Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 12 :: Chapitre 12

Pubblicato: 18-03-19 - Ultimo aggiornamento: 18-03-19

Commenti: Bonjour, la suite. Vous vous languissez? Imaginez nos deux tourtereaux et tout ce qui peut arriver quand votre histoire secrète doit rester secrète, que vous vivez avec votre frère et meilleur ami… Patience… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 12  

 

Kaori arriva au centre de formation fatiguée. Elle n’avait pas bien dormi, essayant de lister tout ce qu’elle ne devait pas faire en présence de Ryo pour ne pas se faire prendre. Elle avait vécu sur un beau petit nuage pendant deux jours mais, aujourd’hui, à la lumière blafarde du jour, elle se disait qu’elle avait fait une erreur monumentale. Pourquoi n’avait-elle pas eu la patience d’attendre quelques mois avant d’entamer cette liaison qu’elle chérissait de tout son coeur mais qui risquait de leur coûter leur place à tous deux ? Elle savait qu’elle avait forcé la main à Ryo, qu’elle avait su trouver les mots pour le convaincre de faire ce qu’elle voulait. Lui avait voulu être prudent. S’il leur arrivait quelque chose, ce serait de sa faute.  

 

Elle le vit soudain près de la porte d’entrée en pleine conversation avec Hide et Saeko et elle eut l’impression qu’elle allait s’évanouir : son coeur battait plus fort à le voir et se serrer douloureusement de savoir dans quel pétrin ils étaient par sa faute. Elle se força cependant à avancer, affichant un masque neutre sur son visage.  

 

- Bonjour Inspecteur, Lieutenants., dit-elle en passant.  

- Bonjour Kaori., répondirent-ils tous trois.  

 

Ryo regarda la jeune femme passer et s’inquiéta. Elle était livide, les yeux cernés. La lueur qui dansait dans ses yeux avait disparu laissant place à une tristesse indéfinissable. Que s’était-il passé ? Etait-ce ce maudit Ryosuke qui avait réussi à la miner à ce point ? Que lui avait-il fait ? Et si ce n’était pas lui ? Si elle avait des regrets ? Il devait en avoir le coeur net mais il devrait attendre, l’endroit n’était pas adapté.  

 

- Elle n’a pas l’air en forme. Tu sais ce qu’elle a ?, demanda Saeko, culpabilisant un peu.  

- Non, je ne sais pas. Et je ne le saurai pas avant ce soir, si encore elle veut bien m’en parler., répondit Hide, légèrement inquiet.  

 

Dans l’amphithéâtre, l’ambiance était aussi froide. A peine Kaori était-elle entrée que Reika la harponna.  

 

- Alors Kaori, tu as passé un bon week-end ? J’ai été surprise d’apprendre que tu savais t’habiller comme une fille sexy. Dommage que tu sois si frigide…, lui dit-elle, d’une voix narquoise, faisant profiter l’ensemble de l’assemblée.  

 

Kaori alla s’asseoir et ne dit rien. Elle ne voulait pas rentrer dans son jeu.  

 

- Pour une fois qu’un beau gosse s’intéresse à elle, Madame joue les vierges effarouchées et ne se laisse même pas embrasser., railla-t-elle.  

 

Elle attendit en vain une réponse de la part de la rouquine.  

 

- Ne me dis pas que tu es vierge de ce côté-là également ?, fit Reika, faussement horrifiée, sous le regard amusé de leurs camarades de classe.  

 

Si elle savait... Jusqu’à vendredi soir, elle aurait eu raison. Mais non, elle avait reçu son premier baiser de l’homme même que Reika convoitait. Elle lui aurait certainement coupé le sifflet si elle le lui avait dit. Mais ça ne la concernait pas et elle ne pouvait pas le dire.  

 

- Mais si. Décidément tu as beaucoup de choses à apprendre, Madame la tireuse d’élite. Tu n’auras qu’à demander à ton partenaire, il se fera un plaisir de t’initier. C’est un pro de cette gâchette-là aussi. Ah ben non, c’est vrai, c’est interdit par le règlement.  

 

Kaori bouillait intérieurement. Reika avait connu Ryo avant elle et elle en fut jalouse. En même temps, elle avait envie de pleurer. Sur ce coup-là, Reika lui avait fait mal sans le savoir, très mal même. Mais elle réussit à garder son calme, ce qui énerva Reika.  

 

- Pourquoi tu ne dis rien ? Tu es tellement idiote que tu ne te défends même pas ?, hurla-t-elle à travers les rangées.  

- Tu n’as pas encore compris que, lors d’un interrogatoire, on ne fait pas les questions et les réponses ? De nous deux, qui est l’idiote d’après toi ?, la toisa Kaori d’un air dédaigneux et elle se retourna voyant l’instructeur arriver.  

 

Hideyuki se rendit compte du silence pesant qui régnait dans la salle et, la balayant des yeux, vit Reika, pâle de rage, les poings serrés, tournée vers… Kaori indifférente et blasée. Il secoua la tête. Encore deux mois à les supporter en cours…  

 

- Bonjour tout le monde., lança-t-il et il vit Reika tourner le regard vers lui.  

 

Sa future belle-sœur était très énervée. Il la vit se rasseoir rageusement pendant que ses amis détournaient le regard, gênés. Il commença son cours, jetant de temps à autre un œil vers les deux jeunes femmes. Si les yeux de Reika avaient été des mitrailleuses, Kaori n’aurait pas eu assez des neuf vies d’un chat…  

 

Lorsque le cours se termina, chacune partit de son côté au grand soulagement de tous. Hideyuki retrouva Saeko dans le hall d’entrée. Elle lui adressa un merveilleux sourire qui lui réchauffa le coeur et fit baisser la tension qu’il avait ressentie.  

 

- Tu as l’air contrarié. Qu’y a-t-il ?  

- Je pense que nos sœurs se sont encore pris la tête.  

- Ca faisait un moment qu’on n’avait pas eu d’éclats. Il fallait s’en douter.  

- Il faut que je mette à pied Kaori cette fois-ci ?  

- Pourquoi ? A tous les coups, c’est encore Reika qui a sorti les griffes. Ce n’est pas le genre de ta sœur de s’épancher en public.  

- En effet. Vivement fin janvier. On aura un mois de paix et après on devra les supporter au commissariat.  

 

Ils se regardèrent et sourirent : ils n’avaient pas fini d’en baver. En plus, ils auraient les réunions de famille par la suite… Ils allaient assister à de grands moments de plaisir.  

 

- En tous cas il faudra qu’on les briefe pour le jour j. Je refuse d’assister à une esclandre le jour de notre mariage., soupira Saeko, redoutant l’affrontement avec sa soeur.  

- Ai-je entendu le mot mariage ?, demanda Ryo qui était arrivé entre temps.  

- Alors ça y est, vous vous êtes décidés ?, reprit-il heureux pour eux.  

- Oui. Elle a accepté ma demande hier soir.  

- Félicitations. C’est quoi cette histoire d’esclandre ?  

- Rien. Je pense que Reika et Kaori se sont encore données en spectacle ce matin., expliqua Hideyuki.  

- Il faudrait les mettre dans un ring toutes les deux et les laissait se taper dessus une bonne fois pour toute., lâcha Ryo, à moitié sérieux.  

 

Saeko et Hide le regardèrent stupéfaits. Il haussa les épaules.  

 

- Sinon je les fais s’affronter en duel au revolver mais là ce sera définitif.  

- Tu plaisantes, j’espère., lui demanda Saeko, interloquée.  

- Oui, bien évidemment… en tous cas pour le duel. Les faire s’affronter au combat main à main n’est peut-être pas une si mauvaise idée. Réfléchissez-y. Hide, si tu es d’accord, je vais faire l’entraînement de Kaori ce soir. Ca vous laissera le temps de planifier les choses.  

- D’accord. Ryo, je n’ai pas encore prévenu ma sœur. Tu gardes ta langue ?  

- Promis. Mais tu me devras un service.  

- Ca marche.  

 

Ryo les laissa satisfait. Il avait une excuse pour passer du temps avec elle ce soir. L’entraînement au combat qu’ils avaient tous trois entrepris de lui donner en plus du cours normal avait porté ses fruits. Il était presque certain que les deux jeunes femmes seraient sur un pied d’égalité, c’est pourquoi il ne plaisantait qu’à moitié en proposant de les laisser se battre. Ainsi elles pourraient extérioriser leur colère dans un cadre défini. Ce serait pour lui moins risqué que d’attendre l’explosion qui arriverait tôt ou tard.  

 

Les cours reprirent. La boucle de cinq kilomètres était un lointain souvenir et tout le monde arrivait à tenir maintenant les dix kilomètres. Ryo prit place au milieu du groupe. Comme à son habitude, Reika se mit devant lui pour le faire profiter du spectacle. Comme à son habitude, Ryo n’en avait que faire. Kaori regarda le manège de la brune puis dévia le cours de ses pensées. Elles reprirent le cours qu’elles avaient suivi le matin. Regardant Ryo, elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se sentait perdue entre ce qu’elle voulait et ce qu’elle devait faire. Ce qui lui avait paru si clair lorsqu’elle était dans ses bras vendredi et samedi soir était beaucoup plus nuancé à présent. Elle avait cédé à ses pulsions sans se soucier du lendemain. Ca ne lui était jamais arrivé auparavant, ce qui la rendait d’autant plus perplexe.  

 

Elle qui avait affirmé avoir confiance en eux finalement en venait à douter. Elle se sentait bouleversée, sur le point de craquer, et s’arrêta pour contenir la nausée qui la prenait. Elle pencha la tête en avant, les mains appuyés sur ses genoux, pour reprendre son souffle quand elle entendit quelqu’un arriver. Une main chaude se posa sur le bas de son dos, une main qu’elle reconnut et qui lui fit du bien.  

 

- Kaori, ça va ?, demanda Ryo, inquiet.  

- Non. C’est trop dur., dit-elle simplement en levant les yeux vers lui.  

 

Il y lut tout ce qui se passait : ses doutes, ses peurs, son amour, ses envies… Il comprit que ce n’était pas l’exercice physique auquel elle faisait allusion.  

 

- Un pied devant l’autre, Kaori. Pense à respirer. Aie confiance., tenta-t-il de l’encourager à mi-mots.  

 

Il lui fit un petit sourire et contint la main qu’il voulait tendre vers sa joue. Il regarda derrière lui et, voyant les élèves hors de portée, lui dit :  

 

- Toi et moi avons une séance d’entraînement au combat ce soir. Je compte sur toi ?, lui demanda-t-il en la fixant intensément.  

 

Il se fichait bien de savoir si elle serait présente à la séance. Il voulait savoir s’il pouvait compter sur elle pour croire en eux.  

 

- Oui., murmura-t-elle, esquissant son premier sourire de la journée.  

- Ne me pose jamais un lapin, Kao. Je ne le supporterai pas., lui avoua-t-il d’une voix intense.  

 

Elle secoua négativement la tête.  

 

- Je serai là. C’est promis., affirma-t-elle, en pensant à bien plus que la séance du soir.  

- Allez, dépêchons-nous de rejoindre les autres., l’enjoignit-il et il reprit la course suivi de peu par Kaori.  

 

Le cours se termina tranquillement, ponctué des piques plus ou moins venimeuses de Reika. Kaori laissa glisser. Elle avait repris sa place, les pieds sur terre, la tête… enfin le coeur dans les nuages. Alors tout ce qui pouvait se dire autour d’elle ne la touchait pas. Elle rentra chez elle, le coeur léger, frémissante d’excitation à l’idée de passer du temps avec Ryo. Elle se changea et attendit qu’il vint la chercher. Lorsqu’il frappa à la porte, elle sauta du canapé et se précipita pour ouvrir. Elle se morigéna devant la porte. Toutefois elle ne tint que deux secondes après avoir ouvert avant de se jeter à son cou et l’embrasser passionnément. Ryo la plaqua contre le mur et lui rendit son baiser avant de reprendre ses esprits et s’écarter.  

 

- Ton frère ?  

- Pas là., répondit-elle en reprenant ses lèvres et se serrant contre lui.  

 

Ryo sentait sa compagne contre lui, pressée sans aucune retenue tout le long de son corps. Elle ne se rendait pas compte de l’effet qu’elle lui faisait, du désir qu’elle attisait en lui en laissant ses mains vagabonder sur son corps, sa bouche et sa langue jouer avec les siennes. Il ne pouvait la laisser continuer ainsi. Il connaissait les signes précurseurs : bientôt il ne maîtriserait plus rien. Il s’écarta doucement d’elle, entendant son gémissement de mécontentement.  

 

- Doucement mon ange. Je ne suis qu’un homme., lui murmura-t-il.  

- Et ?, demanda-t-elle sans comprendre.  

- On a encore le temps avant de passer à l’étape suivante., lui expliqua-t-il en se pressant légèrement contre elle.  

 

Elle sentit son désir contre sa cuisse et rougit. Elle baissa les yeux, gênée et en même temps ravie d’avoir cet effet-là sur lui. Mais il avait raison : ils avaient encore le temps et elle ne sentait pas encore prête. Il lui releva le menton doucement et déposa un baiser léger sur ses lèvres. Puis il prit sa main et ils descendirent à la salle de gym. Après quelques minutes d’échauffement, ils commencèrent leurs exercices de combat. Ils enchaînèrent différentes prises en silence, profitant simplement de la présence de l’autre. Au bout d’une demie heure, ils firent une pause et s’assirent l’un à côté de l’autre. Ce fut Ryo qui brisa le silence.  

 

- Qu’est-ce qui t’a mis dans cet état ce matin ?  

- Je… Rien. Ne t’inquiète pas., répondit-elle en baissant les yeux.  

- Kao, parle-moi. Je ne suis pas là que pour les baisers, même si c’est très plaisant. C’est aussi ça un couple : être là l’un pour l’autre.  

- Je m’en suis voulue de nous avoir mis dans cette situation.  

- Tu ne m’as pas violé que je sache. J’étais parfaitement volontaire et au courant des risques.  

- Je sais mais j’ai paniqué., admit-elle d’une petite voix, se sentant lâche.  

 

Il passa un bras autour d’elle et l’attira vers lui. Elle posa la tête contre son épaule, sa chaleur l’apaisant immédiatement.  

 

- Je vais te répéter des paroles de sagesse que j’ai entendues il y a peu : je nous fais confiance. Tu te souviens qui a dit cela ?, murmura-t-il à son oreille, la faisant frissonner.  

- Oui. Moi., souffla-t-elle, émue.  

- J’y crois, Kaori. Je ne te dis pas que je n’ai pas peur de ce qui peut se passer, mais j’y crois. Et toi ?  

- Moi aussi. J’ai juste vraiment eu peur. Je suis désolée.  

- Ne le sois pas. Mais ne m’exclue pas en te murant dans le silence. Viens me parler. Si vraiment c’est trop dur pour toi de tenir le secret, on en parlera d’abord à ton frère et peut-être que lui aura une idée.  

- Promis. Merci Ryo.  

- De rien mon ange. Allez, maintenant lève-toi et viens prendre ta raclée., la défia-t-il.  

- Tu peux toujours rêver. C’est moi qui vais te botter les fesses.  

- Ah oui ? J’adorerai cela., rétorqua-t-il d’un ton suggestif, ce qui la fit rougir.  

 

Ils reprirent l’exercice et se battirent l’un contre l’autre, s’envoyant valser au sol mutuellement. Au fur et à mesure des prises, l’écart entre les deux corps diminua et progressivement lorsque l’un tombait, l’autre atterrissait dessus. Les mains se firent baladeuses, les regards se croisèrent plus ou moins longuement et leurs lèvres finirent par se sceller pour ne plus se quitter. Ils roulaient sur les tapis, hors d’haleine, complètement oublieux du monde qui les entouraient. Ils étaient enfermés dans un monde de sensualité et de douceur, un monde chaud et beau, un monde où ils étaient sereins et bien… et seuls…  

 

Ils s’écartèrent un moment l’un de l’autre, haletants. Ils se regardèrent et se sourirent avec beaucoup de tendresse. Kaori posa la main sur la joue de son amant et la caressa lentement, appréciant la sensation sous ses doigts. Elle laissa son pouce errer sur ses lèvres.  

 

- Je suis bien avec toi, Ryo., murmura-t-elle.  

- Je me sens enfin entière dans tes bras.  

 

Ryo passa les doigts dans ses cheveux, les caressant doucement. Il l’attira doucement vers lui.  

 

- Moi aussi je suis bien avec toi. Tu m’apportes l’équilibre qui me manquait. Ne doute plus de nous, mon ange.  

- Je te le promets, Ryo.  

 

Il prit ses lèvres avec douceur, tentant de lui faire ressentir tous les sentiments qu’elle faisait naître en lui. Elle répondit avec autant d’intensité. Ils s’écartèrent à nouveau un instant puis leurs visages se rapprochèrent encore.  

 

Soudain la porte s’ouvrit et Hide apparut.  

 

- Ryo ? Kaori ?, dit-il, d’une voix blanche, sa sœur, Ryo...  

- Tiens encore un moment, Kaori. Tu sens tes muscles se tétaniser ?, improvisa Ryo pour noyer le poisson.  

- Oui… Encore longtemps ?, demanda-t-elle, évitant de regarder son frère et l’expression qu’il pouvait avoir.  

- Un peu. Oui, Hide ?, interrogea Ryo, lançant enfin un regard sans faille vers son ami.  

- Euh… j’étais venu vous dire que le repas était prêt., bafouilla-t-il, plus très sûr de ce qu’il avait vu.  

- On finit et je la libère dans cinq minutes.  

- Ok. Mais joins-toi à nous s’il te plaît., reprit Hide, d’un ton plus sûr.  

- Merci. On arrive.  

 

Hide leur lança un dernier regard et repartit, fermant la porte derrière lui. Il resta pensif un instant, se demandant si… puis secoua la tête et remonta. Entendant les pas d’Hide s’éloigner, Kaori reposa la tête sur l’épaule de Ryo, soupirant de soulagement.  

 

- Tu crois qu’il y a cru ?, demanda-t-elle, inquiète.  

- Je ne sais pas. Je pense. Il ne m’a pas tué, c’est déjà un bon signe, non ?  

- Oui.  

- Un dernier baiser avant la prochaine occasion., quémanda-t-il.  

 

Elle ne se fit pas prier et l’embrassa tendrement. Il la serra contre lui puis la relâcha et la laissa se relever, la suivant. Ils remontèrent et, après s’être changés chacun de leur côté, rejoignirent Saeko et Hide dans la salle à manger.  

 

- Ca a l’air délicieux, Hide. J’ai une faim de loup., s’exclama Kaori, enthousiaste.  

 

Saeko et lui la regardèrent ahuris. Quel changement depuis le matin…  

 

- Ca va Kaori ? Parce que ce matin ce n’était pas la forme., demanda Saeko, curieuse.  

- Oh oui, ça va. Juste une baisse de régime. Je n’avais pas bien dormi., dit-elle en agitant la main.  

- Après dix kilomètres de course à pied et la séance de combat, j’ai l’estomac dans les talons. C’est normal, non ?  

- Oui, certainement., répondit Hide, légèrement soucieux.  

- C’est en quel honneur tout cela, aniki ? Un tel festin, un soir de semaine, tu as quelque chose à fêter, non ?  

- Oui, j’ai quelque chose à vous dire., annonça Hideyuki, légèrement embarrassé.  

 

Ryo sourit, voyant le manège de son ami. De quoi avait-il peur ? De la réaction de Kaori ? Que serait-ce face au préfet de police ? Il se marra intérieurement mais soudain son hilarité s’évapora et il déglutit : un jour lui aussi pensait demander à Hide la main de sa sœur et il ne ferait certainement pas le fier, surtout au vu de la relation secrète qu’il avait déjà avec elle. Il jeta un regard en coin vers elle. Elle attendait légèrement nerveuse.  

 

- J’ai demandé Saeko en mariage et elle a dit oui., dit-il en prenant la main de sa fiancée.  

- C’est génial ! Félicitations à vous deux !, dit-elle en faisant le tour de la table et prenant Saeko dans ses bras.  

- C’est prévu pour quand ?, continua-t-elle, enjouée.  

- Le quatorze février.  

- A la saint Valentin. C’est très romantique.  

 

Kaori se rassit et ils continuèrent à discuter du mariage pendant le repas. Ryo regardait Kaori dont le sourire s’étendait d’une oreille à l’autre. Elle était heureuse pour son frère, ça se voyait. C’était presque le même sourire que celui qu’elle avait quand ils étaient ensemble et ça lui fit du bien de savoir que ce n’était pas feint.  

 

- Ryo, je voulais te demander : accepterais-tu d’être mon témoin ?, lui demanda Hide.  

 

Ryo le dévisagea, surpris. Il ne s’était jamais posé la question. Il se sentit honoré qu’Hide le lui demanda. Il sentait le regard apaisant de Kaori sur lui.  

 

- Oui, avec grand plaisir., dit-il ému.  

- Merci. Maintenant que je sais que tu viens, il te restera à me dire si tu seras accompagné ou non., plaisanta Hide.  

 

A ces mots, Kaori se leva et prit deux plats pour les ramener à table. Elle voulait échapper aux yeux présents le temps de se remettre de cette remarque de son frère. Ryo avait une réputation. On s’attendait à le voir arriver accompagné. Elle ne supporterait jamais de voir une autre qu’elle se pendre à son bras. Kaori entendit par la porte ouverte la suite de la conversation.  

 

- J’ai déjà dans l’idée que tu auras une prétendante : ma sœur. Elle ne sera plus élève à ce moment-là. Plus rien ne l’empêchera de te courir après et toi d’y répondre., suggéra Saeko avec une pointe de colère dans la voix.  

- Ta sœur ne m’intéresse pas, Saeko. Même dans deux mois. Je regrette ce que j’ai fait l’année dernière. Ca n’efface pas la faute mais je regrette sincèrement. Non, si je dois venir accompagné, je ne vois que deux personnes possibles pour qu’il n’y ait pas d’équivoques., dit-il, un petit sourire aux lèvres.  

 

Kaori, curieuse, approcha de la porte et le regarda. Elle voyait le dos des futurs mariés mais pouvait voir la lueur qui dansait dans les yeux de Ryo.  

 

- Je doute cependant que le futur marié me laisserait aller à son mariage avec son épouse.  

- Idiot., murmura Hide avec un sourire.  

 

Kaori était en accord avec son frère et son regard n’échappa pas à Ryo qui sourit.  

 

- La deuxième, c’est qui ?, demanda Saeko, curieuse.  

- Après avis favorable du chef instructeur, chef de groupe et frère de la personne en question, ce serait ma partenaire de travail., osa-t-il enfin, en apparence serein, mais intérieurement anxieux.  

- A partir du moment où tu n’as pas une attitude déplacée en public avec ladite personne, le chef instructeur et chef de groupe n’a rien à dire. Le frère t’a déjà fait ses recommandations il y a quelques mois.  

 

Kaori fronça les sourcils à ses mots. C’était quoi cette histoire de recommandations ? Elle aurait une bonne explication avec son frère. Il allait voir de… rien du tout. Si elle mettait les pieds dans le plat, elle devrait tout lui dire et elle ne pouvait pas, pensa-t-elle en se mordant la lèvre.  

 

- Ne te reste qu’à demander à la demoiselle en question si elle est d’accord pour accompagner son partenaire de travail., poursuivit Hide et il se tourna vers la porte.  

- Alors Kaori, tu en penses quoi ?  

- Ca pourrait être pire., laissa-t-elle échapper, ne sachant quoi répondre pour ne pas se trahir.  

- Mademoiselle est trop bonne., fit Ryo d’un ton pincé.  

 

Hide et Saeko se mirent à rire face à l’air vexé de leur ami. Intérieurement, ce dernier effectuait une petite danse de la victoire. Il allait pouvoir sortir en public avec la femme de son coeur et pas n’importe où. Il serait à ses côtés, pourrait danser avec elle, plaisanter avec elle… C’était un sentiment merveilleux.  

 

Kaori revint s’asseoir à ses côtés, lui coulant un regard tendre. Elle aussi était heureuse.  

 

- D’ailleurs, pour parachever le tout, je serais honorée si ta cavalière acceptait d’être l’une de mes demoiselles d’honneur., demanda Saeko, hésitante.  

- Saeko, j’en serais très honorée. Mais je ne veux pas créer de situation conflictuelle avec Reika ce jour-là., l’informa Kaori, émue.  

- Laisse-moi gérer ma sœur. Ca me ferait vraiment plaisir que tu acceptes.  

- Je… D’accord. Mais si tu veux que je me retire, n’hésite pas. Je ne t’en voudrai pas. Vous êtes heureux à deux, c’est le plus important.  

 

Saeko adressa un sourire chaleureux à sa future belle-sœur. La soirée continua paisiblement jusqu’au moment où ils se séparèrent. Hide et Saeko finissaient de débarrasser dans la cuisine après le départ de Ryo et ils avaient invité Kaori à aller se coucher.  

 

- Hide ?  

- Oui.  

- Tu l’as vu ?  

 

Il acquiesça, soucieux.  

 

- Que vas-tu faire ?  

- Rien. 

 


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