Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 18 :: chapitre 18

Pubblicato: 24-03-19 - Ultimo aggiornamento: 24-03-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Ne me trucidez pas: Reika n'est pas encore morte… ;). Faut savoir ce que vous voulez lol. Kalyane, certains gilets pare-balles font aussi pare couteaux : je suppose que les policiers en sont équipés. Bonne lecture, bon dimanche et merci pour vis commentaires^^

 


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Chapitre 18  

 

Cela faisait trois heures qu’ils attendaient quand le chirurgien arriva, visiblement fatigué. La famille approcha et attendit les nouvelles avec impatience et anxiété. Hide jeta un regard vers Ryo en faisant un signe vers Kaori. Il lui fit un signe négatif de la tête. Il s’approcha de son ami pour comprendre :  

 

- J’attends de savoir ce qu’il en est. C’est moi qui lui dirais ou toi si tu le souhaites. Mais je veux pouvoir maîtriser les choses. Elle est déjà assez secouée., expliqua Ryo à Hide.  

- Ok, je vais voir et je te tiens informé.  

 

Ryo resta donc à l’écart, caressant tendrement les cheveux de sa femme. Il regarda la scène de loin, tentant de comprendre ce qui se jouait. Aucun cri ni pleurs, ce qui en soi était un bon signe, mais aucun sourire ou soupir de soulagement non plus, ce qui voulait dire que Reika n’était pas sortie d’affaire. Il avait beau ne pas la porter dans son coeur, il ne souhaitait pas la mort de Reika. Elle l’énervait, lui courait après, lui avait valu quelques ennuis mais tout cela ne suffisait pas à lui souhaiter de mourir. Il lui en voulait d’avoir causé des ennuis à Kaori, mais ça non plus ne suffisait pas à vouloir la voir mourir. Il avait vu une autre facette de Reika avant qu’elle ne devint une harpie jalouse et possessive et il était persuadé que cette jeune femme là était encore présente quelque part.  

 

Il regarda Kaori, inquiet. Comment réagirait-elle si elle mourrait ? Mal certainement. Kaori tenait du bon samaritain. A en juger ses réactions précédentes, elle se sentait responsable de ce qui était arrivé. Nul doute que si Reika y restait, elle aurait bien du mal à se défaire de ce sentiment. Elle était si jeune, si fragile… Comment lui faire comprendre qu’elle n’y pouvait rien ? Que les premiers responsables étaient ceux qui les avaient agressées et la deuxième sa collègue pour ne pas avoir suivi les instructions en ne mettant pas son gilet pare-balles ? Pas elle. Elle était victime, passée à deux doigts de la mort. Il réprima une vague de nausée en imaginant Kaori sur une table de la morgue. Lui qui voulait les voir entourés de bonheur et de rires n’aurait qu’à peine eu le temps de profiter d’elle avant de la voir six pieds sous terre, enterrant avec elle son avenir et les enfants qu’il voulait d’elle. Leurs amis apprendraient leur mariage en voyant son nom gravé sur une stèle… Son visage se fendit d’un sourire cynique.  

 

- Ryo ?, l’interpella Hide, soucieux.  

- Je vais aller voir le commissaire et tout lui dire pour nous deux., murmura-t-il, d’un ton las.  

- Tu as cru la perdre, Ryo. N’agis pas sur le coup de l’émotion. Prends un peu de recul avant de te décider., lui conseilla son ami en caressant la joue de sa sœur du bout du doigt.  

- Comment va Reika ?  

- Ils ont réparé les dégâts. Mais elle a perdu beaucoup de sang, elle est très faible. Ils réservent leur pronostic pour le moment. Tu la réveilles ? On va rentrer.  

 

Ryo appela doucement Kaori, lui pressant doucement le bras. Elle émergea, se sentant un peu mieux, mais aurait bien dormi encore un peu. Elle regarda autour d’elle et se souvint d’où elle était et pourquoi.  

 

- Reika ?, demanda-t-elle d’une voix inquiète.  

- Elle est toujours en vie. L’opération s’est terminée., l’informa Ryo, d’un ton réconfortant.  

- Tu lui as sauvée la vie, Kao. Le chirurgien l’a dit : si tu n’avais pas ralenti l’hémorragie, elle serait morte., lui sourit Hide.  

- Maintenant il faut que tu prennes soin de toi. On va tous rentrer : les visites sont interdites. Rentre et repose-toi, d’accord ?  

- Promis, Hide., dit-elle en se levant lentement.  

 

Il prit sa sœur dans ses bras et la serra contre lui, heureux qu’elle fut en vie. Si Reika n’avait pas été si mal en point, elle aurait eu droit à un sacré sermon de sa part.  

 

- Hide, tu m’étouffes..., plaisanta-t-elle, réprimant un gémissement de douleur, trop heureuse de le sentir près d’elle.  

- Pardon, ma belle. Je suis juste heureux d’avoir encore à te supporter un bon moment., lui dit-il embarrassé en la lâchant.  

- Moi aussi, aniki., murmura-t-elle.  

 

Les parents et sœurs de Saeko partirent en premiers, suivis des quatre amis. Ryo les ramena au commissariat dans le silence où ils récupérèrent leur voiture puis repartit avec Kaori chez eux. Elle regardait par la fenêtre, pensive. Elle frottait sans y prêter attention son hématome. La scène se répétait dans sa tête : la douleur puis le noir, la douleur puis le noir, la douleur puis le noir, la douleur puis le noir… Il n’y avait pas eu de détonation, pas de signe avant-coureur, juste la douleur puis le noir. Dans le garage, elle descendit de voiture et monta les escaliers machinalement. La douleur puis le noir. Ryo la guida jusqu’à son appartement et elle se laissa faire. La douleur puis le noir. Elle pénétra dans le séjour et regarda la pièce qu’elle avait quittée ce matin. La douleur puis le noir. Elle se tourna vers son mari et le dévisagea intensément. La douleur puis le noir. Soudain, elle réalisa. La douleur puis le noir. Elle avait été à deux centimètres de mourir, l’épaisseur de son gilet pare-balles.  

 

Ryo avait vu le cheminement se faire dans la tête de Kaori. Son air absent, le froncement de sourcils, signe d’intense réflexion comme chez son frère, le poing refermé sous le menton, la tension dans les épaules et cette deuxième main qui frottait le point d’impact… Elle réalisait enfin ce qui avait failli se passer, elle allait bientôt extérioriser ces émotions. Il croisait les doigts pour que cela arriva à l’appartement, à l’abri des regards, là où il pourrait le mieux l’aider, sans restriction. Il souffla lorsqu’il ouvrit enfin la porte et la laissa entrer. Il referma la porte silencieusement et la regarda contempler la pièce puis lentement, comme au ralenti, elle se retourna et le fixa. Il vit le moment arriver dans la lueur de ses yeux : la réalité, la panique, la douleur, la colère, le soulagement, le désespoir, l’espoir, l’incompréhension… Elle laissa échapper un hurlement et se mit à trembler, ses genoux se dérobant sous elle. Il eut à peine le temps de la rattraper.  

 

- Pleure, Kaori. Laisse sortir., lui dit-il simplement en la prenant dans ses bras et la serrant contre lui.  

 

Il ne sut combien de temps il resta là à la tenir, l’entendre pleurer et hurler. Mais aussi soudainement la tempête était arrivée, aussi soudainement elle se calma. Il sentait Kaori tremblante dans ses bras, tentant de reprendre sa respiration, la maîtrise de son corps. Elle s’accrochait à lui avec une telle force que ses phalanges en étaient blanches et lui ne relâcherait pas son étreinte d’un iota avant d’être sûr qu’elle avait suffisamment de force pour ne pas s’effondrer.  

 

- Comment tu te sens ?, demanda-t-il.  

- J’ai failli mourir, Ryo., déclara-t-elle, d’une voix tremblante.  

- Je sais mais tu es vivante, mon ange. Tu es bien vivante.  

- J’ai failli mourir et je ne m’en rends compte que maintenant., poursuivit-elle.  

- Tu étais en état de choc, Kao. Tu as agi dans l’urgence pour sauver Reika. Ton cerveau s’est protégé en omettant le reste. C’est normal, c’est humain.  

- J’ai froid, Ryo.  

- Viens avec moi.  

 

Il l’emmena à la salle de bains et fit couler un bain bien chaud, moussant. Il la déshabilla doucement et parsema son cou et son visage de petits baisers, ce qui doucement amena un sourire sur son visage.  

 

- C’est mieux comme ça, non ?, chuchota-t-il à son oreille.  

 

Elle acquiesça. Elle le vit stupéfaite se déshabiller également et la prendre par la main pour la faire rentrer dans la baignoire avec lui. Elle rougit, gênée par la situation.  

 

- Tu sais, depuis six semaines, j’ai tout vu, tout touché, tout lé…, commença-t-il, d’une voix chaude et sensuelle.  

 

Elle posa sa main sur sa bouche lui coupant la parole, mortifiée, le visage cramoisi. Ryo laissa échapper un rire sonore, ce qui la détendit. Il s’assit dans le fond et l’attira entre ses jambes doucement. Elle prit sur elle et s’assit doucement. Elle sentit l’eau chaude l’entourer, associée aux bras de son mari, formant un cocon autour d’elle. Elle se laissa aller contre son torse et ferma les yeux, laissant le sentiment de bien-être remplacer peu à peu le froid dans son corps.  

 

- Ca fait du bien., murmura-t-elle.  

- C’est l’objectif. Détends-toi, dors si tu en as besoin, fais comme tu le sens. Je ne bouge pas et resterai avec toi tant que tu en auras besoin.  

- Merci, Ryo., répondit-elle en posant ses mains sur les siennes.  

 

Ils restèrent ainsi en silence quelques minutes, profitant de ce moment de douceur pour apaiser les tensions de la journée.  

 

- Ca t’est déjà arrivé ?, demanda-t-elle, légèrement anxieuse.  

- Oui., dit-il sans avoir besoin de précision sur le sujet.  

- Mais c’était dans un tout autre cadre. J’avais seize ans.  

- Quoi ?!, s’étonna Kaori, surprise.  

- Tu m’as bien entendu. Tu ne sais pas grand-chose de moi, Kaori. Je t’ai beaucoup parlé de notre futur mais très peu de mon passé.  

 

Elle réfléchit à ses paroles et admit qu’il avait raison. Ils savaient ce qu’ils voulaient pour après. Elle avait même été étonnée qu’il soit si ouvert à en parler, faire des projets. Mais elle savait peu de choses de son passé à part qu’il était orphelin.  

 

- Si tu ne veux pas en parler, je peux comprendre., l’informa-t-elle, ne voulant pas le mettre mal à l’aise.  

- A part ton frère, personne n’est au courant. Je n’ai pas été un adolescent modèle, Kao. J’étais un petit délinquant. Je volais pour nourrir et acheter des vêtements pour les plus jeunes, pour survivre. J’étais un pickpocket et c’était ma seule raison d’apprécier Noël jusqu’à l’année dernière du moins., dit-il en déposant un baiser dans son cou, ce qui la fit frémir et sourire.  

- Seulement un jour, j’ai volé la mauvaise personne, un yakuza. Il a voulu me le faire payer très cher, trop cher même. Il m’a poursuivi et a voulu me poignarder. Alors qu’il allait frapper, j’ai vu ma vie défiler. J’ai eu la trouille. Ca m’a hanté pendant des semaines.  

- Comment tu t’en es tiré ?  

- Ton frère est passé dans la rue à ce moment-là. Il a arrêté le type et moi aussi par la même occasion.  

- Pourquoi toi ? Tu étais la victime., s’offusqua-t-elle, le faisant rire.  

- Une victime qui n’avait pas encore pris le soin de jeter les portefeuilles de ses victimes de la journée… et tant mieux pour moi. Parce qu’il m’a ouvert les portes d’un autre monde : il a négocié avec le procureur et j’ai atterri en internat. De là, j’ai repris sérieusement des études puis je me suis engagé dans l’armée pendant deux ans et après la police. Et sans lui, je ne serais pas dans cette baignoire avec toi., murmura-t-il à son oreille.  

- Tout ça pour te dire que tu vas y repenser encore, que ça sera douloureux mais que tu n’es pas toute seule. Je suis là et Hide aussi. Alors ne nous tiens pas à l’écart., lui dit-il sérieusement.  

- D’accord., dit-elle en penchant la tête en arrière et lui adressant un sourire aimant.  

 

Il ne put s’empêcher de cueillir le baiser qui semblait l’attendre. Ses mains commencèrent à caresser son ventre faisant naître un brasier qui bientôt lui réchauffa tout le corps. Elle se retourna dans ses bras, une lueur de désir brillant dans les yeux, et reprit ses lèvres avec passion. Elle sentait les mains de son amant parcourir son corps avec fièvre, ses doigts massant les pointes de ses seins au passage puis partant se perdre dans son intimité pour lui infliger mille et une tortures. Elle-même n’était pas en reste, laissant errer plus ou moins sauvagement ses doigts sur le dos, dans les cheveux, sur le ventre et le torse de son amant, finissant par emprisonner entre ses doigts celui qui lui infligerait le plus grand plaisir par la suite.  

 

- Tu préfères continuer dans la chambre ?, lui demanda Ryo dans un dernier moment de lucidité.  

- Non, on est bien ici, tu ne trouves pas ?, répondit-elle, mutine.  

 

Il ne répondit pas mais, tenant ses hanches, s’introduit en elle et s’immobilisa. Elle était là, elle était sienne, vivante, vibrante entre ses bras, gémissante sous l’assaut des vagues de plaisir. Kaori se rebella et bougea doucement les hanches, sentant le plaisir décupler et circuler dans ses veines. Elle était en vie et heureuse de pouvoir le ressentir dans les bras de l’homme qu’elle aimait. Elle tomba contre le torse de Ryo après avoir atteint le sommet de leur danse, haletante. Elle sentait sous ses doigts son coeur battre vite et ça la fit sourire.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

- Moi aussi, mon ange. Je prie pour qu’on finisse nos jours ensemble vieux, très vieux même. Si on le pouvait, je te ferai un enfant dès aujourd’hui. J’ai vraiment eu peur de te perdre., lui avoua-t-il.  

 

Elle tourna son visage vers lui pour capter son regard.  

 

- Je suis là, Ryo, et bien vivante. Je te promets qu’on aura un bébé l’année prochaine si tu y tiens toujours. Encore huit mois à tenir, mon amour. Huit mois, on en avait dix-sept au départ. Il faut qu’on tienne.  

- On attendra. Mais en attendant…, laissa-t-il en suspens, une lueur moqueuse dans les yeux.  

- En attendant ?  

- Il y aura beaucoup d’exercices pratiques. Je ne voudrais pas qu’on perde la main., dit-il en souriant et l’embrassant.  

 

Ils sortirent de l’eau et profitèrent de leur soirée pour se retrouver, se rassurer.  

 

Quelques jours plus tard, la tension qui animait le groupe disparut : Reika était sortie d’affaire. La convalescence serait longue et son cas serait évoqué dans une commission de discipline. Elle n’avait pas respecté la procédure et devrait être sanctionnée à ce titre mais ce n’était pas le plus important : elle était en vie. Kaori sentit dès lors parfois le regard de Saeko et son frère peser sur elle. Elle se demandait bien ce que cela pouvait signifier mais laissa couler. Elle pansait ses blessures de son côté, reprenant petit à petit le dessus sur la colère et la peur qui la prenaient encore par moments.  

 

Le commissaire accepta la demande surprenante de Ryo de faire une journée de patrouille avec elle pour qu’elle remit le pied à l’étrier en confiance. Elle apprécia le geste et prit même une photo de son homme en uniforme car, à l’entendre pester, elle savait que ce serait l’une des rares fois où elle aurait l’occasion de le voir ainsi. Pourtant l’uniforme lui allait bien et elle n’était pas la seule à le penser, voyant les femmes se retourner sur son passage. Ces pensées la distrayant, la journée passa relativement vite et sans trop de stress. Le stress arriva au retour au commissariat où Saeko l’attendait, nerveuse également. Elle attendit qu’ils soient changés pour parler à Kaori.  

 

- Reika voudrait te voir., dit-elle d’une petite voix.  

- Pourquoi ?, demanda Kaori étonnée.  

- Je ne sais pas. Elle m’a demandé d’intercéder en sa faveur auprès de toi. Est-ce que tu accepterais ? Je pense que c’est important pour elle.  

 

Kaori réfléchit. Elle n’était pas sure d’être capable de maîtriser sa colère devant elle si elle la provoquait. Elle sentit une main se poser sur son épaule.  

 

- Je pense que ça te ferait du bien aussi, Kaori. Tu ne seras pas seule., lui dit Ryo d’une voix sereine et rassurante.  

- D’accord. Quand ?  

- Maintenant si tu veux. J’y vais aussi.  

 

Ils partirent à trois, Hide ayant une réunion avec ses supérieurs. Arrivés devant la chambre de Reika, Kaori s’immobilisa, plus très sure de vouloir entrer. Ses sentiments étaient mitigés et elle ne voulait pas déstabiliser Reika qui devait encore être fragile. Ryo l’interrogea du regard et vit ses doutes. Il lui sourit d’un air confiant et lui tendit la main. Elle la prit et il referma les doigts sur les siens. Elle fit signe à Saeko qu’elle était prête et ils entrèrent, Ryo lâchant Kaori à la porte.  

 

Les deux jeunes femmes s’observèrent un moment. Reika était allongée, le teint pâle et visiblement fatiguée. Elle était perfusée et branchée à un électrocardiogramme.  

 

- Kaori, merci d’être venue.  

- Je… de rien Reika. Comment te sens-tu ?, demanda-t-elle ne sachant quoi dire.  

- Comme une survivante je pense., répondit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Je voulais te remercier de m’avoir sauvée la vie.  

- C’est normal., rétorqua Kaori, gênée.  

 

Elle n’aspirait qu’à s’en aller. Elle ne sentait pas bien dans cette chambre.  

 

- Je… Je vais te laisser. Tu dois être fatiguée., dit-elle, en se tournant vers la porte.  

- Kaori attends !, cria-t-elle, le plus fort qu’elle put.  

 

Kaori se figea et attendit, tournant toujours le dos à la patiente.  

 

- Je suis désolée. Je voulais m’excuser., lâcha-t-elle, le regret perçant dans sa voix.  

 

Les épaules de Kaori s’affaissèrent un peu. Tout se bousculait dans sa tête : elle ne savait plus où elle en était.  

 

- Pour quoi Reika ?, demanda-t-elle d’une voix dure qui fit se rapprocher Ryo d’elle et Saeko de sa sœur.  

- Pour m’avoir pourri la vie depuis un an, pour m’avoir rabaissée à tout va, pour avoir failli me tuer, pour m’avoir forcée à te dire des choses horribles pour te garder consciente, pour les nuits de sommeil entrecoupées de cauchemars depuis plus d’une semaine ? Pour quoi Reika ?, réitéra-t-elle en se retournant pour ne pas lui épargner la douleur et la colère qu’elle ressentait.  

 

Reika baissa la tête, la culpabilité brisant pour la première fois depuis qu’elles se connaissaient la carapace qu’elle s’était forgée.  

 

- Je suis désolée pour tout ce que je t’ai fait. Je ne pensais pas que les choses en arriveraient là. Je pensais tout maîtriser.  

- Comme toujours… Honnêtement, je n’en suis pas capable aujourd’hui. Je suis touchée que tu y aies songé mais je ne suis pas encore prête à t’excuser ni à te pardonner. J’ai besoin de plus de temps.  

- Je comprends., bafouilla Reika, les larmes aux yeux.  

- Je suis navrée si ce n’était pas la réponse que tu attendais. Mais Reika, je suis contente que tu sois vivante., lui dit Kaori en se dirigeant vers la porte et sortant, mais avant de passer la porte, elle se retourna vers elle :  

- Je ne considère pas cette conversation close, juste reportée à une date ultérieure. Entendu ?  

- Entendu. Merci Kaori., lui répondit Reika, reconnaissante.  

 

Ryo referma la porte derrière eux et rejoignit Kaori qui l’attendait aux ascenseurs. A l’intérieur, comme ils étaient seuls, elle se tourna vers lui :  

 

- Je te déçois ?, demanda-t-elle, la gorge serrée.  

- Non, tu m’épates. Je l’aurais certainement envoyée paître. C’est pour ça que je t’aime., lui dit-il, rassurant, et elle lui sourit.  

- Ramène-moi à la maison et montre-moi ça., chuchota-t-elle à son oreille en l’enlaçant, ayant besoin de réconfort, de moments de chaleur et de partage. 

 


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