Capitolo 13 :: La douleur est un poison

Pubblicato: 22-10-04 - Ultimo aggiornamento: 11-08-05

Commenti: voilà la suite, après un long moment sans nouvelles. J'espère qu'elle vous plaira!

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« Alors qu’est-ce qu’elle a ? demanda Kazue.  

- Elle est victime d’hallucinations, elle a le sommeil agité et maigrit à vue d’œil, il faut faire quelque chose sinon elle cours droit au suicide ! répondit Doc De plus, je suis obligé de la mettre sous médicaments !  

Il y trois semaines, toute la bande a réalisé que Kaori avait des hallucinations. Elle était rentré au Cat’s eyes en parlant à un Ryo imaginaire. Falcon, Mick et les autres en était bouleversé. Miki ne savait plus quoi faire pour aider son amie, elle implorait Kaori d’ouvrir les yeux. Saeko, quant à elle, avait violemment secoué Kaori pour l’obligé mais en vain. Ses amis étaient affolé, elle semblait fatigué et maigrissait d’une façon spectaculaire.  

Il y a trois jours, Eriko qui avait déjà assisté à un premier délire en compagnie de Sayuri, n'avait pu en supporter davantage. Surtout que Sayuri s'angoissait et Eriko lui avait conseillé de retourner aux States, qu'elle ne pouvait pas continuer à regarder sa précieuse soeur sombrer. Eriko avait assuré à la journaliste qu'elle trouverait un moyen d'ouvrir les yeux à sa soeur et donc ce jour-là, Eriko dit sèchement et d'un ton las à Kaori :  

« Kaori, chérie ! Il est mort !  

- Non, il est là, je le vois, je sais que je ne suis pas folle !  

- Kaori, je t’en supplie ouvre les yeux ! Tu vas te détruire si tu continues !  

- Tu es contre moi, c’est ça hein ?  

- Non, je veux t’aider !  

- Vous voulez tous m’aider , mais en fait vous mentez !!!  

- Si tu es vraiment sure qu’il est là, touche le ! Embrasse-le tu en as tellement rêvé!  

Kaori s’exécuta tremblante.  

" Embrasser Ryo? où?  

- sur les lèvres, voyons!  

Kaori tenta donc d'approcher Ryo. Paniquée de ne pas sentir la chaleur corporelle de son partenaire, elle se mit hurler : « Ryo, je t’en prie, touche-moi ! Prouve leur que je ne suis pas folle ! Ryo ? »  

Les yeux inondés de larmes, elle se mit à frapper le mur avant de s’écrouler à genoux, la tête posé contre le mur, elle pleura et frappa le mur avant de perdre connaissance, sous les yeux affolés d’Eriko.  

Voilà trois jours maintenant qu’elle n’a pas repris connaissance. Et ce n'était pas sa première perte de conscience, mais c'était la plus alarmante!  

Toute la bande alertée par leur amie, était présente à son chevet. Miki qui ne croyait pourtant pas en Dieu, se mit à prier silencieusement, assise la chaise les mains jointe, tête baissée espérant qu’elle se réveille.  

« Doc, dites-nous pourquoi est-ce si long ?  

- je ne sais rien, Kazue ! Elle seule peut se sauver !  

- si seulement Ryo était là ! Oh, mon dieu !  

A sa phrase Kazue se mordit la lèvre inférieure. Comment pouvait-elle parler de Ryo, il ne sera plus là pour stimuler leur bande, il ne sera plus là pour les anniversaires de ses amis mais surtout, de Kaori, il ne sera plus là non plus pour lui donner envie de vivre. A ces mots, elle se mit à pleurer dans les bras de Mick qui ne pouvait rester de marbre, quand celle qu'il aimait pleurer. Mais leur relation n'avait pas changé : Kazue vivait encore chez le Doc.  

« Je sais, Kazue ! lui dit il tristement  

Eriko qui venait d’arrivée et qui ne constatait aucune amélioration sur l’état de son amie de longue date, ne savait plus quoi faire. Elle aurait voulu crier, pleurer, mais sa fierté l’en empêcha. Seulement, elle finit par craquer, sans était trop. Elle accoura auprès de Kaori, se jeta à genoux et supplia :  

« Kaori, réveille-toi ! Tu n’as pas le droit de nous abandonner, tu entends ! Il y a vie après Ryo, bon sang !!! Je te promets qu’on va t’aider à faire le deuil ! Mais pitié, réveille-toi ! »  

Des larmes tombèrent sur le sol. Eriko était à quatre pattes, tête baissée. Sur une joue de Saeko une larme coula que la jeune inspectrice essuya aussitôt et discrètement. Miki, quant à elle, se sentait impuissante face à un tel désarroi. Pourtant, elle avait connu des pertes durant la guérilla, elle avait connu la souffrance de perdre quelqu’un, elle avait vu du sang versé mais rien de comparable : là, il s’agissait de sa meilleure amie, Kaori ! Comment l’ancienne mercénnaire pouvait-elle se résoudre à la perdre ?  

« Eri !  

Miki accoura vers celle-ci, la prit dans ses bras :  

« Elle est forte, elle va s’en sortir, tu verras ! »  

La jeune femme murmurait les deux dernier mots.  

Falcon posté contre le mur, les bras croisés, décida de quitter la pièce, suivit de Mick et Saeko.  

Ailleurs à Ottawa :  

Une jeune femme élancée à la crinière brune très féminine, mince et d’une beauté fatale arriva à l’hôpital. Elle patienta jusqu’à l’arrivée du médecin, un homme grisonnant, un peu costaud avec des lunettes. La jeune femme demanda :  

« Alors quelles sont les nouvelles ?  

- Il est en plein forme, je pense qu’on peut lui retiré ses machines aujourd’hui même  

- Vous êtes sur ?  

- Madame, votre mari est incroyable ! Il aurait dû mourir de ses blessures en temps normal!  

- Je sais ! Je peux le voir ?  

- Bien sur !  

- Merci !  

La jeune femme pénétra dans la chambre du patient. Ce dernier, relié à des appareils pour surveiller les battements de son cœur, était, en effet, réveillé et accueillit la jeune femme avec un grand sourire.  

« Il paraît qu’on va me retiré le cardiogramme, si tout va bien aujourd’hui même !  

- Je suis au courant et je suis ravie pour toi !  

- Alésia, on m’a dit que tu était ma femme mais je n’ai aucun souvenir, de plus j’ai une drôle d’impression en te voyant !  

- C’est normal, mon cœur !  

La femme contempla son homme. Il était grand musclé, brun aux yeux sombres. Il avait quelque chose de mystérieux dans son regard. Tout à fait à son goût, et cela même dans ce lit d’hôpital. Elle sourit et l’embrassa avec passion et désir :  

« J’ai eu tellement peur ! Je croyais que tu avais été tué ! »  

La jeune femme pleura en cachant ses larmes dans ses mains. L’homme se prit d’une tendresse pour cette femme dont il ne se souvenait pas. Il la consola dans ses bras puissants. Elle se calma alors et s’allongea près de lui. Elle posa sa tête sur son torse et le caressa sous la chemise, elle l’embrassa. Soudain son portable bipa à contrecœur elle se releva et embrassa son homme sur le front avant de quitter la pièce.  

Dehors, elle retrouva deux hommes, habillé en noir. Elle sortit de sa poche son paquet de cigarette et en prit une. Un des deux hommes la lui alluma. La jeune femme observa les alentours, puis scruta le ciel, il était bleu, pas un seul nuage à l’horizon :  

« Quel temps magnifique en ce début du mois d’avril, vous ne trouvez pas ?  

- Tout à fait !  

- Alors ?  

- Rien à signaler ! City hunter est bel et bien mort selon les bruits, comme prévu!  

- Parfait ! Tout a fonctionné à merveille, je suis fier de vous !  

Puis elle sourit, mais ce sourire n’avait rien d’angélique.  

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