Capitolo 15 :: Le réveil au goût de la vengeance

Pubblicato: 23-12-04 - Ultimo aggiornamento: 31-12-05

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« Regardez ! Elle ouvre les yeux ! »  

Miki, Kazue, Mick et Falcon assistèrent au réveil de Kaori. Celle-ci ouvrit les yeux avec peine. Elle regarda ses amis d’un air interrogateur.  

- Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi vous êtes là ?  

- Tu ne te souviens pas ? Demanda Mick.  

Kaori le dévisagea intriguée. Puis elle retira les draps qui la couvraient et poussa un cri en constatant sa maigreur. Elle mit sa main à la bouche pour étouffer ses pleurs :  

- Je suis affreuse ! Oh mon dieu !  

Mick accourut à ses côtés et la prit dans ses bras pour la consoler ce qui provoqua la jalousie de Kazue, cette jalousie que la jeune femme tenta de dissimuler devant tous. Elle regardait Mick réconforter Kaori. Il lui caressait tendrement le visage, il essuyait ses larmes avec ses doigts, il embrassait son front, tous ses gestes tendres que Kazue regrettait.  

Elle se leva brusquement et dit à l’attention de tous :  

- Excusez-moi, je vais chercher le Doc ! Je suppose que tu as faim, Kaori ?  

Celle-ci toujours dans les bras de Mick, ne prit pas tout de suite conscience de la situation. Elle croisa le regard de Kazue et comprit la douleur qu’elle infligeait à son amie, elle comprit également que le couple s’était séparé. Elle se détacha légèrement de Mick et répondit gênée :  

- Heu… Oui ! Merci, Kazue !  

- De rien ! Faut bien que je sers à quelque chose, à part jouer au spectateur !  

La jeune femme avait répondu avec une pointe d’énervement dans la voix et était partie pratiquement en claquant la porte. Mick fixa la porte quelques secondes :  

« Oh, Kazue ! »  

Kaori, de son côté, se mordit la lèvre inférieure :  

« Qu’est-ce que j’ai encore fait ? »  

Elle ne s’attarda pas trop sur la question car le Doc entra :  

- Alors la belle aux dormants, on s’est réveillé ?  

- Oui !  

- Incroyable, tu es déjà assise sur ton lit ?  

- Vous savez Doc, c’était juste un manque de sommeil !  

- Et un manque d’alimentation !  

- Si vous voulez !  

- Kazue va t’apporter de quoi reprendre des forces !  

Kaori tenta de sortir de son lit. Mais Mick l’arrêta et l’obligea à se rallonger :  

- Allons, Kaori ! Reste tranquille !  

- Mais Mick, je peux me lever !  

- Kaori…  

Mais la jeune femme ne l’entendit de cette oreille. Elle posa un pied, puis l’autre sur le carelage glacier de sa chambre. Elle n’en avait conscience avant, mais elle avait froid. Son cœur avait froid. Sans le vouloir, elle revit défilé la disparition de son partenaire :  

« Je te vengerai ! Je te le promets ! »  

Son regard était baissé, mais ses poings étaient serrés ce qui n’échappa à son entourage :  

- Kaori…  

Miki arriva à ses côtés. Elle entoura la jeune femme de ses bras :  

- J’ai mal, Miki !  

- Je sais Kaori !  

Cette dernière se leva en prenant appui sur Miki et se dirigea vers le miroir :  

- AAAAAAAAAAAAAAAH ! C’est quoi ça ?  

- Heu… c’est toi !  

- Ça ?  

- Ouais !  

- Mais ce n’est pas possible ! Doc !!! Il vient mon repas ??? Des poids à prendre, moi !!!  

A ce moment-là, Kazue entra avec un plateau dans les mains. Kaori se jeta dessus :  

- Dieu que c’est bon ! Prépare-moi en encore !  

- Très bien !  

A la stupéfaction de tous, Kaori engloutit plats sur plats.  

- Il y en a encore? Demanda Kaori la bouche pleine.  

- Heu... Kao, on n'a pas que toi comme patiente!  

- Oui, mais je suis votre préférée !  

Puis la jeune femme redevint sérieuse, voire triste. Elle reposa ses baguettes et contempla son assiette un moment :  

- où en êtes-vous dans vos investigations ?  

- Kaori…  

- Répondez-moi !!!  

Falcon qui était posté contre le mur, les bras croisés répondit :  

- Nous sommes en train de chercher !  

- Bien !  

L’assemblée fut replongée dans ce silence qu’aucune phrase ne pouvait apaiser. La douleur étant trop forte pour leur amie. Chacun avait espéré à une blague de mauvais goût de la part des crapules qui s’étaient empressés de répandre cette rumeur.  

Depuis la mort de son ami, Mick se réveillait en sueur. Il avait l’impression de voir la mort de Ryo de ses propres yeux. Il ne comprenait pas ces images, encore le sens de ces rêves, car pour l’américain, les rêves ont un sens, un message à transmettre. Il l’avait compris pour la mort de ses parents et de sa femme, ainsi que celle de leur fille. Combien de fois, la vieille de ces tragédies s’était-il réveiller en sursaut ?  

Il se leva et sortit de la pièce.  

Kazue voulut le retenir. Mais pourquoi donc ? La jeune femme n’arrivait pas accepter leur séparation. Elle ne comprenait rien. Au début, elle avait pensé que la mort de Ryo avait profondément affecté, mais ce n’était la seule cause, elle en était certaine. L’infirmière se trouva égoïste de penser à sa souffrance personnelle, alors que tous pensaient à Ryo.  

Le Doc, de son côté, observait la détresse de Kaori, il ne pouvait que compatir. Pour lui, Ryo avait été comme un fils. Quand il l’avait recueilli à la Guérilla. Il ne s’était pas seulement contenté de le soigner, mais aussi, il lui avait apporté l’amour paternel qu’il lui manquait. En tout cas, il l’avait aimé comme un père aime son fils.  

Finalement, il trouva le courage de briser le silence :  

- Prochainement, tu entameras une remise en forme intensive !  

- Bien ! Mick ?  

Kaori s’aperçut que Mick avait quitté la pièce. Déçue, elle baissa la tête.  

- Je voulais lui demander quelque chose !  

Miki s'approcha de son amie. Kaori qui eut envie de détendre l'atmosphère, sourit à l'attention de Miki :  

- Tu n'aurais du pas mettre une jupe!  

- Pourquoi?  

- A cause de...  

Elle souleva la jupe de son amie qui rougit de honte :  

- Voyons Kao!  

Cette dernière éclata de rire, suivi par le reste de la bande.  

Peu après le départ de ses amis, Kaori se sentit seule, horriblement seule. La pièce dans laquelle Elle frissonnait. Ce n’était pas qu’il faisait froid, non loin de là, la solitude le guettait. La solitude pesait lourd sur le cœur de la jeune femme qui ne put échapper aux souvenirs, à ce visage qui hantaient son esprit.  

Elle se sentit soudain étouffer. Elle avait du mal à respirer. Son cœur s’accéléra :  

BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

De l’air.  

La jeune femme sortit précipitamment du lit.  

De l’air. BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

Elle arracha avec rage sa perfusion.  

De l’air. BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

Elle marcha avec difficulté vers l’armoire où se trouvait ses vêtements. Elle sortit ses affaires, ainsi que son sac de sport dans lequel elle mit ses vêtements dedans sans prendre la peine de les plier. Elle s’empara tout de même d’un jogging, d’un tee shirt et de sous-vêtements avant de rentrer dans la salle de bain.  

Quelques minutes plus tard, la jeune femme ressortit entièrement habillée. Elle avait les yeux rouges et des larmes roulaient encore sur ses joues :  

« Bon dieu, Kaori ! Ressaisis-toi ! Arrête de pleurer ! Tu es forte oui ou non ? Oui, je suis forte ! Alors prouve-le ! »  

D’un mouvement de rage, la jeune femme effaça ses larmes. C’était décidé et rien ne l’arrêterait. Puisque Mick et Falcon peinait à retrouver l’assassin de son homme, elle le trouverait elle-même. C’était décidé. Elle vengera Ryo, même si elle doit en mourir ou finir ses jours derrière les barreaux.  

Vengeance. BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

Elle s’approcha du lit sur lequel était posé son sac. Elle referma ce dernier et s’avança vers la porte, non sans avoir mit une casquette sur la tête. Elle inspecta les environs et se dirigea dans le bureau du Doc. Celui-ci étant fermée elle crocheta la serrure et se dirigea vers l’armoire où était gardé leurs armes, lorsqu’ils se trouvaient blessés.  

Vengeance. BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

Elle fixa son arme un moment ou plutôt elle fixa l’arme de son défunt de partenaire. Kaori tremblait malgré elle. Elle savait que cette arme n’était pas truquée et que ce qu’elle s’apprêtait à faire devait être mûrement réfléchi.  

A cette pensée, la jeune femme laissa échapper un juron et récupéra son arme sans hésitation et la chargea grâce aux balles que Doc gardait en stock. Elle referma l’armoire et dissimula son arme dans l’une de ses bottes.  

Vengeance. BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

Elle s’apprêta à sortir du bureau quand elle se retrouva nez à nez avec Kazue.  

BOUM BOUM BOUM BOUM BOUM  

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