Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 10 :: chapitre 10

Pubblicato: 16-03-19 - Ultimo aggiornamento: 16-03-19

Commenti: Bonjour, voici le chapitre 10. Oui, c'est vrai que c'est beaucoup plus romantique que mes autres fics. J'espère que vous ne vous ennuyez pas pour autant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 10  

 

- Rends-moi ça tout de suite Ryo., gronda Kaori, le regard menaçant.  

- Non. Je le garde., lui répondit-il, taquin.  

- Rends-moi ça.  

- Je t’ai dit non. Je l’ai trouvé, je le garde.  

- Arrête de faire l’enfant. Rends-moi ça., dit-elle en essayant de l’attraper en s’agrippant à lui.  

 

Rien que pour la sensation de son corps pressé contre le sien, il tendit son bras encore plus haut. Kaori avait les joues rougies par l’effort et la gêne. Il fallait qu’elle récupère son bien à tout prix. Elle ne savait pas pourquoi elle avait oublié de le ranger mais le fait était que Ryo l’avait trouvé et ramassé, d’un air intéressé et plein de convoitise. Et depuis cinq minutes, ils se chamaillaient.  

 

- Rends-moi mon soutien-gorge tout de suite !, s’énerva-t-elle.  

- Chut, moins fort ou ton frère va arriver., murmura-t-il d’une voix suave, la faisant frémir.  

- Rends-moi mon soutien-gorge., redemanda-t-elle, un ton plus bas.  

- Non. Ca me fera une excuse pour te voir revenir et ça alimentera mes rêves., lui dit-il en la déshabillant du regard.  

- Tu es fou…, soupira-t-elle, désespérée.  

- Oui, fou de toi., répondit-il, en l’enlaçant et l’embrassant.  

 

Ils oublièrent où ils étaient et ceux qui pouvaient arriver inopinément. Ils s’embrassaient comme des affamés. Kaori ne pensait pas qu’il était possible de perdre autant la tête en embrassant quelqu’un. Elle se sentait complètement étourdie, enfermée dans un monde irréel. Soudain, un bruit les fit s’écarter l’un de l’autre, essoufflés, une douce sensation sur les lèvres.  

 

- Kao, il y a quelqu’un qui est là pour toi., l’informa Hide en pénétrant dans la chambre qu’elle quittait.  

- Ca va vous deux ?, leur demanda-t-il en les voyant essoufflés.  

- Oui, oui. Je… on…, bafouilla Kaori, ne sachant quoi inventer.  

- J’essaye de négocier des heures de ménage gratos à ta sœur., sortit Ryo, sans la moindre gêne.  

- Tu ne manques pas de culot., lui fit Hide avec un sourire.  

- Tu viens, Kao ?  

 

Elle le suivit, Ryo aussi par curiosité, avec toujours le soutien-gorge de Kaori à la main. Elle stoppa net quand elle vit qui était là et Ryo se cogna dans elle. Elle réprima un grognement de désappointement de justesse.  

 

- Ryosuke, quel bon vent t’amène ?, demanda-t-elle, essayant de contenir la colère qui montait en elle.  

- Bonjour Kaori. Je me suis dit que si je vous donnais un coup de main, tu aurais peut-être un peu de temps à m’accorder avant d’aller à l’anniversaire.  

- Quel anniversaire ?, pipa Ryo, qui n’était pas au courant.  

- Mais si, l’anniversaire de Kimiko. C’est une de mes amies et il n’y aura que des filles. Glace et film, tu ne te souviens pas ?, lui dit-elle avec un grand sourire mais un sévère regard d’avertissement, l’air de dire « t’as intérêt à aller dans mon sens ».  

- Ah oui, c’est vrai. C’est déjà ce soir ?, rétorqua-t-il, docile.  

- Oui, tout à fait., répondit-elle en se radoucissant.  

- Donc tu jeunes ce midi ? Parce que sinon tu vas te traîner à l’entraînement lundi., lâcha-t-il soudain.  

- Ryo…. Je te conseille de ficher le camp sinon…, le menaça-t-elle, fâchée.  

 

Ryosuke les regardait tous les deux bizarrement. Pourquoi ce malotru traitait-il Kaori ainsi ? Elle n’avait pas un gramme à perdre, elle était belle comme un coeur. Comment pouvait-on être aussi désagréable avec elle ? Il déguerpit sans demander son reste et Kaori se tourna vers Ryosuke.  

 

- Ecoute Ryosuke…  

- Je te l’ai déjà dit : appelle-moi Ryo, s’il te plaît., l’interrompit-il, avec un grand sourire.  

- C’est gentil de ta part de vouloir m’aider mais je n’en ai pas besoin. Je n’ai plus qu’à ranger mes affaires et je n’ai pas vraiment envie d’être assistée. J’ai besoin de m’acclimater dans le calme., expliqua-t-elle, tentant de rester courtoise.  

- C’est super !, s’exclama-t-il laissant Kaori surprise.  

- Il n’est que quatorze heures. Tu en as pour quoi, deux heures à ranger. Ca nous laisse encore à peu près deux heures à passer ensemble…, affirma-t-il, confiant.  

 

Kaori étouffa un cri de rage. Elle allait le tuer. Mais il ne comprenait donc rien ! Elle ne voulait pas le voir ! Il ne l’intéressait pas ! Comment pouvait-elle s’en débarrasser sans le froisser et s’attirer les foudres de son frère et Saeko ?  

 

- Ryosuke sérieusement…  

- Allez Kaori, je repars demain soir. N’avoir que demain avec toi, c’est trop peu pour apprendre à se connaître. Accorde-moi du temps aujourd’hui, s’il te plaît., la supplia-t-il, la coupant une nouvelle fois.  

- Kaori, tu n’oublieras pas de nettoyer ta chambre de fond en comble. Je commence les travaux demain matin., cria Ryo de sa chambre.  

- Oui, je sais. Tu vois, je ne peux vraiment pas., fit-elle faussement désolée.  

- Je vais aller lui parler. Il n’a qu’à le faire lui-même. Tu n’es pas sa bonniche.  

- Non, c’est vrai. Mais il a eu la gentillesse de nous héberger et c’est la moindre des choses de rendre les choses dans un bon état., justifia-t-elle.  

 

Ryosuke abdiqua et s’en alla après lui avoir dit qu’il viendrait la chercher à onze heures le lendemain matin. Elle le regarda partir avec soulagement et se dirigea vers la chambre de Ryo. Elle entra mais ne le vit pas. Elle allait repartir lorsque la porte se referma et elle se retrouva entourée de deux bras puissants.  

 

- Ryo…, soupira-t-elle de plaisir.  

- Je mérite une récompense pour t’avoir sauvée, non ?, murmura-t-il d’une voix rauque.  

- Oui., dit-elle en se retournant dans ses bras et en l’embrassant.  

- Ryo !, entendirent-ils à travers la porte.  

 

Ryo poussa Kaori derrière la porte pour qu’elle ne puisse pas être vue.  

 

- Oui Hide ?  

- Tu n’aurais pas vu Kaori ?, lui demanda-t-il, visiblement agacé.  

- Non, tu as été voir sur le toit. Elle avait peut-être besoin de prendre l’air., suggéra-t-il et vit son ami acquiescer.  

- Je vais voir.  

- Au fait, c’était qui le beau gosse qui voulait la voir ?, demanda-t-il feignant la curiosité.  

- Ryosuke, le cousin de Saeko.  

- Ryosake, quel drôle de nom…, pipa-t-il et Hide sourit, comprenant immédiatement que le type ne plaisait pas à Ryo.  

 

Ryo referma la porte en voyant Hide partir puis se tourna vers Kaori, visiblement inquiète.  

 

- Ryo, il faut qu’on soit plus prudents. Il a failli nous prendre sur le fait deux fois déjà…, dit-elle à voix basse.  

- Oui. Viens-là., dit-il en la prenant dans ses bras.  

 

Elle posa la tête sur son torse et profita de ce moment de calme. Elle était si bien dans ce cocon.  

 

- Tu as encore beaucoup de choses à descendre ?  

- Un carton et j’ai fini. Je n’aurai plus qu’à déballer., murmura-t-elle à contre coeur.  

- Je m’étais habitué à vous avoir autour de moi. Ca va me faire bizarre de me retrouver à nouveau seul.  

- Moi aussi, surtout sachant que tu es juste au-dessus, si proche et…  

- Pourtant si loin., acheva-t-il en la regardant dans les yeux.  

 

Ils étaient sur la même longueur d’ondes. La séparation physique allait leur être douloureuse. Ils s’observèrent ainsi quelques secondes encore puis Kaori le lâcha.  

 

- Il faut que j’y aille, sinon Hide va retourner toute la maison., soupira-t-elle.  

- Kao, quatorze mois. Je te jure qu’à la minute où la formation est finie, je viens chercher toutes tes affaires et tu emménages ici... si tu veux toujours de moi.  

 

Elle lui adressa un merveilleux sourire qui lui réchauffa le coeur puis disparut. Il entendit Hide qui interpellait sa sœur et referma la porte. Il attrapa son otage de dentelle noir et le cacha sous son oreiller, souriant.  

 

Kaori avait été interceptée par son frère qui redescendait du toit.  

 

- T’étais passée où ? Je t’ai cherchée partout., lui reprocha-t-il.  

- On a dû se manquer de peu., éluda-t-elle.  

- Pourquoi tu n’as pas accepté de passer du temps avec Ryosuke aujourd’hui ?, lui demanda-t-il assez sèchement.  

- Parce que j’ai d’autres choses à faire.  

- Ca pouvait attendre, Kao.  

- Non, parce que demain je dois déjà me le coltiner et que lundi je repars en formation., s’énerva-t-elle.  

 

Oubliant le manque de tact de sa soeur, Hide sourit. Elle en avait assez dit pour qu’il comprit que Ryosuke n’avait aucune chance.  

 

- Te le coltiner, Kaori ?, s’amusa-t-il, soudain plus indulgent.  

- Oui, il est collant. C’est de ta faute si je dois passer la journée de demain avec lui., ne manqua-t-elle pas de lui reprocher.  

- D’ailleurs j’apprécierai que tu ne cherches plus à jouer les entremetteurs à l’avenir. Occupe-toi de toi plutôt.  

- Quoi moi ?  

- Oui, toi. Saeko et toi ça fait six mois. Vous envisagez la suite ?  

- Occupe-toi de tes affaires, Kao., lui lança-t-il gentiment.  

- Tu vois ce que ça fait., répliqua-t-elle avec un clin d’oeil et le quittant.  

- Qu’est-ce que je vais faire de toi…, soupira-t-il désabusé.  

 

Il avait conscience que, pour beaucoup, Kaori était une jeune femme timide et un peu trop tendre voire naïve. Mais ce n’était que le premier abord. Dès qu’elle se sentait en confiance, elle savait montrer son côté plus passionné et déterminé. Mais ce côté-là peu le connaissait.  

 

Quelques heures plus tard, Ryo apparut à la porte de leur appartement.  

 

- Toc toc. Je peux entrer ?, demanda-t-il.  

- Vas-y Ryo.  

 

Ryo pénétra dans le séjour et regarda autour de lui. Tout était quasiment en place. A vrai dire, ils avaient eu peu de choses à remonter et bouger puisqu’ils avaient tout perdu dans l’incendie. Mais malgré tout, prévoyant l’emménagement, ils avaient acheté le nécessaire et devaient le mettre en place.  

 

- Un soda ?, lui proposa Hide.  

- Je veux bien. Ca se passe bien ? Si vous avez besoin d’aide, dis-le., proposa-t-il.  

- Ca va. On a quasi fini. De toute façon, je dois retrouver Saeko dans une heure et Kao doit aller à sa fête d’anniversaire. Donc on va arrêter.  

- Je vais en ville ce soir. Je voulais proposer à ta sœur de la déposer si ça l’arrangeait.  

- Attends, on va lui demander. Kaori !, l’appela-t-il.  

 

La jeune femme passa la tête par la porte de sa chambre. Ryo sourit en voyant la trace de poussière sur son front.  

 

- Ryo va en ville et propose de te déposer. Ca t’intéresse ?, l’informa Hideyuki.  

- Je ne voudrais pas déranger… dit-elle, essayant de réfréner le sourire qui ne demandait qu’à éclore.  

- Ca ne me dérange pas., répondit-il d’une voix neutre que démentait la flamme qui brûlait dans ses yeux.  

- Je veux bien. C’est gentil de ta part. A quelle heure tu dois partir ?  

- Dans une heure.  

- Je serai prête.  

 

Elle disparut à nouveau dans sa chambre et s’appuya contre le mur tentant de calmer les battements de son coeur. Elle entendit Ryo partir et se précipita dans son armoire pour trouver quelle tenue mettre. Elle opta pour un pantalon noir et un pull mordoré. Elle alla prendre une douche et se maquilla légèrement. Lorsque Ryo vint la chercher, elle était prête. Elle le suivit sans mot dire et grimpa dans la mini à ses côtés.  

 

- Alors je te dépose où pour la fête ?, l’interrogea-t-il avec un sourire en coin.  

- Tu sais très bien qu’il n’y a pas d’anniversaire. Dépose-moi où tu veux. Je rentrerai dès qu’Hide sera parti.  

- Non. Ce soir, appelle-moi Kimiko si tu le veux. Tu passes la soirée avec moi.  

- Mais Ryo, on ne peut pas se montrer ensemble.  

- Je sais mais je t’emmène dans un endroit où on ne sera pas vus.  

 

Elle décida de lui faire confiance et regarda par la fenêtre le paysage défiler. Il s’engagea dans un parking souterrain et se gara. Il lui fit signe d’attendre et sortit. Elle le vit prendre un sac dans le coffre puis il vint lui ouvrir la porte. Elle prit la main qu’il lui tendait et, entrelaçant leurs doigts, le suivit. Ils prirent un ascenseur jusqu’au dernier étage puis il la guida vers l’escalier qui menait au toit.  

 

- On a le droit ?, demanda Kaori timidement.  

- Oui, je connais le gardien. Et on sera tranquille.  

 

Il posa son sac près de la porte et l’emmena à la rambarde. Il se positionna derrière elle l’entourant de ses deux bras. Il la laissa s’imprégner de la vue. Il aimait venir à cet endroit pour se ressourcer, ressentir les vibrations de sa ville.  

 

- Qu’est-ce que tu en penses ?, lui demanda-t-il, anxieux d’entendre sa réponse.  

- Je… je ne sais pas comment t’expliquer., répondit-elle d’une voix émue.  

- C’est impressionnant et, en même temps…  

- On se sent seuls au monde., acheva-t-il et elle acquiesça.  

- J’ai l’impression de sentir la ville pulser sous mes yeux., dit-elle, éblouie.  

 

Elle se laissa aller contre lui et ils contemplèrent la nuit et la ville un long moment, appréciant la compagnie de l’autre en toute simplicité. Puis il la guida vers la porte et s’assit contre le mur où il avait laissé le sac. Il la fit s’asseoir entre ses jambes, sortant une couverture de son sac. Il la serra contre lui, embrassant tendrement sa tempe.  

 

- Tu avais tout prévu ?, dit-elle amusée.  

- Oui, il faut avoir de la ressource pour couvrir tes arrières., se justifia-t-il, sur le même ton.  

- Tu n’as pas une idée pour me débarrasser de mon rendez-vous de demain ?  

- Si. Je peux aller jouer les snipers fous si tu veux.  

- Ah ah très drôle., fit-elle en levant le regard vers lui.  

 

Leurs yeux se croisèrent et ils éclatèrent de rire. Ryo jouait avec ses doigts, les caressant, les touchant, les entrelaçant. Kaori le regardait faire, attendrie. Il ne disait pas un mot, perdu dans ses pensées.  

 

- Un sou pour tes pensées., dit-elle, curieuse.  

 

Il la regarda intensément puis observa le ciel, hésitant à tout lui dire. Ca faisait tellement peu de temps qu’ils étaient ensembles.  

 

- Ce qu’on vit tous les deux, ça me fait un peu peur par moments. Ce que je ressens est tellement plus fort que tout ce que j’ai déjà vécu. Ca me donne le vertige. J’ai aussi peur…, s’interrompit-il, visiblement anxieux.  

- De quoi, Ryo ?, demanda-t-elle d’une voix douce.  

- Que tout ça, mon attirance pour toi ne soit que le résultat de l’interdit parce que tu es mon élève, la sœur de mon meilleur ami.  

- Tu crois que, dans quatorze mois, tout s’évanouira ? Que tu ne m’… seras plus attiré par moi ?, l’interrogea-t-elle sans jugement.  

- Je ne pense pas. Mais si je veux être honnête, je n’en sais rien, Kaori.  

 

Il la serra plus fort contre lui, cherchant à écraser ce doute insidieux qui le prenait. Elle caressa son bras tendrement. Étonnament, se dit-elle, sa franchise l’apaisa. Il avait des doutes sur eux, elle aussi. C’était aussi le signe que ça lui tenait à coeur, sinon il s’en ficherait. Le temps ferait son œuvre. Ils devaient se construire.  

 

- Laisse le temps agir. On avancera pas à pas., lui dit-elle, d’une voix sereine.  

- Tu es une spécialiste des relations amoureuses ?, répondit-il, légèrement narquois.  

- Non. Je nous fais confiance. J’ai envie qu’on forme quelque chose de beau et fort tous les deux.  

- J’ai toujours été seul. Je ne sais pas ce qu’est une famille. J’ai perdu mes parents trop jeune pour m’en souvenir et déjà trop âgé pour être adopté.  

- Quel âge tu avais ?, demanda Kaori, bouleversée par son histoire.  

- Trois ans.  

- Je suis désolée, Ryo.  

 

Il respira son odeur, s’en imprégnant. Cette femme, aussi jeune et inexpérimentée soit-elle, devenait le pilier de sa vie. Elle lui apportait une force et une sérénité qu’il n’aurait jamais pensé ressentir.  

 

- Tu n’as pas à l’être, Kaori. Toi aussi tu as vécu la mort de ton père, n’as pas connu ta mère…  

- J’ai été adoptée, Ryo., murmura-t-elle et il crut avoir mal entendu.  

- Quoi ?  

- J’ai été adoptée. Hideyuki est mon frère adoptif. Il ne sait pas que je sais et je préfère que ça reste ainsi.  

- Je ne lui dirai rien. Je te le promets, Kaori.  

- Je sais. J’ai confiance en toi.  

 

Ils se regardèrent un instant et leurs lèvres se scellèrent en un baiser tendre et aimant. Tous les deux étaient enfermés dans une bulle de tendresse et de chaleur. Ryo déposa un baiser dans le cou de la jeune femme.  

 

- Le jour venu, tu m’apprendras ce qu’est une famille ?, lui demanda-t-il, anxieux.  

- Oui. Tu verras, ce n’est pas si compliqué. La base, c’est l’amour.  

- Alors il faudra que tu m’apprennes à aimer.  

- Tu n’as pas besoin d’apprendre. Il suffit que tu le laisses éclore en toi. Un jour, tu te rendras compte que c’est là.  

- Alors il faut du temps. Il nous faut du temps.  

- Oui.  

- Il faudra que je brûle un bâton d’encens au temple pour remercier le dieu qui m’a fait te rencontrer.  

- On le brûlera tous les deux. Moi aussi je dois le remercier de t’avoir mis sur mon chemin.  

 

Ils restèrent là encore deux heures à discuter et profiter du temps qu’ils passaient ensemble. Lorsqu’ils rentrèrent, l’immeuble était plongé dans le noir. Ils montèrent les escaliers silencieusement et Ryo laissa Kaori à la porte de son appartement. Il entendit de loin les bruits caractéristiques de deux amants et se retourna pour voir la tête de Kaori. Elle avait viré au cramoisi mais, face à son regard amusé, elle releva le menton de défi et entra dans l’appartement refermant la porte derrière elle. Ca le fit rire.  

 

Une demie heure plus tard, Ryo fut tiré de ses pensées : quelqu’un tapait à la porte. Il alla ouvrir et découvrit Kaori, les joues rouges, à sa porte.  

 

- Tes voisins sont trop expressifs ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- C’est peu dire…, soupira-t-elle, se sentant un peu mieux.  

- Ca te dérange si je prends le canapé cette nuit ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il lui aurait bien proposé de dormir avec lui dans son lit, mais c’était trop tôt et trop tentant. Il n’était pas sûr d’être capable de rester maître de lui-même.  

 

- Je vais te chercher un oreiller et une couverture.  

- Merci.  

 

Il revint et l’aida à s’installer puis la quitta. Arrivé au pied de l’escalier, il fut arrêté par une main sur son bras. Kaori le regardait avec tendresse. Elle l’enlaça et posa la tête sur son coeur. Il la serra contre lui, envahi par un bien-être incommensurable.  

 

- Merci pour cette merveilleuse soirée, Ryo.  

- J’espère que tu n’as pas été déçue de ne pas voir Kimiko., plaisanta-t-il.  

- Non. Les glaces et les films pour filles, ce n’est pas mon truc. Je préfère être avec l’homme de mes rêves.  

- Alors file vite dormir pour le retrouver., murmura-t-il à son oreille.  

- On se retrouve au pays des songes ?  

- Oui et ce sera à notre tour de réveiller ton frère…, lui dit-il avec un clin d’oeil suggestif.  

 

Elle rougit légèrement et lui sourit. Elle se mit sur la pointe des pieds pour effleurer ses lèvres tendrement puis le laissa.  

 

- A tout de suite, Ryo.  

- Fais de beaux rêves, mon ange.  

- Si tu y es, ils seront merveilleux., lui dit Kaori avec un de ses merveilleux sourires.  

 

Ryo monta à sa chambre, heureux de savoir sa belle proche de lui. Il repensa à tout ce qu’ils s’étaient dits et s’endormit serein. 

 


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