Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 07-03-19

Ultimo aggiornamento: 01-04-19

 

Commenti: 38 reviews

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RomanceDrame

 

Riassunto: NC-17/AU- Ryo et Kaori se rencontrent dans un contexte différent. Vont-ils se lier, vaincre les obstacles qui les attendent?

 

Disclaimer: Les personnages de "Clandestins" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Clandestins

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 13-03-19 - Ultimo aggiornamento: 13-03-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26


 

Chapitre 7  

 

- Concentre-toi sur la cible. Inspire, expire doucement. Visualise l’endroit où tu veux mettre ta balle. Quand tu te sens prête, tu presses la détente sur l’expiration., murmura la voix chaude de Ryo.  

 

Kaori se concentra, oubliant la caresse de son souffle sur son oreille. Inspirer, expirer, oublier tout le reste… Elle appuya sur la détente et attendit le verdict.  

 

- Pas mal. Continue.  

 

Elle recommença, sentant les premières gouttes de pluie tomber. Elle vida le reste de son chargeur. Il fallait avouer que manipuler un fusil longue distance était plus difficile, surtout en extérieur, allongée sur un sol brûlant où chaque brise de vent jetait de la poussière dans les yeux malgré les lunettes de soleil.  

 

- Carton plein. Bravo, Kao. C’est le premier depuis le début de l’entraînement., s’exclama-t-il, fier d’elle.  

 

Cela faisait huit semaines qu’il l’entraînait une à deux fois par semaine pendant de longues heures. De longues heures à le sentir près d’elle, le laisser la guider dans ses gestes, ses mains l’effleurant, son dos pressé contre son torse, la torture n’aurait pu être plus dure. A ces jours-là, s’ajoutaient les nuits où il apparaissait dans ces rêves, ce braquage de banque se soldant tout autrement entre eux deux. Elle avait beau se convaincre que tout cela n’était pas réel, pas pour elle, il ne s’échappait jamais de ces songes.  

 

La pluie s’intensifia rapidement, bientôt accompagnée d’éclairs et de tonnerre. Kaori jeta un regard anxieux vers le ciel assombri. Elle n’aimait pas l’orage. Elle en avait toujours été effrayée. Elle ramassa son fusil et ses affaires et prit le chemin du centre d’entraînement sans traîner. Ryo avait même du mal à la suivre. Lorsqu’il entra à son tour, il la vit adossée au mur reprenant son souffle.  

 

- Ca va, Kaori ?, demanda-t-il, légèrement soucieux.  

- Oui, oui…, répondit-elle en baissant les yeux honteuse.  

 

Un coup de tonnerre résonna fortement et elle sursauta. Il mit un pouce sous son menton et la força à lever le visage vers lui. Il vit son regard effrayé et lui sourit sans se moquer.  

 

- Tu n’aimes pas l’orage ?, l’interrogea-t-il d’une voix douce.  

- Non. J’en ai peur., admit-elle à voix basse.  

- Il n’y a pas de honte. Allez, dépêche-toi d’aller te doucher et changer. On va rentrer, il est tard.  

 

Il la regarda partir au vestiaire et partit de son côté. La journée avait été chaude et moite. La terre leur collait à la peau. La douche lui fit du bien et lui permit de chasser les pensées qui l’assaillaient. C’était dur de rester de marbre à côté d’elle, de faire comme s’il ne ressentait rien lorsqu’il se positionnait à ses côtés ou derrière elle et qu’il sentait sa chaleur l’atteindre, de ne pas toucher ses lèvres lorsqu’elle lui souriait. Il s’habilla rapidement et retrouva Kaori dans le hall. Il déglutit en la voyant, elle portait un short en jean et un débardeur rouge qui laissait deviner la naissance de sa poitrine. Elle voulait sa mort. Ne se rendait-elle pas compte qu’elle était sexy en diable ?  

 

Ryo lui fit un signe de tête vers la sortie et elle le suivit jusqu’à la voiture. Ils firent toute la route en silence sous une pluie diluvienne et l’orage battant son plein. Ryo touchait par moment sa main, un geste furtif mais qui la tirait de sa contemplation anxieuse du paysage. A vrai dire, elle ne savait ce qui était le plus dur : observer le déchaînement des éléments naturels ou résister à l’envie de glisser la main dans l’échancrure de sa chemise… Elle se secoua mentalement. Elle ne devait pas se laisser aller.  

 

Ils arrivèrent bientôt en vue de Tokyo. Kaori poussa un soupir à la fois de satisfaction et de frustration. Ils étaient arrivés et elle allait pouvoir se réfugier chez elle mais, dans le même temps, le week-end était arrivé également et elle ne reverrait pas Ryo avant le lundi qui suivait et encore, il serait alors son instructeur…  

 

- Idiote !, se fustigea-t-elle.  

- Pardon ? Un problème ?, demanda Ryo, en se tournant vers elle.  

 

Kaori rougit. Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait parlé tout haut. Le regard insistant de Ryo la força à trouver une idée rapidement.  

 

- Je… je crois que j’ai laissé mes clefs dans mon sac qui est dans le coffre., bafouilla-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas. D’ici je pourrai l’attraper quand on sera arrivé.  

- Ah super., répondit-elle en souriant.  

 

Ils furent arrêtés au croisement avant l’immeuble de Kaori par un policier qui les informa qu’ils ne pouvaient aller plus loin : un incendie avait éclaté dans l’un des immeubles. Kaori, prise d’une appréhension soudaine, sortit de la voiture en courant. Ryo se gara un peu plus loin et la rejoignit. Elle était immobile comme tétanisée et regardait l’immeuble en feu, une main sur la bouche.  

 

- Kaori ?  

- C’est… c’est mon immeuble. Notre appartement est en feu. Ryo, Hideyuki… Hide devait être là ce soir., bafouilla-t-elle, retenant avec difficulté ses larmes.  

- Ne panique pas. Je vais essayer de l’appeler.  

 

Il sortit son téléphone et fit le numéro de son ami. Il tomba directement sur la messagerie. Il s’approcha de Kaori.  

 

- Il ne décroche pas. Tu es sure qu’il devait être là.  

- Oui. Saeko devait s’absenter ce soir… Il m’a dit qu’il était fatigué, qu’il se coucherait certainement tôt. Oh mon Dieu, Ryo, si ça se trouve, il s’est endormi et ne s’est rendu compte de rien. Je… je ne peux pas le laisser…, finit-elle en partant en courant pour sauver son frère.  

- Kaori, non !, cria-t-il et il la rattrapa en deux enjambées, la ceinturant et la collant contre lui.  

- Laisse-moi, Ryo. Il faut que j’y aille !, hurlait-elle en se débattant.  

- Non ! Tu ne peux rien faire. Laisse les pompiers faire leur travail., lui murmura-t-il, tentant de la réconforter.  

- Non, Hide..., gémit-elle.  

 

Ryo la retourna et la serra dans ses bras contre lui. Il ne trouvait pas les mots pour l’apaiser. Tout ce qu’il pouvait faire était la serrer contre lui, être là pour elle. Il regarda l’immeuble brûler, les flammes sortir de leur appartement. Il ne pouvait lui même croire que son meilleur ami était à l’intérieur. Il recomposa son numéro et tomba à nouveau sur la messagerie.  

 

- Ryo…, entendit-il Kaori gémir.  

- Dis-moi que c’est un cauchemar.  

- Je…  

 

Il fut interrompu par une énorme déflagration. Par réflexe, il se tourna pour protéger Kaori des éclats de verre qui avaient volé, faisant abstraction de sa propre sécurité. Puis dans un énorme fracas qui les fit se retourner tous les deux, ils virent l’immeuble s’effondrer. Il rattrapa à nouveau Kaori qui tentait d’approcher et la reprit dans ses bras, l’empêchant de bouger, la laissant pleurer toutes les larmes de son corps. Il n’arrivait pas à extérioriser sa propre douleur et il voulait se montrer fort pour elle. Elle venait de perdre son frère, après avoir perdu leur père. Elle se retrouvait seule au monde, comme lui. Non, il ne la laisserait pas. Il avait promis à son frère de faire attention à elle et il tiendrait sa promesse au-delà du travail.  

 

- Kaori, regarde-moi., l’appela-t-il doucement.  

 

Elle leva son visage baigné de larmes vers lui et il le prit en coupe, essuyant du pouce les larmes qui coulaient.  

 

- Je ne t’abandonnerai pas. Tant que tu auras besoin de moi, je serai là, tu m’entends ?  

 

Elle posa la tête contre son épaule et glissa ses bras autour de sa taille en un appel muet. Il sentit ses larmes couler à nouveau. Il ne sut combien de temps ils restèrent là, plongés dans la douleur, mais le vent se leva à nouveau les frigorifiant sur place. Ryo la prit par les épaules doucement et l’emmena jusqu’à la voiture. Elle était sous le choc. Elle ne ressentait plus rien. Elle était vidée. Elle se laissa guider, son cerveau refusant de fonctionner. Il l’amena chez lui, l’aida à se déshabiller et se sécher et il lui passa un pull et pantalon de pyjama à lui. L’ensemble était trop grand pour elle mais, au moins, elle n’avait plus ses vêtements trempés sur elle. Il se changea lui-même en deux minutes et l’emmena dans sa chambre. Ce n’était pas le meilleur endroit mais le seul qui était réellement aménagé.  

 

Elle ne réagit pas quand il l’allongea sur le lit. En revanche, dès qu’il s’étendit, elle vint se blottir contre lui, cherchant sa chaleur et la sécurité de ses bras. Il remonta la couverture sur elle malgré la température élevée de ce mois d’août. Il sentait ses tremblements contre lui. Au bout de très longues minutes, il sentit que son corps s’apaisait et, lorsqu’il jeta un œil sur son visage pâle et anxieux, il vit qu’elle s’était endormie d’épuisement. Il laissa alors libre cours à son propre chagrin, repensant à tous ces moments passés, de leur rencontre, de l’impact qu’avait eu Hide sur sa vie, du manque que sa mort allait créer. Il pleura pour la femme qu’il tenait dans ses bras qui allait rester seule. Le sommeil l’emporta cependant également un peu plus tard.  

 

Ryo se réveilla, tiré du sommeil par les rayons d’un soleil radieux qui perçaient au travers de la fenêtre. Quelle ironie, se dit-il, se réveiller par un si beau jour qui pour eux se révélait funeste. Il sentit la chaleur contre son corps et baissa les yeux sur la personne blottie dans ses bras. Elle avait les yeux ouverts et perdus dans le vague. Aucune larme ne coulait. Elle le regarda un très bref instant et il vit le vide qui régnait dans ce regard si brillant et joyeux d’habitude. Ca lui fendit le coeur. Elle mordillait son pouce, signe d’une immense anxiété. Il resserra la prise sur sa taille pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas seule et elle cessa de mordiller son pouce et passa le bras autour de son abdomen. Elle réagissait encore, c’était déjà un signe rassurant.  

 

- Kaori, je vais appeler Saeko. Je ne veux pas qu’elle l’apprenne par les médias.  

 

Elle hocha la tête lentement et le libéra.  

 

- Je vais descendre. Je reviens dès que j’ai fini., la rassura-t-il en voyant la détresse dans ses yeux.  

 

Il se leva et remonta la couverture sur elle. Sans réfléchir, il déposa un baiser dans ses cheveux et la laissa lui adressant un regard réconfortant. Il appréhendait cet appel. Il était sept heures du matin et il allait réveiller son amie en lui annonçant la mort de son amant… Il aurait pu ne pas le faire, la laisser se réveiller et apprendre la nouvelle par les médias mais il trouvait cette attitude lâche. Il prit son téléphone, composa le numéro et attendit. Elle décrocha au bout de cinq sonneries et répondit d’une voix ensommeillée :  

 

- Nogami, j’écoute.  

- Saeko ? C’est Ryo., annonça-t-il d’une voix étranglée.  

- Ryo, il y a un problème ?, demanda-t-elle tout à fait réveillée par le son étrange de sa voix.  

- Saeko, il y a eu un incendie à l’appartement d’Hide…  

- Quoi ?!  

- L’immeuble a explosé et s’est effondré. Saeko, Hide…  

 

Ryo ne put finir sa phrase, tellement l’angoisse lui serrait la gorge. A en juger au bruit du téléphone, Saeko avait lâché le combiné car il n’entendait plus rien.  

 

- Ryo, c’est quoi cette histoire ? Où est Kaori ?  

 

Ryo éloigna son téléphone de son oreille et le regarda bêtement. Ce n’était pas possible. Il reprit l’appareil.  

 

- Hide ?, cria-t-il, une vague de soulagement le submergeant.  

- Ryo, où est Kaori ?, redemanda inquiet son ami.  

- Dans mon lit., répondit-il sans réfléchir.  

- Quoi ? J’arrive dans un quart d’heure., vociféra-t-il.  

 

Ryo raccrocha sans comprendre l’énervement de son ami et se dirigea vers sa chambre où était Kaori. Ce fut alors qu’il réalisa ce qu’il venait de dire.  

 

- Je suis un homme mort…  

 

Il soupira et se dépêcha de rejoindre Kaori pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il entra dans la chambre doucement et revint s’allonger à côté d’elle. Elle se blottit à nouveau contre lui sans un mot. Elle avait tellement froid, elle se sentait tellement vide. Elle n’arrivait même pas à se remémorer des souvenirs. Son cerveau bloquait toutes ses tentatives.  

 

- Kaori. Kaori., l’appela doucement Ryo.  

 

Elle leva un regard bouleversant sur lui.  

 

- J’ai eu Saeko…  

 

Les larmes jaillirent de ses yeux en pensant à la femme que son frère aimait de tout son coeur et à la souffrance qu’elle devait endurer. Elle sentit les bras de Ryo se resserrer autour d’elle.  

 

- Kaori. Hide…  

 

Elle poussa un hurlement de douleur. C’en était trop, elle ne pouvait en supporter plus. Elle ne voulait plus entendre son prénom, elle voulait mourir, que la terre s’ouvrit et la prit. Elle ne se relèverait pas de cette perte supplémentaire. Elle ne voulait plus lutter contre la douleur, faire semblant que tout allait bien, qu’elle pouvait se reconstruire. Elle l’avait déjà fait une fois, elle ne pouvait pas le refaire, plus maintenant qu’elle était toute seule.  

 

- Je veux mourir, Ryo. Je veux mourir. C’est trop dur., gémit-elle sous son regard effaré.  

- Ne dis pas ça, Kaori., répondit-il en la serrant plus fort contre lui.  

- J’ai… J’ai besoin de toi., murmura-t-il contre son oreille, ce qui eut l’effet de la sortir de sa crise.  

 

Il sentit son corps se figer contre le sien. Sa respiration se calma lentement. Elle releva la tête et plongea son regard étonné dans le sien. Pour une fois dans sa vie, Ryo ne chercha pas à se cacher malgré le malaise qu’il ressentait à s’être ainsi découvert.  

 

- J’ai vraiment besoin de toi., répéta-t-il pour lui confirmer ce qu’elle avait entendu.  

 

Il entendit des portes de voiture claquer dehors et se tourna vers elle, un petit sourire aux lèvres. Il l’observa encore quelques instants et, entendant la porte d’entrée claquer, lui dit :  

 

- Kao, ton frère est vivant. Il était chez Saeko.  

 

Il regarda la vie revenir dans ses yeux, un peu plus brillante encore qu’avant.  

 

Hideyuki était furieux depuis l’appel de Ryo. Furieux contre le sort qui avait fait croire à sa sœur qu’il était mort. Furieux contre lui d’avoir oublié de recharger son portable. Furieux contre Ryo qui avait emmené sa petite sœur dans son lit malgré la confiance qu’il lui faisait et profitant de sa détresse par dessus tout… Sa fureur décupla lorsqu’il vit les sous-vêtements de Kaori mêlés aux siens par terre dans la salle de bains et il se précipita dans la chambre de son ami, prêt à en découdre et lui flanquer la correction de sa vie.  

 

- Ryo, je vais te tuer !, ragea-t-il mais il fut ratatiné par une tornade rousse avant d’avoir pu esquisser le moindre mouvement.  

 

Kaori n’avait pu s’empêcher de se précipiter dans les bras de son frère, tellement soulagée de le revoir. Saeko arriva peu après, essoufflée, inquiète, mais se rassura vite.  

 

- Aniki, j’ai eu tellement peur si tu savais., pleura Kaori de joie dans les bras de son frère.  

 

Hide regarda sa sœur et vit l’enfer qu’elle avait vécue. En une fraction de seconde, sa colère s’évanouit pour laisser place à la tendresse. Il serra sa petite sœur dans ses bras, tentant de lui faire oublier ce mauvais cauchemar.  

 

- C’est fini, ma belle. Je suis là. Tout va bien. Ce rustre s’est bien occupé de toi ?, plaisanta-t-il en désignant Ryo.  

- Oui, aussi bien que tu l’aurais fait., répondit-elle en plongeant son regard dans celui de Ryo.  

- Il a été là quand j’ai eu besoin de lui.  

- Dans ton lit, Ryo ?, fit Hide, un sourcil levé, l’air de dire : « tu pensais à quoi ? ».  

- J’allais pas la faire dormir par terre non plus. Il n’y a que cette pièce qui soit aménagée. Mon patron ne me laisse pas assez de jours pour aller faire les magasins., lui rétorqua-t-il, en lui faisant un clin d’oeil moqueur.  

 

Après un long moment passé à se rassurer, ils descendirent prendre un café. Hide avait gardé sa sœur contre lui, se sentant coupable du mal qu’il lui avait involontairement fait, elle revenant doucement à la réalité, sortant de ce cauchemar. Ryo les regardait et se sentit… jaloux, dépossédé. Il se rendit compte que ses sentiments pour Kaori allaient bien au-delà d’une simple amitié, d’une simple attirance.  

 

- Ryo, Kaori peut rester ici encore un peu ? Je vais aller à l’appartement voir ce qu’il en est., lui demanda Hide.  

- On passera chez moi prendre quelques affaires de rechange pour Kaori aussi., proposa Saeko.  

- Pas de problème. Elle peut rester aussi longtemps que nécessaire., dit-il simplement, cachant sa joie d’avoir encore la possibilité de profiter de sa présence.  

 

Kaori laissa partir son frère à regret, mais se reprit très vite. Elle sentit la présence réconfortante de Ryo juste derrière elle et se retourna vers lui. Le regard qu’elle lui lança le fit frémir.  

 

- Il faut qu’on parle, non ?, lui dit-elle d’une voix douce.  

- Oui., répondit-il même s’il n’en avait aucune envie, s’il ne rêvait que de prendre ses lèvres et la faire vibrer de tout son être…  

- Tu as besoin de moi, Ryo ?, reprit-elle d’une voix chaude.  

- Oui, plus que nos positions ne m’y autorise, plus que la raison ne devrait me le permettre., répondit-il en la prenant dans ses bras.  

 

Il avait besoin de son contact car ce serait le dernier avant longtemps. Cette proximité qu’ils avaient eue pendant quelques heures, il ne pouvait permettre qu’elle se reproduise avant que leur situation ait changé. Elle restait son élève pour encore un an et cinq mois, soit dix-sept très longs mois et encore fallait-il qu’elle partagea ses sentiments.  

 

- Je ne veux pas sortir de tes bras., l’entendit-il murmurer.  

- Je sais que lorsque je le ferai, tu me diras qu’on ne peut pas continuer ainsi, qu’il faut attendre que la formation soit finie. Ma raison sait que c’est le mieux à faire, mais mon coeur…  

 

Ryo sentit une joie immense envahir tout son être : elle tenait à lui également. Il se sentit ému et déposa un baiser dans ses cheveux, s’imprégnant de son odeur, de sa chaleur. Elle leva les yeux vers lui.  

 

- Embrasse-moi., demanda-t-elle.  

 

Il toucha ses lèvres du bout des doigts, en dessina le contour doucement. Elle était tellement belle. Mais il ne craqua pas.  

 

- Non. Si je t’embrasse maintenant, je ne pourrai plus m’arrêter. On a le temps, Kaori. Dix sept mois c’est long, mais ça nous laisse le temps de nous découvrir. Tu es encore jeune.  

- Ne nie pas mes sentiments !, s’énerva-t-elle, tentant de sortir de son emprise mais il ne la lâcha pas.  

- Je ne nie pas tes sentiments. Je les sens sous mes doigts à chaque fois que je te touche, les lis dans tes yeux quand je m’y noie, les ressens dans chaque fibre de mon être quand tu es à proximité de moi. Nous avons le temps, Kaori, le temps de rendre ce sentiment encore plus fort, le temps pour être sûrs de notre choix et ne blesser personne, surtout pas ton frère… Alors non, je ne t’embrasserai pas. Mais sache que je tiens à toi., lui dit-il, d’une voix douce et chaude.  

 

Elle se serra contre lui, émue par sa déclaration, frustrée qu’il ait refusé sa demande, mais encore plus amoureuse si c’était possible. Ils restèrent ainsi enlacés un long moment, savourant la présence de l’autre. Puis Ryo s’écarta doucement d’elle.  

 

- Il faut qu’on bouge, sinon ils vont se poser des questions quand ils vont revenir.  

- D’accord. Je peux utiliser la douche ?, demanda-t-elle rougissante.  

- Oui. Je vais te passer un tee-shirt et un autre pantalon.  

 

Elle regarda soudain sa tenue et se souvint de ce qu’elle portait la veille, des gestes qu’il avait eus. Elle vira au rouge pivoine : il l’avait vue nue.  

 

- Je te jure que je n’ai rien fait qui soit déplacé., se justifia-t-il, ayant suivi le cours de ses pensées.  

- Je sais. Mais tu es le premier à m’avoir vue ainsi.  

- La vue était loin d’être déplaisante., murmura-t-il à son oreille, ce qui la fit rougir encore plus.  

 

Il prit sa main et la guida vers la salle de bains, la laissant seule se délasser sous l’eau.  

 

Une heure plus tard, Hide et Saeko revinrent. Hide était dépité. Il ne restait rien de l’immeuble. Ils avaient tout perdu. Il fallait s’organiser pour se reloger, se rhabiller, se remettre en route et retrouver une vie normale.  

 

- Je connais quelqu’un qui a beaucoup de place. Il faudrait juste meubler., pipa Ryo en regardant son ami et sa sœur.  

- Ryo, je ne peux pas te demander cela.  

- Me demander quoi ? D’héberger un ami ? C’est fait pour quoi les amis alors ? Tu as été là pour moi quand on était plus jeunes, c’est à mon tour., proposa Ryo.  

 

Hide le regarda puis se tourna vers sa sœur qui acquiesça.  

 

- D’accord.  

- Il n’y a que cet étage qui soit habitable réellement pour le moment. Mais si on fait les travaux, d’ici quelques temps vous pourriez prendre l’un des étages en dessous. En attendant, il y a deux chambres libres. Ca te laissera le temps pour te retourner, attendre les assurances, etc.  

- Pour le loyer…  

- Tu plaisantes ?, grogna Ryo.  

- Va plutôt acheter deux lits et des vêtements.  

- Merci Ryo. Kao, je dois aller faire tous les papiers. Tu peux aller voir pour le minimum de survie pour aujourd’hui : deux lits et des vêtements pour toi. Moi j’ai quelques affaires de rechange chez Saeko.  

 

Kaori accepta la mission que lui confiait son frère. Après avoir enfilé les vêtements prêtés par Saeko, qui firent leur effet, elle sortit avec Ryo qui s’était proposé pour l’accompagner, prétextant que c’était la bonne occasion pour lui-même meubler un peu plus son appartement. Ils passèrent tous deux une agréable journée, bien loin du stress vécu la nuit précédente. Ryo se moqua de Kaori qui rougissait à tout va, les vendeurs les prenant pour un couple. Ils rentrèrent épuisés mais heureux de leur journée passée à deux. La livraison interviendrait plus tard dans l’après-midi, ce qui leur laissait le temps de faire du ménage, ce qui ne fut pas du luxe, mais leur donna encore des occasions de rire et se détendre. 

 


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