Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 22 capitoli

Pubblicato: 15-06-19

Ultimo aggiornamento: 05-07-19

 

Commenti: 28 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Une nouvelle mission entraine les city hunter dans les coulisses d'une émission de télé-réalité...

 

Disclaimer: Les personnages de "Bachelor" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Bachelor

 

Capitolo 10 :: chapitre 10

Pubblicato: 24-06-19 - Ultimo aggiornamento: 24-06-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22


 

Chapitre 10  

 

Ryo se réveilla le lendemain aux sons de la maison qui s’éveillait. Emergeant doucement d’un sommeil profond, chose rare pour lui, il ouvrit les yeux et mit quelques secondes à se souvenir de la raison pour laquelle il n’était pas dans sa chambre. Il sourit en sentant le poids sur son épaule et la chaleur d’un corps contre le sien. Il baissa les yeux et observa le visage paisible de Kaori encore endormie. Il prit quelques minutes avant de la réveiller : après tout, il devrait attendre au moins une semaine avant de réitérer l’expérience. Autant dire que c’était nouveau pour lui et doublement : passer la nuit et se réveiller aux côtés d’une femme et surtout sans avoir été plus loin que de la tenir contre lui. Il en était heureux.  

 

Entendant les bruits s’amplifier, il décida de la réveiller : il ne voulait pas partir comme un voleur pour la première nuit qu’ils passaient ensemble. Caressant sa joue, il vit ses paupières papillonner avant de s’ouvrir. Kaori lui adressa un magnifique sourire en croisant son regard.  

 

- Tu es encore là ?, murmura-t-elle, ravie.  

- Oui. Ca te fait plaisir ?, lui demanda-t-il, replaçant une mèche derrière son oreille.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Elle se hissa jusqu’à ses lèvres et l’embrassa tendrement. C’était étrange de se réveiller dans ses bras mais tellement plaisant, tellement agréable… Se laissant emporter, Ryo la fit basculer sur le dos mais avait oublié qu’ils étaient dans un lit une personne. Ils tombèrent au sol mais, grâce à ses réflexes, il réussit à être celui qui atterrit par terre, recevant le poids de Kaori sur lui et non le contraire. Surpris quelques secondes, ils furent ensuite pris d’un fou-rire.  

 

- Pas assez de place pour la spontanéité…, murmura Ryo, à bout de souffle.  

- C’est vrai., répondit Kaori, les joues rosies.  

 

Elle aurait aimé savoir jusqu’où il aurait été même si une petite part d’elle appréhendait aussi d’aller trop loin. Savoir qu’il pouvait la désirer était libérateur pour elle après des années de boutades. Elle se releva doucement et l’aida. Ils s’observèrent quelques secondes se sentant gauches.  

 

- Ca faisait longtemps que je n’avais pas si bien dormi., admit Kaori.  

- Moi pareil. Je ne suis même pas sûr que ça m’était déjà arrivé… Prête pour la journée ?  

- Oui. Je n’ai pas hâte d’être à ce soir néanmoins.  

- La semaine passera vite, tu verras., tenta-t-il de l’encourager, ou peut-être lui d’ailleurs, il ne savait pas trop.  

 

Il l’enlaça, souhaitant profiter encore un peu d’elle avant de devoir se cacher à nouveau.  

 

- Tomo ! Tomo !, entendirent-ils appeler du couloir.  

 

Ils se séparèrent et, après un dernier mais rapide baiser, il partit par la fenêtre. Kaori poussa un long soupir puis s’activa. Après une douche rapide, elle s’habilla et rejoignit les autres en cuisine. Ryo arriva quelques minutes après. Yuiri et Sona se jetèrent à son cou sans aucune gêne.  

 

- Tu as été si courageux hier… C’était impressionnant.  

- La plus courageuse était Kaori. Je ne sais pas si j’aurais été capable de me faufiler le long de cette corniche à cette hauteur., répondit-il en lui adressant un regard éloquent.  

 

Elle rougit, lui glissant une tasse de café. Il la remercia d’un signe de tête. Yuiri et Sona détournèrent la conversation, adressant un regard noir à leur concurrente. La journée passa rapidement et ils n’eurent pas beaucoup l’occasion de parler, les deux jeunes femmes s’arrangeant pour les déranger dès que possible. En fin d’après-midi, tous se séparèrent pour aller se préparer pour l’émission. Kaori prépara sa valise, sachant que ce soir elle reprendrait l’avion pour Tokyo. Son estomac se noua et, malgré toute la confiance qu’elle portait à Ryo, elle ne pouvait empêcher l’appréhension de naître. Il allait rester seul avec huit splendides jeunes femmes dont deux très entreprenantes… Elle s’observa une dernière fois dans le miroir et partit dans la salle où avait lieu le tournage.  

 

A l’heure prévue, l’émission commença et Ryo était avec elles pour regarder le résumé de leur semaine. Il sourit en regardant Kaori remettre à leur place les deux hyènes comme il se plaisait à les dénommer et fut surpris de voir le regard qu’il posait sur sa partenaire, lui qui pensait être suffisamment discret. Il prit le temps d’observer les réactions de la jeune femme le concernant : il voyait son amusement quand il rembarrait les filles ou son inquiétude par moments. Il vit la pâleur de Kaori lorsqu’ils se virent à l’écran échangeant leur premier baiser.  

 

La nettoyeuse entendit les murmures surpris des autres candidates, sentit leurs regards, hostiles pour certains, peser sur elle. Elle aurait aimé que ce moment resta secret, un moment dont eux seuls auraient eu connaissance, dont ils auraient peut-être parlé avec leurs amis mais pas à tout le pays. Lorsque la lumière revint, la publicité fut annoncée. Yuiri s’avança décidée vers Kaori.  

 

- Tu as bien caché ton jeu, petite garce. Tu as été jusqu’où ? Tu l’as mis dans ton lit aussi ?, l’agressa-t-elle.  

- Yuiri !, l’arrêta Ryo, menaçant.  

 

Elle tourna les talons et s’éloigna. Kimiko vint leur annoncer la reprise de l’émission.  

 

- Ca va aller, Kao ?, murmura-t-il.  

- Oui.  

 

Les filles s’alignèrent et Ryo leur fit face. Ils entendirent le speech de la voix off puis ce fut le moment de la remise. Kaori le regarda distribuer les huit roses. Au moment de donner la dernière, les deux autres filles la regardèrent dépitées. Au vu du résumé, il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle allait la recevoir. Aussi lorsqu’il la donna à une autre, un murmure d’incompréhension s’éleva dans la pièce, vite recouvert par la voix railleuse de Yuiri :  

 

- Il faut croire qu’elle ne sait même pas embrasser., se moqua-t-elle.  

 

Ryo prit deux minutes pour saluer l’autre concurrente éliminée puis se tourna vers Kaori. Il la prit dans ses bras, s’arrangeant pour bloquer les micros.  

 

- Une semaine, Kaori. Dans une semaine, on se retrouve et je ne te laisse plus partir.  

- N’oublie pas ce que tu m’as promis., lui murmura-t-elle.  

- Je n’oublie pas. Désolé de te laisser seule pour affronter nos amis après l’émission.  

- Je suis une grande fille, ça ira. J’essaierai de ne pas me faire kidnapper., finit-elle en lui faisant un clin d’oeil.  

- Mick viendra sauver tes fesses., répondit-il, d’un ton moqueur.  

- Je ne veux que toi pour les sauver., rétorqua-t-elle d’une voix suave, le laissant pantois.  

 

Elle s’éloigna après avoir déposé un baiser sur sa joue. Ryo la regarda partir, anxieux. Aussitôt les deux hyènes vinrent le coller. Elles étaient bien contentes de voir leur principale rivale s’en aller et n’allaient pas laisser passer l’occasion de marquer des points auprès du célibataire.  

 

A peine sorties de la villa, Kaori et l’autre jeune femme furent conduites à l’aéroport de Nagasaki d’où elles décollèrent pour leur destination de retour. Il était quatre heures du matin lorsqu’elle arriva à l’appartement. Elle se changea et grimpa dans son lit, exténuée. Elle eut juste le temps de sentir son coeur se serrer à l’idée que Ryo n’était pas là avant de s’endormir…  

 

Le lendemain, elle se réveilla difficilement. Elle marcha mécaniquement jusqu’à la salle de bains et se glissa sous le jet de la douche. Une fois habillée, elle prit son sac à main et partit voir ses amis au Cat’s. Arrivant au coin de la rue, elle s’arrêta deux minutes, se préparant à affronter le feu des questions. Elle les observa de loin : apparemment il y avait un conseil de guerre. Elle voyait tous ses amis sans exception réunis. Miki faisait des grands gestes apparemment énervée, Mick se tenait droit comme un i, tendu. Elle sourit et se décida à entrer, faisant tinter la clochette.  

 

- Bonjour tout le monde., lança-t-elle à la cantonade.  

 

Tous se turent et se tournèrent vers elle, ne sachant que faire. Ce fut Miki qui réagit la première et vint enlacer Kaori dans une embrassade réconfortante.  

 

- Ma chérie, je suis désolée. Ce qu’il t’a fait, c’est… c’est…, bafouilla Miki, tentant de contenir sa rage pour ne pas accabler son amie.  

- Tactique. C’est tactique, Miki. Je réintègre l’émission au prochain direct. Mercredi je repars là-bas. D’ici là, on doit travailler sur ce que vous avez trouvé.  

- Mais le baiser ?, demanda Kazue, surprise.  

 

Kaori rougit : voilà la partie qu’elle ne voulait pas aborder avec eux mais bon, après tout ce qu’ils avaient fait pour eux, elle ne pouvait pas les laisser en dehors.  

 

- C’était réel. Ce n’est pas une mascarade. Les choses évoluent entre nous aussi., avoua-t-elle, les yeux brillant de bonheur.  

- Non…, chouina Mick, caricaturalement, finissant sa plainte sous une massue « pour le compte de Kazue » gentiment balancée par Miki.  

- C’est super ! Depuis le temps que tu attendais. Tu mets le paquet quand tu y retournes parce que là, ma grande, c’était mollasson. Donc, on va appeler Eriko et elle va s’occuper de ta garde-robe pour l’émission.  

- On verra tout cela…, murmura Kaori.  

 

Elle sortit une enveloppe blanche et la tendit à Mick, qui s’époussetait après être sorti de sa massue.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, lui demanda-t-il curieux.  

- Il ne m’a rien dit d’autre qu’avec ton flair, tu comprendrais., lui dit-elle en haussant les épaules.  

 

Mick prit l’enveloppe, la retourna, la sentit puis la rangea.  

 

- Tu ne l’ouvres pas ?, demanda Kazue.  

- Non, je parie que c’est des photos des filles., lui répondit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Bizarrement, ni Kazue ni Kaori n’y crurent et il fut surpris de ne pas se retrouver sous une massue. Elles laissèrent passer et Kaori demanda à voir les informations qu’ils avaient. Pour ne pas être dérangés, Falcon les emmena dans la pièce à l’arrière où ils passèrent le reste de la journée et les jours qui suivirent. Miki obligea Kaori à résider chez eux pour éviter tout risque et ce qui lui permettait également de la tarabuster sur les tenues qu’elle devait porter pour la suite de l’émission, régulièrement épaulée par Eriko, Kazue ou encore Saeko… Kaori en aurait hurlé par moments…  

 

Les journées passèrent vite mais les nuits lui parurent longues, surtout avant de s’endormir où ses pensées dérivaient automatiquement vers Ryo. Elle se demandait ce qu’il faisait, s’il se tenait correctement, s’il tenait sa promesse… Elle avait envie de retrouver son sourire, ses bras, de goûter à nouveau à ses lèvres.  

 

Le moment tant attendu du retour à Hirado arriva enfin. Mick insista pour l’accompagner comme elle reprenait la route avec la mini. Il était bien entendu hors de question de reprendre l’avion avec le matériel qu’elle devait ramener et surtout les munitions. A l’insu des filles, elle ajouta des vêtements dans sa valise, peu enthousiaste à l’idée de porter les mini choses que lui avait préparées Eriko.  

 

Ils arrivèrent le lendemain en début d’après-midi près de Nagasaki où elle déposa Mick à l’aéroport pour qu’il put rentrer à Tokyo puis se dirigea vers Hirado. Kimiko la dirigea vers une pièce où elle put se préparer pour l’émission.  

 

Ryo se préparait pour l’émission, soulagé : il allait bientôt retrouver Kaori. Il avait dû supporter les deux sangsues toute la semaine, repousser leurs assauts perpétuels, déloger Yuiri à plusieurs reprises de son lit, tout cela sans avoir le réconfort de pouvoir profiter de moments plus calmes avec la seule qui faisait battre son coeur. Il soupira. Les nuits avaient été dures. Comment avait-il fait pour dormir sans elle toutes ces années ? Avoir lutté si longtemps lui semblait totalement idiot maintenant mais il avait eu ses raisons et, même si elles s’appliquaient encore aujourd’hui, il ne voulait plus vivre dans la peur. Il allait trouver pour eux le moyen de former un couple en toute sécurité. Oui, ça allait marcher.  

 

L’émission commença par la diffusion des évènements de la semaine comme d’habitude. Kaori vit la bande depuis la pièce dont elle n’avait pas bougé depuis son arrivée. Son anxiété s’amenuisa au fil de la diffusion. Bien sûr, Yuiri et Sona avaient été fidèles à elle-même. Bien sûr, il avait eu quelques moments d’égarement où ses habitudes avaient repris le dessus. Mais elle voyait bien qu’il avait essayé un maximum de s’entourer des autres filles pour se protéger et ça lui fit plaisir. Kimiko vint la chercher car la publicité venait d’être lancée. D’ici quelques minutes, les roses seraient distribuées et elle referait son entrée dans le jeu. Elle ne s’attendait pas à être bien accueillie, après tout ils avaient bousculé les règles du jeu, mais elle s’en fichait. Elle voulait juste revenir auprès de son partenaire et terminer ce qu’ils avaient commencé à la fois professionnellement et personnellement.  

 

Ryo commença la distribution des roses comme à l’accoutumée. Il en distribua cinq puis regagna sa position initiale et la voix off annonça la nouveauté. Toutes les filles se regardèrent éberluées et se tournèrent vers la porte pour voir laquelle des candidates précédentes avait été rappelée. Lorsque les portes s’ouvrirent et laissèrent passer Kaori, Ryo retint son souffle. Elle avait passée une robe rouge qui se nouait derrière la nuque, sans nul doute une création d’Eriko faite pour elle, suivant de près chaque courbe de son corps. Décidément cette émission ne laisserait pas de répit à son coeur ni son mokkori…  

 

Kaori nerveuse pénétra dans la salle et rejoignit les autres concurrentes. Elle savait qu’il avait le droit de donner la rose à l’une de celles qui restaient et, même s’il lui avait dit qu’elle revenait, elle n’en serait totalement sûre qu’en ayant la fleur dans les mains. Des années de sape l’avaient amenée là… Lorsqu’il s’approcha d’elle, son regard plongé dans le sien, des milliers de papillons s’envolèrent dans son estomac. Il s’arrêta face à elle et lui décocha un sourire ravageur.  

 

- J’ai fait une terrible erreur de jugement la semaine dernière et je m’en veux de t’avoir fait souffrir. J’ai envie d’apprendre à mieux te connaître.  

 

Elle sentait ses jambes trembler sous le poids de son regard et de ses mots qui en disaient bien plus long qu’il n’y paraissait… Les larmes lui montèrent aux yeux et elle se sentit bête de pleurer à ce moment-là. Ryo posa une main sur sa joue et essuya du pouce la goutte qui s’était échappée.  

 

- Acceptes-tu de reprendre là où nous en étions restés et de me donner une seconde chance ?, lui demanda-t-il en lui tendant la rose.  

- Avec plaisir., murmura-t-elle d’une voix tremblante.  

 

Elle prit la fleur et il se pencha vers elle pour déposer un léger baiser sur sa joue.  

 

- C’est bon de te revoir., lui chuchota-t-il à l’oreille.  

 

Elle répondit d’un sourire et l’émission continua. Les trois candidates éliminées firent leurs adieux et les six autres encore en lice se regroupèrent autour du bachelor, plaisantant apparemment amicalement. Dès que la fin de l’émission fut annoncée, ce fut un tout autre scénario. Yuiri et Sona se tournèrent vers Kaori, furieuses. Elles étaient très remontées contre elle et Ryo et ne se privèrent pas de leur faire savoir. Monsieur Myasaki et Kimiko arrivèrent en renforts et mirent les points sur les i, leur rappelant que, comme il était indiqué dans leurs contrats, la production avait le droit de faire évoluer les règles du jeu dans une certaine mesure et aussi celui d’exclure les candidates qui porteraient préjudice. Cela les calma automatiquement. Vexées, elles repartirent dans leurs chambres.  

 

- Si on allait se coucher également ?, proposa Ryo en tendant le bras à sa partenaire.  

 

Elle le suivit et il la déposa à sa chambre, comme si elle n’en était jamais partie. Il lui souhaita bonne nuit en lui faisant un clin d’oeil et la laissa. La jeune femme se changea rapidement et, une demie heure plus tard, retrouvait son homme sur la plage à leur endroit. Il ne leur fallut qu’un quart de seconde avant de se jeter dans les bras l’un de l’autre et échanger un baiser passionné. Lorsqu’ils se séparèrent, ils étaient tous les deux haletant.  

 

Puis, naturellement, elle lui tendit un sac dans lequel elle avait rassemblé le matériel spécifique qu’il lui avait demandé de ramener. Il vérifia le contenu, satisfait. Une fois cela fait, il lui tendit la main et ils déambulèrent main dans la main le long de la plage. Kaori l’informa des recherches de Falcon et Mick, lui fit par de ses suppositions et du sentiment qui était né lorsqu’elle avait discuté de tout cela avec leurs amis : leur suspect n’était pas parmi les dix noms les plus évidents. Elle ne savait pas l’expliquer mais elle en était sure. Ryo l’écouta sans intervenir et sans se moquer : son instinct les avait déjà bien aidés et, tout comme il avait le don de percevoir les intentions meurtrières, Kaori avait le don de lire les gens.  

 

Rasséréné par ce moment partagé, ils regagnèrent leurs chambres respectives. Ryo eut la mauvaise surprise de trouver Yuiri, cette fois accompagnée de Sona dans son lit. Il ne pouvait se mentir et dire que ça n’avait pas été un de ses fantasmes mais ça ne l’était plus, sauf si Kaori pouvait se dédoubler, pensa-t-il en ricanant bêtement en lui-même. Surprises de le voir rentrer par la fenêtre, elles le dévisagèrent un moment avant de s’approcher de lui telles deux tigresses. Elles étaient certes aguicheuses et très attirantes dans leurs dessous sexy mais tout ce qu’elles provoquaient chez lui, c’était de la colère et du dégoût. Il posa son sac calmement dans un coin de la pièce, ne souhaitant pas voir le matériel fragile piétiner par les deux furies. Lorsqu’elles furent suffisamment proches, il les attrapa toutes les deux, ce qui les amusa jusqu’à ce qu’il les souleva toutes les deux en même temps pour aller les jeter dans le couloir avant de refermer la porte à clef à leur nez, faisant fi de leurs vociférations.  

 

Après avoir rangé son matériel à l’abri des regards indiscrets, Ryo se coucha. Malgré la fatigue, le sommeil ne venait pas et il observait le plafond, pensif. S’il avait été à Tokyo, il aurait certainement fait le tour des cabarets ou de Shinjuku. Ca lui permettait de se vider l’esprit en même temps que faire acte de présence. Mais ici, il ne pouvait pas. Tout au plus il pouvait sortir faire un tour sur la plage mais il n’en avait pas envie, pas tout seul en tout cas et il ne se voyait pas aller réveiller Kaori pour une promenade. Ses pensées dérivèrent. Il aurait pu aller la retrouver dans sa chambre pour passer la nuit avec elle, seuls quelques mètres les séparaient après tout… Se demandant si elle approuverait ou non, il décida de tenter sa chance : si elle dormait, il reviendrait, sinon, il verrait… Il se leva de son lit prestement : qui aurait cru qu’un jour il rendrait une visite nocturne à sa partenaire, se dit-il amusé…  

 

Soudain, un bruit à sa fenêtre le fit se retourner. Il approcha et poussa le rideau. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver la personne qui occupait ses pensées derrière le carreau. Il ouvrit et l’aida à grimper. La tenant pour ne pas qu’elle tomba, il l’enlaça dès qu’elle posa le pied à terre.  

 

- Tu me rends une visite nocturne ?, la taquina-t-il.  

- N... Non !, s’exclama-t-elle à mi-voix, rougissante.  

- Je n’arrivais pas à dormir., expliqua-t-elle en baissant les yeux.  

- Ca tombe bien moi non plus. J’allais justement partir te voir., lui dit-il sur le ton de la confidence.  

 

Elle releva la tête, surprise, et lui sourit, heureuse. Elle n’aurait osé l’avouer mais elle avait eu peur pendant une semaine, peur de le voir changer d’avis, de le voir se rétracter à nouveau et, bien qu’elle eut déjà eu beaucoup de raisons de ne plus douter depuis l’émission, ces derniers mots balayèrent le reste de son inquiétude. Elle passa les bras autour de son cou et l’embrassa. Il répondit à son appel avec douceur puis lentement l’échange s’intensifia. Elle sentit ses mains parcourir son corps et, malgré les sensations agréables qu’il provoquait en elle, elle se raidit et s’écarta de lui. Elle se sentait honteuse mais ne pouvait pas encore se lâcher totalement en sa présence.  

 

- J’ai envie de dormir avec toi mais pas de…, ne put-elle terminer, honteuse de ses enfantillages.  

- Je vais te laisser. Je n’aurais pas dû venir…, dit-elle en se retournant.  

 

Ryo la rattrapa par la main. Il était conscient de son trouble. Il savait que tout cela était nouveau pour elle et qu’il lui faudrait peut-être du temps avant de passer à une prochaine étape mais il s’en fichait : ce qui comptait, c’était son bien-être avant tout. D’habitude, c’était elle qui s’accommodait de ses humeurs et impératifs mais les choses changeaient et elle devait le savoir.  

 

- Reste, Kao. Moi aussi j’ai envie de dormir avec toi… et juste dormir., lui dit-il.  

 

Elle le regarda inquiète. Il la tira par la main jusqu’à la sentir contre lui.  

 

- On a bien le temps pour le reste. Malgré les apparences, je sais me contenir. Je ne vais pas te mentir et te dire que je ne te désire pas. Ca fait plus de six ans que j’ai envie de toi bien que je t’ai toujours affirmé le contraire. Mais si tu as besoin de temps pour franchir le cap, je t’attendrai.  

- C’est vrai ?, murmura-t-elle, émue.  

- Oui. Tu comptes pour moi, ton bien-être compte pour moi. Alors prenons le temps. Ne te soumets pas à moi, jamais. J’aime la femme que tu es, même la jalouse et irascible. C’est celle qui m’a rendu humain et meilleur.  

- Tu es un homme bien, Ryo., lui affirma-t-elle.  

- Non. Je suis devenu un homme bien. Grâce à toi et à ton frère. Vous m’avez ancré dans un monde un peu plus normal, un monde où les autres comptent aussi. Alors prends le temps qu’il te faut. Quand tu seras prête, tu sauras me le montrer mais ne te force surtout pas. D’accord ?  

 

Elle acquiesça, émue. Main dans la main, ils se dirigèrent vers le lit où ils s’allongèrent tous les deux dans les bras l’un de l’autre. Ce n’était que la deuxième fois qu’ils dormaient ensemble et pourtant, tous deux avaient l’impression que c’était leur place depuis longtemps.  

 

- Ryo, c’est quoi la lettre que tu m’as fait donner à Mick ?, lui demanda soudain Kaori, se disant que maintenant que c’était fait , il lui dirait de quoi il retournait.  

- Rien. Un truc de mec., répondit-il vaguement.  

- Tu ne lui as pas filé des photos déshabillées des filles d’ici tout de même ?, l’interrogea-t-elle en se relevant méfiante.  

 

Il hésita un moment à la taquiner mais, voyant ses sourcils se froncer et la lueur menaçante grandissant dans ses yeux, il ramena sa tête contre son épaule et la rassura.  

 

- Non, je te le promets. Je te demande juste de me faire confiance sur ce coup-là.  

- Tu ne me laisses pas vraiment le choix, Ryo Saeba…, répondit-elle, légèrement amusée.  

- Non, c’est vrai. Mais je ne pense pas que tu m’en voudras., admit-il en déposant un baiser sur son front.  

 

Ils s’endormirent paisiblement. 

 


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