Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 19 :: chapitre 19

Pubblicato: 03-07-19 - Ultimo aggiornamento: 03-07-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire.Merci pour les commmentaires déjà laissés. Ca fait plaisir de voir que vous appréciez l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


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Chapitre 19  

 

- Comment va la plus belle ?, murmura une voix chaude à son oreille.  

- A merveille. Et toi ?, demanda Kaori en se retournant dans les bras de Ryo.  

- Presque parfaitement. J’aurais aimé me réveiller à tes côtés., admit-il.  

- Moi aussi.  

 

Ils échangèrent un long baiser avant de reprendre l’une la préparation du café et l’autre le dressage du couvert.  

 

- Tu es bien matinale.  

- Je me sens en pleine forme, débordante d’énergie.  

- Tu veux dire que notre petite séance de sport d’hier ne t’a pas épuisée ?, l’interrogea-t-il en s’approchant d’elle tel un félin guettant sa proie.  

 

Elle vira au rouge carmin et baissa les yeux, gênée. Il se mit à rire et l’enlaça tendrement. Elle se traita d’idiote : elle n’était plus une enfant, ce sujet ne devrait pas la mettre dans un tel état… Il posa un doigt sous son menton et la força à relever le regard vers lui. Elle inspira profondément pour calmer le vol des papillons dans son estomac  

 

- Hier soir… j’ai adoré. Savoir que nous deux c’est réel me donne une énergie insoupçonnée., admit-elle.  

- C’est bon à savoir., lui dit-il d’un air coquin.  

- Ne ferme pas ta fenêtre cette nuit., murmura-t-il à son oreille, la faisant frissonner.  

- Tu vas me rendre une visite nocturne ?, répondit-elle à voix basse, frémissant par avance.  

- Ca se pourrait bien.  

 

Yuiri arriva et ils se séparèrent.  

 

- Alors cette soirée ? Tu as pris ton pied, Ryo ? Elle t’a laissé pénétrer en territoire vierge ?, se moqua Yuiri, volontairement blessante.  

- Rien qui te concerne ou que tu puisses comprendre, Yuiri. Mais puisque tu me le demandes, c’est la meilleure soirée que j’ai passée depuis que je suis ici., dit-il avec un regard de défi.  

 

Elle serra les dents et ne répondit pas. Ryo les regarda toutes les deux tour à tour, conscient qu’il risquait de mettre encore Kaori mal à l’aise, mais le jeu en valait la chandelle.  

 

- Mesdemoiselles, vous allez toutes les deux sortir de votre zone de confort, Yuiri aujourd’hui, Kaori demain.  

- Que va-t-on devoir faire ?, demanda sa partenaire anxieuse.  

- Agir au contraire de votre personnalité. Yuiri, tu vas devoir te montrer serviable et altruiste, faire passer les autres avant toi-même. Kaori, tout le contraire. Je veux que tu penses à toi en première et cesses de te préoccuper des autres demain.  

- Quoi ?!, firent-elles toutes deux en même temps.  

- Si c’est une plaisanterie, elle n’est pas drôle, Ryo., s’écria Yuiri.  

- Ce n’est pas une blague. Je ne te demande pas de jouer les servantes mais de penser un peu plus aux autres.  

 

Elle se leva de table furieuse et s’en alla, les laissant à deux. Ryo se tourna vers Kaori qui jouait avec ses couverts, pensive. Il lui prit la main et l’entraîna dehors pour marcher un peu le long de la plage.  

 

- Pourquoi Ryo ?, lui demanda-t-elle soudain.  

- Pourquoi quoi ?  

- Tu nous fais agir à l’opposé de ce qu’on est.  

- Soyons clairs. Je me fiche de Yuiri. Celle qui m’intéresse, c’est toi et je veux que tu comprennes que c’est important que tu penses aussi à toi en priorité de temps à autre. Tu t’inquiètes toujours de moi, mes envies, mon confort, de nos amis, des filles qui étaient ici. Mais toi dans l’histoire, qui pense à toi ? Moi maintenant mais avant ?  

- Je n’ai besoin de rien. J’ai tout ce qu’il me faut pour être heureuse.  

- Je ne te demande pas de penser à quelque chose dont tu as besoin. Je veux que tu fasses quelque chose de futile, que tu ne prendrais pas le temps de faire autrement, que tu t’amuses ou quelque chose dont tu as envie mais que tu n’oses pas demander de peur de déranger même si ça me concerne… Je dirais même surtout si ça me concerne., lui dit-il en souriant.  

 

Elle acquiesça et ils retournèrent à la villa. Contre toute attente, Yuiri les accueillit tout sourire, enfin surtout Ryo. Passant son bras sous le sien, elle l’entraîna vers la piscine.  

 

- Déshabille-toi., lui demanda-t-elle.  

- C’est quoi le plan ?, l’interrogea-t-il, soupçonneux.  

- Tu veux que je sois serviable et pense à toi. Je vais te faire un massage., lui expliqua-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres.  

- Ok. Un massage, pas des préliminaires, compris ?, l’avertit-il.  

- Tu n’es pas très drôle…, bouda-t-elle.  

 

Il retira son tee-shirt et s’allongea sur le siège.  

 

- J’aurais préféré un déshabillage total., dit-elle d’une voix suave à son oreille.  

- Pas moi. Dépêche-toi., l’enjoignit-il.  

 

Elle soupira de mécontentement puis posa les mains sur ses épaules, les faisant glisser sur sa peau.  

 

- Dis donc tu as beaucoup de cicatrices. T’es quoi un bandit ?, plaisanta-t-elle.  

- Un tueur., répondit-il en lui adressant un regard noir.  

- Je plaisante Yuiri., dit-il avec un sourire en voyant son air horrifié.  

- J’ai été déployé dans un état en guerre pendant mon service militaire et j’ai malheureusement été capturé., mentit-il.  

- Oh…, laissa-t-elle échapper.  

 

Elle continua son massage qui s’apparentait plus à une série de caresses. Il la sentit soudain se mettre à califourchon sur son dos.  

 

- Tu me fais quoi là ?, lui demanda-t-il d’une voix tendue.  

- Ton dos est si large que ce sera plus facile ainsi., expliqua-t-elle, heureuse de sa trouvaille.  

 

Il était certain que le fait d’onduler du bassin sur lui n’avait pas besoin de faire partie du processus. Il se retint de lui faire un commentaire : tant que ça restait ainsi, ça pouvait encore aller. Lorsqu’il sentit des lèvres se poser sur lui, parcourant les cicatrices de son dos, il se tendit.  

 

- Arrête ça de suite Yuiri., l’avertit-il.  

 

Elle ne l’écouta pas et s’allongea totalement sur lui. Il se rendit alors compte qu’elle ne portait plus son haut de maillot de bain. La colère l’emporta. Il se retourna brusquement sans se préoccuper du fait qu’elle put tomber. Triomphante, elle sourit.  

 

- Ca y est, tu te décides à donner une suite à notre dernière nuit ?, susurra-t-elle en caressant son entrejambe.  

- Non !  

 

Il la saisit par les bras et la souleva, s’apercevant qu’elle avait également tombé le bas de maillot de bain. Agacé, il ne résista pas à l’envie de la jeter dans la piscine. Elle y atterrit avec un cri de surprise. Il la vit disparaître avec plaisir sous l’eau et se dit que si elle avait pu se noyer, ça leur aurait rendu service. Malgré tout, il attendit d’être sûr qu’elle remonta à la surface pour partir. Il rentra furieux dans la villa et aurait tout donné pour avoir accès à sa salle de tir ou à un punching ball. Bien évidemment, il n’avait pas cette chance. Tournant rapidement en rond, il ressortit et partit sur la plage, pensant qu’une balade lui ferait le plus grand bien. Il marcha près d’une heure s’absorbant dans la préparation de leur retour.  

 

Il se demandait comment ça se passerait quand ils seraient à nouveau seuls à l’appartement. Le passage de colocataires à couple serait-il évident ou un parcours semé d’embûches ? Allait-il savoir résister à l’appel des sirènes et ne pas reprendre sa vie de fêtard ? Il savait qu’il ne pourrait pas se couper totalement de ce monde nocturne essentiel à son travail. Il craignait de se laisser prendre par ses filets et oublier que sa vie avait changé, que ce ne serait plus seulement sa partenaire qui l’attendrait à la maison mais sa compagne. Il ne pouvait plus l’ignorer comme il l’avait fait pendant tant d’années, lui donnant juste l’attention nécessaire pour qu’elle ne décida pas de partir. Non, elle devait tout recevoir de lui. Pour lui, lui dire je t’aime, ce n’était pas simplement lui avouer ses sentiments, c’était mettre sa vie à ses pieds. C’était la raison pour laquelle cela avait été si difficile pour lui de le faire, de la laisser prendre son coeur pourtant déjà conquis.  

 

Lorsqu’il revint, il aperçut Kaori adossée à un arbre, un livre à la main. Sentant son regard sur elle, elle leva la tête et l’accueillit d’un sourire. Rasséréné, il s’assit à côté d’elle, face à la mer.  

 

- Ca va mieux ?, lui demanda-t-elle, légèrement inquiète.  

 

Il la dévisagea surpris.  

 

- Je t’ai vu partir. J’ai senti ta colère et préféré te laisser seul pour te calmer comme tu aimes le faire., lui expliqua-t-elle.  

- Oui. Je n’ai plus envie de tuer qui tu sais., répondit-il, taquin.  

- J’imagine qu’elle t’a encore sauté dessus.  

- Tu imagines bien.  

 

Ils se sourirent et elle se leva, lui tendant la main.  

 

- Viens, je sais ce qui va achever de te mettre de bonne humeur.  

- Tu me proposes une partie de jambes en l’air ? Tu sais parler à ton homme., la taquina-t-il et il fut ravi de la voir devenir rouge pivoine.  

- Je… Euh… Non ! Manger… Je te propose d’aller manger., bafouilla-t-elle, gênée.  

- C’est pas mal non plus. Quoiqu’avec toi, ma version me plaisait plus., murmura-t-il à son oreille, la plaquant contre le tronc de l’arbre et l’embrassant passionnément.  

 

Quand ils arrivèrent à la villa, Yuiri les attendait sur la terrasse. Elle avait dressé la table et posé des plats de toutes sortes.  

 

- Tu as fait la cuisine ?, s’étonna Ryo.  

- Je me suis arrangée pour faire livrer., dit-elle, d’un air de défi.  

- J’ai pris différentes choses pour te faire plaisir. J’espère que ça te plaira.  

- C’est… gentil, Yuiri. Il manque une chaise., signala-t-il.  

- Elle n’est pas conviée. Tu m’as demandé de faire des choses pour toi…  

- Non, pour les autres, pas spécialement moi. Ce n’est pas grave : on va partager.  

- Mais je ne veux pas !, s’énerva Yuiri.  

- Tu refuses le challenge ? Très bien. Fais comme tu veux. Tu viens, ma belle, on va se préparer un repas., dit-il en emmenant Kaori avec lui.  

- Attends ! Tu as raison. Il y en a suffisamment pour trois. Je t’en prie, Kaori, assieds-toi. Je vais chercher une chaise., abdiqua Yuiri, de mauvaise grâce.  

 

Elle omit de lui dire qu’elle aurait aimé la lui fracasser sur le crâne : elle n’était pas certaine que ça aurait plu à Ryo. Elle n’avait jamais rencontré d’homme comme lui, qui ne lui passait rien, quelqu’un prêt à tout pour celle qu’il aimait, et, bien que ce n’était pas son objectif en faisant cette émission, elle en ressentit tout de même un petit pincement au coeur. Elle revint avec la chaise et ils déjeunèrent tous trois. Plus coopérative, elle alla même jusqu’à leur proposer un café à la fin qu’ils acceptèrent. Elle vit avec stupéfaction Kaori l’aider à débarrasser la table et commencer la vaisselle jusqu’à ce que Ryo la reprit. Pourquoi l’aidait-elle alors qu’elle était infecte avec elle ? C’était une chose qu’elle ne comprenait pas…  

 

Le reste de la journée se passa avec plus ou moins de grincements. Habituée à se faire servir, Yuiri se retrouva à plusieurs reprises en train de chercher ce dont elle avait besoin et dont elle ignorait l’emplacement, devait se lever pour aller chercher une boisson, une serviette ou autre… Ryo en profitait en général pour lui demander quelque chose également, lui adressant un regard noir quand elle le rembarrait.  

 

Lorsqu’ils se retrouvèrent le soir pour le dîner, la jeune femme contenait difficilement sa frustration d’avoir été traitée avec si peu de considération.  

 

- Je te félicite, Yuiri., lui dit soudain Ryo à sa grande surprise.  

- Tu n’as pas été parfaite mais tu as fait un gros effort pour te montrer plus conciliante. C’est déjà un bon point. Si ça te dit, nous pouvons aller nous balader à deux une petite heure après le repas., lui offrit-il pour enterrer la hache de guerre.  

 

Elle adressa un regard triomphant à Kaori, ayant déjà une petite idée de ce qu’elle ferait de cette balade. Elle accepta et s’empressa de débarrasser une fois terminé. Ils partirent alors profiter de la nuit tombante. Reprenant vite ses habitudes, elle se colla à lui et tenta par tous les moyens de le séduire et persuader de la rejoindre pour la nuit. Intraitable, et ayant déjà ses propres plans, Ryo refusa et ce fut une Yuiri énervée qui rentra et se laissa tomber dans le divan.  

 

Peu après s’être couchée, Kaori entendit la fenêtre de sa chambre s’ouvrir et ne put s’empêcher de glousser : Ryo lui rendait une visite nocturne… Il pénétra à l’intérieur et referma derrière lui. Il prit quelques instants pour observer la silhouette dans le lit avant de glisser sur elle, lui volant un langoureux baiser.  

 

- Il faudra être très discrète, Mademoiselle Makimura., lui murmura-t-il avant de mordiller le lobe de son oreille.  

 

Elle se laissa faire et l’invita sous les draps. Le lit une personne n’était pas propice pour le sommeil mais pour ce qu’ils avaient l’intention de faire, ce serait largement suffisant…  

 

Lorsqu’ils se réveillèrent le lendemain matin dans les bras l’un de l’autre, ils étaient heureux. Malgré la légère gêne de se retrouver nue dans ses bras, Kaori se retourna pour lui faire face et prendre le baiser dont elle mourrait d’envie.  

 

- Bonjour, ma tigresse. C’est ta journée aujourd’hui., lui murmura-t-il, taquin.  

- C’est vrai. Fais-moi l’amour, homme., lui ordonna-t-elle d’un ton déterminé mais les joues rouges.  

 

Il lui sourit, conscient de son trouble, mais ne se fit pas prier. Un ordre comme ça, il en voulait bien tous les jours… Après leur aparté torride, ils se séparèrent, Ryo regagnant sa chambre pour se doucher et s’habiller. Ils se retrouvèrent, l’air de rien, dans la cuisine pour préparer le petit-déjeuner pour lequel Yuiri les rejoignit bientôt.  

 

- Alors Kaori, que fait-on aujourd’hui ?, lui demanda Ryo.  

- J’ai bien réfléchi et je me suis dit que, si vous étiez d’accord, nous pourrions aller aux sources d’eau chaude., proposa-t-elle, hésitante.  

- Non !, claqua-t-il violemment.  

 

Elle le regarda surprise puis baissa les yeux, peinée que son idée ne leur ait pas plu. Réalisant qu’il avait été un peu dur, il l’obligea à relever le visage vers lui avec le pouce.  

 

- Aujourd’hui, tu es égoïste, Kaori. Tu n’as pas à nous demander notre avis. On fera ce que tu voudras. Alors reformule ta proposition., l’encouragea-t-il.  

- Très bien. Alors… j’ai… décidé… que nous allions aux sources d’eau chaude et après nous pique niquerons sur la plage., dit-elle, prenant sur elle pour ne pas flancher.  

 

Elle était tellement habituée à marcher sur des œufs avec Ryo dès qu’il s’agissait de faire quelque chose à deux autre que professionnel que c’était difficile de s’imposer.  

 

- Ca me semble une excellente idée, Kaori., s’exclama Ryo, ravi.  

- On n’est peut-être pas obligés de pique-niquer. On pourrait profiter des restaurants de la ville., suggéra Yuiri.  

- Kaori ?, demanda Ryo, un regard neutre posé sur elle.  

 

Elle croisa ses yeux et, malgré sa neutralité apparente, elle savait qu’elle le décevrait si elle se conformait à la demande de Yuiri. Elle serra le poing pour calmer le tremblement de ses doigts.  

 

- Je… Non, ce sera un pique-nique. C’est ma journée., répondit Kaori, en relevant le menton.  

- Bon d’accord., maugréa Yuiri, sortant de table pour aller se changer.  

- Yuiri, tu peux débarrasser ta place aussi., osa-t-elle lui dire.  

 

Ryo la regarda tout sourire, fière d’elle. Sa rivale lui lança un regard noir puis s’exécuta avant de partir.  

 

- Ca fait quoi de faire ce qu’on a envie ?, lui demanda Ryo.  

- C’est stressant… mais ça fait du bien aussi., admit-elle.  

- Kaori, je veux que tu comprennes : professionnellement, c’est moi qui impose la direction et je ne veux pas que ça change, ça ne peut pas changer. Mais personnellement, tu as ton mot à dire et ça ne se résume pas qu’à me mettre un coup de massue sur la tête quand je dérape. Tu dois pouvoir être toi dans notre couple.  

- D’accord. Je crois que je saisis le topo.  

 

Ils débarrassèrent la table et firent la vaisselle puis partirent pour les sources chaudes. Ils apprécièrent tous trois ce moment de détente et en profitèrent sans aucune perturbation. Vers midi, ils sortirent de là et prirent le chemin de la plage. Ils avaient trois kilomètres à faire pour rejoindre la villa et, la brise marine aidant, le temps était très agréable pour faire ce bout de chemin à pieds. Ils s’arrêtèrent en route pour déjeuner. Yuiri, collée aux basques de Ryo, encore et toujours, s’assit entre le couple, tournant à moitié le dos à sa rivale.  

 

- Debout !, lui dit Kaori, en se levant.  

- Pourquoi ?, répondit-elle d’une voix aigre.  

- Tu poses tes fesses là, Ryo va se décaler et je pourrais aussi m’asseoir à ses côtés., lui expliqua Kaori, d’une voix ferme.  

- Non ! Je suis très bien où je suis.  

 

Kaori envisagea de baisser les bras et laisser les choses ainsi puis se ravisa : c’était sa journée où elle était égoïste et pouvait imposer ses choix. C’était l’épreuve qu’il lui avait imposée et elle ne baisserait pas les bras : ce n’était pas son genre. Prenant son courage à deux mains, elle attrapa Yuiri par le coude et l’obligea à se décaler. Amusé, Ryo lui fit une place à ses côtés qu’elle prit avec plaisir.  

 

- J’ai du souci à me faire ?, demanda-t-il, un sourcil levé.  

- Peut-être…, répliqua-t-elle, tout aussi taquine.  

- Ca pourrait ne pas me déplaire.  

 

Ses joues rosirent au ton suggestif qu’il avait employé. Ils déjeunèrent tranquillement puis reprirent la route. L’après-midi passa tout aussi rapidement, Ryo évitant soigneusement Yuiri qui ne cessait de le pourchasser de ses assiduités. A la fin de l’après-midi, énervée de son comportement, Kaori s’interposa, lui barrant le passage pour qu’il eut le temps de s’éloigner.  

 

- Pousse-toi de là.  

- Non, tu lui fiches la paix. Ca suffit maintenant ton comportement puéril., s’énerva Kaori.  

- Tu n’as pas l’exclusivité, Kaori. J’ai le droit de vouloir plus de lui.  

- Tu as le droit de vouloir mais pas de lui imposer. Regarde-toi, tu lui cours après alors qu’il ne cesse de te rejeter. Tu es pathétique., acheva la nettoyeuse avant de se retourner et se diriger vers la villa.  

 

Yuiri la regarda partir, ébahie, puis sentit la moutarde lui monter au nez. Elle se lança à la poursuite de Kaori. Des années d’entraînement aidant, Kaori la sentit arriver et l’évita. Yuiri freina sa course puis revint à la charge. La nettoyeuse évita les coups, en para certains sous le regard admiratif mais vigilant de son partenaire qui avait senti l’aura de colère. Lorsqu’une énième fois Yuiri se jeta sur elle et réussit à la déséquilibrer, Kaori plaça un pied sur son ventre et la fit voler au dessus d’elle en roulant sur le dos. Yuiri atterrit sur le dos deux mètres plus loin dans le sable, légèrement sonnée. Kaori se releva et, sans un regard en arrière, rentra.  

 

- Belle défense., admit Ryo.  

- J’ai eu un excellent professeur., répondit-elle.  

- Myasaki vous attend dans le salon. Moi je suis prié de rester dehors jusqu’à nouvel ordre.  

- Que va-t-il nous inventer encore ?, se demanda Kaori avant de rentrer.  

 

Ryo approcha de Yuiri et lui passa le message. L’air virulent, elle fit pour partir mais fut retenue par Ryo.  

 

- Cesse tes enfantillages. Elle n’est pas aussi inoffensive qu’elle en a l’air. Alors tiens-toi à carreau., la prévint-il.  

 

Elle se dégagea violemment et partit.  

 

Les deux jeunes femmes se retrouvèrent assises face au producteur qui se frottait les mains. Il adorait les images de leurs altercations. Il ne leur avait pas dit mais depuis la dernière émission, des extraits de la journée étaient diffusés pendant une demie-heure et ça cartonnait.  

 

- Mesdemoiselles, pour la dernière émission, nous allons vous imposer un choix vestimentaire. Vous allez avoir à votre disposition des catalogues et vous pourrez commander l’article que vous vous voudrez tant qu’il s’agit… d’une robe de mariée., leur annonça-t-il, fier de sa trouvaille.  

- Nous souhaitons que vous montriez à notre bachelor la mariée que vous serez. Bien entendu, il ne doit pas être informé de ce fait. Dans ce carton, vous trouverez des catalogues. Lorsque vous aurez arrêté votre décision, dites-le moi : nous contacterons le vendeur.  

 

Yuiri se précipita sur le carton, l’emmenant dans sa chambre.  

 

- Mademoiselle…, l’interpela Myasaki mais Kaori l’arrêta.  

- Ce n’est pas la peine. Elle peut avoir tous les catalogues. Je sais déjà la robe que je veux., lui annonça Kaori, notant un numéro de téléphone sur un papier.  

- Vous pouvez contacter Eri Kitahara à ce numéro et lui dire que je veux la robe numéro cinq. Elle comprendra. Elle connaît ma taille.  

- Très bien. Au moins c’est du rapide., déclara Myasaki, la laissant.  

 

Kaori sortit et s’assit sur les marches de la terrasse. Elle voyait Ryo au loin, marchant dans les vagues. Elle avait cependant besoin d’un peu de temps pour évacuer le trouble qu’avait jeté l’annonce du producteur. Quelle ironie : devoir montrer à l’homme qu’elle ne pourrait jamais épouser la mariée qu’elle aurait faite… Son coeur se serra douloureusement. Elle savait en le choisissant que certaines choses n’arriveraient jamais comme un mariage ou devenir mère. Elle avait fait son deuil de tout cela mais, malgré tout, y penser la rendait tout de même triste par moments. Elle était une femme comme une autre après tout : elle aussi avait rêvé de sa robe blanche, de son ventre arrondi portant la vie. Elle savait que ça n’arriverait pas, ce n’était pas pour cela que c’était tous les jours facile…  

 

Elle sortit de ses pensées moroses en voyant Ryo revenir. Il s’assit à côté d’elle en silence et lui prit la main. A deux, ils regardaient le ciel se parer des couleurs annonciatrices d’un splendide coucher de soleil.  

 

- Promets-moi qu’on ne se quittera jamais., lui demanda-t-elle, soudain.  

- Toi et moi, ce sera à la vie, à la mort, mon ange. Je t’en fais la promesse.  

 

Elle posa la tête sur son épaule, rassurée. 

 


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