Capitolo 13 :: Chapitre 13

Pubblicato: 03-05-04 - Ultimo aggiornamento: 18-04-05

Commenti: Kikooo @ tous !!! Merci pour toutes vos reviews les filles^^ ! Elles m'ont fait super plaisir... et je suis désolée si j'en ai fait pleurer quelques unes d'entre vous... c'était pas le but premier, mais je suis ravie que ça vous plaise ! Les maj vont devenir de plus en plus dure, parce que j'ai de plus en plus de mal pour écrire (demandez à mon fils d'arrêter de faire courrir sa maman, ça ira mieux^^)! Mais je vais essayer d'être dans les temps tout de même ! Pour vous ! Merci encore à Indya(^^copine paca très très préssée^^), fifetree, kaori_h, miyukichan, kyomay, sek (mon mirroir^^), hatori (tu as eu mon dernier mail ?), clo, ginie( mais où es tu passés ?) et ayumi ! Allez, sur ce, je vous rend l'antenne ! Bonne lecture !

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Un soleil voilé de nuages se levait à l’horizon, illuminant le ciel. Ryo frissonna. La fraîcheur du mois de mars transformait son haleine en colonne de buée.  

Pendant un moment, il erra au hasard des quais, s’imprégnant des différentes senteurs, couleurs et bruits du grand port… Il leva la tête vers les cieux et suivit du regard le vol cadencé des mouettes qui poussaient, de temps à autre, quelques cris stridents. Il aurait aimé être libre comme eux… et posséder des ailes pour voler vers sa bien aimée… Il esquissa un sourire amer et imagina ce qu’il ressentirait s’il la voyait une dernière fois… qu’est-ce qu’il pourrait bien lui dire ? Sans la faire fuir… sans lui faire mal.  

Il trouva un banc solitaire non loin des embarcations et s’y posa silencieusement. Il venait de passer une nuit sans sommeil, une de plus. Aucune comparaison avec les autres nuits blanches qu’il avait passé naguère, principalement nourries d’alcool et de femmes. Non, celle-ci n’avait rien à voir… Tout à l’heure, il allait rentrer dans un appartement désert, encore et toujours empreint de son odeur, de ses rires et de ses habituels accès de colère. Comment allait-il s’en sortir sans elle ? Son cœur allait-il le supporter ? Il en doutait fort… il se sentait incapable de se priver de sa présence…  

Et pourtant… aussi difficile soit-elle à admettre, il avait pris une décision : Il respectera son choix, il ne la reverra plus jamais…  

_____  

Un peu plus tard…  

Café cat’s eye  

-Salut vous deux ! s’exclama Miki à l’arrivée de Mick et Kasue.  

-Eh bien, c’est rare de se retrouver tous ensemble, constata Falcon en s’adressant à sa femme.  

-Oui… il manque plus que Ryo, Saeko et Eriko et le compte est bon…  

Elle regarda son mari un instant avant d’ajouter :  

-Je sais ce que tu vas me dire… non, je n’ai pas oublié Kaori. C’est juste que j’ai perdu espoir de la revoir.  

-Tu n’as pas besoin de te justifier ma chérie, je sais très bien tout cela… et tout le monde a perdu cet espoir de toute façon.  

Miki soupira après la tirade de son époux et continua ses activités au bar. Falcon se pencha sur le comptoir avant de s’adresser aux nouveaux arrivants :  

-Qu’est-ce que je vous sert ?  

-Rien pour l’instant, répondit Kasue. Nous ne sommes pas vraiment venu pour boire un verre…Pour tout te dire, c’est Ryo qui nous a demandé de venir…  

Falcon parut étonné.  

-Ah bon ? C’est pas vraiment son style.  

-Moi je dis tant mieux ! s’exclama Mick avec le sourire. Je vais enfin pouvoir lui faire regretter ce qu’il a osé faire à Kaori !  

-Toi tu restes tranquille, ok ? menaça sa compagne en l’asseyant de force sur l’une des chaises du comptoir. Ce n’est pas le moment de régler tes comptes avec lui. S’il nous a tous demandé de venir, c’est que cela doit être important.  

-Je suis tout à fait d’accord avec toi.  

Kasue sursauta et se retourna sur Saeko qui venait d’arriver en compagnie d’Eriko. Elle sourit et posa une main sur l’épaule de la jeune femme en s’excusant de l’avoir surprise…  

-Alors Ryo vous a demandé de venir vous aussi ? demanda Falcon.  

Les deux jeunes femmes acquiescèrent.  

-Je me demande ce qu’il a de si important à nous dire…  

-On ne va pas tarder à le savoir, déclara Mick, les mâchoires serrées, le voilà…  

Ryo entra dans le café. Son teint était pâle et ses traits tirés. Il avançait presque péniblement vers eux. Mick se leva sans prêter attention a la main de Kasue qui tentait de le retenir et partit à sa rencontre, le poing levé.  

-Tu vas payer tout ce que tu lui as fait, Ryo !!!  

BAMMM  

Il lui assona un monumentale coup de poing. Ryo tomba à terre et se tint la mâchoire. Il resta là et ne protesta pas. Il s’attendait à cette réaction de sa part. Il valait mieux qu’il se défoule maintenant, plutôt qu’après. Avant qu’il apprenne ce qu’il était venu leur dire… il n’eut pas le temps de se relever que :  

BOOOMMM (massue nommé : De nous deux c’est moi qui commande !!!)  

-Je t’avais dit de rester tranquille !!! cria Kasue à un Mick littéralement enfoncé dans le sol. La prochaine fois, tu resteras assit bien sagement, et tout ça n’arrivera pas !!! Non mais !!!  

Tout le monde eut envie de rire après cela, sauf Ryo qui se releva enfin et s’adressa à Kasue pour tenter de la calmer :  

-C’est bon, ce n’est rien. Laisse le… Venez plutôt tous vous asseoir, je dois vous dire quelque chose, dit-il en jetant des regards à chacun.  

Il les dirigea vers une table et tous s’assirent autour d’elle… lui seul resta debout. Il croisa les bras. Il n’y alla pas par quatre chemins en leur annonçant la malheureuse nouvelle. Kaori les aimait mais elle ne reviendra pas, jamais. Ce fut bref. Très bref. Tous les visages ici présent semblaient éteints. Ils avaient l’air morts… Ryo eut un frisson. Il aurait aimé être ailleurs. C’était lourd d’avoir eu à annoncé cela, maintenant et lui tout seul. Contre tous.  

Eriko porta sa main à son cœur. Les paroles de Ryo faisaient écho dans sa tête. Elle ouvrit la bouche et sortit un faible son…impossible d’en comprendre le sens. Personne n’y prêta attention de toute façon. Si elle ouvrait la bouche, Miki avait peur d’éclater en sanglot et préféra donc se taire… C’était dur pour tout le monde… aucun d’entre eux ne se sentait capable de lever les yeux vers Ryo et lui demander de plus amples explications. Comment savait-il cela ? Où était Kaori ? Que faisait-elle ? Pourquoi était-elle partie ? Personne. Parce que tout le monde restait sans voix. Au bout d’un moment Mick se leva de table et sortit du café, Kasue ne protesta pas et en fit de même.  

Plus aucun bruit n’animait l’endroit à présent. Seul, le faible vacarme de la vie au dehors apportait la preuve qu’ils étaient encore sur terre. Et non dans un autre monde, un cauchemar.  

Ryo préféra partir. Il prit la direction de la porte avant de lancer une dernière phrase :  

-Je suis navré, croyez moi… mais reprenez vous car la vie continue son chemin… même sans elle…  

Et il sortit. Saeko regarda tour à tour Eriko, Miki et Falcon. Elle avait l’impression d’être la seule à avoir entendu ses dernières paroles… Elle eut envie de pleurer mais ravala ses larmes. Ryo ne cesserait jamais de faire en sorte que cela ne l’affectait pas… Mais il en souffrait terriblement. Bien plus que tout le monde réuni. Elle se leva précipitamment et sortit à son tour, sans un mot à chacun. Elle aperçut sa silhouette au détour d’une rue et accouru derrière lui. Il fallait qu’elle le rattrape et qu’elle reste près de lui. Elle voulait le soutenir, un minimum. Même s’il ne voudra jamais admettre qu’il en avait besoin. Il avait tout perdu. Il avait été abandonné par les personnes qu’il aimait le plus. Quelle ironie du sort ! Pourquoi le destin s’acharnait-il sur eux ? Pourquoi l’amour était si facile pour certain et si difficile pour d’autre ? Même parfois impossible. Ils ne méritaient pas cela, ni Kaori, ni lui…  

Ryo pensait néanmoins qu’il était en grande partie la cause de son départ, même si elle lui avouait le contraire dans sa lettre. Mais l’heure n’était plus à son jugement. S’il était partit du café, c’était pour la simple et bonne raison qu’il n’avait pas envie de s’attirer les foudres. Il n’avait pas envie d’entendre tout son monde s’acharner contre lui en l’assommant avec leur leçon de morale, leur rengaine habituelle. C’était plutôt normal, il en été conscient, mais là, il n’avait pas envie…  

Saeko arriva à sa hauteur. Elle était essoufflée. Mais Ryo ne s’arrêta pas pour autant. Elle continua donc à marcher à sa cadence.  

-Ryo… parvient-elle à articuler. Je sais … je sais ce que tu ressens en ce… en ce moment. Mais… mais il ne faut pas que… que tu te laisses aller… je sais… c’est dur pour moi aussi… pour… pour tout le monde…  

Il ne releva pas. Il continua à marcher droit devant lui. Se moquant éperdument de Saeko qui avait du mal à reprendre sa respiration entre chaque phrase. Un brouillard s’était formé devant lui, lui dessinant la vie qu'il allait mener dorénavant… sans sa Kaori.  

Saeko se mordit la lèvre inférieure. Elle se sentit obligé de rester près de lui, du moins aujourd’hui. Il en avait besoin et c’est tout ce qu’elle pouvait lui offrir. C’était plus que normale, Kaori et lui étaient devenus des amis chers à ses yeux.  

-Tu… tu sais, continua-t-elle péniblement, ce n’est pas de ta faute… tout ça… il ne faut pas que tu… que tu te dises que… qu’elle est partie à cause de toi… dit toi que… que c’est mieux pour elle… et… et toi, ça ne sert à rien de… de parcourir les bars… comme tu vas le faire… te saouler ne changera rien… ça ne… ça ne la ramènera pas…  

Elle avait de plus en plus de mal à récupérer son souffle. Ses poumons allaient éclater. Elle porta une main à sa poitrine, signe distinct prouvant qu’elle n’en pouvait plus. Ryo ne disait toujours rien. Pour la narguer peut-être, il accéléra le pas… Elle fronça les sourcils… «Il va vraiment pas bien, pensa-t-elle» Elle se refusa de le lâcher en chemin et de le laisser faire n’importe quoi, elle se résigna à le suivre à la trace.  

-Arff… Ryo… non… je… je te laisserai pas… pas tout seul… mais… mais par pitié ! Ralentit ! J’en… j’en peux plus !  

Elle stoppa net… au bord de la crise d’asthme. Ryo commença à ralentir un peu plus loin. Il se tourna vers elle et s’exclama :  

-Mais qu’est-ce que tu racontes, Saeko ? Quel bar ? Me saouler ? Mais pas du tout ! J’ai rendez vous avec la nouvelle fleuriste de mon quartier et si je ne me presse pas, je vais être en retard !  

Saeko tomba à la renverse.  

-Nous en attendant, on se voit plus tard ! s’écria-t-il avec sa tête de taré avant de laisser derrière lui une Saeko à demi énervée, assise sur le trottoir.  

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