tout ce à quoi ils s’attendaient. Ryo avait imaginé que leur premier baiser en public serait celui que le prêtre les convierait à se donner lors de leur mariage, un baiser amoureux, symbolique. Kaori n’avait pas d’idée précise sur le sujet sauf que cela n’arriverait pas avant treize mois encore. Elle lissa sa jupe nerveusement puis ils s’assirent côte à côte sur le canapé et tout doucement la conversation reprit.  

 

L’alcool aidant, Kaori se détendit un peu. Heureusement, elle devait régulièrement s’absenter pour aller surveiller les plats qui réchauffaient. Cela lui permettait de souffler. Elle était trop nerveuse. Se retrouver en soirée à quatre, comme deux couples normaux, alors qu’ils se cachaient, était beaucoup plus compliqué qu’elle ne le pensait. Elle enviait son frère et Saeko qui pouvaient agir normalement, se toucher, s’embrasser, se regarder amoureusement, qui parlaient de projets d’avenir ouvertement devant eux… Ryo et elle devaient se cacher dans la cuisine et murmurer pour en parler ou s’embrasser, se voir sous couvert de bonnes excuses pour passer un peu de temps ensemble. C’était son premier Noël avec l’homme qu’elle aimait et elle ne pouvait pas vraiment en profiter. Elle détestait cela. Le bip du minuteur la ramena à la réalité.  

 

Elle revint dans la salle à manger et posa un plat fumant sur la table. Les trois amis la rejoignirent, s’extasiant sur le fumet qui se répandait dans la pièce. Ils se régalèrent.  

 

- L’homme qui t’épousera sera un coq en pattes, Kao., lança Hide, une lueur amusée dans le regard, voyant ses joues se teinter.  

- Tu ne crois pas, Ryo ?, insista-t-il, jetant un regard en coin à son ami qui le regarda surpris.  

- Si, si., répondit Ryo, qui eut la désagréable impression d’être examiné sous un microscope.  

- En tout cas, ce n’est pas moi qui serait capable d’en faire autant., pipa Saeko.  

- Tu as d’autres qualités, ma chérie. Et j’adore cuisiner aussi., la rassura Hide.  

- Tant mieux. Parce que moi et les fourneaux, ça fait deux.  

- Au fait, vous allez vivre où après le mariage ?, demanda Ryo, curieux.  

 

Tous les deux se regardèrent, légèrement soucieux, puis Hide répondit.  

 

- Nous n’avons pas encore décidé. Il nous reste des détails à régler.  

 

Kaori sentit le regard furtif que Saeko posa sur elle et un malaise la gagna.  

 

- J’espère que je ne suis pas l’un de ses détails. Si c’est le cas, je préférerai que vous m’en parliez., leur avoua-t-elle, franchement.  

- Hide a un peu de mal à se faire à l’idée de te laisser seule ici., admit Saeko mal à l’aise sous le regard plein de reproche de son fiancé.  

- Hide, je ne suis pas à la rue. Je suis assez grande pour vivre seule. Tu dois me faire confiance.  

- Je sais, mais tu n’as pas encore ton poste définitif. Je ne veux pas que tu manques de quoi que ce soit., se justifia-t-il.  

- Ecoute, avec ma rémunération de policier en formation, je suis capable de me nourrir et payer les factures. Mariage, ménage, aniki. Tu dois penser à vous deux.  

- Et si tu as peur de la laisser seule, je ne suis pas loin., intervint Ryo, voulant le rassurer.  

 

Kaori et Ryo furent surpris par le regard perçant qu’Hide adressa à son ami, regard qui passa si rapidement à l’amusement qu’ils se demandèrent si finalement ils ne l’avaient pas rêvé.  

 

- Je sais que je peux avoir confiance en toi, Ryo, et en Kaori aussi. C’est ma petite sœur. J’ai le droit de m’inquiéter après tout. Mais vous avez raison. Je pense que nous avons réglé le problème, ma chérie., dit-il se tournant vers Saeko.  

 

Ils poursuivirent le repas sur un ton jovial. Kaori avait réussi à passer outre ses appréhensions du début et profitait au mieux de l’évènement. Ryo restait vigilant, échaudé par les diverses allusions qu’Hide avait faites. Ils échangèrent leurs cadeaux avant le dessert. Kaori reçut un holster de cuisse de la part de Saeko -toujours utile sous une jolie robe, lui dit-elle avec un clin d’oeil-, un livre de son frère et une écharpe de Ryo, écharpe qui portait son odeur d’ailleurs et qu’elle dut se réfréner de laisser autour de son cou. D’ailleurs il ne s’était pas foulé et avait offert la même chose aux trois personnes présentes, ce qui la fit sourire. Ryo et elle s’étaient cotisés pour offrir un cadeau commun au couple : un week-end en amoureux dans un centre de relaxation une semaine avant le mariage.  

 

- Ca ne sera pas du luxe. J’ai ma mère et mon père au téléphone tous les jours pour l’organisation et ça m’agace.  

- Il y aura combien d’invités ?, demanda Kaori, curieuse.  

- Deux cents passés. Moi qui rêvait d’un mariage en petit comité…, soupira la jeune femme, désenchantée.  

- Tu es la fille aînée du Préfet de Police. Il ne peut rien négliger. Et je suppose qu’en plus il faudra monter patte blanche. Avec tout le gratin qu’il y aura…  

- Oui, ils ont déjà prévu un groupe de policiers pour surveiller les festivités. D’autant plus que l’affaire sur laquelle on travaille est délicate., admit Hideyuki.  

- T’inquiète, on viendra armés., plaisanta Ryo.  

- Tu ne penses pas si bien dire…, répondit Hideyuki d’un air sombre.  

 

Ryo déballa le cadeau que Kaori lui avait offert : un cadre photo.  

 

- J’ai remarqué que tu n’en avais pas chez toi. Il te restera à trouver une photo à y mettre., dit-elle doucement.  

- C’est gentil, merci. Reste à trouver un visage agréable à photographier et regarder., répondit-il, sachant qu’il n’avait pas loin à chercher.  

 

Le reste de la soirée passa calmement et ils se séparèrent, fatigués mais heureux. Au moment de partir, Ryo se tourna vers Saeko, intrigué :  

 

- Ta sœur a trouvé un cavalier ?  

- Non, pas encore. Pourquoi ?  

- Je suis étonné de ne pas encore avoir eu de nouvelles de sa part. Étonné mais pas mécontent., précisa-t-il face aux regards sévères de Saeko et Hide.  

- Elle continue son manège de séduction mais ne m’a toujours fait aucune allusion à ce sujet. Je me posais simplement des questions.  

- Non. Je ne sais pas ce qu’elle mijote. Elle passe beaucoup de temps avec papa. Elle rattrape le coup pour avoir été mise à pied cet été, je pense. Peut-être attend-elle la fin de la formation…  

- On verra. Chaque chose en son temps., conclut Ryo, les saluant et partant.  

 

Kaori rangea le plus urgent après avoir envoyé le couple au lit. Ils étaient attendus le lendemain chez les parents de la jeune femme. Elle allait rester seule et aurait bien le temps de tout débarrasser. Elle éteignit toutes les lumières et partit se coucher, exténuée par la journée de préparation et la tension du dîner.  

 

Le lendemain matin, elle fut tirée du sommeil par son frère qui lui apporta le petit déjeuner au lit.  

 

- Bonjour, ma belle. Désolée de te réveiller mais il est bientôt dix heures et demie et on va devoir y aller. Je voulais te remercier pour le repas d’hier soir en t’apportant ton petit déjeuner au lit.  

- C’est gentil, tu n’aurais pas dû.  

- Y a pas de quoi ! Kao, pourquoi tu ne proposes pas à Ryo de venir finir les restes plutôt que de rester chacun de votre côté ?, lui dit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Ce serait plus plaisant pour le jour de Noël, non ?  

- Tu as raison. J’irais le voir après., répondit-elle, se retenant de lui sauter au cou.  

- Si tu veux, je peux passer lui dire. Ca te laisse le temps d’émerger et te préparer. Midi ça t’irait ?  

- Oui. Midi c’est très bien., murmura-t-elle en enlaçant son frère pour cacher les larmes qui lui montaient aux yeux.  

 

A cet instant, elle se sentait coupable de lui mentir, coupable de le voir si gentil avec elle et le laisser croire que ce n’était que deux amis qu’il réunissait et non deux amants clandestins.  

 

- Passe un joyeux Noël, Kaori. Sois heureuse, ma belle., lui dit-il doucement à l’oreille.  

 

Ces mots résonnèrent étrangement dans l’esprit de Kaori comme s’il lui donnait sa bénédiction. Elle chassa ce léger malaise et répondit :  

 

- Toi aussi, Hide. Profites de ta journée. Ne t’inquiète pas pour moi.  

 

Il l’embrassa sur la tempe puis la quitta. Elle paressa encore au lit une dizaine de minutes puis partit prendre une douche et se préparer. Elle reprit ensuite le rangement de l’appartement. Elle desservait la table et faisait la vaisselle au fur et à mesure. Elle entendit la porte s’ouvrir et releva la tête. Il était midi. Elle ne put empêcher un sourire d’apparaître sur ses lèvres. Deux bras l’entourèrent rapidement et une pluie de baisers s’abattit sur sa nuque, la faisant rire.  

 

- Bonjour, partenaire., dit-elle en tournant la tête vers lui, les mains toujours dans l’eau.  

- Bonjour, mon ange., lui répondit Ryo, prenant ses lèvres avec beaucoup de tendresse.  

- Bien dormi ?  

- Non, pas vraiment. Les paroles de ton frère hier, toutes ses allusions… je ne suis pas tranquille.  

- Pour toi aussi, ça faisait un peu trop de coïncidences, Ryo ?  

- Oui.  

 

Elle se sécha les mains et se retourna dans ses bras, soucieuse. Il l’enlaça pour la réconforter.  

 

- Que fait-on ? On lui en parle ?, demanda Kaori.  

- On fait profil bas. On le laisse s’amuser encore un peu à nos dépens s’il s’en est aperçu. Sinon, on noie le poisson.  

- Tu penses qu’il nous dénoncerait s’il savait ? Je ne peux pas le croire., soupira la jeune femme.  

- Je ne pense pas non plus, tant qu’on ne se fait pas prendre., la rassura Ryo.  

- Pourquoi faut-il que ce soit si compliqué, Ryo ? Pourquoi ne peut-on s’aimer sans se cacher ?  

 

Il resserra son étreinte sur elle, contrarié. C’était de sa faute après tout. Il avait trop joué avec le feu l’année précédente, avait trop étalé son attrait pour la gente féminine pour qu’on puisse croire qu’il soit capable d’aimer réellement une seule femme. Aimer… Il déposa un baiser dans les cheveux de Kaori. Il l’aimait. Cela faisait bientôt huit mois qu’ils se connaissaient, un mois qu’ils entretenaient une liaison et il venait de découvrir qu’il l’aimait, réellement, de tout son être, de tout son coeur.  

 

- Tu avais raison, Kaori., murmura-t-il, la voix rauque.  

- A quel sujet ?  

- Je viens de me rendre compte d’une chose., répondit-il en la regardant droit dans les yeux et lui souriant heureux.  

- Tu vas jouer aux devinettes encore longtemps ?, plaisanta-t-elle, indulgente.  

- Je t’aime, Kaori., lui dit-il simplement.  

 

Il n’attendit pas longtemps sa réaction. Elle jeta ses bras autour de son cou et l’embrassa avec fougue. Son baiser avait le goût des larmes de bonheur qu’elle versait. Elle pleurait et riait en même temps, ce qui le fit sourire lui aussi avec beaucoup de tendresse. Elle s’écarta de lui et plongea un regard intense dans le sien.  

 

- Tu m’aimes ?, répéta-t-elle, un sourire ému aux lèvres.  

- Oui, je t’aime. Je le sais, c’est tout. Je t’aime.  

- Ryo, si tu savais ce que ça me fait de te l’entendre dire… Je t’aime aussi., lui dit-elle, le coeur battant la chamade.  

- Je ne sais pas ce que tu me trouves mais je m’en fiche. J’ai trouvé une femme exceptionnelle et je la garderai jalousement.  

- Garde-moi, je ne veux être à personne d’autre., murmura-t-elle, d’une voix sensuelle.  

 

Il la souleva et l’emmena sur le canapé, ne décollant pas sa bouche de la sienne. Ils se dévoraient sans aucune retenue. Leurs mains voyageaient sur le corps de l’autre, leurs langues se mêlaient et démêlaient à l’envie. Kaori ne s’offusqua pas lorsqu’il lui enleva son pull et embrassa chaque parcelle de sa gorge, de sa poitrine et de son ventre. Elle se laissait emmener dans un monde de volupté et sensualité dont elle découvrait les délices et tortures. Elle s’enhardit et retira à son tour le pull de Ryo. Elle voulait sentir la sensation de sa peau sous ses doigts, de sa peau contre la sienne. Elle sentit ses doigts glisser contre la ceinture de son jean et tenter d’en ôter le bouton et, subitement, revint à la réalité. Elle posa sa main sur la sienne, l’arrêtant.  

 

- Non, Ryo., dit-elle, haletante.  

- Kaori…, gémit-il d’une voix langoureuse.  

- Je… je ne peux pas., murmura-t-elle, rouge de honte.  

 

Il posa la tête sur son épaule, tentant de reprendre le contrôle de son corps. Il savait qu’il ne la forcerait pas : il ne voulait pas lui de mal. Ils avaient le temps. Mais son corps était déjà bien conscient de la douceur de la peau de sa partenaire, de ses courbes idéales, de la passion de ses baisers, donc un peu moins enclin à suivre son cerveau.  

 

Kaori était mortifiée. Elle n’avait pas réfléchi et maintenant il était en colère, sinon pour quelle autre raison ne lui parlait-il pas ? Elle sentait une boule se former dans sa gorge et les larmes lui brûler les yeux. Elle n’osait pas se lever pour aller chercher le pull qui cacherait ce corps qu’elle lui avait refusé alors qu’elle mourrait d’envie de se donner à lui. Elle voulut se justifier, qu’il comprit que ce n’était pas vraiment volontaire…  

 

- Je suis désolée, Ryo… Je… Ce… Bon sang, si tu savais comme j’en ai envie., dit-elle d’une voix étouffée.  

- Kaori., l’appela-t-il d’une voix rauque mais elle gardait obstinément les yeux rivés sur le plafond.  

- Je ne voulais pas te repousser mais on ne peut pas…  

- Eh, ce n’est pas grave si tu n’es pas prête, mon ange., lui dit-il en lui caressant la joue, ce qui lui fit tourner la tête.  

- Non, Ryo, ce n’est pas ça. Je me sens prête. C’est avec toi que je veux passer cette étape, je l’aurai même fait maintenant mais…  

- Mais ?  

- Je suis une fille. Ce n’est pas le moment., déclara-t-elle en détournant les yeux.  

 

Ryo réalisa enfin ce qui l’empêchait et se mit à rire. Kaori le dévisagea, un peu agacée, un peu stupéfaite.  

 

- Il faudra qu’on s’y reprenne à deux fois pour toutes nos premières fois, tu crois ?  

- Comment cela ?, demanda-t-elle, ne suivant pas son cheminement.  

- Notre premier baiser aurait dû avoir lieu il y a des mois lors de notre première sortie comme duo, tu te souviens ?, lui rappela-t-il en s’asseyant de nouveau près d’elle et l’enlaçant pour la rassurer.  

- Si je n’avais pas eu ce lieutenant dans l’oreillette...Aujourd’hui c’est dame nature qui s’y colle pour nous empêcher de faire l’amour., continua-t-il amusé.  

- Je suis désolée, Ryo. Je n’avais pas prévu ce qui allait se passer.  

- Je ne t’en veux pas, Kao. Après tout, on a encore du temps devant nous et ce type d’empêchement, c’est ce qui nous permettra de fonder une famille par la suite.  

- Tu veux vraiment avoir des enfants, Ryo ?  

 

Il entrelaça leurs doigts et déposa un baiser sur sa tempe.  

 

- Oui. Je sais que, pour toi, ça doit sembler être rapide mais, pour moi, c’est naturel. J’ai grandi seul, Kaori, et cette solitude me pèse. J’ai enfin trouvé la personne avec qui je veux vivre et avec elle tout ce que j’ai envie de vivre. J’ai envie de rires, de chaleur et d’amour autour de nous. Maintenant, je peux comprendre que tu aies envie de vivre ta vie de jeune femme avant celle de mère ou d’épouse et je peux attendre quelques temps. Mais au moins, tu sais dans quoi tu t’engages et j’espère que ce projet te plaît autant qu’à moi. Sinon, on arrête tout de suite. Je ne risque pas nos carrières pour au final te voir partir quand tu en auras eu assez., déclara-t-il sombrement, défaisant ses doigts des siens.  

 

Mais elle rattrapa sa main fermement et plongea son regard dans le sien, ferme et résolue. Son coeur s’était serré à entendre qu’il aurait tout arrêté s’ils n’étaient pas d’accord mais ce n’était pas le cas.  

 

- Je ne pensais pas rencontrer quelqu’un qui me dise au bout d’un mois qu’il voulait se marier et avoir des enfants avec moi. Oui, pour moi, c’est une surprise et ça va vite mais c’est la relation que je veux avec toi, Ryo. Je n’ai pas besoin de collectionner les hommes pour me sentir vivante. J’ai besoin de ton amour comme une fleur a besoin de soleil. Tu me fais me sentir vivante, aimée et je t’aime plus que je ne l’aurai cru possible en si peu de temps.  

- Tu es sure de toi ?, lui demanda-t-il, le regard indéchiffrable.  

- Oui.  

 

A sa réponse, ses traits s’adoucirent. Il ne l’aurait jamais admis mais il venait d’avoir la peur de sa vie. Il avait joué cartes sur table avec elle, se préparant à souffrir face à son désaccord, se préparant à la quitter même plutôt que de s’enfoncer un peu plus dans une relation uniquement passionnelle. Elle venait sans s’en rendre compte, du haut de ses presque dix-neuf ans, de lui offrir le monde, la lune et tout l’univers. Savoir que cette femme l’aimait à ce point l’emplissait de force et d’espoir. Pour la première fois de sa vie, il n’était plus seul : elle était sa famille. Pour la première fois de sa vie, il pouvait rêver à autre chose que sa carrière en sachant que son rêve se réaliserait.  

 

Il la serra dans ses bras à l’étouffer, ce qu’elle ne manqua pas de lui dire en riant. Sentant le poids de son regard sur elle, Kaori releva les yeux sur son amour et fut ébahie de voir ses yeux brillant… de larmes. Elle caressa sa joue tendrement et il déposa un baiser dans la paume de sa main.  

 

- Ryo, que se passe-t-il ?, demanda-t-elle, inquiète.  

- Tout va bien, mon ange. Tu viens de me faire le plus beau cadeau de Noël de toute ma vie. Je te jure de tout faire pour te rendre heureuse et que l’on ait une belle vie.  

- Tu me rends déjà heureuse, Ryo., dit-elle en posant la tête sur son épaule.  

 

Une larme roula le long de sa joue sans qu’elle s’en rende compte. Cet homme avait réussi à la toucher au-delà de toute probabilité. Il lui inspirait tellement de sentiments qu’elle se sentait à la fois démunie et renforcée. Il savait se montrer fort, autoritaire, passionné mais aussi indulgent, drôle et compréhensif. Devant elle, il se montrait tel qu’il était ou qu’il pouvait être : un homme sensible, parfois fragile, déjà longuement éprouvé par la vie, mais qui avait su garder au fond de lui une étincelle qui ne demandait qu’à ressurgir et à s’enflammer. Cet homme-là se révélerait sans nul doute extraordinaire.  

 

Un grognement sourd la tira de ses pensées et elle jeta un regard en coin vers son compagnon, penaud, qui tenta de se défendre.  

 

- J’y peux rien. J’ai été invité à déjeuner. Il est trois heures et je n’ai encore rien eu à manger. J’ai faim, moi !  

- Tu es en pleine croissance peut-être ?, dit-elle, narquoise en se levant et se dirigeant vers la cuisine.  

- Moi non mais mon ami va avoir besoin de beaucoup de force pour te prouver la force de mon amour., lui dit-il, en la serrant contre lui et l’embrassant sensuellement.  

 

Il la plaqua contre le mur de la cuisine et approfondit leur baiser sans retenue trouvant une adversaire très réceptive et entreprenante. Un deuxième grognement sonore les interrompit et ils éclatèrent de rire. Finalement, la faim l’emporta et ils finirent la journée tranquillement enlacés dans le canapé. 

 


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