Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 6 :: chapitre 6

Pubblicato: 20-06-19 - Ultimo aggiornamento: 20-06-19

Commenti: Bonjour,nouveau chapitre Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 6  

 

Face au comportement imprévu et imprévisible de Tomo, Kimiko changea le programme des quatre jours suivants et en fit part aux treize participants dès le matin qui suivit. Tomo aurait des rendez-vous imposés avec chaque participante. Chacune aurait ainsi deux heures en tête à tête avec le bachelor dans les quatre jours à venir. Bien sûr Tomo ne fut pas ravi de ce contre-temps qui le priverait de six heures par jour pour continuer sa quête Kaorienne. Il s’était juré de la séduire et, à défaut, d’au moins emporter un trophée de cette aventure en étant son premier amant. Depuis sa première petite amie, il n’avait plus eu ce privilège et il savait qu’il ne l’aurait certainement plus d’ici la fin de sa vie. C’était déjà un miracle que la jeune femme fut encore pure malgré sa beauté et la résistance qu’elle lui opposait le mettait en appétit. Si elle était aussi impétueuse au lit que dans la vie, il était sûr de se régaler… Il jeta un regard en coin sur Kaori et apprécia une nouvelle fois la ligne élancée de son corps.  

 

Sentant un regard sur elle, Kaori se retourna et croisa le regard de Tomo. Elle frissonna en voyant le désir dans ses yeux. S’il y avait bien une chose qu’elle ne voulait pas, c’était voir ce cloporte poser ses mains sur elle. Elle en avait déjà eu plus que son compte. Elle abandonna momentanément Hitomi et s’approcha de Kimiko.  

 

- Kimiko, les activités sont-elles définies à l’avance ?, lui demanda-t-elle anxieuse.  

- Non. Tu as une préférence ?  

- Serait-il possible de faire du kayak ?  

- Je vais faire réserver un kayak pour deux alors., dit-elle.  

- Non, s’il te plaît. Un chacun, tu sais, pour qu’on puisse être l’un à côté de l’autre et discuter., prétexta Kaori.  

 

Elle n’avait pas envie de se retrouver coincée sur un bateau avec Tomo. Avoir chacun son embarcation lui permettrait de fuir au besoin, enfin de s’éloigner tout du moins. En plus, ils seraient en combinaison, ce qui la protégerait de son regard. Kimiko acquiesça et appela dans la minute. Elle réussit à obtenir une réservation pour le lendemain matin. A dix heures, Tomo partit bon gré mal gré avec la première prétendante, suivi par Ryo à quelques mètres de distance.  

 

Les onze autres candidates restèrent ensemble puis décidèrent de se rendre à la plage pour profiter du soleil. Toutes revêtirent leur maillot de bain sauf Kaori qui ne pouvait trop exposer sa blessure au soleil.  

 

- Salut, on n’a pas eu beaucoup l’occasion de discuter. Je m’appelle Yuiri.  

- Kaori.  

 

Kaori reconnut l’une des deux filles qui cherchaient à prendre le pas sur les autres. Instinctivement, elle releva la garde et se tint prête à l’offensive. La jeune femme s’assit à côté d’elle, faisant voler ses longs cheveux noirs.  

 

- Tu lui as fait tourner la tête à notre bachelor, dis donc., entama-t-elle sans détour.  

- Je m’en serais bien passée…, répondit Kaori, d’un ton blasé.  

- Comment tu as fait ?  

- T’es du genre direct, toi. Débrouille-toi par tes propres moyens. Moi, je n’ai rien fait de spécial.  

- Tu bosses dans quoi sinon ?, lui demanda Yuiri, les yeux réduits à deux fentes.  

- Je suis assistante personnelle.  

 

Yuiri se mit à rire de manière tonitruante, se voulant vexante.  

 

- Tu dois être flattée qu’un mec de la haute te courtise alors. A moins que tu ne sois déjà l’assistante personnelle voire très personnelle d’un homme riche., continua-t-elle, mesquine.  

- Je ne sais pas dans quoi tu bosses mais je n’ai pas pour habitude de coucher pour y arriver.  

- Eh je ne te permets pas, espèce de petite garce !  

- Garde tes compliments, je m’en passe volontiers.  

- Je ne vois pas ce qu’il te trouve. Tu es plus que quelconque alors que moi je suis mannequin pour une marque de lingerie. Quand j’en aurai fini avec lui demain après midi, il ne pensera plus à toi.  

- Grand bien me fasse. Maintenant va balader tes fesses ailleurs., la renvoya Kaori, énervée.  

 

Yuiri s’éloigna d’une démarche chaloupée et hautaine. Dans quel panier de crabes était-elle tombée ? Il n’y avait qu’Hitomi pour relever le niveau. Comment pouvait-on supporter une ambiance pareille à longueur de carrière ? Finalement, son métier était peut-être dangereux mais au moins les bandits étaient rarement menteurs sur leurs sentiments… Elle soupira et vit Hitomi revenir avec soulagement. Elle s’assit à ses côtés et elles parlèrent de tout et de rien pendant un long moment.  

 

Soudain, un hurlement de douleur se fit entendre. Kaori et Hitomi se relevèrent et coururent vers l’origine. Tae, une autre prétendante, se tenait le pied. Toutes les filles regardaient autour d’elles ne sachant quoi faire. Kaori approcha. Elle regarda l’enflure qui se formait autour de la cheville. Elle ordonna à Hitomi d’aller chercher de la glace et Kimiko. Elle força Tae à étendre sa jambe et laisser son pied reposer dans l’eau de la mer qui était assez fraîche pour ralentir le gonflement, le temps qu’Hitomi revint. Cinq minutes plus tard, Kimiko arrivait précédée de peu par Hitomi avec une poche de glaçons. Dix minutes plus tard, Tae était emmenée à l’hôpital pour être examinée et soignée.  

 

- Que s’est-il passé ?, demanda Kimiko, embêtée.  

- On jouait au volley et Yuiri et elle se sont télescopées., expliqua Sona, une autre concurrente en adressant un regard de connivence avec Yuiri.  

- Un accident de volley, comme si on avait besoin de ça en plus du reste. Sona, tu prendras la place de Tae cette après-midi pour le rendez-vous.  

- Très bien.  

- Vous feriez mieux de rentrer maintenant. Le déjeuner va être servi dans une demie heure. Tomo devrait revenir d’ici peu.  

 

Kaori et Hitomi récupérèrent leurs serviettes et suivirent le groupe.  

 

- Tu ne trouves pas ça étrange cet accident, Kaori ?, demanda Hitomi.  

 

La nettoyeuse sourit : Hitomi n’était peut-être pas très expressive mais elle avait remarqué qu’elle avait un sens très fin de l’observation.  

 

- Si. On dirait que les choses se corsent entre les candidates.  

- Si tu savais comme je regrette d’être venue…, soupira Hitomi, désabusée.  

- Tu vas abandonner ?, lui demanda Kaori, triste pour elle qui avait l’air d’y avoir cru.  

- Non, mes amies me massacreraient., plaisanta Hitomi.  

- Tu n’as aucune idée de ce qu’elles me feraient si je m’en allais volontairement.  

- Oh que si ! J’ai trois amies qui cherchent à me caser par tous les moyens. Je sais ce que c’est., répondit Kaori, avec un grand sourire en pensant à Miki, Kazue et Eriko.  

- On est dans le même bateau sauf que tu as la côte avec Tomo. Fais attention à toi, Kaori. Il est complètement obsédé.  

- C’est ce que j’ai pu comprendre… Pourtant, je n’ai rien fait pour…, soupira la nettoyeuse.  

 

Elles continuèrent leur route et arrivèrent à la villa en même temps que Tomo et sa prétendante, Orine. Celle-ci minauda auprès de lui, le remerciant de cet agréable moment passé en sa compagnie. Il lui sourit puis se retourna pour rejoindre sa chambre. Ce faisant, il se cogna dans Kaori et l’attrapa par les épaules pour ne pas tomber. Lorsqu’il se rendit compte de la femme qu’il tenait, un grand sourire fendit son visage.  

 

- Ma journée s’éclaire enfin., claironna-t-il, provoquant un froncement de sourcils d’Orine.  

 

Il caressa la joue de Kaori qui se dégagea avec un regard glacial puis s’éloigna rapidement vers sa chambre. Sans attendre, il la suivit. Il la rattrapa dans le couloir et la plaqua contre le mur, la bloquant de son corps.  

 

- Donne-moi une chance, Kaori.  

- Il y a onze autres femmes qui attendent de te connaître, Tomo. Donne leur une chance à elles. Moi, tu ferais mieux de m’éliminer parce que je ne suis pas intéressée.  

- Je ne t’éliminerai pas. J’ai encore cinq semaines après celle-là pour te courtiser. Je compte bien les mettre à profit. Ce soir, tu viendras te balader avec moi au clair de lune sur la plage.  

- Et si je ne veux pas ?  

- Tu le voudras.  

- Tu ne me fais pas peur, Tomo. Tu ne sais pas ce dont je suis capable., gronda Kaori, hargneuse.  

- Je sais que tu ne me crains pas et ce sera un plaisir de te faire plier. Ta colocataire n’est pas aussi forte que toi.  

 

Elle le regarda atterrée. Il était assez vil pour mettre sa menace à exécution et s’en prendre à Hitomi. Il s’approcha d’elle et tenta de l’embrasser. Elle lui envoya un coup de genou bien placé.  

 

- Tu gagnes le droit de passer du temps avec moi, pas le droit de faire ce que tu veux de mon corps. J’espère que je me suis bien faite comprendre., lui rétorqua-t-elle, furieuse.  

 

Elle le planta là sans plus un mot et regagna sa chambre. Elle revint quelques minutes plus tard, rafraîchie, pour le déjeuner. Tomo s’assit à côté d’elle et, après deux malencontreuses presque rencontres avec un couteau tranchant, il garda ses mains dans des endroits sûrs. Le côté dangereux et inaccessible de la jeune femme l’attirait comme un papillon était attiré par la lumière, une envie dangereuse mais viscérale. Ryo remarqua bien sûr le manège du célibataire et rageait intérieurement. Il sentait la tension de sa partenaire mais n’avait pas l’opportunité pour le moment d’échanger avec elle. Il devrait attendre pour savoir ce qui avait fait monter le niveau à ce point.  

 

Peu après le déjeuner, Tomo repartit avec une autre candidate et ne réapparut qu’à la fin de l’après-midi au bras d’une autre qu’il délaissa bien vite pour regagner sa chambre. Kimiko intervint également sur le placement à table. C’était la troisième édition qu’elle faisait et elle n’avait jamais eu de tels embêtements mais Monsieur Myasaki lui était ravi de la tournure des évènements, surtout depuis qu’il avait vu les rushs de l’altercation entre Kaori et Tomo à la piscine et la révélation de la demoiselle. Il s’était frotté les mains par avance de la petite bombe qu’il allait lâcher dans l’émission suivante. Elle avait bien essayé de le dissuader de le faire pour l’honneur de la demoiselle mais il n’avait rien voulu entendre.  

 

- Ne sois pas trop loin, s’il te plaît, Ryo., lui demanda Kaori en passant rejoindre Tomo pour leur rendez-vous.  

- Que se passe-t-il, Kao ?  

 

Elle regarda à droite puis à gauche, veillant à ce que personne ne les vit.  

 

- Il me fait du chantage pour qu’on passe du temps ensemble. Je… je ne suis pas tranquille, Ryo., lui avoua-t-elle, malgré ce que ça lui coûtait.  

 

Elle n’aimait pas lui montrer sa faiblesse. Elle ne voulait pas se dévaloriser à ses yeux mais, à ce moment précis, malgré sa rage, elle avait peur et avait besoin de savoir qu’il serait là comme toujours.  

 

- Ne t’inquiète pas., lui dit-il simplement en remettant une mèche derrière son oreille.  

 

Ce geste accompagné du regard chaud et réconfortant qu’il lui adressa fut suffisant pour l’apaiser. Elle lui adressa un magnifique sourire en retour. Ils s’éloignèrent l’un de l’autre, Ryo se fondant dans l’ombre, lorsqu’ils entendirent du bruit non loin. Tomo arriva un air suffisant affiché sur le visage et proposa son bras à Kaori. Celle-ci le dédaigna avec superbe et avança sans mot dire, contrariant son cavalier. Il la rattrapa et l’arrêta furieux :  

 

- Tu passes la soirée avec moi !, lui rappela-t-il.  

- C’est ce que je fais. Je n’ai pas dit que je la passerai pendue à ton bras. Baladons-nous puisque c’est ce que tu voulais., dit-elle en reprenant le chemin.  

 

Il la regarda partir en serrant des poings puis la rejoignit, tentant de reprendre la maîtrise de ses sentiments. Comment réussissait-elle à le pousser à bout ainsi, lui qui d’habitude était toujours très calme, à la limite de la froideur, lui disait-on même parfois ? Il n’en avait aucune idée. Il avait été trop loin en la menaçant et en était conscient. Il devait calmer le jeu et la jouer plus subtilement.  

 

A la grande surprise de Kaori, il ne tenta rien d’exceptionnel. Il essaya bien de lui prendre la main quelques fois mais, après quelques tapes suffisamment dosées, il cessa. Cela le fit même rire.  

 

- Nous aurons des histoires à raconter à nos enfants, ma chérie., lui souffla-t-il d’une voix chaude.  

- Pour cela, faudrait-il encore que tu puisses me toucher et ce n’est pas près d’arriver., lui répliqua-t-elle avant de partir en avant.  

- Plus vite que tu ne le crois, ma tigresse., murmura-t-il, sûr de lui.  

 

Il la rattrapa aisément et ils continuèrent la balade. Ils rentrèrent vers vingt deux heures et il la ramena à sa chambre, la quittant avec un baise-main. A peine entrée, elle courut se laver les mains, dégoûtée, et en profita pour se changer pour la nuit. Elle remarqua alors Hitomi, recroquevillée derrière son lit et s’approcha d’elle.  

 

- Hitomi, que se passe-t-il ?, lui demanda Kaori d’une voix douce.  

- Mon collier a été volé. Tu sais, celui que mes parents m’avaient offert., lui répondit-elle, en pleurant.  

- On va le retrouver, Hitomi, je te le promets., tenta de la réconforter Kaori.  

 

Elle savait que c’était le collier que ses parents lui avaient donné avant l’accident qui leur avait coûté la vie et ce que ce genre de cadeau représentait pour celui qui restait… Elle la consola un moment avant de la pousser à se mettre au lit. Elle ressortit au pas de charge et se dirigea vers la chambre de Tomo, furieuse. Elle tapa à sa porte et il vint lui ouvrir. Il arbora un sourire vainqueur en la voyant et en profita pour se rincer l’oeil. Elle ne portait qu’un short et un débardeur pour dormir : la vue était des plus appréciables pour lui…  

 

- Tu t’es enfin décidée. Tu veux connaître les plaisirs de la chair., lui demanda-t-il d’une voix suave.  

 

Kaori le regarda interloquée puis baissa les yeux sur sa tenue. Elle n’avait pas fait attention et se sentit rougir. Malgré tout, elle n’eut pas peur car elle sentait Ryo tout près, suffisamment proche en tous cas pour sentir sa colère. Elle ne tourna cependant pas la tête pour reconnaître sa présence.  

 

- Dans tes rêves et encore… Rends-moi le collier d’Hitomi.  

- De quoi tu parles ?  

- Tu as menacé de t’en prendre à elle pour m’atteindre et son collier a disparu. Rends-le moi., dit-elle fermement.  

- Très bien, viens avec moi., lui proposa-t-il en poussant la porte.  

 

Elle franchit le pas de la porte mais s’immobilisa pour qu’il ne put pas la fermer. Elle n’était pas inconsciente…  

 

- Si tu veux que je te le rende, il va falloir faire quelque chose pour moi., lui dit-il.  

- Que veux-tu ?  

- Que tu m’embrasses. Un vrai baiser., lui expliqua-t-il en s’approchant d’elle tel un félin.  

- Donne-moi d’abord le collier., répondit-elle d’une voix calme  

 

A l’intérieur, elle était en panique. Elle ne voulait pas embrasser ce type. Elle ne voulait pas qu’il la toucha. Il n’y avait qu’un homme dont elle rêvait de sentir les lèvres se poser sur les siennes et ce n’était pas lui.  

 

- Toi d’abord.  

- Non. Si tu refuses, je ne fais rien.  

- Tu n’es pas en position de force, Kaori, et tu le sais bien., argua-t-il, d’un ton assuré.  

 

Il approcha d’elle et la saisit par la taille, approchant son visage du sien. Au même moment, elle vit une ombre derrière la fenêtre et les rayons de la lune refléter sur le métal. L’onde meurtrière la frappa tout comme Ryo. Elle tacla Tomo qui se retrouva par terre et fut projetée par terre par Ryo au moment de la détonation. Ce dernier répliqua faisant exploser le reste de la vitre. Il resta quelques secondes sur elle, avant de se relever, s’assurant que le tueur était bien parti.  

 

- Tu n’as rien ?, l’interrogea-t-il, en rangeant son magnum dans son holster.  

- Non, ça va merci.  

 

Elle se dirigea vers Tomo qui se relevait encore secoué.  

 

- A nous deux. Où est le collier ?, lui demanda-t-elle, le regard dur.  

 

La voir là aussi déterminée, sans aucune trace d’anxiété après ce qui venait de se passer le perturba fortement et il eut peur.  

 

- Je… je ne l’ai pas. J’ai juste profité de la situation…, admit-il.  

 

Elle lui lança un regard noir puis rejoignit Ryo sur la terrasse. Il avait ramassé une douille et l’observait attentivement.  

 

- C’est la même arme que la dernière fois., lui apprit-il.  

- Il ne nous laisse pas beaucoup de répit. On a une idée sur qui il est ?  

- J’ai dix noms mais aucun lien apparent avec l’émission.  

- Vous avez fouillé assez loin ? Peut-être un petit-ami déçu, un frère dont la sœur aurait été humiliée…  

- Je vais voir avec Falcon et Mick pour qu’ils approfondissent leurs recherches… Mais c’est compliqué de les joindre actuellement.  

- Oui, je me doute. Il faudra aussi ouvrir l’oeil du côté des candidates. J’ai le sentiment qu’il y a du grabuge dans l’air de ce côté-là aussi…, l’informa-t-elle.  

- Ok, je veillerai aussi.  

- Je sais que je peux compter sur toi sur cette mission-là., répondit-elle mi-figue, mi-raisin.  

- Jalouse ?  

 

Elle l’ignora, préférant se retourner pour regagner sa chambre.  

 

- Kao, tu devrais mettre plus souvent cette tenue pour dormir à la maison…, lui dit-il d’une voix suave.  

 

Il la vit frissonner et savait qu’elle avait dû piquer un fard.  

 

- Mais uniquement à la maison. Je préfère avoir l’exclusivité du spectacle., ajouta-t-il tout bas, laissant une main glisser dans le bas de ses reins en passant près d’elle.  

 

Il osa jeter un coup d’oeil en arrière. Elle était rouge pivoine mais une lueur particulière voilait ses yeux. Aucun doute sur le fait que sa remarque lui avait fait plaisir. Oui décidément, c’était si facile de la rendre heureuse…  

 

Kaori se secoua en entendant la voix de Kimiko et sortit de la torpeur heureuse dans laquelle elle était plongée.  

 

- Kaori, que fais-tu ici ?  

- Je discutais avec Tomo quand c’est arrivé. On mettait au point les derniers arrangements pour demain matin., dit-elle en jetant un regard d’avertissement vers Tomo.  

- Très bien. Tu ferais mieux d’aller te coucher maintenant., lui conseilla-t-elle.  

 

Kaori acquiesça et repartit vers sa chambre. Quand elle arriva, Hitomi dormait. A croire qu’elle n’avait même pas été réveillée par le coup de feu… Elle envia son sommeil de plomb. Elle se glissa dans son lit et s’endormit rapidement, rêvant de son partenaire lui susurrant des mots doux. Elle se réveilla le lendemain matin de bonne humeur mais déchanta en se souvenant de ce qui l’attendait dans la matinée. Elle fila sous la douche puis s’habilla, enfilant son maillot de bain une pièce, puis un short beige et un chemisier blanc. Elle prépara un sac avec une serviette et des sous-vêtements au cas où. Normalement elle ne devait pas être mouillée mais, avec Tomo, tout était possible.  

 

Elle se rendit ensuite en cuisine et prit son petit-déjeuner. Les filles arrivèrent progressivement et entourèrent Tomo dès qu’il entra dans la pièce. Il lança un regard vers elle, en souriant, conscient de sa satisfaction à le voir incapable de l’approcher, mais ne s’en offusqua pas : il aurait bientôt deux heures toutes réservées avec elle…  

 

Ils partirent un peu plus tard et rejoignirent l’embarcadère. Ils purent enfiler leur combinaison dans les vestiaires prévus à cet effet. Bien que couverte du cou aux chevilles, Kaori déchanta : elle avait oublié que ces tenues étaient particulièrement ajustées et collaient au corps. Elle put juger par le regard de Tomo que la vue lui plaisait. Il n’était cependant plus temps de reculer. Elle soupira et suivit le moniteur vers les kayaks.  

 

- Oh… chacun notre kayak., marmonna Tomo, déçu.  

- Oui. Pour discuter, c’est plus facile côte à côte que l’un derrière l’autre, non ?, lui indiqua-t-elle avec un sourire faussement chaleureux.  

 

Il acquiesça, nullement convaincu, mais laissa faire. Ryo les avait suivis de loin. Jumelles à la main, il les observait ainsi que les alentours. Lui aussi avait profité de la vue de sa partenaire en combinaison et son fidèle ami lui avait bien signifié son approbation. Il lui était de plus en plus difficile de régner sur ses sentiments enfouis depuis qu’il avait laissé les barrières entrouvertes. Elle s’était faufilée dans son coeur depuis des années mais là elle s’était engouffrée dans la brèche ouverte et, malgré ses réticences antérieures, il n’était pas sûr d’en être mécontent… Il sourit intérieurement : peut-être devait-il commencer à être enfin honnête envers lui-même et avouer que laisser son coeur prendre un peu le contrôle de sa vie n’était pas une si mauvaise chose…  

 

Sur la mer, pagayant tranquillement, suivis de plus ou moins près par un cameraman guidé par le moniteur, Kaori et Tomo avançaient côte à côte et profitaient de la vue de la côte. Il se tint calme pendant tout le temps de la balade, maintenant une conversation qu’il pensait agréable et sans aucune allusion, tentant de la gagner à sa cause par ses belles manières et l’étalage de son éducation. Il lui parla de ses études dans les meilleurs écoles japonaises puis dans une grande université américaine, sans la nommer pour ne pas lui donner un sentiment d’infériorité, pensa-t-il fier de son ingéniosité. Elle l’écouta pérorer pendant une heure et demie, réprimant son agacement.  

 

- Et toi, Kaori, où as-tu fait tes études ?  

- Ca t’intéresse ?, demanda-t-elle, moqueuse.  

- Oui. Pourquoi ?  

- Ca fait une heure et demie que tu fais un monologue, m’étalant ta richesse, ta bonne éducation et tes belles études. Je ne suis même pas sure que tu aies apprécié une miette de la beauté du paysage. Ca fait une heure et demie que tu me montres que ta richesse, ta bonne éducation et tes belles études t’ont rendu suffisant, arrogant et complètement blasé des choses simples de la vie.  

- Je t’interdis !, s’énerva-t-il.  

- Tu m’interdis quoi ? C’est blessant de voir une fille sans tes bonnes manières, ta richesse et ton parcours scolaire t’apprendre les choses de la vie, que l’amour ne s’achète pas, que le respect se mérite et, plus que tout, refuser de t’obéir au doigt et à l’oeil ? Oui Tomo, c’est ça la vraie vie !  

 

Il resta un long moment interdit à la regarder. Peu de personnes avaient osé s’opposer à lui de la sorte et surtout aucune femme. Kaori l’observa et sa colère baissa d’un cran.  

 

- Je te plains, Tomo, parce qu’au final, tout aussi riche que tu sois, intérieurement tu es pauvre. J’espère pour toi que tu as de vrais amis qui t’entourent et pour les bonnes raisons. Moi, c’est cela ma richesse. Je n’ai peut-être que peu d’argent, je dois travailler dur pour le gagner mais, tout ce que j’ai, je le chéris. Je sais encore profiter de choses simples comme un beau panorama. Mais tout cela, je l’abandonnerai volontiers pour les personnes qui m’entourent parce que je sais qu’elles feraient de même pour moi. Es-tu sûr que tes amis en feraient de même pour toi ? Et toi, serais-tu prêt à le faire pour eux ?, finit-elle.  

 

Elle pagaya pour gagner l’embarcadère à quelques mètres d’eux et il la suivit sans mot dire. Ils sortirent de leurs kayaks et se changèrent. Ryo les attendait non loin et regarda, surpris, l’attitude plutôt sobre du célibataire. Il se demandait ce qui avait bien pu se passer. Il observa Kaori mais rien ne transparaissait de son côté. Il en conclut que toute discussion qu’ils avaient pu avoir n’avait pas tourné à son avantage à lui et ça le soulagea. Tous deux regagnèrent la villa suivis du cameraman et de Ryo.  

 

Le reste de la journée se passa calmement. Tomo se tint à distance de la jeune femme, pensif, jusqu’au repas du soir où ils se retrouvèrent assis côte à côte. Etrangement, lui toujours si sûr de lui semblait mal à l’aise. Les plats furent amenés à table et ils commencèrent à manger. N’y tenant plus, le bachelor se tourna vers Kaori et posa une main sur la sienne. Elle lui lança un regard d’avertissement.  

 

- Je… Je te demande pardon Kaori., lui dit-il simplement.  

 

Elle le regarda droit dans les yeux et s’aperçut qu’il était sincère. Elle lui sourit et accepta ses excuses. Il aurait été transporté de joie si, au même moment, il n’avait pas ressenti les signes annonciateurs d’une crise d’allergie et que le gonflement soudain de sa trachée ne l’avait pas empêché de respirer. 

 


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