Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What do the ratings mean?

 

- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to see or hear. Nudity, sex scenes, and scenes of drug use are absent; violence is minimal; snippets of dialogue may go beyond polite conversation but do not go beyond common everyday exp ...

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 21-06-19 - Ultimo aggiornamento: 21-06-19

Commenti: Bonjour, voilà la suite. Merci ShaninXYZ, Rkever et Didinebis pour vos commentaires qui me vont droit au cœur. Si je vous fais plaisir en me faisant plaisir, c'est top. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 7  

 

Quand Tomo montra les premiers signes d’étouffement, Kaori le fit s’allonger par terre, déboutonnant et écartant les premiers boutons de sa chemise. En moins d’une seconde, Ryo était à ses côtés.  

 

- Il faut qu’il respire., intervint Ryo.  

- Je sais. Je vais lui insuffler de l’air. Que quelqu’un trouve Kimiko et appelle les secours ! Ryo, va dans sa chambre : il doit avoir le nécessaire pour agir., se rappela Kaori de ses cours interrompus d’infirmière.  

 

Elle posa les lèvres sur celles de Tomo, ouvrant sa bouche et pinçant son nez, et insuffla de l’air, priant pour qu’il y eut encore un mince passage pour faire effet. Elle vit sa poitrine se soulever et s’en contenta. Elle recommença à rythme régulier jusqu’à ce que Ryo arriva deux minutes après. Il lui montra les différents produits et, entre deux insufflations, elle lui expliqua ce qu’il fallait faire pour donner du temps aux secours. Il sortit la seringue d’adrénaline de son étui, l’appliqua contre la cuisse de Tomo et injecta le produit. Quelques secondes plus tard, ce dernier ouvrit les yeux comme s’il était effaré et reprit son souffle. Peu après les pompiers étaient là et le prenaient en charge.  

 

Essoufflée par l’effort, Kaori s’assit à une des chaises et but un peu d’eau proposée par son partenaire.  

 

- Ca fait plusieurs jours que j’ai des envies de meurtre à son encontre et on vient de lui sauver la vie, si c’est pas ironique…, plaisanta-t-elle, sans joie réelle.  

- Tu lui as sauvé la vie. Le hasard de la vie., répondit Ryo en haussant les épaules.  

- Vous allez peut-être finir par vous marier…, ironisa-t-il.  

- Tu veux aussi que je t’empoisonne pour te sauver la vie et m’épouser ?, laissa-t-elle échapper furieuse.  

 

Elle porta la main à ses lèvres en réalisant la portée de ses paroles. Incapable de soutenir son regard, elle s’enfuit sur la plage et ne s’arrêta que lorsque ses pieds, dénudés, touchèrent l’eau. Elle ne savait pas ce qui lui avait pris, ou plutôt si, elle le savait et c’était ce qui rendait les choses encore plus difficiles. Elle laissa échapper les larmes de frustration qu’elle retenait et se laissa bercer par le bruit apaisant des vagues. Elle le sentit arriver derrière elle quelques minutes plus tard et s’empêcha de fuir à nouveau : ce n’était pas une solution et ils ne l’avaient que trop longtemps pratiqué tous les deux.  

 

- Si c’est un mariage que tu souhaites, Kaori, je ne pourrais jamais te l’offrir, en tous cas, pas un mariage légal où tu prendrais mon nom…, dit-il d’une voix sourde, après quelques minutes de silence.  

- Je suis désolée, Ryo. Je ne sais pas ce qui m’a prise., murmura-t-elle.  

- Ne le sois pas. Nous sommes tous les deux à cran, je pense. Cette situation… ce n’était pas quelque chose que j’avais prévu, ni toi non plus, je pense.  

 

Elle secoua négativement la tête. Non, elle n’avait rien vu venir : ni ce petit jeu auquel ils se livraient, ces vérités qui commençaient à émerger, ces sentiments qu’ils n’arrivaient plus vraiment à se cacher, s’ils le voulaient encore d’ailleurs, mais pas à gérer non plus. Il s’approcha d’elle lentement et, sans être sûr de faire la bonne chose, passa les bras autour d’elle, nouant les mains sur son ventre. Il la serra contre lui doucement, prenant le temps d’admirer le spectacle de la lune sur la mer entouré de sa chaleur et de son odeur.  

 

- Il va nous falloir du temps pour apprendre à nous connaître réellement et je ne parle pas que de te connaître toi mais également moi et de l’homme que je peux ou veux être avec toi., murmura-t-il à son oreille.  

- Cela si on décide d’aller plus loin, Kaori., ajouta-t-il.  

 

Il sentit son coeur battre un peu plus vite, sa respiration s’affoler et savoir qu’il provoquait ces réactions-là chez elle le mit en joie et le rassura.  

 

- C’est ce dont j’ai toujours eu envie et je ne veux pas que tu changes. J’ai juste besoin de savoir que tu es avec moi., répondit-elle, doucement.  

- Ryo, je ne sais pas comment être une autre…, admit-elle  

- Je ne te demande pas non plus de changer. Je t’aime comme tu es., lui affirma-t-il.  

- Je doute que tu apprécies de te prendre des coups de massue à chaque fois que…, s’interrompit-elle, rouge pivoine.  

- Que quoi, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Euh… que… enfin… tu sais quoi !…, s’énerva-t-elle, se sentant stupide de ne pas être capable de prononcer de simples mots.  

 

Ryo mit deux secondes à comprendre ce qui pouvait la mettre dans un tel état et compléta sa phrase.  

 

- Que je te verrais nue ou en petite tenue, que je te déshabillerai pour te faire l’amour, que je viendrai te surprendre sous la douche ?  

- Oui., murmura-t-elle pitoyablement, rougissant plus encore.  

- Non, en effet. Je ne serais pas contre un peu plus de douceur de ta part., admit-il en riant légèrement.  

- Je ne sais pas si j’en serais capable. On ne m’a jamais montré.  

- Kaori, tu as déjà fait preuve de tendresse ou douceur à mon égard. Tu sais le faire. Nous allons devoir apprendre à lutter contre nos démons intérieurs, nos peurs intestines…  

- Je ne te savais pas aussi sage…, souffla Kaori, admirative.  

 

Il déposa un baiser léger sur sa tempe.  

 

- A force de me taper dessus avec tes massues en métal, tu m’as mis du plomb dans le crâne., plaisanta-t-il.  

- Il faut croire…  

- Ecoute, en l’état actuel des choses, nous ne pouvons rien faire. Alors finissons d’abord cette mission et, quand nous aurons du temps à deux, nous rediscuterons de tout cela, d’accord ?, lui proposa Ryo.  

 

Elle soupira et se détacha de son étreinte. Elle lui adressa un regard où, malgré le peu de clarté, il lut de la tristesse et de l’incertitude.  

 

- Kao ?  

- Je veux bien mais, quand cette mission sera finie, nous retournerons à Tokyo., expliqua-t-elle, désabusée.  

- Et ?, lui demanda-t-il, ne comprenant où elle voulait en venir.  

- Et je doute qu’on prendra le temps d’en reparler là-bas. On retombera dans nos habitudes, on remettra un couvercle sur le pot et tout cela en restera là. Seulement…  

 

Elle se tut, essuyant une larme qui coulait le long de sa joue, et reprit le chemin de la villa. Il la rattrapa en quelques pas et lui fit face.  

 

- Seulement quoi, Kaori ? Va au bout, s’il te plaît., lui demanda-t-il d’une voix sérieuse.  

- Seulement je ne suis pas sure de pouvoir supporter cela encore longtemps., admit-elle en baissant les yeux.  

 

Elle le contourna et retourna à la villa, l’estomac noué. Elle n’avait jamais voulu lui poser un ultimatum et, dans un sens, c’était ce qu’elle venait de faire. Mais elle avait eu le sentiment qu’il jouait cartes sur table avec elle et elle avait voulu être honnête et en faire de même avec lui… A présent, elle se sentait mal comme si elle était sur le point de le perdre alors qu’ils avaient rarement été aussi proches. Elle pénétra dans le salon où les autres prétendantes étaient regroupées et ne supporta pas le poids de leurs regards. Yuiri commença à l’attaquer sur son rôle de super-héroïne et, malgré toute sa fierté, elle n’avait aucune envie d’affronter cela. Elle les laissa et partit s’enfermer dans sa chambre où elle se coucha et se laissa aller aux larmes qu’elle retenait depuis quelques minutes.  

 

Le lendemain matin, ils se croisèrent dans le couloir et échangèrent un regard gêné. Ryo regarda Kaori se diriger vers la cuisine, le coeur serré. Il avait passé une bonne partie de la nuit à cogiter sur leur discussion et surtout la dernière partie. Il était conscient du risque d’essayer de mettre tout cela en route à Tokyo, là où ils avaient leurs habitudes ancrées profondément, une routine bien établie, une carapace qui les attendait, des rôles impartis tant chez eux qu’auprès de leurs amis. Ce serait tellement facile de retomber dans leur quotidien une fois rentrés… sauf qu’il ne voulait plus et surtout il ne voulait pas risquer de la perdre. Les choses devaient changer et il devait trouver un moyen pour qu’ils aient du temps pour se trouver. Et sur ce plan-là, il avait cinq semaines encore pour trouver une solution et commencer à jeter les fondations de ce qu’ils pouvaient être, à faire monter en température ce feu qui couvait entre eux, à apprivoiser les peurs qui le tenaillaient… Sur ces pensées positives, il partit faire un tour du côté de la production pour pouvoir avoir des informations sur la journée à venir.  

 

Dans la cuisine, Kaori retrouva Tomo, les traits tirés. Malgré toute son animosité, elle ne put s’empêcher de compatir à son sort : il était après tout passé non loin de la mort à plusieurs reprises ces derniers jours.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-elle en s’asseyant à côté de lui.  

- Mieux, merci. Les secouristes m’ont dit que c’était grâce à toi et Monsieur Saeba que j’étais encore en vie.  

- J’ai appliqué mes cours d’infirmière., lui expliqua-t-elle simplement.  

- Merci Kaori. Merci d’avoir fait le nécessaire malgré mon comportement.  

- De rien. Je vais laisser ma place, ce sont Hitomi et Yuiri qui prennent le petit-déjeuner à tes côtés ce matin.  

 

Il grogna à l’annonce de ses voisines de table.  

 

- Sauve-moi de Yuiri par pitié. Elle a une conversation des plus insipides et m’étale son décolleté à n’en plus pouvoir., l’implora-t-il.  

- Elles font ce qu’elles peuvent pour te plaire. Ca fait partie du contrat., lui dit-elle en souriant.  

 

Il fut touché par son sourire qui éclaira jusqu’à ses yeux. Il retrouva la jeune femme qu’il avait croisée le premier soir et qu’il avait étouffée depuis.  

 

- Kaori, comment fais-tu pour ne pas me détester ?, lui demanda-t-il songeur.  

- Je ne sais pas. C’est dans ma nature., lui répondit-elle simplement.  

 

Yuiri arriva, fidèle à elle-même, collante, très exposée et expansive. Elle s’accrocha au bras de Tomo, l’entraînant vers la table, accaparant son attention. Elle fusillait Hitomi du regard dès que le bachelor lui adressait la parole. Kaori regarda sa colocataire prendre son courage à deux mains pour s’adresser à lui sans faillir et sourit. Elles avaient passé du temps à discuter et trouver le moyen pour elle de surmonter sa mauvaise expérience et sa timidité. Même si elle n’en attendait plus grand-chose, Tomo lui servirait d’exercice. Après le petit-déjeuner, Hitomi et Tomo partirent tous deux pour leur rendez-vous.  

 

Kaori prit un livre dans la bibliothèque et partit s’allonger sur l’un des sièges bain de soleil autour de la piscine. Incapable de se concentrer, elle laissa ses yeux errer sur le paysage qui l’entourait. Même si Tokyo et ses amis lui manquaient, elle aurait aimé pouvoir prolonger leur séjour à Hirado, avoir une chance de développer avec Ryo cette relation qui était à portée de leurs mains. Ce lieu était comme un cocon, un endroit pour faire éclore et grandir le couple qu’ils pouvaient être amenés à être. Pas de rival venant le provoquer en duel, pas de gangs à remettre dans le droit chemin, pas de jeune femme à protéger d’un amant trop attentionné, pas de mission confiée par Saeko en échange de coups hypothétiques, pas de banquier pour leur rappeler que le compte était dans le rouge, en bref, rien pour venir les perturber et les distraire. C’était un endroit parfait pour eux…  

 

Elle fut sortie de ses pensées par l’arrivée de Yuiri et de sa petite bande. Toutes vêtues de bikinis minuscules mettant en valeur leurs corps parfaits, elles entourèrent Kaori.  

 

- Tu ne te sens pas trop seule sans ton petit-ami et ta copine ?, lui demanda la pimbêche d’un air mauvais.  

- J’espère que tu ne m’en voudras pas mais Tomo et moi avons bien profité de nos deux heures ensemble. Je lui ai montré l’étendue de mes compétences., dit-elle en mimant des guillemets sur le dernier mots et pouffant de rire.  

- Grand bien te fasse. J’espère que tu étais aussi étendue que tes compétences., rétorqua Kaori avec un petit sourire ironique.  

 

Elles la regardèrent sans comprendre puis Yuiri, ayant enfin saisi le sens de sa répartie, lui lança un regard mauvais.  

 

- Moi au moins, je ne trompe pas sur la marchandise. Il aura testé avant d’acheter.  

- Je préfère garder un peu de mystère. Ca fait partie du charme. On sait qu’un homme qui n’a plus rien à découvrir perd vite intérêt. Ca a l’air de me réussir d’ailleurs…, répondit Kaori, en se levant pour partir.  

- Je ne sais pas à quel jeu tu joues, Kaori, mais ne te mets pas sur ma route. Hitomi en a déjà fait les frais…  

- Le collier, c’était toi ?  

- Je ne vois pas de quoi tu parles…, déclara Yuiri, fière d’elle.  

 

Kaori haussa les épaules et les laissa. Elles ne valaient pas la peine de poursuivre la conversation. En revanche, elle savait où chercher. Faisant le tour de la maison, elle s’arrêta devant la fenêtre de la chambre de Yuiri qui était entrouverte. Elle y pénétra et fouilla la pièce très désordonnée. Elle retrouva le collier de son amie et le mit dans sa poche. Satisfaite, elle enjamba de nouveau l’appui de la fenêtre et rejoignit le salon pour ranger le livre qu’elle avait emprunté et dont elle n’avait pas lu un traître mot.  

 

Tomo et Hitomi rentrèrent, le sourire aux lèvres. Ils avaient a priori passé un bon moment. Le repas du midi fut annoncé et tous se mirent à table. Quand le calme fut à peu près revenu, Kaori regarda Hitomi et, en toute indiscrétion, lui tendit son collier.  

 

- Tiens, Je l’ai retrouvé ce matin., annonça-t-elle en coulant un regard plein de défi vers Yuiri.  

- Comment as-tu osé…, commença-t-elle, énervée.  

- Tu as quelque chose à dire Yuiri ? Peut-être savais-tu où était le collier d’Hitomi ?, lui demanda Kaori innocemment.  

 

Yuiri se tut et lui lança un regard noir. Kaori détourna le regard et tomba sur celui pétillant de Ryo. Elle sentit son coeur s’emballer. Nul doute qu’il avait compris ce qui s’était passé. Elle lui adressa un léger sourire. Elle aurait aimé lui parler, alléger la tension qu’elle avait créée hier soir, retrouver la chaleur de ses bras… Le repas se passa calmement tout comme l’après midi. Le soir arriva et Tomo demanda à Kaori de venir se balader en sa compagnie. Elle accepta avec réticence, sachant que Ryo serait non loin.  

 

Ils marchèrent un moment en silence, Tomo étant perdu dans ses pensées. Il s’arrêta soudain et la prit par la main. Il la regarda un moment en silence, retenant cette main qu’elle essayait d’extraire en vain.  

 

- Tu es la femme qu’il me faut, Kaori., déclara-t-il soudain.  

- Tomo, ne recommence pas…, répondit-elle exaspérée.  

- Je n’ai jamais arrêté. Tu es l’élue de mon coeur. Laisse-moi te montrer à quel point nous correspondons., dit-il d’une voix suave.  

 

Il l’attira vers lui et passa un bras dans son dos, la collant contre lui.  

 

- Lâche-moi, Tomo. Lâche-moi tout de suite., lui ordonna-t-elle.  

- Laisse-moi t’embrasser, Kaori. Laisse-moi te faire l’amour. Laisse-moi faire de toi ma femme. Tu es à moi.  

- Non ! Je ne veux pas !, hurla-t-elle en se débattant violemment.  

 

Mais Tomo avait de la force et elle n’arrivait pas à se défaire de son emprise. Il avait vu à qui il avait à faire et savait qu’il ne devait pas lui laisser d’espace. Il baissa le visage vers elle, captivé par ses lèvres qui semblaient l’appeler. Kaori était furieuse de ne pouvoir se libérer. Ryo qui observait la situation de loin décida d’intervenir voyant Kaori dans l’impossibilité de s’en sortir. Il attrapa Tomo par le col et le projeta au loin. Ce dernier revint à la charge mais Ryo s’interposa. Il prit le bras du bachelor et le contorsionna jusqu’à l’avoir bloqué dans son dos. Il le força ensuite à retourner vers la villa et le jeta au milieu des filles.  

 

- Monsieur a besoin de vos attentions, mesdemoiselles !, leur dit-il avec un sourire faussement chaleureux.  

 

Il ressortit aussi vite et retrouva Kaori qui revenait lentement vers la villa. Il la prit par la main et l’emmena dans un endroit à l’abri des caméras. Arrivés, il la prit dans ses bras et l’incita à extérioriser sa colère. Il la sentit trembler contre lui puis pleurer pour finalement se calmer. Il ne la lâcha pas une seule seconde.  

 

- Tu n’es plus seule, Kaori. Tu comprends ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Elle acquiesça, rassurée. Au bout d’un long moment, ils entendirent Hitomi l’appeler et se séparèrent à contre-coeur. Ils se regardèrent un long moment avant de se quitter.  

 

La journée qui suivit, la tension dans la villa était palpable. C’était le jour de la deuxième émission. Les prétendantes devaient se rassembler en tenue de soirée à l’heure prévue. La cérémonie des roses avait lieu en direct, après la diffusion d’un résumé de la semaine. Tomo passa toute la journée en rendez-vous avec les trois dernières prétendantes. Il rentra vers dix-sept heures. Arrivé à sa chambre, il croisa Kaori et la plaqua contre le mur.  

 

- Je n’attendrais plus., gronda-t-il entre ses dents.  

- Tomo, non !, protesta-t-elle.  

 

Il l’attrapa par le bras et la tira vers la porte de sa chambre. Elle regarda derrière lui mais, effrayée, ne vit pas Ryo. Lorsqu’il tourna la poignée, Kaori entendit un bruit caractéristique qu’elle avait appris à reconnaître. A la grande surprise de Tomo, elle se jeta dans ses bras, le taclant et l’envoyant par terre. Ils n’avaient pas encore touché terre qu’une violente explosion fit voler le panneau de la porte en morceaux ainsi qu’une partie du mur, les aspergeant de poussière et autres débris. Tous accoururent paniqués dans le couloir et Ryo les stoppa avant d’arriver à la zone touchée. Il donna des consignes puis s’approcha la peur au ventre, ne voyant aucun des deux bouger.  

 

Kaori sonnée entendit des pas approcher et se força à ouvrir les paupières. Ses oreilles bourdonnaient horriblement et l’air qu’elle respirait était vicié, la faisant tousser. Elle sentit des doigts froids tâter son cou. Elle grogna et tenta de se dérober.  

 

- Toujours aussi mauvais caractère même quand on vient à ton secours…, plaisanta Ryo, soulagé.  

 

Il l’aida à se relever et à s’appuyer contre le mur, le temps de se remettre. Il examina ensuite Tomo. Il n’était pas blessé et il lui tapota la joue pour le réveiller. Il grogna, ayant mal au dos. Il se redressa et adressa un regard noir à Kaori.  

 

- Qu’est-ce qui t’a pris ? Tu m’as démoli le dos !, s’emporta-t-il.  

- Eh ! Tu lui parles autrement : elle t’a sauvé la vie ! Sans elle, tu étais mort !, lui assena Ryo, furieux.  

- Balivernes !  

- Regarde la porte ou plutôt ce qu’il en reste. Imagine ton corps à la place parce que tu te serais pris de plein fouet l’explosion sans son intervention., lui expliqua le nettoyeur.  

- Je raccompagne la demoiselle à sa chambre. Je vous retrouve en salle de production., indiqua Ryo à Myasaki, blanc comme un linge.  

 

Il aida Kaori à se relever et l’emmena dans sa chambre où il la fit s’allonger.  

 

- Repose-toi. Kaori, si tu veux arrêter, je ne t’en voudrais pas.  

- Non, je veux continuer. J’ai juste besoin d’un peu de repos., affirma-t-elle.  

 

Il lui caressa tendrement la joue puis la laissa. Il retrouva Monsieur Myasaki en pleine discussion avec Tomo. Ryo les laissa et partit à la régie pour visionner les vidéos prises dans le couloir pendant la journée. Il ne trouva rien concernant l’explosion. En revanche, il assista à la scène précédant l’explosion et son sang ne fit qu’un tour.  

 

- Où est Tomo ?, demanda-t-il d’une voix emplie d’une rage froide quand il retrouva Myasaki.  

- Parti avec les secouristes pour se faire examiner., répondit le producteur, désespéré.  

- Il vaut mieux pour lui. Sans cela, il serait parti avec les légistes., murmura Ryo, les dents serrés.  

 

Myasaki ne releva pas, trop préoccupé. Ryo visionna les bandes des caméras extérieures. Il vit un homme cagoulé pénétrer dans la chambre de Tomo par la fenêtre. Il ne pouvait cependant rien en tirer. Il retourna à l’extérieur de la chambre et inspecta les alentours mais ne trouva rien. Il frappa dans le mur de rage. Il retourna dans la salle de production au moment où l’équipe visionnait la bande qui serait diffusée le soir. Il vit avec écoeurement la déclaration de Kaori à Tomo à la piscine. S’il s’était écouté, il aurait détruit la bande. Myasaki apparut en panique et l’interpela dès qu’il le vit.  

 

- Monsieur Saeba, nous avons un gros problème !  

 

Après une heure de repos, Kaori se réveilla. Elle se leva, grimaçant en sentant les courbatures de son corps. Elle fila sous la douche qu’Hitomi venait de quitter. Elle y resta un long moment, chassant la tension qui l’habitait. Elle se sécha et enfila une robe de soirée noire toute simple dont la jupe asymétrique découvrait ses jambes fuselées. Tomo n’en valait pas la peine mais elle avait accepté de continuer la mission avec Ryo. C’était pour lui qu’elle le faisait. Elle se maquilla, se coiffa légèrement puis enfila ses escarpins pour aller rejoindre les autres prétendantes.  

 

L’émission commença. Elles visionnèrent le film récapitulant les évènements de la semaine en même temps que les spectateurs. Kaori fut surprise en même temps que soulagée de voir que le passage de la piscine avait été occulté. Lorsque la lumière revint pleinement dans la pièce, les filles commentèrent les images jusqu’à ce que les portes s’ouvrirent pour accueillir l’objet de leur désir… 

 


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