Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 5 :: chapitre 5

Pubblicato: 19-06-19 - Ultimo aggiornamento: 19-06-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et Merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 5  

 

Quand ils étaient rentrés à la villa, très tard dans la nuit… ou plutôt très tôt le matin, Kimiko les attendait angoissée. Elle avait appelé le restaurant puis le club sans avoir de réponse, ce qui signifiait que les deux établissements étaient fermés mais que ses protégés n’étaient pas rentrés. Au vu des derniers évènements, elle se disait que quelque chose était arrivé et espérait qu’elle aurait bientôt des nouvelles. Aussi lorsqu’elle les vit arriver, elle se jeta sur Kaori. Cette dernière grogna de douleur et Kimiko s’écarta inquiète. Elle pâlit à la vue du sang sur sa robe couleur crème.  

 

- Que s’est-il passé ? Tu es blessée ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Une légère entaille, rien de grave., répondit Kaori, épuisée.  

- Le médecin lui a demandé de se reposer pour la journée., indiqua Ryo d’un ton neutre.  

 

Kimiko acquiesça et laissa Ryo ramener Kaori à sa chambre, lançant un regard foudroyant à Tomo qui faisait pour les suivre. Ce dernier soupira et regagna sa propre chambre.  

 

Pénétrant doucement dans la chambre, Hitomi dormant profondément, Ryo posa la pochette, le châle et les médicaments de Kaori sur la commode. Relâchant enfin la pression, il l’attira doucement dans ses bras.  

 

- Tu m’as foutu une belle frousse. Tu vas enfin m’expliquer ce qui s’est passé ?, lui demanda-t-il à voix basse.  

 

Kaori se cala un peu plus contre lui, appréciant la chaleur de ses bras et le sentiment de sécurité qu’il lui apportait.  

 

- Tout s’est passé si vite… Tomo a essayé de m’embrasser, je me suis défendue. Il s’est retrouvé plié en deux et j’ai dû prendre le coup de couteau qui lui était destiné., résuma-t-elle.  

- Pourquoi plié en deux ?, demanda-t-il, une tension dans la voix.  

- Disons que ce n’était pas la première fois qu’il essayait et j’ai usé de tous mes subterfuges. Il ne m’est resté qu’un moyen primitif mais très efficace., soupira-t-elle.  

 

Il comprit ce qu’elle lui expliquait à mi-mots. Un bouffée de rage l’envahit et l’envie d’aller corriger ce sale type le prit. Elle resserra son étreinte sur lui et cela le calma.  

 

- Il a dû repousser l’agresseur quand tu l’as corrigé et c’est pour cela que tu as uniquement reçu le bout de la lame., pensa-t-il tout haut.  

 

Il sentit son poids peser un peu plus sur lui et baissa le regard sur elle. Ses yeux se fermaient doucement.  

 

- Va te coucher, Kaori. Il devrait te laisser en paix aujourd’hui. Je m’assurerai qu’il soit suffisamment occupé s’il tente de venir.  

- Merci Ryo., dit-elle en se dégageant de ses bras.  

 

Ensommeillée, elle déposa un baiser léger sur sa joue et se mit au lit sans se changer. Un moment figé par ce qui venait de se passer, Ryo remonta la couverture sur sa partenaire déjà endormie et quitta la chambre encore rêveur. Fermant la porte derrière lui dans son antre, il avisa le programme prévu pour la journée, certainement déposé par Kimiko, et s’accorda trois heures de sommeil.  

 

A huit heures du matin, Ryo passa par la salle de production. Grâce aux nombreuses caméras, il vit les filles rassemblées dans la cuisine déjeunant gaiement mais il manquait quelqu’un… Enervé, il vit Tomo se glisser dans le couloir qui menait à la chambre des filles et n’avait aucun doute sur la pièce qu’il visait… Il rejoignit le couloir et s’arrêta devant la chambre de sa partenaire, s’adossant nonchalamment contre le mur. Lorsque Tomo arriva, il se figea les sourcils froncés.  

 

- Vous n’avez rien à faire ici, Monsieur Saeba., lui assena-t-il, mauvais.  

- Vous non plus. Les filles vous attendent en cuisine., lui indiqua Ryo.  

- Je vais voir comment va Kaori et je les rejoindrai après.  

- Non. Vous allez la laisser en paix pour la journée. Elle doit se reposer. Ce sont les consignes du médecin., lui rappela Ryo.  

- Je fais ce qui me plaît.  

- C’est ce que vous avez fait hier soir et vous avez de la chance qu’elle se soit défendue sinon vous seriez mort.  

 

Tomo blanchit sous la révélation.  

 

- Vous n’avez même pas réalisé que ce coup vous était destiné, n’est-ce pas ?, lui demanda Ryo, désabusé.  

- Je pense que vous en avez assez fait pour aujourd’hui. Allez vous occuper des autres. Cela sera préférable., lui conseilla le nettoyeur.  

 

Le célibataire se soumit et poursuivit son chemin vers la cuisine. Ryo entrouvrit la porte et vérifia que Kaori dormait encore. Il pouvait voir son visage paisible, ce qui le rassura. Il referma la porte et gagna les extérieurs pour inspecter la maison. Il se demandait comment l’agresseur réussissait à passer au travers des mailles du filet à chaque fois, qui il était, quelles étaient ses motivations… Il visait uniquement le bachelor mais, à vrai dire, Ryo ne lui avait pas laissé d’autres choix puisqu’il avait sécurisé tout ce qui servait à retransmettre l’émission. Donc s’il voulait tout faire capoter, il devait s’en prendre aux personnes : les candidates pouvaient être remplacées mais pas le célibataire. Ce qui signifiait qu’il devait suivre Tomo comme son ombre… à sa plus grande joie…  

 

Il se posta dans un recoin de la cuisine, observant l’attroupement. Il se savait dans un angle mort des caméras comme ils en laissaient un peu dans chaque pièce pour laisser la place éventuelle à un cameraman. Il observait les onze filles regroupées autour de la table et leur manège de séduction. Indifférent à leurs manières et minauderies, il observait les corps dénudés et se laissait emporter dans des rêveries. Lorsqu’il sentit son meilleur ami prendre vie, il se tourna dans tous les sens inquiet de voir Kaori apparaître. Il se reprit : elle dormait sereinement. Néanmoins, cela le rappela à l’ordre et il redevint sérieux.  

 

Tomo regardait toutes ses jolies femmes se démener pour attirer son attention et cependant une seule occupait réellement ses pensées, la seule qui n’était pas et ne serait pas là de la journée. Il devait trouver un moyen pour ne pas perdre de temps et son regard se posa sur Hitomi, l’une des rares à ne pas s’agglutiner à lui. Pour lui, elle était l’une des prochaines à partir, mais il pouvait très bien décaler son départ si elle pouvait lui servir. Dédaignant les autres candidates, il se leva et s’approcha d’Hitomi qui baissa les yeux, nerveuse.  

 

- Me ferez-vous l’honneur de marcher avec moi ?, lui proposa-t-il en tendant la main.  

 

Elle n’osa pas parler de peur de bafouiller et prit sa main. Tomo sourit en sentant le tremblement léger de ses doigts, se disant que la demoiselle serait certainement très encline à satisfaire à ses moindres questions. Ils sortirent tous deux suivis de plus ou moins loin par Ryo. Celui-ci se demandait pourquoi Tomo s’intéressait soudain à Hitomi qu’il avait superbement ignorée jusque-là et son instinct lui soufflait que c’était une simple manœuvre pour approcher Kaori. Il les suivit pendant près d’une heure sur la plage. Hitomi jetait par moments des regards gênés autour d’elle et apparemment la conversation n’était pas plaisante pour elle. Ryo avait laissé les choses suivre leur cours : il ne devait pas intervenir dans l’émission sauf en cas de danger physique.  

 

Soudain, il vit Kimiko arriver au pas de charge et se diriger vers le couple. Hitomi put repartir de là enfin. Ryo l’intercepta. Elle avait les larmes aux yeux.  

 

- Ca va, Hitomi ?  

- Oui… Mais c’est décevant de s’apercevoir qu’on n’est qu’un moyen d’atteindre une autre personne. Je ne m’attendais pas à cela en venant ici.  

- Je ne comprends pas., lui dit-il.  

- Il n’a fait que me poser des questions sur Kaori. Et comme je ne la connais que peu, ça l’énervait…  

- Je suis désolé.  

- Pas tant que moi. Ce type ne vaut pas la peine qu’on s’intéresse à lui…, affirma-t-elle et Ryo était bien d’accord avec elle.  

 

Elle reprit son chemin pour rejoindre la villa bientôt rejointe par Kimiko. Tomo s’assit un moment dans le sable, pensif, et Ryo resta non loin, même si l’envie n’y était pas. Il surveillait les alentours, guettant le moindre danger. Il n’aimait pas ce lieu, trop à découvert à son goût. Le vent se leva balayant la plage, faisant voler le sable.  

 

Ryo entendit soudain un bruit distinctif et courut vers Tomo. Inconscient du danger, celui-ci le regarda courir vers lui, se demandant ce qui se passait quand une flèche atterrit à cinq centimètres de son genou. Ryo lui fit signe de se mettre à terre, ce qu’il fit sans broncher, une deuxième flèche passant non loin encore de lui. Arme au poing, Ryo scruta les bosquets qui délimitaient la plage mais, encore une fois, il ne put distinguer la source. Il savait juste que le danger était parti. Il aida Tomo à se relever et, faisant rempart de son corps, le ramena à l’intérieur.  

 

Dès qu’elles le virent arriver livide, deux jeunes femmes se précipitèrent sur lui, l’entourant d’affection. Tomo se laissa faire, encore quelque peu secoué. Elles lui apportaient la distraction nécessaire. Ryo secoua la tête, blasé, et se posta dans un coin de la pièce. Son cerveau tournait à toute allure. Son tueur n’avait pas une arme de prédilection : il avait déjà usé d’une arme à feu, de ses mains nues, d’un couteau et maintenant une arbalète à en juger la taille des flèches et, qui plus était, il semblait savoir s’en servir. Le repas fut annoncé et les filles entraînèrent leur cible vers la cuisine. Autant dire qu’elles assuraient une protection plus que rapprochée, ce qui lui permit de le laisser pour passer un appel téléphonique.  

 

- Cat’s Eye, bonjour., fit Miki d’une voix enjouée.  

- Bonjour, ma belle. C’est Ryo.  

- Ryo ! Fais quelque chose. Ne laisse pas Kaori aux mains de ce bellâtre. Je te jure que si tu la laisses partir avec lui, je t’étripe !, hurla-t-elle au téléphone.  

- Ok, je vois de quel côté tu tiens. Mais ne t’inquiète pas, elle s’en sort comme une grande. Je ne peux pas t’en dire plus. Tu peux me passer ma luciole adorée, Miki chérie ?, lui demanda-t-il d’une voix enjôleuse.  

- Mick est là aussi et il n’y a personne. Tu veux que je mette le haut-parleur ?  

- Oui, merci.  

- Je te préviens : j’étais très sérieuse tout à l’heure.  

 

Il sourit et entendit les voix de ses deux amis.  

 

- Bonjour vous deux. Vous ne vous ennuyez pas trop sans moi ?, plaisanta-t-il.  

- Non. Pour une fois, ce n’est pas le bazar dans mon café., répondit Falcon stoïc.  

- Moi je m’occupe de ses dames sans parasite pour me perturber…, argumenta Mick, moqueur.  

- Tu vas vraiment laisser ce blanc-bec lui tourner autour ? Si j’avais su, j’aurais tenté ma chance plutôt que de te laisser le champ libre pour que tu ne fasses rien., s’indigna l’américain.  

- Je ne peux pas l’empêcher : c’est le principe de l’émission. L’avantage, c’est qu’elle peut le protéger efficacement là où je dois me tenir à distance. Et ne t’inquiète pas tant. Tu vas choper des rides sinon.  

- Qu’insinues-tu ? C’est toi le vieux. Moi j’ai toujours la classe !, ragea Mick.  

- Si tu le dis. J’ai besoin de renseignements. Mon tueur manie aussi bien les armes blanches qu’à feu, le combat à main nue et les arbalètes. Vous pouvez chercher pour moi ?  

- Ca sera fait. Rappelle demain à la même heure., l’informa Falcon.  

- Ok merci. Je vous laisse. A demain.  

 

Il raccrocha et partit dans la salle à manger retrouver son protégé. Il était entouré de tout le groupe de prétendantes excepté Kaori et ils échangeaient des anecdotes. Quand il jeta un œil dehors, Ryo vit la pluie tomber et se dit qu’ils n’étaient pas prêts de sortir. Il en profita donc pour aller jeter un œil sur son équipière. Il frappa puis entra sans avoir eu de réponse, ce qui l’inquiéta. Kaori n’était plus dans son lit et sa robe ensanglantée était posée sur une chaise. Il parcourut la pièce des yeux et la vit dehors sur la terrasse qui était abritée par un surplomb de la toiture. Il la rejoignit et s’accouda à ses côtés.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-il.  

- Ca va, merci. Du nouveau ?  

- Il a encore été attaqué, à l’arbalète cette fois-ci.  

- C’est pas vrai ! C’est qui ce type ?, s’énerva Kaori.  

- Je ne sais pas et ça m’énerve. Fais attention à toi, d’accord ?, lui dit-il, en appuyant légèrement son épaule contre la sienne.  

- Promis., répondit-elle en posant sa tête dessus.  

 

Tous deux profitèrent de ces quelques instants volés puis Ryo repartit. Elle avait apprécié ce moment : au-delà de savoir qu’il faisait attention à elle, cela lui avait permis de se rappeler qu’il s’inquiétait aussi pour elle, qu’elle avait une place privilégiée dans sa vie, ce qu’elle avait peu à peu oublié ces derniers temps. Cela lui remit du baume au coeur et lui donna un nouvel élan pour affronter les jours à venir. Elle finit par rentrer dans la chambre et tria ses vêtements. Elle remit au fond de la valise tous les vêtements, préparés par les bons soins d’Eriko, trop dévêtus à son goût, les bikinis et autres dessous sexy et ne garda que les quelques vêtements qu’elle usait tous les jours et dans lesquels elle se sentait confortable. A la fin de la journée, ne souhaitant pas délaisser Hitomi plus longtemps, elle rejoignit les autres prétendantes dans le salon, prenant soin de se tenir éloignée de Tomo.  

 

Lorsque le dîner fut annoncé, Ryo, qui surveillait encore et toujours son protégé, sourit en voyant Kaori laisser sa place à côté du bachelor à une autre prétendante alors que celui-ci était déjà assis et ne pouvait ni changer de place ni protester. Il lança un regard possessif sur la jeune femme et se promit de réussir à passer du temps avec elle. Mais ce ne fut pas pour cette soirée-là puisqu’elle s’éclipsa avec Hitomi peu après la fin du repas.  

 

Le lendemain, le groupe partait visiter la ville d’Hirado. Pour la plupart des jeunes femmes venues de Tokyo, ce fut un dépaysement total. La ville semblait être restée coincée dans les temps anciens et avait un charme fou. Profitant de la concentration de la plupart des candidates, il s’approcha de Kaori et marcha à ses côtés. Il se permettait de la toucher, feignant de lui montrer des points d’intérêt mais, au fur et à mesure, ses mains se retiraient de moins en moins vite, restant un peu trop longtemps au goût de la jeune femme et du garde du corps qui suivait ce manège de loin. Bien sûr cet attroupement suivi de cameramans ne pouvait qu’attirer l’attention des curieux, certains se mettant à les suivre pour essayer d’obtenir des informations. Ryo veillait mais cette accumulation de personnes lui rendait la tâche plus compliquée. Aussi soupira-t-il de soulagement lorsqu’ils décidèrent de visiter une église…  

 

Quand ils entrèrent dans le bâtiment, Kaori ne put réprimer le frisson en sentant la fraîcheur ambiante sur sa peau. Le contraste était relativement important avec la douceur extérieure et la sensation du soleil sur la peau. Tomo en profita pour faire montre de galanterie et lui passa sa veste sur les épaules, provoquant la jalousie de beaucoup d’autres candidates. Cachant son agacement, elle le remercia poliment et avança mais celui-ci ne la lâchait pas et pourtant elle ne faisait rien pour l’encourager… Il se mit à pérorer sur la beauté des lieux, la prestance des églises occidentales…  

 

- Et si on se mariait dans une église en France ?, lui demanda-t-il de but en blanc.  

 

Kaori faillit s’étouffer face à tant d’assurance. Elle sentit dans le même temps l’aura de colère de son partenaire qui était assez proche pour avoir tout entendu.  

 

- Tomo, je n’ai pas l’intention de me marier en France.  

- Au Japon alors ?  

- Je me marierai peut-être au Japon mais, pour cela, faut-il encore que je trouve la personne adéquate.  

- Mais je suis l’homme idéal, Kaori. Je suis beau, élégant, riche, j’ai un travail respectable et une bonne éducation. Tu pourrais avoir tout ce que tu voudrais avec moi. Nous n’aurons même pas besoin d’élever les enfants que nous aurons, les nurses s’en chargeront. Tu auras tes journées pour faire du shopping ou ne rien faire., lui dit-il, sûr de lui.  

 

Là ce fut Ryo qui ressentit l’aura de colère de sa partenaire. Si ce fanfaron croyait que ses arguments l’emporteraient auprès de Kaori, il allait vite déchanter… et ça ne manqua pas.  

 

- De un, je n’ai pas dit idéal mais adéquat. En bref, la personne qui me convient. De deux, si tu crois que je suis du genre à me prélasser dans le luxe ou à vouloir faire des enfants pour ne pas m’en occuper, tu te fourres le doigt dans l’oeil. Si c’est ça ta conception de la vie, alors change de suite de jument parce que tu as parié sur la mauvaise. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi vaniteux que toi et pourtant des sales types, j’en ai rencontrés !, lui dit-elle, furieuse.  

 

Elle le planta là et s’éloigna. Ryo se marrait intérieurement. Il jeta un œil sur l’amoureux froidement éconduit et fut ébahi. Loin d’être échaudé, il semblait encore plus épris. Il affichait un sourire béat. S’il n’avait pas dû se montrer neutre, Ryo se serait frappé le front. L’effet Kaori avait encore frappé… Plusieurs filles se rapprochèrent de Tomo mais celui-ci les ignora et courut derrière celle qu’il considérait déjà comme sa promise.  

 

- Il est têtu., s’énerva Kimiko, s’arrêtant à côté de Ryo.  

- Ne me le faites pas dire., répondit-il.  

- Je lui ai dit qu’il devait donner du temps aux autres prétendantes mais il n’a d’yeux que pour Kaori. Il va gâcher l’émission.  

- Eloignez-le d’elle. Imposez-lui des rendez-vous avec les autres. Je suis sûr qu’elle ne vous en voudra pas., suggéra Ryo.  

- Oui, je ne vais pas avoir le choix…, soupira-t-elle.  

 

Ils ressortirent de l’église et reprirent le chemin. Kimiko attrapa deux jeunes femmes qui n’avaient pas froid aux yeux et les invita à s’imposer auprès du célibataire. Elles ne se le firent pas dire deux fois. Tomo se retrouva encerclé et, malgré ses protestations, elles l’éloignèrent de Kaori à sa grande satisfaction. Elle ralentit le pas pour se caler sur celui de Ryo.  

 

- Quand dois-tu rappeler Tokyo ?, lui demanda-t-elle curieuse.  

- A midi. Tu garderas un œil ouvert en mon absence mais pas de prise de risque inconsidérée, d’accord ?, lui enjoignit-il.  

- Tu t’inquiètes pour moi, maintenant ?, se moqua-t-elle, malicieuse.  

- Je me suis toujours inquiété pour toi, Kaori., répondit-il en s’arrêtant.  

 

Elle s’immobilisa stupéfaite et se retourna pour lui faire face. Venait-il vraiment de dire ce qu’il venait de dire ? Elle n’arrivait pas à y croire. Elle réprima l’envie de se pincer pour s’assurer qu’elle était bien éveillée. Son regard confirma ses paroles et elle sentit son coeur rater un battement.  

 

- Ben je ne voudrais pas être poursuivi par le fantôme de ton frère…, lâcha-t-il pour se dédouaner, prenant un air idiot.  

- Bien entendu, Ryo., répondit-elle, un grand sourire aux lèvres.  

 

Elle ne se laisserait pas prendre par son excuse bidon. Elle se détourna et reprit la route, le pas léger, limite sautillant. Ryo la regarda, un léger sourire aux lèvres de la voir sourire et satisfait d’avoir su exprimer quelque chose de personnel même s’il avait eu besoin d’alléger la tension naissante… Finalement ce n’était pas si compliqué de la rendre heureuse…  

 

Il rattrapa le groupe. Ils s’installèrent dans un restaurant pour le repas du midi. Kimiko tenta de placer Tomo loin de Kaori mais il ne se plia pas à ses consignes et prit le siège à côté du sien. Une fois tout le monde en place, Ryo s’éclipsa et téléphona à ses amis. Ils avaient réduit la liste à dix personnes mais ne trouvaient pas le moyen de lui faire passer l’information. Il les remercia après avoir noté les dix noms. Il regagna la salle principale où Kimiko lui fit signe de le rejoindre à une table adjacente.  

 

Kaori se retenait de ne pas sortir sa massue pour s’exercer sur son voisin de table. Non seulement celui-ci tentait de la faire boire, sans succès, mais en plus il ne cessait de reluquer dans son décolleté et de la tripoter. Elle était loin la retenue dont il avait preuve aux premières heures de leur rencontre… Ne le supportant plus, elle fit tomber son verre empli d’eau et de glaçons sur son entrejambe, s’excusant sans aucune once de remords. Se levant pour le laisser passer, elle lui marcha sur le pied et lui mit un coup de coude en voulant se tourner pour lui laisser le chemin libre. Elle cacha son sourire en croisant le regard pétillant de Ryo.  

 

- La massue doit te manquer mais j’aime l’idée qu’elle ne soit réservée qu’à moi ou Mick., lui souffla-t-il amusé en passant à ses côtés.  

 

Elle pouffa doucement de rire et le regarda du coin de l’oeil suivre Tomo aux toilettes pour s’assurer de sa sécurité. Elle aimait ce renouveau dans leur complicité. Elle se rassit écoutant ses rivales la houspiller pour sa maladresse à l’exception d’Hitomi qui avait déjà vu le visage réel de Tomo. Elle prit un air désolé que démentait l’éclat malicieux de ses yeux.  

 

La journée continua sur cette lancée. Ils rentrèrent en fin d’après-midi à la villa et tous se dirigèrent vers leurs chambres pour prendre une douche. Kaori se dépêcha et se faufila hors de la villa incognito, souhaitant avoir un peu de temps seule pour réfléchir à tout ce qui se passait. Elle s’avança pieds nus sur la plage et s’assit partiellement cachée par un bosquet. Elle posa le menton sur ses genoux et laissa les vagues bercer son esprit. Bizarrement, alors qu’elle passait moins de temps avec lui, elle se sentait plus proche de Ryo. Il se laissait enfin aller à quelques révélations qui lui redonnaient confiance en la possibilité d’un eux.  

 

Elle ne comprenait pas l’acharnement de Tomo à son encontre. Elle avait pourtant été vexante, enfin d’après ses critères, et, malgré tout, il s’accrochait. Pire, elle avait l’impression que, plus elle le repoussait, plus il revenait à la charge. Etait-elle tombée sur un masochiste, un homme qui avait besoin de trouver un maître… plutôt une maîtresse femme ? Elle soupira. Elle ne pensait pas chercher la lune alors pourquoi sa vie amoureuse était-elle si compliquée…  

 

- Tout le monde te cherche. Le repas va être servi., l’informa Ryo.  

 

Elle sursauta. Elle ne l’avait pas entendu arriver. Elle se leva et épousseta son jean.  

 

- Tu fais vraiment tout pour ne pas le séduire…, se moqua-t-il en regardant sa tenue, jean et pull un peu trop large.  

 

Malgré tout, il la trouvait adorable à la lueur du soleil couchant.  

 

- Il n’y a qu’un homme que j’ai envie de séduire…, lui murmura-t-elle s’arrêtant un instant devant lui, le fixant du regard, puis reprenant son chemin.  

 

Ryo la regarda s’éloigner. Ils jouaient à un jeu dangereux et il ne savait pas où cela les mènerait. Malgré tout, il ne put s’empêcher de sourire : cette nouvelle facette lui plaisait.  

 

- T’es mal barré, mon grand…, soupira-t-il, en passant une main dans ses cheveux. 

 


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