Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 19 :: chapitre 19

Pubblicato: 25-03-19 - Ultimo aggiornamento: 25-03-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Ca change un Ryo qui assume ses envies d'aimer, d'être père… C'était ce qui m'intéressait dans ce changement de contexte. Nouvel environnement, nouveau comportement ;)… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 19  

 

Le mois de mai était bien entamé. Il faisait beau et chaud, les coeurs étaient insouciants et heureux. Dans le parc du centre de formation, les étudiants profitaient d’une pause déjeuner au soleil. La nouvelle fournée était arrivée depuis un mois et demie et les discussions allaient bon train. Kaori n’avait pu s’empêcher d’être anxieuse à voir toutes ses jeunes femmes tourner autour de son homme mais s’était vite relaxée en voyant son indifférence face à leurs minauderies. Leur relation particulière, mise sur le compte de leur partenariat, s’était vite imposée à tous et il avait eu la paix. L’ambiance était beaucoup plus détendue que l’année précédente. Pas ou peu de rivalités s’exprimaient, quelques histoires de coeurs un peu tendues mais c’était tout.  

 

Kaori déjeunait seule et était perdue dans ses pensées. Elle était anxieuse et en même temps pleine d’espoir. Elle ne savait comment gérer ses émotions contradictoires. Comment arrivait-elle à se réjouir de quelque chose qui pouvait leur causer des problèmes ? Comment se sentir heureuse quand elle pouvait détruire leur carrière ? Elle avait besoin d’y voir plus clair mais n’arrivait pas à réfléchir sereinement, la fatigue la prenant par surprise. Elle ferma les yeux et se reposa. Elle fut réveillée en sursaut par Ryo.  

 

- Il faut qu’on y aille, Kaori., lui dit-il, très concentré.  

- C’est déjà l’heure des cours ?, demanda-t-elle, ensommeillée.  

- Non, on doit couvrir une prise d’otages. Ca va aller ?, répondit-il, soucieux en voyant les cernes sous ses yeux.  

- Oui, je vais me réveiller sur la route., le tranquillisa-t-elle, acceptant la main qu’il lui tendait pour se relever.  

 

Il la rattrapa de justesse quand elle eut un vertige. Il la dévisagea sérieux et inquiet en même temps.  

 

- Tu es sure que ça va aller ? Tu n’as pas l’air en forme.  

- Oui, je t’assure. Je me suis relevée trop vite, c’est tout.  

 

Ils partirent au commissariat pour se changer puis rejoignirent le poste de commandement mis en place pour couvrir la prise d’otages. Un salarié licencié venait de prendre en otages ses collègues de travail dans un building du centre-ville. Il était lourdement armé et semblait ne rien avoir à perdre. Ils s’installèrent dans un building faisant face à l’étage concerné et observèrent.  

 

- Aujourd’hui, c’est toi le tireur. Je reste en retrait, Kaori., l’informa-t-il en souriant légèrement.  

- Pourquoi ? Je… je ne sais pas si je suis prête., bafouilla-t-elle, anxieuse.  

- Tu es prête depuis longtemps. Tu en as les capacités., la rassura-t-il.  

- N’oublie pas tout ce que je t’ai appris. Oublie tout ce qui n’est pas la prise d’otages, concentre-toi. Tiens, ton dispositif de communication. J’en ai un aussi. Reste calme et tout se passera bien.  

- D’accord., murmura-t-elle.  

 

Elle se positionna et fit le vide dans sa tête. Pour la première fois depuis trois jours, elle était calme et sereine. Elle ne pensait à rien d’autre que ce qu’elle voyait, se concentrant sur les personnes en face d’elle.  

 

- Il y a quinze… non dix-sept personnes dans la pièce, plus le preneur d’otages. Je ne vois pas de blessés. Il a l’air très nerveux.  

- Autre chose ?, demanda-t-il, d’une voix posée.  

- Il a barricadé la porte principale. Attends, il y a quelque chose de bizarre., dit-elle en se concentrant et prenant les jumelles qui lui donnaient un plus gros zoom.  

- Il a mis un explosif sur la porte. On dirait du C4 et il en a mis beaucoup trop. D’après le dispositif, si on tente de forcer la porte, ça enclenchera l’explosion.  

- Depuis quand tu t’y connais en explosif ?, demanda-t-il surpris, ce n’était pas un sujet qu’ils avaient encore abordé au centre.  

- Disons que lorsque je vois Miki, on ne se cantonne pas à faire les boutiques ou papoter. Hayato nous a enseigné quelques rudiments… balbutia-t-elle en rougissant.  

- Quelques rudiments ? Pour que tu me dises qu’il y a trop de C4, ce ne sont pas quelques rudiments que tu as…, plaisanta-t-il.  

- Et tu as raison sur toute la ligne. La quantité qu’il a mise va non seulement faire exploser l’étage mais faire s’écrouler l’immeuble. Tireur à centre de commandement, il faut faire évacuer les immeubles aux alentours et prévenir le déminage. La porte des bureaux est piégée avec assez de C4 pour démolir le bâtiment.  

- Centre de commandement, bien reçu., entendirent-ils.  

- Ca fait combien de temps que tu reçois des cours particuliers en explosifs ?  

- Un an bientôt. On a commencé par discuter et, de fil en aiguille, il nous a filé des bouquins puis des cours. C’est comme ça que j’ai su, pour le preneur à la bombe l’année dernière, que je ne pouvais pas le laisser tomber… admit-elle en se remémorant ce moment.  

- Ca bouge., chuchota-t-elle.  

 

Elle avait discuté tout en gardant un œil dans le viseur. Un des otages tentait de raisonner le preneur d’otages qui semblait devenir très nerveux.  

 

- Centre de commandement, la cible devient nerveuse. Que fait-on ?, demanda Kaori.  

- Stand-by, tireur.  

- Entendu., répondit-elle.  

- Ryo, si l’autre ne se rassit pas, il va tirer.  

- Je sais mais le centre va le contacter. Concentre-toi.  

 

Kaori vit le preneur d’otages se diriger vers le téléphone et le prendre. Une conversation s’engagea, semblant calmer le jeu. Ils soufflèrent tous deux. De longues heures s’écoulèrent sans action. Le soir arriva. Ryo passa à Kaori une barre de céréales et une bouteille d’eau qu’elle prit avec gratitude puis prit le relais quelques minutes, le temps qu’elle se dégourdit les jambes ankylosées d’avoir tenu la même position autant de temps.  

 

- Comment tu te sens ?, demanda-t-il quand elle revint prendre son poste.  

- Fatiguée, mais ça va.  

- On va devoir tenir jusqu’à la relève. Normalement Yamamoto arrivera demain matin. Si tu ne tiens pas le coup, tu me préviens, d’accord ?  

- Oui.  

 

Elle jeta un coup d’oeil furtif vers Ryo qui somnolait déjà. Elle était admirative de sa capacité à s’endormir aussi facilement en tous lieux, elle qui avait parfois du mal à trouver son sommeil même dans son propre lit. Elle resta en observation posément pendant trois heures, bloquant toute pensée autre que la prise d’otages pour ne pas se laisser distraire. Soudain, le centre de commandement adressa un message général : ils avaient prévu de lancer l’assaut. Ryo fut en un instant à ses côtés, jumelles en main.  

 

- Tu es prête ?  

- Oui., souffla-t-elle, anxieuse.  

- Que vas-tu viser si nécessaire ?, lui demanda-t-il.  

- La main droite pour qu’il ne puisse pas tirer ni actionner la commande de la bombe., répondit-elle.  

- C’est ce que j’aurais fait aussi.  

- J’ai eu un excellent professeur., dit-elle, un sourire aux lèvres, sentant son regard posé sur elle.  

 

Ils virent des hommes avancer par les bureaux adjacents à la salle où ils étaient tous. Les parois étaient assez fines pour être détruites sans trop de dégâts et de risques pour les personnes aux alentours.  

 

- Centre de commandement à tireur, y a-t-il des personnes dans les deux lignes de projection ?  

 

Kaori vérifia les positions des troupes.  

 

- Non, centre de commandement. Les otages sont regroupés au centre de la pièce et entourent le preneur., répondit Kaori.  

- Entendu. Vous avez une ligne de tir ?  

- Oui, nous pouvons neutraliser le danger.  

- Tireur, vous avez l’autorisation de faire feu. Passage à l’action dans cinq minutes. Attendez mon signal.  

- Entendu, centre de commandement.  

 

Ryo posa la main sur son micro et murmura d’une voix suave.  

 

- Tu crois que j’aurai aussi l’autorisation de faire feu en rentrant ? Je suis prêt à passer à l’action aussi.  

- A quoi tu joues ?, bafouilla-t-elle, les joues rougies par la gêne.  

- Il n’y a que toi qui t’amuses pour le moment. Je m’ennuie, j’ai de l’énergie à dépenser., dit-il en lui lançant un regard éloquent, qui déclencha une vague de chaleur dans tout son corps.  

- Arrête, Ryo. Tu me déconcentres.  

- Avoue que tu es moins stressée qu’il y a trois minutes. Ca t’en laisse une et demie pour te préparer., dit-il tout sourire.  

 

Elle dut admettre qu’il avait raison. Sa diversion avait marché. Elle n’avait pas senti la tension la gagner après l’ordre du centre de commandement mais là elle était plus détendue. Peu après, elle entendit l’ordre qui lançait l’attaque. Elle visa la main droite du preneur d’otages, ne pensant qu’à l’endroit où elle voulait mettre sa balle. Elle ne pouvait pas rater sa cible. Elle inspira, expira et appuya sur la détente. Elle vit l’arme voler en l’air et l’homme tenir sa main ensanglantée puis les autres policiers débouler dans la pièce. Les otages furent évacués dans le calme.  

 

- On a fini. On peut rentrer., lui dit Ryo en se relevant.  

- Donne-moi deux minutes., demanda-t-elle, s’asseyant, le dos appuyé contre le mur.  

 

Elle ferma les yeux, laissant la tension disparaître et laisser place à la fatigue. Ryo s’approcha d’elle et enleva leurs dispositifs de communication.  

 

- Kao, ça va ?  

- Je suis fatiguée.  

- Viens, on rentre à la maison.  

- Ryo, j’ai une semaine de retard., murmura-t-elle en ouvrant les yeux et le regardant.  

- Une semaine de…  

 

Il réalisa soudain de quoi elle parlait. Une vague de bonheur l’envahit avant qu’il n’arriva à la contenir.  

 

- Tu as fait un test ?  

- Non, je n’ai pas encore eu le courage., poursuivit-elle.  

- Pourquoi ?  

- J’ai peur… peur d’être déçue et de ce qui se passera si c’est réel.  

- Il faut qu’on sache avant tout, Kaori. Ca ne sert à rien de tirer des plans sur la comète., voulut-il la rassurer.  

- Allez, viens, on rentre. On en reparlera demain après une bonne nuit de sommeil.  

 

Il prit sa main et l’aida à se lever. Il ramassa leurs affaires, prenant son paquetage à elle aussi, et ils partirent au centre de commandement avant de rentrer au commissariat, puis chez eux. Ils prirent une douche rapide puis se couchèrent. Kaori s’endormit rapidement, épuisée. Ryo se tourna vers elle et l’observa un moment. Ils allaient peut-être avoir un bébé. Il se sentait serein et émerveillé. Certes, ça ne tombait pas au bon moment mais c’était leur enfant. Ils étaient mariés, cela atténuerait certainement la colère de ses supérieurs, mais serait-ce assez pour leur éviter le renvoi ? Il en doutait. Il trouverait bien une solution de repli si c’était nécessaire. Mais Kaori ? Elle était si passionnée par son métier, que se passerait-il si elle devait ne plus pouvoir l’exercer ? Est-ce qu’elle lui en voudrait ? Est-ce que ça les briserait ? Il soupira et se dit qu’il devait appliquer son propre principe : ne pas tirer de plan sur la comète.  

 

Le lendemain matin, il se réveilla doucement et sentit la chaleur de sa femme contre lui. Kaori dormait paisiblement, la tête posée sur son épaule, un bras autour de son ventre. Il resta ainsi un long moment. Pour eux, la matinée était off, étant rentrés en plein milieu de la nuit de leur mission. Ils étaient surtout attendus au commissariat dès que possible pour faire leur rapport puis regagneraient le centre de formation l’après-midi. Pour lui, ce n’était pas plus mal : elle ratait le cours de Saeko. Il ne fallait surtout pas que Kaori se douta de ses pensées ou elle le tuerait volontiers, il en était certain. Dans le genre « je ne suis pas une petite chose en sucre », Kaori se posait là et aurait été vexée qu’il se montra soudain si protecteur. De ce fait, il ne se pressa pas de la réveiller et la laissa encore dormir une demie-heure avant de la réveiller.  

 

Ils ne traînèrent pas à déjeuner et se préparer et, une heure après, étaient assis au commissariat devant leur rapport. Quand Kaori eut fini, elle donna son rapport à Ryo. Ils confrontèrent leurs versions pour voir s’ils n’avaient rien oublié puis se rendirent au centre de formation ensemble.  

 

- J’ai un truc à faire ce soir, je ne rentrerai pas directement., l’informa Ryo, mystérieux.  

 

Elle acquiesça et partit de son côté. Le cours de procédures lui parut long. Elle ne se sentait pas au mieux de sa forme et n’avait qu’une envie : rentrer dormir. A la fin du cours, elle resta un moment assise, pensive, et son frère vint la voir, soucieux.  

 

- Alors Mademoiselle, on ne veut plus déloger ?  

- Si, si, inspecteur. Je cherche juste la motivation pour me lever.  

- Ca va, Kao ?  

- Je suis épuisée. Je vais rentrer et me coucher.  

- On va te raccompagner. Tu es pâle. Je ne te laisse pas reprendre le métro dans cet état.  

- Mais non Hide ça va aller., dit-elle en se levant, mais dut se rasseoir aussitôt à cause d’un vertige.  

- Bien sûr. Allez tête de mule. Ecoute ton vieux frère pour une fois.  

- D’accord…  

 

Elle le suivit sans mot dire et lui et Saeko la ramenèrent à l’appartement. Il monta avec elle pour s’assurer qu’il ne lui arriva rien dans les escaliers puis repartit. Kaori se posa sur le canapé et ferma les yeux. Elle se réveilla une demie-heure plus tard et décida de se changer pour des vêtements plus confortables.  

 

Lorsque Ryo rentra un peu plus tard, il fut étonné de ne pas trouver Kaori à la cuisine comme à son habitude. C’était en général l’heure à laquelle elle cuisinait. Il la chercha dans l’appartement et la trouva dans la chambre.  

 

- Coucou, je suis… Kao, qu’y a-t-il ?, lui demanda-t-il en se précipitant vers elle.  

 

Elle était allongée sur le lit et pleurait. Elle avait l’air désespéré et ça lui arracha le coeur. Il ne dit rien et la prit dans ses bras, lui laissant le temps de se calmer. Au bout de quelques minutes, elle cessa de pleurer et se nicha contre lui sans mot dire. Elle avait l’air tellement perdu…  

 

- Kao, mon ange, que se passe-t-il ?, redemanda-t-il doucement.  

- Je… je ne suis pas enceinte, Ryo., répondit-elle, la voix chevrotante, en baissant les yeux honteuse.  

- Elles viennent d’arriver, je ne suis pas enceinte… et ça fait mal., admit-elle.  

- Tu souffres beaucoup ?, demanda-t-il inquiet.  

 

Elle leva le regard vers lui et lui caressa le visage tendrement.  

 

- Pas plus que d’habitude. Mais j’ai vraiment pensé qu’on allait avoir un bébé, Ryo. Ca me terrifiait mais en même temps…  

- Ca te rendait heureuse., acheva-t-il, comprenant ce qu’elle ressentait car c’était ce que lui ressentait.  

- Oui.  

- Moi aussi, Kaori, ça m’a rendu heureux. Mais ce n’est que partie remise, d’accord ?  

- Oui., murmura-t-elle, en baissant les yeux pour qu’il ne vit pas les larmes qui revenaient ; elle y avait tellement cru…  

- Eh, ne te cache pas. Je suis là. On est un couple, on se soutient. N’aie pas honte de pleurer un enfant que tu as voulu même si tu ne l’attendais pas. J’ai mal moi aussi, tu sais, mais ce n’était pas mon corps qui me l’a fait vivre comme s’il existait. C’était certainement bien plus réel pour toi.  

 

Elle acquiesça et se laissa bercer par ses gestes et ses mots qui apaisèrent sa souffrance peu à peu. Elle finit par se rendormir et il la déposa dans le lit, la recouvrant, avant de la laisser et d’aller réfléchir sur le toit. Il alluma une cigarette sur laquelle il commença à tirer, puis la jeta. Il aurait des habitudes à perdre quand ils auraient un enfant et celle-là en faisait partie, même si enfant il n’y avait point encore. Il se rendit compte qu’il ne lui avait pas fallu longtemps, moins de vingt-quatre heures en fait, pour avoir tracé leur vie à trois. Il avait déjà fait une liste des aménagements à faire, des choses à acheter, de ce qu’ils devraient prévoir, des écoles maternelles du coin… Vingt-quatre heures de rêve et au bout du compte rien. Il réprima une vague de colère. Il n’en voulait à personne en particulier, c’était juste là… Il entendit la portière d’une voiture s’ouvrir et vit Hide en sortir. Alors qu’il levait la tête vers le toit, peut-être attiré par la silhouette qui se détachait, Ryo lui fit signe et il le rejoignit directement.  

 

- Quel bon vent t’amène, vieux frère ?, demanda Ryo, un sourire de façade.  

- J’étais inquiet pour Kaori. Elle n’avait pas l’air bien tout à l’heure., répondit-il.  

- Elle dort., dit-il, d’un air sombre, qui n’échappa pas à son ami.  

- Elle est malade ?  

- Non… Hide, elle a cru qu’elle était enceinte, ce qui s’est avéré faux, mais ça l’a bouleversée.  

 

Hide resta silencieux un moment, digérant la nouvelle.  

 

- Tu le savais depuis quand ?  

- Hier soir… Elle avait peur de faire un test et quand je suis rentré ce soir… ce n’était plus nécessaire., dit-il d’une voix blessée.  

- Ca va, toi ?, demanda Hide, compatissant.  

- Ca va aller. J’ai juste besoin d’un peu de temps pour m’ôter de la tête tous les projets que j’avais déjà…, répondit-il en grimaçant.  

- A ce point-là ?, fit Hide, surpris.  

 

Ryo acquiesça, un sourire triste aux lèvres.  

 

- Elle est la famille que j’ai toujours voulue sans le savoir.  

- Je n’aurais pas pensé que tu puisses tomber amoureux de quelqu’un à ce point, toi qui ne faisais que passer d’une fille à l’autre. En si peu de temps, j’ai du mal à le croire., admit Hide.  

- Moi aussi, mais c’est réel.  

- Sans minimiser les choses, c’est certainement mieux ainsi, Ryo. Il ne vous reste plus très longtemps avant de vous dévoiler sans danger. Ce serait moins stressant si ça pouvait se passer sans anicroche.  

- Je sais. On fait attention, tu sais., se justifia Ryo.  

- Je me doute. Je sais que vous n’êtes pas inconscients. Je vais te laisser.  

- Tu ne veux pas la voir ?  

- Non. Elle risque de dormir un moment. Je sais que tu t’en occupes, que vous prenez soin l’un de l’autre. Ca me suffit. Ryo, si tu as besoin de parler, tu sais où me trouver…, dit-il en partant.  

 

Ryo redescendit quelques minutes plus tard et leur prépara un repas léger. Kaori se réveilla deux heures plus tard et le rejoignit dans le salon.  

 

- Tu dois mourir de faim. Je vais faire à manger., s’excusa-t-elle, penaude.  

- Je sais encore cuisiner, tu sais. J’ai préparé. Tu as faim ?  

- Un peu. J’ai l’estomac noué.  

 

Il s’approcha d’elle et la prit par l’épaule pour l’emmener à la cuisine.  

 

- Kaori, ce qui vient d’arriver nous fait mal à tous deux mais laisse un peu de temps passer, ça ira mieux.  

- Je m’en veux, tu sais.  

 

Il s’arrêta et la força à lui faire face.  

 

- Pourquoi ? Tu as fait quelque chose de mal ? Tu n’étais pas enceinte, Kao. Tu n’as pas perdu notre enfant. Tu as cru qu’il existait. Tu t’es inquiétée pour notre enfant qui n’existait pas. Tu n’as à te sentir coupable de cela. Moi je ne t’en aime que plus.  

 

Elle le regarda stupéfaite par ses paroles.  

 

- C’est une nouvelle facette de toi que je découvre et je suis sûr que tu seras une mère parfaite pour mes enfants.  

- Nos enfants, Saeba. Ne t’avise pas de m’en rapporter un qui ne soit pas de moi., lui dit-elle le tapant de son doigt, faussement menaçante.  

- Même s’il a ma bouille d’ange ?  

- Bouille d’ange ou pas, je te prive de sexe pendant dix ans si ça arrive.  

 

Il afficha une mine horrifiée à sa répartie puis, reprenant son sérieux, la serra contre lui.  

 

- Il n’y a que toi depuis un an maintenant et ce jusqu’à la fin.  

- Je t’aime Ryo.  

 

Son regard fut attiré par un paquet sur la table.  

 

- Qu’y a-t-il dans le sac ?, demanda-t-elle, curieuse.  

- Un test de grossesse. On s’en servira une prochaine fois., dit-il, d’une voix chargée d’espoir.  

- Une prochaine fois, ça me va., répondit-elle d’une voix plus sereine.  

 

Cette nuit-là ne pansa pas la blessure mais le temps se chargea de le faire.  

 


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