Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 8 :: chapitre 8

Pubblicato: 22-06-19 - Ultimo aggiornamento: 22-06-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 8  

 

A Tokyo, au Cat’s Eye, toute une bande d’amis s’était réunie pour regarder l’émission à laquelle leur amie participait. Ils restèrent un moment pensifs à la fin de la diffusion de la vidéo retraçant les évènements de la semaine.  

 

- Si je tombe sur ce mec, je l’étripe !, vociféra Mick, furieux.  

- Tu parles duquel : Ryo ou Tomo ?, demanda Saeko, narquoise.  

- Les deux, tiens. Si ce crétin s’était décidé depuis le temps, il ne l’aurait jamais laissée en arriver là !  

- A chaque fois que vous parlez d’eux, on dirait qu’ils sont en couple ! Ce n’est pas le cas, je vous signale ! Elle a déjà de la chance qu’un homme s’intéresse à elle !, persifla Reika, jalouse.  

 

Bizarrement, personne ne fit attention à sa remarque… Miki attira soudain leur attention. L’émission reprenait, la publicité ayant été lancée au moment où les portes s’ouvraient sur le bachelor. Kazue poussa un « Oh c’est pas vrai » proche de l’hystérie. Affolé, Mick accourut à ses côtés.  

 

- Ca ne va pas ? Le travail a commencé ? Viens, on va à l’hôpital., débita-t-il à toute vitesse, la prenant délicatement par la taille.  

 

Elle le stoppa et le força à regarder l’écran. Il poussa des yeux exorbités à la vision qui apparut. Bientôt Miki et Eriko poussèrent elles aussi un cri de surprise. Reika s’effondra sur un siège, la tête entre les mains, alors que Saeko restait figée sur place. Umi restait fidèle à lui-même, essuyant une assiette qui brillait autant que son crâne.  

 

A Hirado, les filles regardèrent les portes s’ouvrir et le bachelor entrer mais, à leur grande surprise, ce n’était pas Tomo même si l’homme lui ressemblait énormément. La plus surprise d’entre elles fut certainement Kaori. Devant elle, se tenait Ryo en smoking, les cheveux coupés de la même façon que Tomo, bien trop courts à son goût comme au sien d’ailleurs. Kimiko entra en trombe dans la pièce.  

 

- Mesdemoiselles, la situation est exceptionnelle. Tomo a quitté l’émission. Nous avons la chance d’avoir quelqu’un qui lui ressemble assez pour nous permettre de continuer. Alors si certaines d’entre vous veulent partir, nous ne vous en voudrons pas mais, dans le cas contraire, merci de jouer le jeu.  

- Co… comment devons-nous l’appeler ?, demanda Kaori, légèrement désarçonnée.  

- Tomo. Monsieur Saeba a accepté de reprendre la place. L’émission va reprendre dans quelques secondes. Celles qui veulent s’en aller, merci de vous signaler de suite : nous vous ferons sortir lors de la cérémonie., les prévint Kimiko.  

 

Deux mains se levèrent. Ryo acquiesça et la reprise de l’émission fut annoncée. Le nettoyeur procéda à la remise des roses sans quitter Kaori du coin de l’oeil. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert : mille questions lui traversaient l’esprit et elle ne manquerait pas de les lui poser. Il élimina Tae et Hitomi, comme elles l’avaient souhaité. Après de brefs adieux, elles quittèrent la salle et les filles se regroupèrent autour du bachelor. L’émission s’acheva sur ces images d’un Ryo/Tomo entouré de somptueuses créatures.  

 

- Oh la chance…, pleurnicha un américain à Tokyo avant de se prendre une massue gentiment lancée par Eriko en lieu et place de Kazue.  

- Mais j’ai rien fait., chouina Mick en dessous de sa massue.  

- T’as trop pensé !, s’énerva Kazue.  

- Ma pauvre Kaori, elle n’a pas fini de le traquer…, soupira Miki, dépitée.  

- Ou c’est l’occasion pour elle de le harponner, pipa Saeko avec un grand sourire.  

- Saeko ! Comment peux-tu souhaiter qu’elle lui mette le grappin dessus ?, s’énerva Reika.  

 

L’inspectrice ne répondit pas à sa sœur et se contenta de hausser les épaules.  

 

A Hirado, une fois la fin de l’émission annoncée, Kaori s’écarta du groupe et sortit prendre l’air. Elle jeta un dernier regard en arrière et vit Ryo entouré des prétendantes. Yuiri avait déjà pris les devants et s’était accrochée à son bras. Son partenaire ne savait plus où donner de la tête et ses bas instincts avaient repris le dessus. Elle secoua la tête dépitée. Ils semblaient déjà loin ces mots prononcés au bord de l’eau. A quoi s’attendait-elle ? C’était Ryo après tout : un pas en avant, dix en arrière.  

 

Elle ôta ses escarpins, les posant sur la terrasse, et avança dans le sable, seulement éclairée par la lune. Elle ne pouvait pas rester à proximité du groupe : elle avait trop envie de lui balancer une massue sur la tête et ça lui faisait trop mal de le voir s’intéresser à d’autres femmes, la ramenant à ce qu’elle était, une femme qui ne l’intéressait pas comme telle, en tous cas pas quand d’autres superbes jeunes femmes l’entouraient.  

 

Elle observa le mouvement de l’eau, laissant le vent tiède caresser sa peau. Le bruit des vagues, calme, récurrent, la berça un long moment, lui apportant le calme dont elle avait besoin. Elle devait se concentrer. Ils devaient trouver qui se cachait derrière tous ces méfaits et, lorsque ce serait fait, elle demanderait à Ryo de l’éliminer. Il poursuivrait l’émission, profitant de ce que ça lui offrirait, et elle rentrerait à Tokyo, préservant son amour propre et son amour pour lui dans la mesure du possible, ou tout du moins elle essaierait de trouver la force de continuer leur partenariat aussi longtemps que possible. Elle sentit son estomac se nouer. Elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui, pas après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Elle ravala les larmes qui lui montaient aux yeux.  

 

A l’intérieur, Ryo s’était laissé emporter par ses pulsions. Etre entouré d’aussi jolies femmes, prêtes à tout pour attirer son attention, était plus que ce contre quoi sa raison pouvait lutter. Il s’en donna à coeur joie pour tripoter, coller et apprécier cette chaleur humaine. Malgré tout, au bout d’un long moment, il se rendit compte qu’il s’ennuyait et qu’il n’attendait qu’une chose : le tomber de massue. Il eut beau regarder à droite et à gauche, Kaori était introuvable. Il proposa à ces demoiselles de les raccompagner jusqu’à leurs chambres. Gloussant et roucoulant, elles le suivirent. Yuiri tenta de le convaincre de passer la nuit en sa compagnie mais il refusa, la laissant bouder.  

 

Dès qu’il fut certain d’être tranquille, il partit à la recherche de sa partenaire. Ses pas le menèrent naturellement vers la plage. Il la vit devant lui, faisant face à la mer, nimbée de la seule lumière de la lune, sa robe voletant légèrement dans la brise marine. Il s’arrêta et l’observa un moment avant de la rejoindre. Elle était si belle… Arrivant derrière elle, il passa les bras autour de sa taille mais, à sa plus grande surprise, elle se dégagea assez violemment. La voyant s’éloigner, il ne comprit pas et la rejoignit.  

 

- Stop ! Kaori, attends !, l’interpella-t-il en la prenant par la main, la forçant à lui faire face.  

- Que se passe-t-il ?  

- A quoi tu joues ?, lui répondit-elle.  

- Je ne comprends pas., dit-il.  

 

Elle baissa les yeux. Elle voulait se jeter dans ses bras, se rassurer en sentant sa chaleur l’entourer mais elle devait tenir bon. Elle ne pouvait pas se laisser aller au risque de souffrir horriblement.  

 

- Tu ne peux pas peloter neuf filles et revenir vers moi comme si de rien n’était. Je ne suis pas ta roue de secours.  

- Kaori…  

- Non, je ne veux rien savoir. Je n’ai pas besoin de savoir. On a une mission à accomplir. Tâchons de rester professionnels.  

 

Elle se dégagea de sa poigne et reprit sa route vers la villa mais, à nouveau, il la rattrapa et l’arrêta. Sans attendre, il débrancha son micro et le sien.  

 

- Je ne suis pas d’accord. Je ne vais pas te laisser tout saboter comme je l’ai fait pendant des années. Ok, j’ai fauté, Kaori. Je me suis laissé emporter à la fin de l’émission. Ca va me prendre du temps de passer au dessus de mes automatismes.  

- Je ne te demande rien, Ryo. J’en ai juste assez de souffrir.  

- Je ne veux pas te faire souffrir. J’en ai aussi assez de tout cela., lui avoua-t-il.  

 

Il l’observa et passa une main dans ses cheveux, nerveux. Il devait lui faire comprendre, lui expliquer ce qui avait changé, ce qui s’était passé, ce que ça pouvait impliquer pour eux.  

 

- Tout ça est arrivé très vite, Kao. Après l’explosion, Tomo a fait savoir à Myasaki qu’il arrêtait. Myasaki m’est tombé dessus et m’a proposé la place pour pouvoir continuer l’émission, sinon il risquait gros.  

- Rien ne t’obligeait à le faire…, lâcha Kaori, en détournant le regard.  

- En effet.  

- Mais tu ne pouvais pas laisser le tueur s’échapper, n’est-ce pas ? City Hunter ne laisse jamais tomber une mission…, dit-elle, réaliste.  

 

Il lâcha un petit rire ironique. S’il avait voulu se cacher, elle lui aurait offert une magnifique excuse… Il la regarda attentivement et son coeur se serra à la vue des petits témoins de sa tristesse : son regard mélancolique, la commissure des lèvres légèrement affaissée, ses bras qu’elle tenait serrés contre elle… Il ne voulait plus se cacher : il voulait avancer… avec elle.  

 

- En partie mais ce n’est pas la raison principale qui m’a fait accepter., avoua-t-il, légèrement anxieux.  

- C’est toi, la raison qui m’a fait accepter, Kaori.  

 

Elle leva un regard stupéfait sur lui. En quoi pouvait-elle être la raison ? Elle ne comprenait pas.  

 

- Si je veux même être plus précis, c’est nous. J’y ai vu l’opportunité d’avoir cet espace-temps pour nous comme nous en avions parlé. Un moment, un lieu loin de nos habitudes où l’on pourrait apprendre à devenir un nous.  

- Tu veux dire que faire l’émission, c’est un moyen pour toi que nous devenions un couple.  

- Oui. Parce qu’il faut admettre que nous ne prendrons ou n’aurons pas le temps de partir tous les deux et que je pense que tu as raison en disant qu’à Tokyo, on retombera dans la facilité.  

- Je… je ne sais pas quoi dire.  

- Alors dis-moi juste que tu acceptes d’essayer., lui proposa-t-il en lui lançant un sourire hésitant.  

 

Elle hésita une fraction de secondes et l’enlaça, posant la tête contre son épaule. Elle eut l’impression d’être soulagée d’un poids. Il referma les bras autour d’elle, rassuré. Elle ne les abandonnait pas. Elle y croyait encore. Cependant, il savait qu’il avait encore des choses à lui dire et espérait qu’elle était prête à les entendre et les comprendre.  

 

- Kaori, il va falloir que je joue le jeu avec les autres aussi, que je leur fasse croire que je m’intéresse à elles aussi. Tu sais ce que ça peut impliquer ?, lui demanda-t-il, tendu.  

- Oui., admit-elle d’une voix mourante.  

- Promets-moi de ne coucher avec aucune d’entre elles., lui demanda-t-elle.  

- Promis. Mais il faudra me faire confiance car je serais peut-être amené à sauver les apparences, d’accord ?  

- D’accord., accepta-t-elle, tentant de ne pas se laisser emporter par la jalousie.  

- Il y a autre chose : je… je vais t’éliminer la semaine prochaine., souffla-t-il nerveux.  

 

Il resserra les bras autour d’elle quand elle tenta de se dégager. Elle était furieuse. Elle voulait le frapper, s’enfuir en courant, s’éloigner de cette pourriture qui lui faisait vivre un enfer…  

 

- Ecoute-moi avant de me tuer. Une semaine, Kaori. Tu seras éloignée du jeu une semaine. J’ai obtenu trois concessions de Myasaki et c’en est une : le droit d’éliminer une concurrente et de la faire revenir., lui expliqua-t-il, en relâchant la pression sur son corps.  

- Pourquoi je dois m’en aller ?, lui demanda-t-elle d’une voix où perçait l’incompréhension.  

- Il faut qu’on arrête ce tueur. Mick et Umi ont des infos et je ne peux pas aller les chercher. Ils ne peuvent pas non plus nous les passer. Je sais que je peux m’appuyer sur toi pour faire le point avec eux et voir qui parmi les dix fait partie de notre équipée. J’ai aussi besoin de matériel et de munitions. Tu comprends mieux ?  

- Oui.  

 

Elle comprenait. Ce n’était pas pour autant que ce serait plus facile de le laisser seul avec huit autres femmes pendant une semaine. D’un autre côté, il lui faisait suffisamment confiance pour l’aider à faire avancer leur enquête et ce n’était pas quelque chose de négligeable…  

 

- C’était quoi les deux autres concessions qu’il t’a accordées ?, demanda-t-elle, curieuse.  

- Le droit de couper nos micros pendant quelques minutes quand on est ensemble pour parler de l’affaire et une coupe au montage., répondit-il en regardant au loin pour cacher sa gêne.  

- La scène de la piscine, n’est-ce pas ? C’est à toi que je dois que tout le Japon ne soit pas au courant de ma… virginité., murmura-t-elle, enfonçant la tête dans son épaule.  

- Il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas se faire de l’argent. Ton honneur en fait partie., expliqua-t-il.  

- Ca n’a pas dû être facile de lui faire accepter…  

- Je l’ai juste menacé de lui couper les parties génitales et de les lui faire avaler s’il refusait., dit-il ironiquement.  

 

Il se souvenait parfaitement de la tête de Myasaki quand il lui avait exposé son point de vue. Celui-ci avait dégluti en voyant son regard de tueur et avait accepté avec empressement. Sans compter que si Ryo refusait de reprendre le rôle, l’émission s’arrêtait et l’argent investi s’envolerait.  

 

Kaori rit, le visage encore caché contre lui, soulagée et reconnaissante de ce qu’il avait fait. Elle releva la tête et croisa son regard chaud sur elle. Elle se sentit frémir. Son visage était si beau baigné par la lumière lunaire, il semblait si doux, si tendre, tout à l’opposé de l’homme froid et implacable qu’elle avait déjà vu.  

 

- Merci, Ryo. Merci pour ce que tu as fait., murmura-t-elle.  

- De rien, mon ange., répondit-il en lui caressant la joue.  

 

Kaori se mit sur la pointe des pieds et approcha son visage du sien. Elle avait envie de l’embrasser, de sentir ses lèvres contre les siennes, son souffle se mêler au sien. Cela faisait tellement longtemps qu’elle en rêvait et le cadre était si beau qu’elle se sentait la force de dépasser sa timidité et d’initier le mouvement. Ryo la regarda approcher et sourit. Il n’avait pas osé amorcer le geste de peur de la brusquer mais ce moment lui semblait parfait à lui aussi pour leur premier vrai baiser, sans fenêtre, sans lavage de cerveau, juste eux deux bien conscients de ce qu’ils allaient faire et du changement de direction qu’ils amorçaient. Ils fermèrent tous les deux les yeux et s’approchaient encore, couvrant les derniers millimètres qui les séparaient.  

 

- Kaori, Tomo ! Où êtes-vous ?, cria Kimiko au loin.  

 

Tous deux sursautèrent et s’éloignèrent l’un de l’autre, retrouvant de vieux réflexes. Ils se regardèrent ensuite, gênés mais également et surtout frustrés de ne pas avoir pu aller au bout de leur désir.  

 

- Ah vous êtes là. On s’inquiétait de ne pas vous voir revenir ni entendre. Vos micros sont fermés. Vous pouvez les rebrancher, s’il vous plaît ?, leur ordonna-t-elle, d’une voix douce mais néanmoins autoritaire.  

- Oui. De toute façon, je vais aller me coucher., annonça Kaori, les joues rosies par l’émotion.  

- Moi aussi. Bonne nuit à toutes les deux., articula difficilement Ryo en les saluant et les quittant.  

 

Kaori le regarda partir avec un pincement au coeur. Ils avaient été si près… Elle avait encore envie de sentir ses bras autour d’elle, son souffle caresser sa joue… Elle se secoua en entendant Kimiko parler.  

 

- Ils se ressemblent mais ils sont vraiment différents quand on les côtoie en réalité., déclara-t-elle en regardant Ryo s’éloigner.  

- Oui, tout à fait. On ferait mieux d’aller se coucher., l’incita Kaori, une pointe de jalousie dans la voix.  

 

Elle n’avait pas aimé le regard appuyé de la jeune femme sur son partenaire, sa façon de le fixer avec convoitise. Elle poussa un soupir en revenant sur la terrasse et récupérant ses escarpins : c’était une chose à laquelle elle allait devoir s’habituer. Après tout, il y avait neuf autres jeunes femmes qui n’attendaient qu’une chose : pouvoir mettre la main sur lui et le séduire. Ces cinq semaines à venir allaient être très longues…  

 

Ryo pénétra dans sa chambre avec précaution. Après la dernière œuvre de l’assassin, il se méfiait. Il inspecta sa chambre de fond en comble et ne trouva rien à son grand soulagement. Il se déshabilla et fila sous la douche, ayant besoin de faire redescendre la température de son corps après les derniers évènements. Il observa son reflet dans le miroir en grimaçant. Lui qui était habitué à avoir les cheveux plus longs et sauvages se retrouvait avec une coupe propre, nette et plus courte de plusieurs centimètres. Quelle horreur… Il se glissa sous le jet d’eau et repensa à leur baiser manqué. Encore un coup du destin, se dit-il… Tout semblait jouer contre eux mais il ne voulait pas y voir un signe. Ils auraient une autre chance. Ils étaient sur la bonne voie et ils trouveraient le bon moment.  

 

Ca ne servait à rien de brusquer les choses et il devait faire attention à Kaori. Pour elle, tout était nouveau. Il ne savait même pas si elle avait déjà embrassé un homme : ce n’était pas le genre de conversation qu’ils avaient. Peut-être était-il le premier comme il serait certainement le premier amant qu’elle aurait… Il sentit une bouffée d’appréhension le submerger. Réussirait-il à être à la hauteur, à se montrer patient et aimant comme il le souhaitait, comme elle le méritait ? Il n’avait jamais eu cette responsabilité et là il devrait y faire face et avec la femme qu’il aimait par dessus tout, pas une quelconque autre femme qu’il n’aurait plus jamais revue par la suite. Non, Kaori était la femme avec qui il voulait passer le reste de ses nuits et des nuits mokkori qui plus était. Mais pour cela, il devait faire en sorte que sa rencontre avec le plaisir charnel fut belle et mémorable…  

 

Rien qu’à l’évocation de ces pensées, il sentit son meilleur ami s’éveiller et ne put s’empêcher de dériver sur d’autres souvenirs de cette soirée et d’autres précédentes, comme la finesse et la souplesse de sa taille, la sensation de sa poitrine pressée contre lui, son odeur légère et terriblement sensuelle comparée à tous les parfums capiteux dont il avait été entouré pendant l’émission, la sensation de ses doigts le touchant, son regard envoûtant et par dessus tout le velouté de ses lèvres qu’il n’avait pu toucher mais qu’il pouvait largement imaginer… Il grogna en sentant la force de son désir d’elle et tourna le robinet dans le froid.  

 

- Je sais que ça fait six ans que t’attend et que je te réprime mais encore un peu de patience. Et en attendant, tiens-toi à carreau : tu peux manifester mais interdit de visiter sinon elle ne nous le pardonnera jamais…, l’admonesta-t-il, réprimant un rire à l’idée de parler à une partie de son propre corps.  

 

Mais bon il était bien connu qu’une certaine partie de son corps avait tendance à agir de son propre chef… Au bout de quelques minutes, revenu à un état acceptable, il sortit de la douche et s’essuya. Sortant de la salle de bains, il s’arrêta stupéfait en voyant la naïade allongée nue sur son lit. Bien évidemment une certaine personne décida d’en faire à sa tête et fit son apparition. La jeune dame en parut satisfaite voire même légèrement impressionnée et se leva, s’approchant d’une démarche féline jusque lui. Elle frôla du doigt son torse, dessinant ses muscles avec application, baisant la ligne de ses épaules lorsqu’elle passa derrière lui. Sentant les prémisses de son côté Mister Hyde arriver, il décida de prendre le taureau par les cornes.  

 

- Yuiri, je pense que tu t’es trompée de chambre., dit-il posément, tentant d’oublier les sensations qu’elle faisait naître dans son corps.  

- Non, du tout. Je suis venue faire connaissance avec toi. L’ancien Tomo n’était pas aussi ouvert que toi… Apparemment, tu sais apprécier les bonnes personnes., susurra-t-elle approchant la main d’une partie sensible.  

 

Il l’écarta sèchement et la contourna, allant chercher un pantalon de pyjama qu’il enfila rapidement. Nullement échaudée, la demoiselle revint à la charge.  

 

- Ne me dis pas que tu es pudique. Tu ne te gênais pas tout à l’heure pour tripoter à loisir.  

- Certainement, Yuiri. Mais je n’aime pas être chassé. Rhabille-toi et sors de ma chambre maintenant. Malgré les apparences, je n’ai pas envie de coucher avec toi ce soir.  

- Laisse-moi juste te montrer de quoi je suis capable., murmura-t-elle, glissant les doigts sous l’élastique de son pantalon.  

 

Il la repoussa fermement puis l’empoigna par le poignet.  

 

- Ah, je savais bien que nous étions sur la même longueur d’onde., minauda-t-elle, satisfaite.  

- Vraiment ? Si ça impliquait de te retrouver nue dans le couloir, alors oui peut-être., répondit-il en ouvrant la porte et l’expédiant dans le couloir.  

 

Ses vêtements la rejoignirent trente secondes plus tard. Elle se mit à hurler dans le couloir, faisant sortir les autres filles de leurs chambres, y compris Kaori. Elle se demanda d’abord ce que faisait Yuiri dans son plus simple appareil dans le couloir jusqu’à ce qu’elle nota qu’elle était face à la chambre de Ryo. Elle se tendit momentanément puis croisa son regard rassurant, aimant et se souvint de sa promesse. Il lui sourit avec un léger signe de tête qu’elle seule remarqua et lui répondit d’un sourire éblouissant. Tous deux rassurés, ils rentrèrent dans leurs chambres, laissant Yuiri à ses élucubrations.  

 

Kaori se remit au lit et poussa un profond soupir de soulagement. Sans se douter qu’elle en avait eu besoin, elle venait d’avoir une preuve de la réelle volonté de son partenaire de faire avancer les choses entre eux, de la nouvelle place qu’elle occupait dans sa vie et ça lui fit du bien. De toutes les concurrentes, Yuiri était celle qu’elle craignait le plus. Elle lui sentait une détermination et un mauvais fond qui lui donnaient une force contre laquelle il serait difficile de lutter. Néanmoins, elle devait apprendre à faire confiance à Ryo, à sa capacité à lutter contre la tentation, à lui être fidèle… et à savoir fermer les yeux sur des incartades mineures, celles qui ne mettraient pas en danger leur statut de couple… Plus confiante en l’avenir, elle ferma les yeux et se laissa bercer par les doux rêves qui animèrent sa nuit… 

 


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