Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

» Scrivere una review

 

RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated account, but to have access, you have to make another request.

 

 

   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 13 :: chapitre 13

Pubblicato: 27-06-19 - Ultimo aggiornamento: 27-06-19

Commenti: Bonjour, la suite d el'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 13  

 

De bon matin, Kaori s’élança dans la piscine profitant de ce moment de calme. Les filles dormaient encore, Ryo s’était levé au moment où elle partait et la maison ne grouillait pas encore de cameramans et autres membres du staff. En fait, depuis le début de l’émission avant neuf heures et demie, seuls les échanges lors du petit-déjeuner étaient filmés par un cameraman. Dans les autres pièces, les caméras fixes tournaient mais aucun cameraman n’était présent. Cela laissait un moment dans la journée aux candidats pour décompresser un peu.  

 

S’arrêtant au bord du bassin, elle eut le plaisir de voir apparaître Ryo qui se glissa dans l’eau à ses côtés, l’enlaçant et l’embrassant langoureusement. Elle ne put empêcher le gémissement qui lui échappa.  

 

- Bonjour, ma voleuse., murmura-t-il contre sa bouche.  

- Voleuse moi ?, s’étonna-t-elle.  

- Oui, tu as volé mon coeur., répondit-il avec un grand sourire.  

- Dis donc, Ryo Saeba. Je ne te connaissais pas aussi romantique., rétorqua-t-elle, joueuse.  

- Il faut croire que les choses changent…, dit-il en l’embrassant de nouveau.  

 

Ils se séparèrent quelques instants plus tard, haletant. Ils s’observèrent un moment, plongés dans le regard de l’autre jusqu’à ce qu’un homme d’entretien passa à proximité. Les yeux de Ryo redevinrent sérieux. S’approchant tout près de sa bouche comme pour l’embrasser, il murmura :  

 

- Il faut qu’on pousse le tueur à sortir de sa tanière.  

- Comment comptes-tu t’y prendre ?, demanda-t-elle, effleurant ses lèvres.  

- Je me disais que si je faisais croire qu’un grand scoop se préparait pour l’émission, ça le pousserait un peu.  

- Que vas-tu inventer ?, souffla-t-elle, nichant sa tête dans son cou.  

 

Il tressaillit à la sensation de son souffle chaud sur son torse mouillé. Il ne put s’empêcher de la serrer un peu plus contre lui.  

 

- Je ne sais pas. Ca n’a pas besoin d’être précis. Il faut juste le suggérer., indiqua-t-il.  

- Ok. Je te suis.  

- Tu me rends fou., souffla-t-il, en saisissant ses doigts qui jouaient sur ses abdominaux.  

 

Il la plaqua contre le bord de la piscine et l’embrassa passionnément. Ses mains coururent le long de son corps, passant sur les uniques liens qui tenaient son haut et bas de bikini. Ca aurait été si facile de tirer un peu dessus pour lui retirer, enlever ses uniques barrières qui l’empêchaient de la faire sienne. Mais il se réfréna, se contentant d’apprécier la sensation de sa peau contre la sienne, ses lèvres sur les siennes. Elle méritait mieux qu’une piscine pour leur première fois…  

 

- Dites-le si on vous dérange., entendirent-ils soudain au-dessus d’eux.  

 

Ils s’interrompirent et virent Yuiri les contempler d’un air méprisant, Kim et Orine derrière elle un grand sourire aux lèvres.  

 

- Non, Yuiri. Je vous en prie, venez. Après tout, il nous reste moins d’une semaine ensemble, autant en profiter., répondit Ryo, d’un calme olympien.  

- Pas pour toutes : au moins deux d’entre nous resteront.  

- Pas si j’en décide autrement., rétorqua-t-il en soutenant son regard.  

- Quoi ?!, s’exclama-t-elle surprise.  

 

Il sortit de l’eau et tendit la main à Kaori pour l’aider à en faire de même. En passant, il fit un clin d’oeil à Kim et Orine qui rirent. Elles aimaient le voir remettre Yuiri à sa place.  

 

- Dans une heure pour ton activité Kim ?  

- Oui, Ryo. Tout sera prêt.  

- Tant mieux, j’ai hâte d’y être.  

 

Ils partirent tous deux vers la villa pour se changer, Ryo tenant Kaori par la taille. Elle appréciait ses gestes attentionnés, n’en ayant pas attendu tant de sa part, lui si discret d’habitude… sauf bien entendu lorsqu’il passait en mode pervers où il était alors très expansif. Elle savait néanmoins que tout cela n’était qu’une façade : de retour à Tokyo, elle devrait s’attendre à un retour à la normale sauf en ce qui concernait leur relation. Elle se battrait bec et ongles pour la voir perdurer dans le temps.  

 

En entrant, ils croisèrent Myasaki affolé. Celui-ci entraîna Ryo à sa suite sans lui laisser le temps d’en placer une. Il l’entraîna dans la salle de production et lui fit face, furieux.  

 

- A quoi vous jouez, Monsieur Saeba ?, l’interrogea-t-il brusquement.  

- Je ne comprends pas., répondit Ryo nonchalamment.  

- Vous ne pouvez pas éliminer trois candidates à la prochaine émission !  

- Je fais ce que je veux. Vous ne pourrez pas m’empêcher de ne distribuer qu’une rose : c’est du direct. Si on allait faire un tour dehors, Monsieur Myasaki. Discutons calmement entre hommes., lui proposa-t-il.  

 

Le producteur le regarda méfiant puis le suivit. Ils sortirent et marchèrent un moment jusqu’à être suffisamment éloignés pour ne pas être surpris par un micro.  

 

- C’est un piège, Monsieur Myasaki. Faites passer le message qu’il y aura une grosse surprise à la prochaine émission et le tueur va réagir : il ne pourra pas laisser cela arriver.  

- D’accord. Mais il me faudra vraiment quelque chose de bien pour l’émission sinon on ne sera plus crédible., lui dit-il avec une lueur étrange dans le regard.  

- Si je garde Yuiri, ça vous suffit ? Il y aura certainement des clashs entre elle et Kaori, ça vous fera de l’audience.  

- Nous nous comprenons, Monsieur Saeba., approuva-t-il, satisfait de la tournure des choses.  

- Très bien. Vous devez être le seul au courant. C’est bien entendu ?, lui demanda Ryo, sérieux.  

- Oui bien sûr.  

- Puis-je vous entretenir à un autre propos, Monsieur Myasaki ?  

- Je vous écoute.  

 

Ils continuèrent leur chemin jusqu’à retourner à la villa, juste à temps pour que Ryo se joignit aux filles pour l’activité de Kim. Elles avaient pris place sur la terrasse.  

 

- Si tu veux te mettre dans l’ambiance, il y a des bottes et des chemises en jean, Ryo., lui proposa la jeune femme.  

- Initiation à la country.  

- Ringard., murmura Yuiri, blasée.  

- Rien ne te retient, Yuiri., répondit Ryo, lui adressant un regard d’avertissement.  

 

Elle croisa les bras devant elle, boudeuse, et attendit pendant qu’il enfilait une chemise et des bottes. Kim, riant de sa dégaine, lui posa un chapeau de cow-boy sur la tête.  

 

- Un vrai texan !  

- Et pourtant je n’ai pas eu l’occasion d’y aller !, répondit-il amusé.  

 

Il observa les filles habillées de la même façon que lui. C’était amusant de les voir ainsi vêtues alors que d’habitude elles étaient plus en maillot de bain ou robe. Il devait avouer que c’était reposant pour sa libido. Kim les appela pour débuter. Comme il était grand, il se mit à l’arrière et observa les mouvements de la jeune femme. Les pas étaient simples, ce qui lui allait bien parce qu’il ne se sentait pas très à l’aise. Les filles avaient l’air de bien s’amuser cependant et pour lui, c’était ce qui comptait. Ca leur permettait d’oublier un peu la tension ambiante. Il croisa le regard amusé de Kaori et sourit. Elle se rapprocha de lui en dansant.  

 

- Laisse-toi porter par la musique. Ca ira beaucoup mieux., lui conseilla-t-elle.  

- Je ne suis pas un bon danseur., avoua-t-il.  

- Ce n’est pas le souvenir que j’en ai., chuchota-t-elle, le regard pétillant.  

 

Elle s’éloigna de nouveau pour ne pas attiser la colère de Yuiri et perturber l’activité proposée par Kim. A vrai dire, cela convenait aussi beaucoup plus à son homme qui se délectait de la vue. Il la voyait ainsi se mouvoir et son regard était inéluctablement attiré par ses fesses moulées dans ce jean qui lui allait si bien. Il sentit une certaine partie de son anatomie reprendre vigueur et orienta ses yeux ailleurs. Il n’avait fallu que quatre semaines pour balayer six années de répression et les deux semaines qui venaient allaient être dures aussi. Dur, très dur, pensa-t-il en étouffant son rire idiot, son meilleur ami n’ayant pas besoin de voir pour s’émouvoir…  

 

- Ryo, tout va bien ?, lui demanda Kim, en voyant sa tête.  

- Euh… Oui, oui. Je me suis emmêlé les pinceaux., répondit-il en prenant son chapeau pour cacher son émoi.  

 

Kaori lui lança un regard soupçonneux : elle connaissait bien cet air. C’était celui qui l’incitait à lui mettre des coups de massue. Il la regarda droit dans les yeux et, sans prononcer un son, lui dit que c’était de sa faute, avec un regard tellement lourd de sens qu’elle en rougit, ce qui le fit sourire. Elle détourna vite les yeux, l’estomac noué. Il adorait son innocence même si actuellement elle le torturait autant que lui faisait chavirer le coeur. Il espérait bien qu’elle ne la perdrait pas totalement lorsqu’ils franchiraient le pas. C’était un risque… L’activité de Kim prit fin juste avant midi.  

 

Après une douche rapide, ils se retrouvèrent pour le déjeuner. Le repas se passa gaiement. Après son écart de la veille, Yuiri se faisait un peu plus discrète même si elle restait accrochée aux basques de Ryo. L’ambiance en était plus sereine. Malgré toute sa bonne volonté, le nettoyeur avait le plus grand mal à détacher les yeux du débardeur de son autre voisine qui laissait peu de place à l’imagination. Celle-ci, aussi rouge que le tissu utilisé, maudissait son amie créatrice : Eriko savait pourtant qu’elle détestait ce genre d’habits… Ils s’accordèrent tous pour profiter d’une petite heure de repos avant de partir se balader.  

 

Ryo laissa les filles partir et retint Kaori par la main, l’emmenant à sa chambre. Arrivés près de la porte, il la plaqua contre le mur, lui infligeant un baiser ravageur. Lui adressant un clin d’oeil qu’elle seule pouvait voir, il se pressa contre elle.  

 

- Viens faire la sieste avec moi, ma belle. Je ne veux plus me cacher. La surprise que je leur réserve au prochain prime va être grandiose : j’espère qu’elle te plaira aussi., lui dit-il d’une voix suave.  

- Tomo, je…  

- Allez, Kaori. Je ne te ferai pas de mal. Je veux juste dormir avec toi., la rassura-t-il.  

 

Il lui caressa la joue tendrement puis l’embrassa délicatement. Il s’écarta d’elle et lui tendit la main. Elle la prit et le suivit dans sa chambre. C’était la première fois qu’ils le faisaient officiellement. Lorsqu’il referma la porte, elle le regarda incertaine. Que voulait-il faire maintenant ? Elle n’eut pas longtemps à attendre.  

 

Il l’emmena à son lit et la fit s’allonger, se positionnant à ses côtés. Il l’embrassa alors tendrement et lui susurra des mots doux à l’oreille, leurs micros positionnées pour pouvoir les entendre. Se laissant griser, elle répondit à ses attentions et, en murmures, ils se parlèrent ainsi un bon moment, ponctuant leur conversation de baisers tendres et sages avant de tomber dans un silence serein, chacun appréciant la présence de l’autre. Ils ne se séparèrent qu’au moment de rejoindre les autres.  

 

- Tu dors avec moi ce soir ?, lui demanda-t-il, remettant son micro en place.  

- Avec plaisir.  

 

Main dans la main, ils ressortirent de la chambre, espérant bien avoir réussi à appâter leur tueur. Aucun des deux n’appréciait réellement d’avoir ainsi à surjouer leur relation. L’après-midi tout comme la soirée se passèrent sans heurts. Tous se couchèrent tranquillement, Yuiri voyant d’un mauvais œil Kaori entrer dans la chambre du bachelor. Cette dernière soutint son regard sans broncher et disparut par la porte.  

 

En plein milieu de la nuit, Kaori se réveilla, un frôlement contre sa jambe au travers de la couverture l’ayant tiré du sommeil. Elle croisa le regard sombre de son compagnon qui lui réclamait son calme. Elle entendit le petit sifflement caractéristique d’un serpent et prit sur elle pour ne pas paniquer. L’animal remontait le long de son corps, lentement. Elle luttait pour réprimer le frisson de répulsion qui la menaçait et qui pouvait déclencher une attaque du reptile. D’un mouvement soudain, Ryo le saisit par la tête, l’empêchant d’attaquer, et l’enferma dans une corbeille à papier qu’il retourna promptement. Sans plus un regard, il revint à Kaori qui se tenait assise livide dans le lit, le drap ramené sur elle.  

 

- Ca va aller, mon ange., tenta-t-il de la rassurer.  

- Je déteste les serpents., murmura-t-elle en frissonnant.  

- Je sais. Celui-là ne te fera plus rien., lui promit-il en l’enlaçant.  

 

Elle acquiesça en se serrant contre lui. Quelques minutes plus tard, lorsqu’elle fut remise de ses émotions, Ryo prévint la sécurité. La police récupéra l’animal et les laissa. Ils purent finir leur nuit tant bien que mal.  

 

Le lendemain matin les trouva fatigués. Les cernes sous leurs yeux prouvaient que leur nuit avait été courte mais, pour les personnes les entourant, la raison était différente de la réalité. Aussi les petits sourires de connivence entre hommes, le regard furieux de Yuiri et amusé de Kim et Orine les laissèrent quelque peu perplexes. Ce fut Orine qui proposa une activité ce jour-là : initiation au massage. Cette masseuse kinésithérapeute leur inculqua diverses techniques afin de prodiguer un massage agréable et revigorant.  

 

- Toi et moi aurons bien le temps d’expérimenter. Laissons Yuiri s’occuper un peu de mon corps d’apollon., argumenta Ryo auprès de Kaori avant de l’embrasser langoureusement au vu de toutes.  

 

En effet, Orine et Kim s’étaient mises en groupe, ne restaient que Kaori et Yuiri pour faire « équipe » avec Ryo. Yuiri adressa un sourire victorieux à sa rivale avant de se tourner vers l’homme. Kaori rejoignit donc l’autre groupe pour apprécier la technique d’Orine. Après tout, avec la vie qu’ils menaient, c’était un apprentissage qui pouvait leur être bénéfique… Yuiri s’appliqua plus qu’il n’était nécessaire à masser Ryo, en profitant pour glisser ses mains à des endroits sensibles. Il eut beau la rabrouer à plusieurs reprises, elle n’en fit qu’à sa tête et le résultat ne manqua pas. Fière d’elle, elle se colla à lui et son mokkori, lui proposant de soulager la tension qu’elle avait fait naître. Ryo jeta un œil vers sa partenaire qui gardait obstinément la tête baissée sur le matelas alors que Kim la massait.  

 

- Détends-toi, Kaori. Pourquoi tu es si tendue d’un coup ?, lui demanda Orine.  

- Ca va aller, Yuiri. Si je voulais quelqu’un pour soulager ma tension, ce ne serait certainement pas toi., lui asséna-t-il assez sèchement.  

- Sur ce, je m’éclipse. On se retrouve pour le déjeuner.  

 

Il partit, cachant au maximum son état. Lui qui avait eut l’habitude de se pavaner mokkori éveillé se sentait soudain beaucoup plus réservé à le faire : il aurait été moins gêné si Kaori avait été à l’origine de son état et il se doutait qu’elle était blessée. Il se glissa sous le jet d’eau froide. Il ne comptait plus combien de douches froides il avait prises depuis quelques temps. A part lui sauter dessus, c’était le seul remède pour garder ses ardeurs sous contrôle.  

 

Lorsqu’il sortit de la douche et pénétra dans sa chambre, une surprise l’attendait. Enfin, une surprise… si trouver Yuiri nue dans son lit pour la énième fois pouvait encore être qualifié de surprise bien évidemment. Il ne pouvait nier l’attrait de son corps et de ses formes alléchantes mais ce n’était pas ce corps-là qu’il voulait serrer contre lui ni auquel il voulait s’unir… Il enfila rapidement un caleçon et un tee-shirt.  

 

- Pas besoin d’être habillé pour ce que je te propose., dit-elle en caressant son corps comme une proposition.  

- Je sais ce que tu cherches mais ça ne m’intéresse pas. Sors d’ici, Yuiri., dit-il calmement.  

 

Il continua à s’habiller puis se tourna vers elle, le regard froid. Elle patienta quelques minutes puis se décida à partir. Elle se rhabilla rapidement et sortit de là, partant rejoindre les autres filles en cuisine. Il la suivit quelques instants après.  

 

- Les filles, je viens de prendre mon pied. C’est un sacré coup au pieu, notre bachelor., l’entendit-il dire, effaré.  

 

Il entra dans la cuisine pour voir trois paires d’yeux ébahis se tourner vers lui. Yuiri le regardait, satisfaite de son piège. Kaori partit en courant de là, entendant le rire cynique de sa rivale derrière elle.  

 

- Tu n’es qu’une garce, Yuiri., vociféra-t-il à son encontre.  

- Oui, mais va lui expliquer maintenant. Bon courage pour la récupérer., ironisa-t-elle.  

 

Ryo sortit à son tour de la cuisine et rejoignit Kaori qui faisait face à l’océan. Approchant d’elle, il ralentit. Avec son passé, qu’il regretta pour la première fois de sa vie, il avait peu de chance de lui faire accepter sa version des faits. Il devait tout de même essayer.  

 

- Kaori…  

- Ne dis rien…  

- Kaori, s’il te plaît., l’implora-t-il.  

 

Elle se tourna vers lui et ce qu’il vit le scotcha. Elle lui adressait son magnifique sourire sans aucune trace de tristesse ni de doute.  

 

- Je sais. Tu n’as rien à me dire., affirma-t-elle.  

 

Il lut dans ses yeux qu’elle n’avait pas cru Yuiri, qu’elle savait qu’il ne s’était rien passé et qu’il ne l’avait pas trahie. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, reconnaissant au-delà de ce que de simples mots auraient pu signifier.  

 

- Je t’ai déjà dit que tu étais la meilleure chose qui me soit arrivée ?, lui demanda-t-il, le coeur battant à tout rompre.  

- Non, jamais. Mais moi non plus bien que je le pense fortement., répondit-elle, nichant la tête dans son cou.  

 

Ils restèrent ainsi un moment, laissant l’apaisement les gagner. Au bout de quelques minutes, Ryo s’écarta et prit son visage entre ses mains, plongeant un regard plein d’amour et de tendresse dans le sien.  

 

- Tu es une fée, Kaori. Une magicienne qui a transformé ma triste existence en une vie qui vaut la peine d’être vécue.  

- Ryo…, murmura-t-elle, émue.  

- Je t’aime, Kaori., réussit-il enfin à lui dire sans une trace d’hésitation ou de peur.  

 

Il lui avait enfin dit ces trois petits mots et il se sentait en accord avec lui-même comme s’il avait enfin cessé de se cacher, ce qui était le cas d’ailleurs. Elle le regarda sans y croire, les yeux brillant de joie et des larmes de bonheur qui coulèrent sur ses joues rosies par l’émotion. Son coeur battait à tout rompre et ses jambes flageolaient. Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa tendrement. Il sentit le goût salé de ses lèvres et jamais un baiser ne lui avait paru aussi bon et significatif que celui-là. Lorsqu’ils se séparèrent, manquant d’air, ils se regardèrent, front contre front, sereins et heureux comme jamais.  

 

- Si tu savais combien j’ai attendu ces mots., murmura-t-elle.  

- Je t’aime, Ryo. Tu es le seul homme que j’ai jamais aimé.  

- Comment peux-tu aimer un homme comme moi ? Je n’ai fait que te blesser pendant toutes ces années., lui demanda-t-il, ému.  

- Parce que je te connais mieux que quiconque. Je sais qui tu es réellement. Je sais que ce que tu vas me donner dans les années à venir balaiera les souffrances du passé, que tout cela était le prix à payer pour qu’on en arrive à aujourd’hui., répondit-elle.  

- Si on allait montrer à cette peste ce qu’elle a réussi à faire., dit-elle en lui tendant la main.  

 

Il la prit, entrelaça leurs doigts et ils repartirent à la villa. Lorsqu’elle les vit arriver main dans la main, Yuiri hurla de rage et partit furieuse dans sa chambre après avoir balancé un verre au travers de la pièce.  

 

- Kaori, comment ça va ?, demanda Orine, inquiète.  

 

La nettoyeuse se dirigea vers le placard et sortit la balayette et le ramasse-poussière.  

 

- Tout va bien, Orine. Elle a menti. Il ne s’est rien passé., répondit la rouquine, sereine, en ramassant le verre par terre.  

- Comment tu peux en être si sure ?, l’interrogea Kim, en regardant Ryo suspicieusement.  

- Tout est une question de confiance. Je sais que je peux avoir confiance en lui. Il n’a pas besoin de me dire. Je sais qu’il ne s’est rien passé. Et puis j’ose espérer que ses… prestations durent un peu plus longtemps que le peu de temps qu’elle a été partie., laissa-t-elle échapper, adressant un regard chaud à son partenaire.  

 

Dire que Ryo fut choqué par sa répartie aurait été faible. Il passa par toutes les nuances de rouge. Sa Kaori avait osé parler de sexe ? La chaste et timide Kaori évoquait la durée de ses performances sexuelles ? Il n’aurait jamais osé l’imaginer… Si elle s’aventurait sur ce terrain, elle trouverait un adversaire à sa taille.  

 

- Il ne tient qu’à toi de tenter l’expérience…, répondit-il d’une voix suave.  

 

Là ce fut elle qui vira au rouge. Telle fut prise qui croyait prendre… L’air se chargeant soudain d’électricité, deux jeunes femmes prirent la poudre d’escampette, laissant le couple un peu seul… Dans la salle de production, Myasaki se frottait les mains, les encourageant mentalement à aller plus loin. Il voulait une scène torride pendant son émission parce que les baisers c’étaient bien mignons mais maintenant les choses devaient évoluer. C’était aussi pour cela qu’ils avaient sélectionné Yuiri et Sona mais aucune des deux n’avait fait mouche.  

 

- Allez, mes petits, un bisou, quelques caresses, un petit coup dans la cuisine…, les encouragea-t-il.  

 

Il ne se doutait pas qu’à quelques mètres de lui se tenait l’une des meilleures manipulatrices de massue du monde entier qui l’aurait écrabouillé si elle l’avait entendu ne serait-ce que penser… A sa grande joie, il vit Ryo approcher de Kaori et la saisir par la taille, prenant ses lèvres avidement. La jeune femme se retrouva plaquée contre ce corps ferme et musclé qui lui faisait tant envie. Elle réalisa soudain qu’elle se sentait prête à être à lui. Ses lèvres dévoraient les siennes et une chaleur naissait au creux de son ventre. Elle le voulait, mais pas dans la cuisine, pas au vu et su de tous. Elle s’écarta de lui, cherchant son souffle.  

 

- Si on allait dans ta chambre ?, lui proposa-t-elle, d’une voix légèrement tremblante.  

- Tu es sure ?  

 

Il ne voulait pas la brusquer. Elle devait être sure d’elle. Il plongea dans son regard et il fut convaincu. Déposant un léger baiser sur ces lèvres, il prit sa main et ils se dirigèrent vers la chambre. Arrivés à la porte, il s’arrêta et se tourna vers elle.  

 

- Rien ne t’oblige à le faire, Kaori.  

- Je sais, tout comme je sais que je peux avoir confiance en toi si je venais à avoir un doute. J’en ai envie., lui murmura-t-elle, sure d’elle.  

 

Il acquiesça et ouvrit la porte avant de pénétrer dans la chambre avec elle à ses côtés. Se tournant après avoir fermé la porte, ils s’immobilisèrent. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de