Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 20 :: chapitre 20

Pubblicato: 04-07-19 - Ultimo aggiornamento: 04-07-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 20  

 

Après une nuit sagement passée à dormir (enfin c’était la version officielle qu’avaient rapporté les caméras) et sa séance matinale de natation, Kaori rentra dans sa chambre, ôta son bikini et partit dans la salle de bains prendre une douche avant de partir en cuisine préparer le petit-déjeuner. Elle sortit au bout de quelques minutes, fraîche et dispose. Machinalement, elle tendit la main pour attraper sa serviette qu’elle avait posée comme d’habitude près du lavabo. Ne rencontrant que le vide, elle se tourna et ne la trouva pas. Serait-ce un coup de Ryo ? Peut-être l’attendait-il dans sa chambre ? Elle sourit à cette pensée et pénétra dans la pièce, cachant tant bien que mal son anatomie. Il y aurait tout de même des limites à définir… ou pas, se dit-elle en rougissant…  

 

Son sourire s’effaça d’un coup : à terre, gisait l’ensemble de ses vêtements déchiquetés. Non seulement ses vêtements mais ses serviettes et ses draps y étaient aussi passés. Elle n’avait littéralement plus rien à se mettre sur le dos. Même sa valise était vide de chez vide. La personne qui avait fait cela avait été extrêmement rapide et bizarrement elle avait une petite idée de qui était la responsable. Pour le moment, elle était bloquée : il était hors de question qu’elle sortit de sa chambre dans cette tenue. Elle avait déjà du mal à assumer sa nudité devant Ryo, alors devant les caméras… Elle ne pouvait même pas entrouvrir la porte : il y avait une caméra juste devant.  

 

Elle soupira et trouva un morceau de serviette avec lequel elle s’essuya. Elle tria les morceaux de tissu pour voir ce qu’elle pouvait éventuellement récupérer. Elle eut mal au coeur en voyant les belles robes de soirée d’Eriko saccagées… Parmi les restes, elle trouva uniquement deux bikinis qu’avec un peu de couture et sans être trop regardante, elle pouvait tout de même rafistoler pour en faire des dessous. Mais elle devrait attendre parce qu’elle n’avait pas de nécessaire à couture.  

 

Elle entendit bientôt du bruit dans la maison, des portes claquer, des personnes passer dans le couloir mais elle avait tellement honte qu’elle n’osa appeler. Au bout d’une heure, on toqua à la porte.  

 

- Kaori ?, appela Ryo d’une voix inquiète.  

 

Quand il l’avait quittée au petit matin, elle se préparait pour aller nager. Il avait redormi une bonne heure pour compenser le manque de sommeil puis s’était levé, douché et habillé, impatient de la retrouver. Aussi avait-il été surpris lorsqu’il ne la trouva pas dans la cuisine, que le petit-déjeuner n’était pas prêt et il s’était inquiété. Après avoir fait le tour des pièces de vie et être allé jusqu’à la piscine, il n’y avait plus que deux solutions : sa chambre ou la plage. Il opta pour la première.  

 

Kaori se cacha derrière la porte et l’ouvrit, l’invitant ainsi à entrer. Il pénétra dans la pièce, la cherchant du regard.  

 

- Je suis là, Ryo., dit-elle, à voix basse.  

 

Elle avait positionné ses bras pour cacher certaines parties de son corps et, la gêne inscrite sur son visage, n’osait affronter son regard. Voyant sa détresse, il réprima la réponse naturelle de son corps à la vue de sa nudité.  

 

- Kaori… mais que s’est-il passé ?  

- J’ai retrouvé la scène telle quelle en sortant de ma douche. Je n’ai plus rien, même pas un drap ou une serviette.  

 

Elle ne put empêcher un frisson de parcourir son corps, ce qui tira Ryo de ses pensées. Il retira son tee-shirt et le lui passa.  

 

- Enfile ça. Je vais voir si je n’ai pas autre chose à te prêter., lui dit-il.  

- Merci.  

 

Elle passa le vêtement sur elle, se sentant de suite un peu mieux. Il était encore chaud. Elle sourit en reconnaissant son odeur, ce qui lui remonta un peu le moral. Quelques minutes plus tard, il revint avec une chemise, un caleçon et un autre tee-shirt.  

 

- Ca sera dix fois trop grand mais au moins ça te dépannera., déclara-t-il avant de lever les yeux sur elle.  

 

Il ne put réprimer le désir qui monta en lui en la voyant dans son tee-shirt favori, sachant qu’elle ne portait rien en dessous. C’était tellement intime, comme si elle avait passé son vêtement après l’amour… Il prit quelques secondes pour reprendre le contrôle de lui-même avant de s’approcher d’elle et de l’enlacer.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il.  

- J’ai connu mieux. J’ai été en dessous de tout. Je ne me suis même pas rendue compte qu’il y avait quelqu’un dans ma chambre…, s’énerva-t-elle.  

- C’est normal, Kaori. On ne t’en voulait pas à toi mais à tes vêtements. Tu sais, ce n’est pas forcément un mal : mon tee-shirt n’a jamais semblé aussi sexy sur moi., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Idiot…, répondit-elle, en étouffant un rire libérateur.  

- Et puis tu ne peux plus dormir ici, ce qui veut dire…, dit-il, le regard malicieux.  

- Que tu me laisses ta chambre ?, le taquina-t-elle.  

- Tu peux toujours rêver…, répondit-il en prenant ses lèvres dans un baiser passionné.  

 

Il la plaqua contre le mur, laissant ses mains errer sur le corps de son amante qui n’était pas en reste.  

 

- Ryo, où es-tu ?, entendirent-ils au loin.  

- Ryo ?  

 

Il grogna contre la bouche de Kaori et s’écarta, posant son front contre son épaule afin de retrouver son souffle.  

 

- Vivement demain soir…, soupira-t-il.  

- Vas-y. Je vais enfiler ton caleçon et j’arrive.  

 

Il lui lança un regard de braise à ses mots.  

 

- Si on m’avait dit que j’entendrai ces mots-là sortir de ta bouche, je n’y aurais jamais cru., plaisanta-t-il.  

- Comme tu ne t’es certainement pas attendu à coucher avec ton petit frère., répliqua-t-elle, narquoise.  

- Dis comme ça, c’est très glauque. Et je ne couche pas avec toi, Kaori. C’est bien au-delà de ça., répondit-il, le regard très sérieux.  

- Ryo !  

 

Il déposa un léger baiser sur ses lèvres puis sortit de la chambre, la laissant méditer sur ses dernières paroles qui l’avaient profondément émue. Elle passa le caleçon et, comme elle s’y attendait, elle flottait dedans. Elle trouva une pince à cheveux dans sa trousse de toilettes et réussit à coincer le sous-vêtement pour qu’il tint en place. Elle sortit de sa chambre et se rendit en cuisine où Ryo préparait le petit-déjeuner sous le regard de Yuiri.  

 

- Tu nous fais quoi là ? Nouvelle mode ? Tu t’habilles chez les mecs maintenant ?, s’esclaffa Yuiri.  

- Non. Il se trouve que mes vêtements ont été saccagés ce matin. Je n’ai plus rien à me mettre et Ryo m’a prêté des habits.  

- T’aurais dû la laisser à poils : ça aurait été plus rapide pour la…  

 

Elle ne put finir sa phrase, Ryo l’ayant bâillonnée de sa main et lui lançant un regard incendiaire.  

 

- Ne t’avise même pas de continuer ta phrase., gronda-t-il.  

- Je suis sûr que c’est toi qui est derrière tous les incidents qui sont arrivés aux filles. Je pense que si on visionne les bandes vidéo, c’est toi qu’on verra rentrer dans sa chambre., lui dit-il.  

 

Elle blêmit sous l’accusation. Myasaki arriva brisant l’échange.  

 

- On m’a dit ce qui était arrivé. Vous allez bien ?  

- Oui., répondit Kaori.  

- Elle doit aller faire des courses : elle n’a plus rien.  

- Impossible : je ne peux pas vous laisser sortir ces deux derniers jours., affirma le producteur.  

 

Ryo lui lança un regard noir.  

 

- Comprenez-moi : je ne peux pas fausser le jeu.  

- La laisser dénudée ça ne vous pose pas de souci. Ca peut même faire un peu plus d’audience, n’est-ce pas ?, railla le nettoyeur.  

- Ryo laisse tomber. Ca ne vaut pas le coup., intervint Kaori.  

- En tous cas, ce soir, elle dormira dans ma chambre que ça vous plaise ou non.  

- Ce n’est pas juste ! Pourquoi elle et pas moi ?, s’écria Yuiri.  

- Tu veux qu’on visionne les bandes vidéo ?, lui proposa Ryo, menaçant.  

 

Elle se recula sous l’attaque. Kaori avait son compte pour la matinée d’ondes négatives. Elle s’assit à table.  

 

- Monsieur Myasaki, est-ce que quelqu’un aurait un nécessaire à couture ?  

- Je vais voir ce que je peux trouver., répondit-il en partant.  

- Tu me sers un café, s’il te plaît ?, demanda-t-elle à Ryo, détournant son attention de Yuiri.  

 

Lui lançant un dernier regard noir, il se détourna de la jeune femme et versa le liquide dans une tasse qu’il tendit à sa compagne. Elle lui offrit un sourire chaud en prenant la tasse. Peu après, un membre de la production ramena à Kaori un petit kit de couture et, une fois le petit-déjeuner terminé, elle alla récupérer les bikinis qui allaient lui servir. Ryo la rejoignit sur la terrasse où elle s’était installée et la regarda faire.  

 

- Des années de pratique, on dirait., déclara-t-il.  

- Avec tous les vêtements qu’on a abîmés au cours de nos missions, je commence à avoir de la pratique. Sans compter le nombre de vestes que j’ai raccommodées pour Hide…  

 

Il vit une ombre de tristesse passer sur son visage et l’enlaça. Elle se laissa aller contre lui et, toujours dans ses bras, finit son travail.  

 

- Et voilà, c’est bariolé mais ça fera l’affaire., affirma-t-elle.  

- Ca suit pas mal., dit-il en prenant le haut de bikini recomposé avec un triangle jaune et un blanc.  

- Tu pourras encore nager en plus. Tu seras juste obligée de te laisser sécher au soleil avant de te rhabiller ou alors de rester nue dans la chambre. Comme je dois assurer ta protection, je serais obligé de rester avec toi et il faut bien s’occuper…, suggéra-t-il, laissant ses mains glisser sous le tee-shirt.  

- Ton dévouement t’honore., murmura-t-elle contre ses lèvres, avant de l’embrasser.  

- Je trouve aussi. Je t’ai parlé de ma rémunération ? Pour les jolies filles, je propose un paiement en nature., l’informa-t-il.  

- Je ne suis pas sure. Je ne sais pas si ça vaut le coup…, hésita-t-elle, faisant mine de réfléchir.  

- Laisse-moi te donner un aperçu.  

 

Il l’allongea sur la banquette extérieure et prit ses lèvres avec avidité. Leurs mains couraient librement sur le corps de l’autre, leurs souffles se mêlaient… Soudain, un grand froid les envahit. Yuiri se tenait près d’eux, un seau à la main. Elle venait de renverser un seau d’eau froide sur eux. Elle n’attendit pas leur réaction et s’enfuit en courant.  

 

- Tu me crois si je t’ai dit que j’ai des envies de meurtre ?, murmura-t-il.  

- Oui. Je serai même prête à t’aider., affirma-t-elle.  

 

Ils se levèrent et allèrent se changer dans la chambre. Kaori enfila son bikini raccommodé et la chemise de Ryo.  

 

- Décidément, tout semble beaucoup plus sexy sur toi.  

- Allons à la piscine ou à la plage, sinon je sens qu’on ne va pas sortir de cette chambre., proposa Kaori.  

- Vraiment ? Bon, j’opte pour la plage alors., dit Ryo, feignant la déception.  

- Pour avoir le plaisir de sentir ta peau chaude et dorée contre la mienne ce soir., admit-il, son regard se faisant gourmand.  

- Profiteur…  

 

Ils s’en allèrent main dans la main et s’installèrent tranquillement sur le sable. Sans honte, Yuiri les rejoignit et colla sa serviette à celle de Ryo. Fidèle à elle-même, elle en profita pour le caresser et tenter de le séduire. La solution de facilité aurait été de demander à Kaori de se mettre entre elle et lui mais, après le coup de ce matin et au vu de l’animosité de Yuiri envers elle, il ne le fit pas : ce n’était pas à elle de le protéger mais le contraire. C’était la septième semaine de cette mission : elle avait suffisamment subi…  

 

- Tu n’as vraiment aucun sens de la moralité ?, lui demanda-t-il, lorsqu’il sentit sa poitrine dénudée se coller sur son dos.  

- Je sais ce que je veux et je suis prête à tout pour l’obtenir., susurra-t-elle en lui mordillant l’oreille.  

 

Elle descendit le long de sa nuque jusque dans son dos quand soudain une poignée de sable atterrit dans sa bouche, la faisant tousser. Elle se releva surprise, recrachant les grains qui s’infiltraient dans tous les recoins de sa bouche jusque dans sa gorge.  

 

- Je suis maladroite. Pardon Yuiri., s’excusa Kaori, faussement désolée.  

- Tu vas me le payer !, gronda sa rivale.  

- Je pense que la dette se situe plus de ton côté., répondit Kaori, le regard noir.  

- Fiche-nous la paix. Remballe ta poitrine refaite et tous tes artifices et dégage hors de ma vue. Ca nous fera des vacances., lui ordonna la nettoyeuse.  

 

C’était la première fois que Ryo voyait Kaori se mettre en colère contre quelqu’un, autre que lui, Mick ou un malfrat. Il fallait tout de même avouer que Yuiri avait poussé le bouchon très loin, surtout en l’obligeant à se promener dévêtue depuis deux semaines. La jeune femme se releva et toisa Kaori.  

 

- Et pourquoi je t’obéirais ? Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’une petite assistante personnelle., cracha-t-elle.  

 

Kaori se leva doucement, prenant le temps d’épousseter le sable collé sur son corps, puis la regarda droit dans les yeux, un regard dur et froid comme elle n’en avait jamais eu.  

 

- Tu vas prendre tes cliques et tes claques et dégager d’ici. Tu vas te tenir loin de nous jusque demain soir. Je ne veux plus voir ta belle gueule hormis pour les repas que tu prendras en silence., lui dit-elle d’une voix dure.  

- Ah oui ? Que vas-tu faire sinon ? Me mettre au coin ?, la nargua Yuiri.  

 

Kaori fit un pas vers elle et son air froid la fit reculer d’un pas.  

 

- Sinon, je te jure que je fais de la fin de ton séjour ici un enfer. Et sache que les techniques d’auto-défense ne sont pas mes seules connaissances et que je peux te faire très mal., lui apprit-elle d’une voix froide.  

 

Yuiri la jaugea du regard un moment avant de partir. Kaori se rassit, le souffle court. Elle se sentait vidée après ce tête-à-tête. Elle avait dû prendre énormément sur elle pour tenir tête à sa rivale. Ryo la regarda impressionné.  

 

- C’était… waouh. Je n’ai pas de mots. Même moi j’ai été impressionné. Rappelle-moi de ne jamais te fâcher.  

- Toi, je peux toujours te mettre un coup de massue : tu as la tête dure. Mais j’espère bien ne plus jamais avoir affaire avec une… femme comme elle.  

- Tu as l’intention de refaire une émission dans le genre ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- Tu as l’intention de me quitter ?, le taquina-t-elle en retour, bien qu’un peu anxieuse.  

- Jamais.  

- Alors je n’en aurai pas besoin., dit-elle en se lovant dans ses bras, rassurée.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment avant de repartir à la villa préparer le repas du midi. La mise au point produit son petit effet et, de toute la journée, ils ne croisèrent Yuiri que pour manger.  

 

Après une bonne nuit de (vrai) sommeil, le couple se réveilla avec un sentiment mitigé : c’était le dernier jour. Bientôt ils retourneraient à Tokyo et retrouveraient leur vie normale. Hirado était comme une bulle hors du temps où ils vivaient leur rêve sans se préoccuper du reste : pas de défis, pas de gangs à abattre, pas d’enquête pour Saeko ou de jolie femme à protéger… A Tokyo, les choses changeraient. Face à ce changement approchant, ils décidèrent de profiter du temps qu’il leur restait et de remettre à leur arrivée à Tokyo la grande discussion sur les évolutions inévitables.  

 

Ils passèrent la journée ensemble jusque seize heures où ils avaient pour consigne de regagner leurs chambres respectives pour se préparer. Inspectant son costume, Ryo sourit : ce soir ce serait la concrétisation de l’émission, un grand soir pour eux deux. Il reprit la check-list que lui avait fournie Myasaki sur le déroulement de la soirée que ce fut pour l’émission ou les engagements post-émission. Il avait largement le temps de se reposer un peu, si sa voisine de chambre cessait de faire un tel remue-ménage.  

 

Yuiri dans sa chambre vociférait : elle n’était pas habituée à se préparer seule. Elle devait se coiffer, se maquiller et devenir le clou du spectacle. Elle regarda la robe qu’elle avait choisie et sourit : c’était la robe parfaite. Elle l’éblouirait et elle éclipserait l’autre sur le poteau. Elle retourna à ses occupations faisant peu de cas du boucan qu’elle produisait.  

 

Dans sa chambre, Kaori était allongée par terre, à défaut d’avoir un lit en état, et laissait ses pensées vagabonder. Elle revivait toutes leurs années de partenariat ainsi que leur toute première rencontre lorsqu’elle s’était faite passer pour un garçon pour suivre Ryo. Elle était tombée amoureuse de lui ce jour-là, même si elle ne l’avait réalisé que lorsqu’elle l’avait revu quatre ans plus tard et que son coeur avait battu plus vite, qu’elle s’était sentie revivre. Elle tourna la tête vers la robe de mariée accrochée à la porte de sa penderie.  

 

Le jour où Eriko lui avait demandé de l’essayer, elle avait eu un mouvement de recul assaillie d’une émotion étrange mêlant attraction et instinct de protection. Elle avait fini par la passer et son impression ne s’était pas démentie : cette robe était faite pour elle. Simple et élégante, elle épousait ses formes et les mettait en valeur sans aucune vulgarité. Elle avait retenu ses larmes en réalisant que jamais elle ne porterait une telle robe parce qu’elle ne se marierait jamais. Elle ne put réprimer les larmes qui lui montèrent aux yeux : ce soir, elle la porterait comme si c’était le grand jour car ce serait ce qui en approcherait le plus.  

 

Au bout d’un long moment, elle se leva et se mit en mouvement. Douche, soins en tout genre, la production dans son immense générosité leur ayant fourni toute une série de produits de beauté, elle ressortit de la salle de bains après un temps qui lui parut interminable. Elle approcha de la robe et ouvrit la housse dont elle la retira précautionneusement. Un sac en tissu tomba en même temps et Kaori s’en saisit curieuse. Elle sentit ses joues se teinter quand elle en sortit des dessous très sexy en dentelle ivoire. A quoi pensait Eriko en ajoutant ce package dans la housse incognito ? Elle sentit ses joues chauffer un peu plus en répondant à sa propre question : la nuit de noces bien évidemment… Même s’il n’y avait pas de mariage, elle devait s’attendre à ce que ce Ryo lui enleva la robe et pas dans l’unique souci de l’aider…  

 

D’un autre côté, elle n’allait pas faire la fine bouche. Elle préférait porter cela plutôt que le bikini. Elle fut en revanche déçue de ne pas trouver de collant : c’était étonnant que son ami n’y eut pas pensé d’ailleurs mais le délai avait aussi été très court, elle n’allait pas le lui reprocher.  

 

Elle enfila les dessous et fut ravie de son reflet dans le miroir. Elle était sure qu’une autre personne allait également apprécier. Elle sortit sa trousse de maquillage, éclairant seulement son regard d’une légère touche rosée et d’un peu de mascara et parant ses lèvres d’un gloss transparent. C’était simple, naturel, ce qui lui ressemblait. Elle tenta de discipliner ses cheveux en soupirant, puis enfila la chemise de Ryo, préférant attendre avant de passer la robe pour ne pas la froisser. Elle avait tout son temps puisque de toute façon, ils ne devaient pas être réunis lors de la diffusion du résumé de la semaine. La production avait tout de même fait installer des télévisions dans leurs chambres pour qu’ils purent suivre un minimum.  

 

Au même moment dans les chambres des jeunes femmes, l’écran s’alluma, les surprenant. Myasaki, tout sourire, apparut les invitant à rester discrètes et à écouter.  

 

- Mesdemoiselles, nous avons décidé de vous faire une proposition de dernière minute. Celle d’entre vous qui sera élue par le bachelor devra faire un choix au moment de la remise de la rose : celui d’accepter ou de refuser de se mettre en couple. Nous offrons cent millions de yens à l’élue qui refusera, somme que nous doublerons si elle accepte de devenir la bachelorette de la saison prochaine et réussit à repartir avec l’homme qu’elle aura choisi. Dans le cas contraire, elle repartira sans rien. Mesdemoiselles, que la meilleure gagne.  

 

Les deux jeunes femmes restèrent ébahies devant une telle proposition. Yuiri voyait les yens s’afficher devant ses yeux et tout ce qu’elle pourrait faire avec autant d’argent ainsi que la possibilité de se voir à nouveau exposer à la télévision avec tout un tas d’hommes à ses pieds. Kaori de son côté sentait la bile remonter sa trachée. Elle ne pouvait supporter qu’on bafoua les sentiments de quelqu’un pour de l’argent. Elle était heureuse que tout cela prit enfin fin ce soir-là.  

 

A l’heure prévue, l’émission commença. Tous prêts dans leurs chambres respectives, ils regardèrent le résumé de la semaine avec plus ou moins de plaisir. Un membre de la production vint chercher Ryo un peu avant la fin pour qu’il prit place dans le jardin où se déroulerait la dernière cérémonie. Des bouquets de roses blanches et rouges trônaient un peu partout, des bougies avaient été allumées dans tous les coins diffusant une lumière douce et chaude, en plus des spots qui assuraient un éclairage suffisant pour le tournage.  

 

De sa chambre, Kaori entendit Yuiri sortir, emmenée vers Ryo. Deux minutes après, quelqu’un frappa à la porte et se présenta un charmant jeune homme, très séduisant, qui lui proposa son bras pour l’accompagner jusqu’au lieu du tournage. Dire qu’elle était nerveuse aurait été un vain mot. Elle sentait ses jambes trembler et priait pour ne pas se tordre les pieds et choir lamentablement. Elle réprimait son envie de se mordre les lèvres parce qu’après tous les efforts qu’elle avait faits, elle ne voulait pas abîmer son maquillage. Ils sortirent de la villa qu’ils contournèrent et arrivèrent enfin dans le jardin. Lorsqu’elle vit Ryo au loin, calme et serein, toute sa nervosité s’envola comme par magie. Ses yeux ne pouvaient quitter cet homme si beau dans son costume sombre.  

 

Ryo vit arriver tout d’abord Yuiri dans une robe tout à son image : chargée, brillant de tous feux et certainement hors de prix. Elle avait un sourire assuré et son regard lui faisait penser à celui d’un prédateur sûr d’avoir attrapé sa proie… Non décidément, avec elle, ça n’accrocherait jamais. Même en l’absence de Kaori, il n’était pas sûr qu’il aurait été intéressé sauf peut-être pour occuper ses nuits… Kaori arriva peu après et il sentit son coeur cesser de battre : elle était magnifique, éblouissante, à couper le souffle… Il ne pouvait détacher les yeux d’elle. Sa robe était simple mais semblait taillée pour elle, une création d’Eriko à n’en pas douter : un décolleté sage, le bas du bustier marquant la finesse de sa taille, une jupe à peine évasée qui accentuait la longueur de ses jambes. Tachant de rester concentré, il leur sourit à toutes deux.  

 

- Je voudrais déjà vous remercier d’avoir participé à cette émission et de m’avoir consacré du temps et de l’attention.  

 

Elles lui sourirent en retour, attendant patiemment la suite.  

 

- Yuiri, tu es une femme… incroyable. Tu n’as jamais eu peur de me montrer ce que tu voulais et de faire valoir tes qualités.  

 

Heureusement qu’il avait préparé son speech avant parce que la première fois qu’il l’avait récité, ça semblait beaucoup plus venimeux…  

 

- Tu es une jeune femme très touchante, très expansive et avec beaucoup de caractère et d’ingéniosité., poursuivit-il, tentant d’enrayer le côté sarcastique avec difficultés.  

 

Yuiri se pâma de joie à ses paroles, sous le regard ironique de Ryo. Celui-ci se tourna ensuite vers Kaori qui soutint son regard, très sereine.  

 

- Kaori, avant de te connaître, tu étais le genre de fille que je ne regardais pas, timide, réservée, sans apprêt, sans attrait à mes yeux de macho. Je ne regrette pas cela car cela m’a permis d’arriver jusqu’à toi aujourd’hui. Kaori, tu n’es pas belle, tu es plus que cela. Tu m’éblouis par ton naturel, tu resplendis de ta bonté et ta gentillesse. Ta seule présence réchauffe mon coeur, apaise mes pensées et me fait espérer des jours meilleurs. Depuis que tu es là, j’ai cessé de ne vivre que le jour présent, j’ai commencé à rêver d’un futur., admit-il devant elle.  

 

Kaori était bouleversée par ses paroles. Ses yeux brillaient des larmes qu’avait fait monter son discours. C’était tellement plus que ce qu’elle avait espéré. Il vit dans ses yeux qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour reprendre le dessus et prit un peu plus longtemps que nécessaire pour saisir la rose posée derrière lui.  

 

Toute la bande d’amis était une nouvelle fois réunie pour assister à l’émission et, même si le choix de Ryo semblait plus qu’évident, tous ne pouvaient s’empêcher de retenir leur souffle. Ils se tendirent instinctivement vers l’écran au moment où Ryo se tourna rose en main.  

 

- Acceptes-tu de continuer le chemin avec moi… Kaori ?, demanda Ryo, nerveux.  

 

Ils se regardèrent un court instant, les yeux dans les yeux, et un sourire éblouissant s’étira sur ses lèvres.  

 

- Oui, jusqu’au bout., répondit-elle.  

 

Il s’avança vers elle, lui tendant la rose. Un cri strident à ses côtés lui fit tourner la tête, au moment où… 

 


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