Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 01-07-19 - Ultimo aggiornamento: 01-07-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Merci pour les reviews postées. C'est un plaisir de vous lire en retour. Bonne lecture et commentez si le cœur vous en dit^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 17  

 

Quand elle se réveilla le lendemain matin, Kaori regarda confusément autour d’elle. Elle ne se souvenait pas être revenue dans sa chambre. Elle se rappelait juste avoir regardé la mer assise sur les marches de la terrasse qui menaient à la plage, le mouvement des vagues l’apaisant comme pouvait le faire le flot des voitures à Tokyo… Sa ville lui manquait. Cela faisait maintenant cinq semaines qu’ils avaient quitté Shinjuku et elle aspirait à rentrer et retrouver son chez elle. Leur chez eux, se corrigea-t-elle en souriant. Elle devrait au moins ça à Hirado, en espérant qu’il ne ferait pas marche arrière en rentrant. Elle s’en voulut de cette pensée : cette fois-ci, il ne se rétracterait pas. Elle devait lui faire confiance.  

 

Elle se leva de bonne humeur, se doucha et enfila son bikini. Avant de se rendre à la piscine, elle passa par la cuisine et mit en route le café. Ca lui fit plaisir de faire de nouveau quelque chose dans une cuisine : la vie de pacha n’était pas faite pour elle. Laissant la machine faire son travail, elle se dirigea vers le bassin et plongea dans l’eau après avoir posé sa serviette sur un bain de soleil. Elle enchaîna les longueurs avec plaisir, ce petit moment de solitude dans la journée lui faisant énormément de bien. Lorsque le soleil vint bercer la zone de ses rayons, elle se laissa porter par l’eau paisiblement, fermant les yeux dans un moment de pur oubli comme elle pouvait si peu en prendre, ignorante des deux prunelles sombres la fixant.  

 

Ryo regardait sa douce faire la planche dans l’eau en toute sérénité. Il avait été tenté de la rejoindre mais n’était pas sûr de pouvoir rester suffisamment loin d’elle. Le coup que Myasaki leur avait joué était dur à encaisser et il n’avait certainement pas l’intention de donner des billes à Yuiri. Il avait songé à tout arrêter mais avait relu son contrat qui était le même que celui de Kaori : arrivés à ce niveau du jeu, la sortie n’était plus possible et leur coûterait très cher s’ils tentaient tout de même. Il n’avait pas envie de tout gâcher alors qu’ils seraient bien payés et sortiraient la tête de l’eau une bonne fois pour toutes financièrement, surtout qu’il n’avait plus de raison à son retour de se ruiner dans les bars et cabarets. Ce n’était plus la vie qu’il voulait pour elle désormais, c’en était fini de brûler la chandelle par les deux bouts.  

 

Donc plutôt que de risquer de fauter, façon de parler, il préférait rester derrière la fenêtre et la regarder nager. C’était rare de la voir si détendue. D’habitude, elle était toujours anxieuse à cause de la vie qu’ils menaient, de ses habitudes, de leur besoin perpétuel d’argent… Elle le cachait bien mais il le savait : il lisait en elle comme elle en lui. Il devrait d’ailleurs penser à préparer leur retour : certaines choses allaient changer en terme de sécurité, d’organisation à l’appartement, d’entraînement… Il sourit en se disant que ce qu’il avait craint pendant des années allait se réaliser et qu’il en était finalement plus que satisfait. Il était à la limite d’admettre qu’il était heureux pour la première fois de sa vie. La voyant replonger dans l’eau, inconsciente de la sensualité qu’elle dégagea dans ses mouvements, il se décida à la rejoindre.  

 

Lorsqu’elle réapparut au bord du bassin après sa longueur sous l’eau, Kaori eut le plaisir de voir Ryo l’attendant serviette à la main. Elle se hissa sur le rebord, prenant quelques secondes pour rajuster son haut de maillot de bain, puis se leva pour le rejoindre. Elle ne put s’empêcher de frémir lorsqu’il l’entoura de la serviette, sentant ses doigts l’effleurer.  

 

- Merci., murmura-t-elle avec un ravissant sourire.  

- De rien. Toujours aussi matinale…  

- Les habitudes ont la vie dure.  

- Certaines habitudes vont devoir changer à l’avenir. Je ne compte pas me réveiller de si bonne heure après t’avoir fait l’amour toute la nuit., susurra-t-il à son oreille.  

 

Elle sentit la chaleur gagner ses joues et son bas-ventre. Ses lèvres sur son front envoyèrent comme une décharge électrique dans tout son corps. Le manque qu’elle ressentait se fit encore plus présent et elle dut faire un effort pour ne pas se jeter contre lui et lui arracher un baiser. Quand elle leva les yeux, elle vit que le sentiment était réciproque et ça l’apaisa un peu.  

 

- Ca va être long toute une semaine., admit-elle.  

- Ne m’en parle pas. Heureusement que c’est l’eau froide qui calme les ardeurs, sinon je n’aurais pas assez du cumulus pour tenir., avoua-t-il sans réfléchir.  

 

Ils se regardèrent, légèrement étonnés, puis éclatèrent de rire. Réfrénant l’envie de lui prendre la main, il lui proposa de rentrer pour le petit-déjeuner. Ils rentrèrent discutant de ce qu’ils pouvaient faire à trois la journée. Lorsque Kaori revint après s’être changée, Yuiri était affalée sur Ryo qui cachait tant bien que mal son agacement. Elle lui susurrait des mots doux à l’oreille et, quand elle entendit arriver sa rivale, se dépêcha de poser les lèvres sur celles de son voisin.  

 

D’abord surpris, Ryo fit un clin d’oeil à Kaori et repoussa son assaillante fermement. Il proposa la chaise libre à côté de lui à sa partenaire et ils déjeunèrent rapidement. Ils passèrent la matinée à la plage tous les trois. Toutes les activités ou discussions qu’ils tentèrent d’avoir à trois tournèrent vite court, Yuiri s’évertuant à attirer l’attention de Ryo, discriminant Kaori, chutant comme par hasard dans les bras de son bel apollon musclé, comme elle se plaisait à l’appeler… Excédée, la nettoyeuse préféra se retirer, les laissant tous les deux, légèrement vexée que Ryo ne la suivit pas. Ayant besoin de se calmer, elle se tourna vers la cuisine. Elle savait qu’un membre de la production préparait les repas et qu’il n’allait pas tarder à arriver. Lorsqu’elle le croisa, elle l’informa qu’elle ferait le repas du midi… et tous les autres d’ailleurs, ajouta-t-elle au dernier moment.  

 

Elle ouvrit donc le frigo et sortit de quoi leur concocter des nouilles froides agrémentées de légumes finement émincés ainsi que d’une omelette. Elle se plongea dans la préparation, oubliant le reste. Elle fut tirée de sa rêverie quand deux bras l’entourèrent.  

 

- C’est toi qui prépares le repas ?, lui demanda Ryo sans la quitter.  

- Oui. J’avais besoin de m’occuper. J’ai dit que je ferai les repas restants d’ailleurs., l’informa-t-elle.  

- Ca nous changera… On le fera à deux si tu veux bien de mon aide., lui proposa-t-il.  

 

Surprise, elle posa son couteau et se tourna vers lui, un sourcil levé.  

 

- Toi, faire la cuisine ? Ca serait une première depuis qu’on est ensemble., lâcha-t-elle.  

- J’ai déjà cuisiné depuis…, s’interrompit-il en voyant ses yeux se plisser.  

- Pas pour moi en tout cas., répondit-elle, avec une petite moue.  

- Ah oui, c’est vrai…, réalisa-t-il, se frottant les cheveux bêtement.  

- Eh bien, ça va changer. Il faudra bien puisque tu auras moins de temps pour t’occuper de la maison…  

- Ah bon ? Tu m’expliques ?  

 

Il la reprit dans ses bras, la plaquant contre lui. Il plongea dans ses yeux un regard si intense qu’elle se sentit tressaillir.  

 

- On a six ans de sexe et d’amour à rattraper. Attends-toi à des nuits sans dormir, des matinées ou après-midi chargées. Je sais donc que si je veux t’avoir à moi, il va falloir que je mette la main à la pâte à la maison parce que tu ne laisseras pas tout en plan., lui répondit-il d’une voix sourde.  

 

Elle se sentit rougir à ces mots, aux images qu’ils déclenchèrent, et perdit tout sens de la réalité lorsque ses lèvres se posèrent avidement sur les siennes. Ils échangèrent un long baiser passionné, laissant leurs langues exprimer ce qu’ils voulaient faire du corps de l’autre. Ryo s’obligea à garder les mains nouées dans le bas du dos de sa compagne qui se montrait elle plus entreprenante, laissant ses doigts errer dans ses cheveux, sur ses épaules puis son dos.  

 

- Je vous dérange peut-être ? Je ne m’en excuserai pas., fit la voix acerbe de Yuiri.  

 

Ils se séparèrent à regrets, à bout de souffle, leurs coeurs battant à cent à l’heure.  

 

- Vous vous êtes embrassés. Tu sais ce que ça veut dire., continua-t-elle.  

- Oui. Que vous êtes à égalité puisqu’on s’est embrassés ce matin au petit-déjeuner., lui répondit-il, lui rabaissant le caquet.  

 

A la différence que ce baiser là avait été partagé, ce qui n’était pas le cas de celui du matin, mais cela, il se garda bien de le signaler… Elle se vexa et partit de la cuisine, les laissant seuls à leur plus grand soulagement. Côte à côte, ils préparèrent le repas. Leur conversation était insouciante et plaisante, essentiellement tournée vers la cuisine. Ryo se rendit compte avec stupéfaction que Kaori connaissait la plupart de ses préférences alors que lui ignorait beaucoup de choses à son sujet, hormis les choses notables comme le thé qu’elle aimait prendre le soir avant de se coucher ou la façon dont elle aimait son café du matin. Cela le rendit amer.  

 

- Ryo, ça ne va pas ?, lui demanda-t-elle soudain sentant son humeur changer.  

- Je… laisse tomber. Ca n’en vaut pas la peine., tenta-t-il d’éluder.  

- Parle-moi, s’il te plaît., le pressa-t-elle doucement en posant une main sur son avant-bras.  

 

Il posa son couteau, gêné, et se retourna, appuyé contre le plan de travail.  

 

- Je me rends compte que, grâce à ma stratégie d’évitement, il y a beaucoup de choses de toi que j’ignore., répondit-il, un peu sarcastique.  

- C’est faux. Tu me connais mieux que quiconque, presque aussi bien qu’Hide, si ce n’est aussi bien. Tu lis en moi comme dans un livre ouvert. Je ne peux rien te cacher.  

- Je ne connais pas ton plat préféré ou ce que tu détestes alors que toi oui., répondit-il.  

- Ce n’était pas bien compliqué. Ce que tu aimes le plus, c’est ce que tu critiquais le moins et les jours où je préparais quelque chose que tu n’aimais pas, tu t’arrangeais pour ne pas être là au repas., lui expliqua-t-elle.  

- Suis-je si transparent ? Moi qui pensais que mon charme résidait dans mon côté mystérieux., plaisanta-t-il.  

- Si ça peut te rassurer, il y a au moins encore tout un pan de ta personnalité qu’il me reste à explorer., répliqua-t-elle.  

 

Il la regarda interrogateur mais, à voir ses joues rouges, il n’eut pas à demander plus d’explications. S’il n’avait pas eu peur de déraper, il l’aurait taquinée un peu sur le sujet, séduite pour la voir rougir un peu plus. Mais ses sens à fleur de peau, tout comme les siens apparemment, lui réclamaient un peu de ménagement. Aussi se contenta-t-il de sourire, amusé.  

 

Une fois la table mise, Ryo alla chercher Yuiri pour le déjeuner. Celle-ci les observa l’air peu amène, cherchant à voir si quelque chose s’était passé entre eux dont elle pourrait se valoir.  

 

- On pourrait peut-être aller se balader tous les deux après le repas ?, proposa Yuiri, esquissant un sourire.  

- D’accord. Je t’accorde deux heures et Kaori en aura autant après., proposa-t-il en se tournant vers sa partenaire qui accepta.  

 

Ils terminèrent leur repas puis partirent à deux se balader sur la plage pendant que Kaori prenait un livre et s’installait sur la terrasse. Yuiri se pressa contre Ryo, exhibant son décolleté. Il ne pouvait nier la beauté de son corps uniquement vêtu d’un bikini blanc mais cela s’arrêtait là. Son esprit était focalisé sur une seule et unique personne et, même si à ce moment donné c’était très frustrant, c’était beaucoup plus réjouissant de savoir que bientôt il s’endormirait et se réveillerait auprès d’elle tous les jours, qu’il ne serait plus jamais seul…  

 

- Si on se baignait ?, proposa-t-elle et, sans attendre, se jeta dans l’eau.  

 

Il soupira et la regarda faire. Elle se plongea dans l’eau et remonta en lui faisant face, le laissant profiter de la transparence du tissu mouillé. Elle s’allongea ensuite dans l’eau dans une pose lascive, les yeux fixés sur lui.  

 

- Tu ne viens pas ?, l’interpela-t-elle, d’une voix suave.  

- Non, merci.  

- Allez, Ryo. Viens. Il n’y a que nous deux, même pas de cameraman. Si tu en profitais, personne ne le saurait. On pourrait s’amuser un peu et tu n’aurais même pas à lui rendre la pareille.  

 

Il la regarda d’un air mauvais. Il avait clairement compris l’allusion qu’elle lui faisait et se demandait comment une femme pouvait avoir si peu de respect pour elle. Dans le même temps, c’était de Yuiri dont il s’agissait et, de ce côté-là, plus rien ne le surprenait. Il s’approcha d’elle.  

 

- Tu penses sérieusement ce que tu dis ?  

- Toujours. Tu me plais, Ryo. J’ai envie de toi., lui dit-elle sans rougir.  

- La seule chose qui pourrait me faire coucher avec toi, ce serait de vouloir lui faire l’amour à elle si désespérément que je ne pourrais plus tenir. Mais je sais que si je le fais, je la perdrais. Alors je préfère te le redire puisque apparemment tu n’as toujours pas compris : tu ne m’intéresses pas.  

- Je ne te parle pas d’amour, Ryo. Je te parle de sexe entre deux adultes consentants., répliqua-t-elle sèchement.  

- J’ai déjà trop pratiqué ce sport-là, Yuiri. C’est fini pour moi. Je veux plus et ce que je veux, tu ne peux pas me l’offrir. Alors cesse de te ridiculiser. Joue-la fair-play jusqu’à la fin de l’émission.  

- Non ! Je me battrai jusqu’au bout., s’énerva-t-elle.  

- Fais comme bon te semble, Yuiri., soupira Ryo.  

- Il me reste six jours pour te convaincre. J’en profiterai., lui dit-elle.  

 

Elle s’était relevée et approchée de lui. Elle se colla à lui de tout son long. Elle s’accrocha à son cou et l’embrassa langoureusement, caressant ses cheveux, laissant ensuite ses mains courir sur son corps. Il l’arrêta lorsqu’elle passa les mains sous la ceinture de son pantalon.  

 

- Ca n’ira pas plus loin., lui dit-il.  

- Pour quelqu’un qui ne veut rien avoir à faire avec moi, tu es plutôt conciliant.  

- Non. Je te laisse faire sans répondre. Tu viens de m’offrir un moment d’intimité avec la femme que j’aime. Je devrais presque te remercier., lui expliqua-t-il, narquois.  

- Yuiri, tu joues avec quelqu’un qui est hors catégorie. Cesse de faire la maligne., la prévint-il.  

 

Sans attendre, il se retourna et prit le chemin du retour. Elle le suivit furieuse. Juste avant d’atteindre la villa, elle arrêta Ryo, lui coupant le passage.  

 

- Je te préviens : toi et moi, on couchera ensemble avant la fin de l’émission.  

- Un homme averti en vaut deux. Je me tiendrais sur mes gardes., répondit-il, narquois.  

- Rira bien qui rira le dernier, Ryo. Je t’aurai., cracha-t-elle.  

 

De toute sa vie, il avait rarement vu une femme aussi acharnée. Il soupira et croisa le regard interrogateur de Kaori. Maîtrisant ses traits, il lui sourit et lui tendit la main dans une silencieuse invitation à le rejoindre. Elle posa son livre et s’approcha de lui. Il l’enlaça et la serra contre lui. Elle était tout ce qu’il lui fallait, rien de plus, rien de moins. La sentir contre lui, même sans se perdre en elle, lui procurait une sensation de bien-être indescriptible. Main dans la main, ils partirent se balader le long de la plage.  

 

- Yuiri a décidé de faire de moi son quatre heures., lui dit-il, guettant sa réaction.  

 

Elle se tendit légèrement, anxieuse. Yuiri était tellement entreprenante et séduisante. Elle savait se donner les moyens d’atteindre son objectif et n’avait rien à perdre…  

 

- Tu as peur que je cède ?, lui demanda-t-il doucement.  

- Je te mentirai en te disant que non., soupira-t-elle.  

- Ce n’est pas un problème de confiance en toi, mais de méfiance d’elle. Elle est tout ce que je ne suis pas., lui expliqua-t-elle.  

- Si tu veux dire que tu es fidèle, aimante, intègre, oui tu as raison : elle n’est pas toi. Tu vaux bien mieux qu’elle. C’est fini pour moi les filles d’un soir. L’étalon raccroche., lui dit-il prenant son visage entre ses mains.  

 

Une larme coula de ses yeux brillant de bonheur.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle, émue.  

- Moi aussi.  

 

Ils reprirent leur chemin en silence, les doigts entrelacés. Le moment venu, ils firent demi-tour et regagnèrent la villa. A deux, ils gagnèrent la cuisine et préparèrent le repas. Leur complicité était évidente en cuisine comme dans leur partenariat. Ils échangeaient peu de mots. Ce fut également un moment d’échanges sensuels : les doigts se touchaient, les membres se frôlaient. Jamais faire la cuisine ne lui avait semblé si… passionnel, pensa Kaori.  

 

Yuiri les rejoignit pour le repas, très courtement vêtue, et prit la chaise à côté de Ryo, forçant sa rivale à s’asseoir en face d’eux. Ils dînèrent en silence, si on omettait les grognements et légères claques de Ryo à Yuiri dont les mains se mouvaient apparemment de leur propre volonté. A la fin du repas, tous se levèrent et Kaori commença à débarrasser la table.  

 

- Nous allons t’aider., lui proposa Ryo.  

- Quoi ? Hors de question que je touche à ça. Tu vas me demander quoi après ? De faire la vaisselle ?, s’exclama Yuiri, dégoûtée.  

- Ca ne va pas te tuer, tu sais., dit-il d’une voix contenue.  

- Ce n’est pas grave. Yuiri n’a qu’à se reposer ou manucurer., répondit Kaori qui se portait mieux quand elle n’était pas à proximité.  

- Tu vois, ça ne dérange pas Kaori de faire la bonniche. Elle est habituée après tout., la nargua-t-elle.  

- Viens Ryo chou, on doit passer du temps tous les deux., lui dit-elle en le prenant par le bras.  

- Tu as passé plus de temps avec elle cette après-midi.  

- On a cuisiné ! Libre à toi de te joindre à nous !, répondit-il alors qu’ils étaient arrivés dans le salon.  

- Puis quoi encore ! Tu vas me demander d’avoir un mioche après ?, s’inquiéta-t-elle.  

 

Ryo ne put s’empêcher de la traiter mentalement de folle, mythomane ou autre petit nom sympathique… Que n’avait-elle pas compris quand il lui disait qu’il n’était pas intéressé ?  

 

- Un enfant ? Certainement pas avec toi !, répondit-il sèchement.  

 

Avoir un enfant, voilà une question à laquelle il avait trouvé une réponse depuis bien longtemps. Enfin, c’était ainsi jusqu’à quelques jours auparavant : il devait envisager à nouveau certaines décisions prises antérieurement… Mais c’était un sujet qu’ils devaient évoquer à deux et ce n’était ni le lieu ni l’endroit pour le faire. Surtout ils devaient prendre le temps de s’épanouir comme couple… Il se tourna pour voir si Kaori avait entendu la conversation, mais elle semblait concentrée à la tâche. Il souffla intérieurement. Yuiri le conduisit jusqu’au divan où elle l’obligea à s’asseoir. Sans ambages, elle se mit à califourchon sur ses genoux et l’embrassa, passant les mains sous son tee-shirt. Il la repoussa brutalement et elle atterrit par terre en poussant un petit cri.  

 

Furieuse, elle se releva et se déshabilla devant lui, espérant provoquer une réaction. Il n’en croyait pas ses yeux. Ca en devenait caricatural. Il tourna la tête dans tous les sens, espérant voir Myasaki arriver en criant à l’outrage mais rien… Il avisa un plaid sur le divan et lui jeta à la figure.  

 

- Couvre-toi, tu me dégoûtes., cracha-t-il.  

- Tout va bien ?, demanda Kaori en rentrant.  

 

Elle sentit de suite l’aura de fureur de Ryo et regarda un peu plus loin pour tomber sur Yuiri complètement nue. Prenant sur elle pour lutter contre sa timidité naturelle, elle approcha d’eux et se posta à côté de Ryo en soutien.  

 

- Je déclare forfait pour ce soir. Je refuse de subir les assauts d’une nymphomane plus longtemps. Désolé pour toi ma belle. J’aurais aimé t’accorder un peu plus de temps., dit-il à Kaori en déposant un baiser léger sur ses lèvres.  

- Pas un mot, Yuiri. Tu t’es jetée à deux reprises sur moi cette après-midi. Elle en a encore un d’avance., lui dit-il d’une voix dure.  

- Je vais aller finir le livre que j’ai commencé. Bonne nuit Yuiri., la salua Kaori avant de partir.  

 

Ryo la suivit, saisissant sa main. Arrivés à la chambre de Kaori, il replaça une de ses mèches derrière son oreille tendrement.  

 

- Plus que six jours., soupira-t-elle.  

- Oui. Six. Après on aura toute la vie devant nous.  

 

Elle acquiesça. Elle mourrait d’envie de l’embrasser mais se retint. Elle savait que le sommeil tarderait à venir comme la nuit dernière mais elle patienterait.  

 

- Au fait, c’est toi qui m’a ramenée dans ma chambre hier soir ?  

- Oui. Je t’ai trouvée endormie sur la terrasse. Difficulté à trouver le sommeil ?  

- Oui. Certaines habitudes prennent vite., dit-elle avec un petit sourire.  

- C’est vrai. Tu m’as manqué aussi cette nuit., admit-il.  

 

Ils se regardèrent un moment et se séparèrent à regrets. Elle l’observa au moment de fermer la porte et murmura :  

 

- Six jours…  

- Et six nuits avant le paradis…, compléta-t-il avec un clin d’oeil.  

- En attendant ça va être l’enfer.  

- Rappelle-toi, Kaori, le cadeau de Noël…  

 

Elle se remémora sa métaphore : l’attente faisait partie intégrante du résultat. Elle lui sourit, signe qu’elle s’en rappelait et patienterait avec le sourire tant que possible, puis referma la porte, s’adossant à elle quelques instants. Dans le couloir, Ryo posa sa main comme pour entrer en contact avec elle. Il avait beau avoir essayé de lui remonter le moral, il pensait comme elle : les six jours qui allaient suivre allaient être un enfer, dont le principal habitant se dirigeait vers lui.  

 

- Vous êtes pathétiques tous les deux., ironisa-t-elle.  

- Fonce dans sa chambre la baiser : elle n’attend que ça. Fais-lui sa fête et après viens voir ce qu’une vraie femme peut t’offrir en terme de plaisir.  

 

Il la saisit par le bras et la plaqua contre le mur.  

 

- Je ne doute pas de ta capacité à donner du plaisir. A te voir, on est sûr que tu as beaucoup d’expérience., cracha-t-il.  

- Maintenant je te conseille de garder ta langue dans ta poche en ce qui la concerne.  

- Tu peux jouer les preux chevaliers si tu le veux. Mais toi et moi, nous sommes faits du même bois. On est faits pour le sexe. Alors arrête de lutter. Ma porte restera ouverte si tu changes d’avis.  

 

Il la regarda partir, se déhanchant ostensiblement, ne sachant quoi répondre. Ce qu’elle avait dit était vrai. Il avait largement démontré son penchant pour la chose même si, depuis l’arrivée de Kaori dans sa vie, il s’était un peu plus contenu malgré la caricature de lui qu’il montrait. Il regarda la porte qui menait à la chambre de sa partenaire, souhaitant la franchir pour trouver le réconfort auprès d’elle, qu’elle le rassura, mais se retint. Il était hors de question pour lui de devoir ensuite passer par la chambre de Yuiri. Soupirant, il partit vers sa chambre où il s’enferma à clef et passa une bonne partie de la nuit à méditer en observant le plafond. 

 


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