Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 05-07-19 - Ultimo aggiornamento: 05-07-19

Commenti: Re, je déroge à mes habitudes sur HFC en postant un deuxième chapitre aujourd'hui mais je ne voulais pas vous laisser attendre quinze jours pour la fin de l'histoire. Merci d'avoir suivi cette histoire jusqu'au bout. J'espère que celle-ci vous aura plu. C'était donc la première d'une trilogie avec des jolies jeunes femmes pour Ryo et pas de bébés pour Kaori (je respecte mes engagements ;) ). Rendez-vous dans quinze jours pour la deuxième histoire. En attendant portez-vous bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 22  

 

Il arrivèrent en pleine nuit à leur appartement. Après avoir grimpé les escaliers, Ryo s’arrêta devant la porte d’entrée posant leurs valises. Il déverrouilla la porte et arrêta Kaori qui voulait entrer. Dans un mouvement preste, il la prit dans ses bras et entra dans la pièce à vivre.  

 

- On respecte les traditions, Madame Saeba., la sermonna-t-il gentiment avant de l’embrasser.  

- Je ne te savais pas aussi conformiste., le taquina-t-elle.  

- Je respecte surtout celles qui me permettent d’en tirer avantage., répondit-il la faisant rire.  

 

Il la reposa par terre et repartit chercher les valises. Kaori observait sa maison qui lui avait tant manqué. Elle passa un doigt sur les meubles faisant la moue à la vue de la couche de poussière qui s’était accumulée. Reprenant de vieilles habitudes, elle était déjà entrain d’établir la liste des choses qu’elle devrait faire le lendemain, à commencer par les courses.  

 

- Stop ! Arrête de réfléchir. Le ménage, les courses, tout ce qui peut attendra. Pour l’instant, je suis sûr qu’une douche nous ferait du bien, ensuite pyjama et au lit.  

- Pyjama ? Tu vas me laisser mettre un de mes pyjamas.  

- Puisque tu me prends par les sentiments, je te ferais profiter d’un de mes pyjamas.  

- Mais tu n’en mets pas.  

- C’est le principe., murmura-t-il contre ses lèvres.  

 

Ils filèrent ensuite sous la douche qui dura un peu plus longtemps que nécessaire puis au lit où ils s’endormirent rapidement dans les bras l’un de l’autre. Le lendemain matin, Ryo se réveilla seul dans le lit. A en juger par le bruit, Kaori préparait le petit-déjeuner. Il n’eut pas le temps de se lever qu’elle arriva avec un plateau contenant deux tasses de café et des toasts.  

 

- J’ai fait avec ce que j’avais., s’excusa-t-elle.  

- C’est parfait, mon ange. Tu portes encore ma chemise ? Tu n’as pas envie de retrouver tes vêtements ?  

- J’aime bien ta chemise et je me suis réveillée il y a peu. Comme j’ai vu que tu n’allais pas tarder à émerger, je me suis dépêchée.  

- Tu sais dire quand je vais me réveiller ?, s’étonna-t-il.  

 

Elle acquiesça, fière d’elle. Ils mangèrent de bon appétit puis Ryo prit le plateau et le mit de côté.  

 

- Il est temps de commencer la journée., fit-il, l’oeil pétillant.  

- Tu as raison. Je vais prendre ma douche.  

- Attends ! Je n’ai même pas eu le droit à un bonjour., bouda-t-il.  

 

Elle le regarda, les joues légèrement roses, et se pencha vers lui pour l’embrasser. Ni une ni deux, son mari la bascula sur le lit et lui montra quel était un baiser suffisamment digne pour commencer une bonne journée et ça ne se résumait pas seulement à un effleurement des lèvres mais à une exploration intégrale du corps de l’autre. Le souffle court, ils prirent quelques minutes pour retrouver un rythme cardiaque normal avant que Kaori ne se leva du lit.  

 

- Tu es si pressée que ça ?, lui demanda Ryo, fronçant les sourcils.  

- J’ai pas mal de choses à faire., dit-elle en évitant son regard et attrapant de nouveau la chemise.  

 

Il lui laissa le temps d’enfiler le vêtement mais l’empêcha de partir. Quelque chose n’allait pas : il le sentait.  

 

- Parle-moi, Kaori. Pourquoi ne veux-tu pas rester ici avec moi ?  

- Je… Non… Pourquoi dis-tu une chose pareille ?, s’exclama-t-elle en détournant le regard.  

- Parce que c’est la vérité. C’est moi ? Ca va trop vite ?, lui demanda-t-il en évitant de l’enlacer pour ne pas l’acculer.  

- Non, ce n’est pas toi. C’est moi : je ne me sens pas à ma place ici., murmura-t-elle.  

 

Ryo regarda la pièce et grimaça. Effectivement, elle avait de quoi se sentir mal à l’aise. Tout était resté à l’identique. Il aurait dû demander à Mick de retirer quelques décorations.  

 

- Tu sais quoi ? Pas de ménage aujourd’hui. On va aller faire les boutiques. On va mettre la pièce à nu et la refaire à notre goût : je veux que tu t’y sentes à l’aise. C’est notre chambre maintenant, Kaori.  

- Tu n’es pas obligé…  

- Je veux le faire., la coupa-t-il.  

- A la douche. On a du pain sur la planche., la pressa-t-il.  

 

Ils partirent peu après et revinrent avant midi. Après un repas rapide, ils débarrassèrent la chambre et entreprirent de la repeindre dans les couleurs qu’ils avaient choisies à deux, leur premier acte de couple, se dit Ryo. Laissant le temps à la peinture de sécher, ils s’installèrent à deux dans la chambre de Kaori. Pendant qu’elle vidait son armoire des vêtements qu’elle transférait dans sa nouvelle chambre, Ryo remettait en état son arme. Jetant un œil vers ce qu’elle sortait, il s’offusqua :  

 

- Tes vieux pyjamas hideux sont interdits de séjour dans notre chambre., lui dit-il.  

- Ils sont si confortables…, justifia-t-elle.  

- Tu verras, on dort encore mieux dans le plus simple appareil et c’est plus rapide pour…, lui répondit-il avec un clin d’oeil, la faisant rougir.  

- Je veux en garder deux., négocia-t-elle quand même.  

- Un et c’est mon dernier mot. Ce sera le jaune : c’est le moins laid., accepta-t-il à contre coeur.  

 

Elle lui sourit, ravie et légèrement moqueuse, et continua son activité. Peu après, il avait fini de remonter l’arme et la posa sur le bureau. Attiré par les piles de vêtements sur le lit, il s’approcha et soudain bondit sur le lit, s’emparant des sous-vêtements qu’il trouvait, les yeux en coeur. Se retournant, Kaori vit rouge et sortit sa massue, l’assommant sur place.  

 

- Mais… Mais… J’ai le droit maintenant !, chouina-t-il.  

- On est peut-être mariés, mais ça n’empêche pas de respecter mes petites affaires., répondit-elle énervée.  

- Ca veut dire que je n’ai pas le droit de te les enlever ou les arracher avec les dents ?, lui demanda-t-il, s’approchant d’elle avec un regard provocateur.  

 

Kaori recula instinctivement, déglutissant. Tout cela était tellement nouveau qu’elle était un peu déboussolée. Elle ne put s’empêcher d’imaginer Ryo saisir son soutien-gorge et le lui arracher, ce qui provoqua une montée de désir en elle. Ryo sourit en voyant son épouse rougir, son regard brillant d’une jolie lueur qu’il connaissait bien. Il la saisit par la taille et l’attira à lui, la plaquant sur son corps. Il la sentit frémir et se pencha sur elle pour l’embrasser. Elle se pendit à son cou, lui rendant coup pour coup. L’heure qui suivit fut passionnée.  

 

A la fin de la journée, malgré quelques incartades mises sur le compte de la lune de miel, ils avaient agencé leur chambre à coucher à leur convenance et profitèrent d’une soirée de détente.  

 

Le lundi matin arriva et, après un bonjour en bonne et due forme, Kaori s’acquitta de ses tâches matinales avant de partir à la gare pour consulter le tableau où aucun message ne leur était destiné. Sur la route pour se rendre au Cat’s, elle entendit soudain des cris. Elle accourut et contempla une scène qu’elle appréhendait de revoir un jour : Ryo courait les filles, son jumeau blond draguant de son côté. Soudain, il se jeta sur elle mais s’immobilisa en croisant son regard où luisaient la déception et une profonde tristesse. Elle ne se sentait même pas la force de lui lancer une massue sur la tête… Elle recula de quelques pas puis s’enfuit en courant, les larmes ruisselant sur son visage.  

 

Incapable de bouger, Ryo la regarda partir, sentant son coeur se serrer. Il venait de faire ce qu’il s’était juré de ne plus faire : la blesser. Pourquoi avait-il fallu qu’il tomba sur Mick et se laissa entraîner dans leur vieux délire ? Pourquoi avait-il ressenti le besoin de draguer à tout va alors qu’il était parfaitement heureux ?  

 

- Eh Ryo, ça va ?, lui demanda Mick.  

- Non. Je viens de draguer Kaori…, murmura le nettoyeur japonais.  

- Kaori ?… et elle ne t’a pas ratatiné ? Tu l’as échappé belle…, répondit-il, goguenard.  

- Non, c’est la pire chose qui pouvait arriver. Mick, c’était la dernière fois pour moi. J’arrête les conneries. Je ne sais même pas ce qui m’a pris., lui affirma Ryo, en quittant son ami.  

 

Il passa par le Cat’s mais ne vit pas Kaori à l’intérieur et continua sa route jusqu’à l’appartement. Elle n’y était pas non plus. Il descendit jusque la salle de tir et passa plus d’une heure à vider son barillet pour ne plus penser à ce qu’il avait fait. Reposant son magnum pour aller chercher d’autres munitions, il réalisa soudain qu’il reprenait sa vieille habitude de ne pas faire face aux problèmes quand ça la touchait mais la situation avait changé et il ne pouvait la laisser se dégrader en mettant une cloche dessus. Instinctivement il sut où elle était et il s’y rendit en voiture.  

 

Kaori était assise face à la stèle de son frère. Les larmes avaient cessé de couler plusieurs minutes auparavant et elle contemplait sa bague de fiançailles et son alliance qu’elle avait ôtées. Malgré tout l’amour qu’elle éprouvait pour lui, elle se demandait s’ils n’avaient pas fait une monumentale erreur en entamant une relation, encore plus en se mariant. Peut-être n’étaient-ils faits que pour être des partenaires de travail ? Peut-être que leur histoire d’amour aurait dû rester aux rayons des rêves ? Elle ne savait plus... Elle sentit soudain sa présence derrière elle bien avant l’ombre qui l’entoura.  

 

Ryo trouva Kaori face à la tombe de son frère. Elle était livide et semblait si fragile qu’il en eut mal. Il savait qu’il devait être le premier à parler mais ce n’était pas plus facile pour autant. Ce qu’ils avaient craint à Hirado était entrain d’arriver et ils devaient enrayer le processus tout de suite. Il était hors de question de retourner dans leurs vieux schémas. C’était une nouvelle vie qui s’offrait à eux et ils n’avaient pas le droit d’abandonner si facilement.  

 

- Kaori, je… je suis désolé., commença-t-il.  

 

A ses mots, elle sentit les larmes revenir et ne put les empêcher de couler. Elle serrait dans sa paume les deux bagues et c’était comme si elles lui brûlaient la peau.  

 

- J’ai merdé. Je ne peux même pas trouver de raison à ce que j’ai fait. C’était juste stupide et déplacé. Kaori, parle-moi, s’il te plaît.  

 

Elle se leva vacillante et se tourna vers lui. Il approcha et l’enlaça, sentant les tremblements de son corps contre lui. Ils restèrent ainsi quelques temps.  

 

- C’est moi ?, demanda-t-elle soudain.  

- Je ne suis pas assez bien ? Je t’ennuie ?  

- Non… C’est moi, enfin c’est le moi de Tokyo qui reprend ses habitudes, tout comme tu reprends les tiennes en te levant de bonne heure et étant une bonne assistante. C’était ce qu’on craignait à Hirado., dit-il, la voix emplie de tristesse.  

- Pourquoi c’était si facile là-bas ? Pourquoi ça doit être si compliqué ici ?, s’interrogea-t-elle.  

- Tu le sais Kaori.  

- Parce qu’on n’était pas City Hunter là-bas, parce que c’était juste un homme et une femme vivant un amour de vacances, sans contraintes, sans habitude, en dehors de la vie réelle.  

- Oui. C’est certainement pour cela que peu d’amours de vacances résistent au temps. Kaori, je t’aime, ça ne fait aucun doute mais j’ai tellement peur pour toi ici et j’ai tellement été habitué à cacher cette peur…  

- Mais moi aussi j’ai peur de te perdre, Ryo !, s’énerva-t-elle.  

 

Elle sortit de l’étreinte de ses bras, fâchée. Elle recula et fit quelques allers et retours, agacée, puis stoppa devant lui.  

 

- La question est : qu’est-ce qui doit nous guider, l’amour ou la peur ? Je t’aime Ryo et je veux vivre pour et par cela, mais je ne peux pas t’imposer mes choix.  

 

Elle s’approcha de lui et prit sa main. Elle y déposa sa bague de fiançailles et son alliance, refermant ses doigts dessus.  

 

- C’est à toi de choisir ce que tu veux pour ta vie, pour notre vie. Quelque soit ton choix, je l’accepterai même si je dois en souffrir.  

- Kaori…  

 

Elle lui fit signe de se taire et le regarda déterminée. Elle ne pouvait pas faillir à ce moment-là : c’était l’heure de vérité.  

 

- Je vais t’attendre à la voiture. Quand tu sortiras du cimetière, tu me diras quelle décision tu as prise. Je n’attendrai pas un jour ou six ans supplémentaires. Quand tu sors d’ici, tu me diras qui de Monsieur et Madame Saeba ou de Ryo Saeba et Kaori Makimura vivent à Tokyo. On a rendez-vous à quatorze heures., lui rappela-t-elle avant de partir.  

 

Ryo resta seul devant la tombe de son ami, tenant sa vie entre ses mains. Il ouvrit la paume et contempla les deux anneaux. Il les passa à son auriculaire gauche juste à côté de son alliance. Ils étaient un tout. Pouvait-il imaginer enlever ce morceau de métal de son doigt ? Ce n’était après tout qu’un anneau. Il eut froid à cette pensée. Il regarda la stèle de son ami et vit son visage serein se matérialiser devant lui.  

 

- Tu m’avais dit qu’elle avait un sacré caractère. Je n’aurais jamais imaginé qu’elle me mènerait par le bout du nez. A bientôt, mon ami.  

 

Kaori anxieuse attendait dans la voiture. Son estomac était tellement noué qu’elle se sentait sur le point de rendre. Elle avait le sentiment que son coeur allait exploser tant l’attente lui paraissait longue et insoutenable. Elle avait la sensation d’avoir commis l’irréparable en l’acculant à un choix aussi rapide. Elle le vit arriver et réprima l’envie de pleurer qui la prit. Ryo ouvrit la portière, anxieux également, et s’accroupit devant elle. Sans un mot, il prit sa main et glissa les deux bagues à son doigt, là où elles devaient être. Soulagée, elle laissa les larmes couler et il l’enlaça tendrement, la forçant à sortir de la voiture pour la serrer contre lui.  

 

- Tu es ma femme, Kaori. La route sera certainement difficile pour nous au début mais il est hors de question que nos chemins se séparent ou suivent deux parallèles. Tu veux bien me laisser une chance ?, lui demanda-t-il d’une voix douce.  

- Oui. Et toi ?  

- Si tu acceptes de nous laisser quelques grasses matinées dans la semaine, ça devrait se faire., répondit-il taquin.  

- Combien ?  

- Sept mais on peut toujours négocier. Tu connais mes conditions, non ?, proposa-t-il.  

 

Elle éclata d’un petit rire qui résonna agréablement à ses oreilles et enfouit de nouveau son visage dans le creux de son cou. Il déposa un baiser sur sa tempe, rassuré. C’était sa femme, celle dont il avait longtemps refoulé l’amour et qui s’était battue pour lui montrer un monde meilleur, celle qu’il avait finalement laissée entrer dans sa vie et qu’il aurait pu perdre bêtement, celle qui lui pardonnait une fois de plus ses erreurs.  

 

- Promets-moi de ne plus me cacher tes craintes, Ryo.  

- Je te le promets et toi de me parler et de ne plus chercher à me protéger en me cachant tes peurs.  

- Promis.  

 

Ils se séparèrent et échangèrent un long baiser avant de remonter en voiture. Ils arrivèrent juste à l’heure pour leur rendez-vous avec Myasaki. Assis dans son bureau, ils le virent sortir deux dossiers.  

 

- Encore une fois merci pour votre intervention, pour avoir démasqué le fauteur de troubles. Sans vous, nous aurions fait face à un vrai désastre financier., leur dit-il.  

- Vous savez ce qu’est devenue Kimiko ?, demanda Kaori, sincèrement inquiète.  

- Elle a été internée dans un hôpital psychiatrique. Ils vont la soigner., répondit le producteur, étonné de sa prévenance.  

- Ceci est votre rémunération pour votre mission., les informa-t-il en leur tendant un chèque.  

 

Au sourire de Kaori, Ryo se douta que le montant devait les mettre à l’abri pour quelques temps.  

 

- J’ai augmenté le montant convenu suite aux dommages que vous avez subis et pour le risque que vous avez couru en étant blessée, Kaori.  

- Merci, monsieur Myasaki.  

- Vous avez déduit les frais pour le mariage comme convenu ?, lui demanda Ryo.  

- Non. Nous avons décidé que cela faisait partie de l’émission. A ce sujet, voici le chèque pour vos deux rémunérations pour l’émission. Comme prévu au contrat et comme vous êtes sortis en couple du bachelor, vous avez remporté un million de yens.  

- J’aurais mieux fait de te repousser., lâcha Kaori, l’oeil pétillant.  

- Ca m’aurait rapporté cent fois plus., expliqua-t-elle à un Ryo interrogateur.  

 

Myasaki éclata de rire face à sa réflexion.  

 

- Voyez-vous, on se doutait que cela ne vous influerait pas vraiment. On a tenté le coup pour remettre de l’enjeu mais vos sentiments étaient trop sincères. Je pense qu’aucune somme d’argent n’aurait pu vous faire changer d’avis, n’est-ce pas ?, demanda Myasaki.  

- En effet., répondit Kaori en rougissant.  

 

Ryo attrapa sa main et la serra doucement, fier de sa femme et de l’amour qu’elle lui portait.  

 

- C’est rafraîchissant de voir un couple comme vous dans le monde actuel. Vous êtes si soudés, si complémentaires… Vous avez fait rêver des gens, vous savez., les informa-t-il.  

 

Sans le savoir, il leur mettait un peu de baume au coeur après les heures de doute qu’ils venaient de vivre.  

 

- Merci, Monsieur Myasaki. Ce fut un plaisir de travailler avec vous.  

- Pour moi aussi. Qu’allez-vous faire maintenant ?, leur demanda-t-il curieux.  

- Ce que tout jeune couple fait : jeter et consolider les bases de notre vie future., répondit Ryo.  

 

Ils se saluèrent et le couple de nettoyeurs partit. Après un détour par la banque où ils déposèrent soigneusement leurs chèques, ils se rendirent au Cat’s.  

 

- Ma Kaori d’amour !, s’écria Mick en s’élançant vers elle.  

- Viens voir ton apollon !  

 

Kaori et Ryo se regardèrent un bref instant et elle sortit sa plus belle massue pour saluer leur ami. Celui-ci en ressortit fort heureux quelques secondes plus tard. Miki se tenait prête à recevoir les salutations de Ryo mais remballa son plateau quand il s’assit calmement au bar aux côtés de sa femme.  

 

- Ca va, Ryo ?, lui demanda la barmaid intriguée.  

- Oui, Miki.  

- Pas de strip-tease, de langue pendante, de face débile ?, continua-t-elle.  

- Non, c’est fini pour moi. J’ai passé l’âge des enfantillages.  

- Eh ça va pas de dire des trucs comme ça ?, s’offusqua Mick.  

- Tu es père, Mick. Tu ne crois pas qu’il y a un temps pour tout ?, lui demanda-t-il.  

 

L’américain s’assit à son tabouret et se souvint des paroles échangées avec Kazue le matin même. A peu de choses près, c’étaient les mêmes propos. Aiji se réveilla à ce moment-là et Mick se pencha sur lui et le prit à bras, le contemplant pensivement.  

 

- Oui. Même si c’est dur d’abandonner certaines habitudes, tu as certainement raison. Certaines choses en valent la peine., admit-il, souriant à son fils.  

- On va peut-être enfin avoir moins de frais dans ce café., lâcha Falcon, soulagé de la prise de conscience de ses amis.  

 

Tous rirent et discutèrent pendant un bon moment avant de se séparer. Le couple rentra chez lui après avoir fait quelques courses. Alors qu’elle préparait le dîner, Kaori eut la surprise de voir apparaître Ryo qui s’installa à ses côtés et l’aida comme il l’avait fait à Hirado. Ils savourèrent ce moment passé à deux qui pourrait rapidement devenir une de leurs nouvelles habitudes. Après le repas, Ryo sortit faire le tour de ses indics : il devait reprendre contact et faire savoir à tous qu’il était de retour. Il en profita pour réactiver les menaces qui pèseraient sur quiconque tenterait de s’en prendre à Kaori. Il savait que ça n’annihilerait pas le danger mais ça pouvait le maintenir à un niveau acceptable.  

 

Lorsqu’il rentra, elle l’attendait une tasse de thé à la main, devant un film. Il sourit à ce rituel qu’elle avait et s’assit à ses côtés, passant un bras autour d’elle. Rapidement, sa tête se posa sur son épaule et il apprécia cette intimité entre eux. Il ferait tout pour la préserver et la faire durer. A la fin du film, ils montèrent ensemble se coucher et Kaori s’arrêta devant son ancienne chambre, poussant la porte pour contempler l’intérieur.  

 

- Nostalgique ?, lui demanda Ryo.  

- Un peu. J’ai passé tellement de temps à rêver, espérer et pleurer dans cette pièce… Ca me fait bizarre de me dire que des étrangers vont désormais y dormir.  

- Aucun étranger n’y dormira. La chambre actuelle est très bien pour cela., répondit Ryo d’un ton ferme.  

- Mais cette chambre est plus proche., intercéda Kaori.  

- Cette chambre, je la réserve pour d’autres rêves, espoirs ou pleurs., dit-il, la voix légèrement tremblante.  

 

Kaori le regarda sans comprendre, ou plutôt en comprenant mais n’osant y croire. Il soupira et croisa son regard.  

 

- Kaori, j’espère avoir un jour moins peur pour toi, suffisamment en tout cas pour pouvoir avoir peur pour quelqu’un d’autre. Je ne peux pas te dire si ça arrivera ni quand, mais peut-être qu’un jour…, commença-t-il.  

 

Il sentit sa gorge se serrer parce que le sujet était douloureux pour lui : il savait qu’elle rêvait d’avoir un enfant et il devait admettre qu’il commençait à caresser cette idée également. Mais pour le moment, il avait encore trop peur de la perdre pour accepter la possibilité de les perdre. Kaori lui prit la main et la pressa doucement pour l’encourager.  

 

- Si cette chambre doit à nouveau être occupée, ce sera par notre enfant et personne d’autre., acheva-t-il.  

- D’accord., répondit-elle simplement en soutenant son regard.  

 

Elle n’en avait jamais espéré tant. Il lui offrait son amour et de l’espoir. En sept semaines, son monde s’était paré de mille couleurs, rendant sa vie bien plus belle. Aujourd’hui, elle pouvait même espérer découvrir d’autres palettes de couleurs et c’était bien plus que ce qu’elle attendait de lui.  

 

- J’aimerais avoir un enfant de toi mais, si notre vie doit rester ainsi, cela me conviendra aussi. Je t’aime Ryo.  

- Moi aussi mon ange.  

 

Main dans la main, ils se rendirent dans leur chambre fermant la porte derrière eux. Cette nuit accueillit leurs soupirs, leurs étreintes et leurs rêves comme les nombreuses autres qui suivirent… 

 


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