Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 02-12-23 - Ultimo aggiornamento: 02-12-23

Commenti: Coucou, voici la suite de l'histoire. Jour 2 de ce calendrier de l'avent et suite de cette mémorable chute. Alors qui a craqué? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

- Ryô…, souffla Kaori.  

- Je savais déjà que tu craquais pour moi., lui répondit-il d’une voix narquoise.  

- Non, idiot… C’est ma cheville., murmura-t-elle entre ses dents serrées.  

 

Il ne dit rien : il l’avait su de suite et il se doutait que la douleur devait être intense. Il ne connaissait qu’un bon remède lorsque les anti-douleurs n’étaient pas à portée de main : l’humour.  

 

- Ta cheville… la bonne excuse. Avoue-le que tu es folle de moi., insista-t-il, se redressant et la soulevant un bras autour de sa taille.  

- Mais puisque je te dis…, se fâcha-t-elle, s’écartant de lui, vexée qu’il se moque d’elle.  

 

Elle fit trois pas avant de devenir livide tellement la douleur était insupportable.  

 

- Tu as déjà fait assez de dégât pour ce soir alors arrête de me contredire ou je vais être obligé de te porter., la menaça-t-il.  

 

Il la vit rougir furieusement et secouer la tête… comme il s’en était douté. Il approcha et passa de nouveau son bras en soutien autour de sa taille. Elle passa un bras dans son dos et le suivit jusqu’à la voiture, clopinant en serrant les dents. Chaque mouvement lui causait des élancements de douleur.  

 

- Même pas un bandage et au lit, direct la clinique, si je comprends bien., fit-elle, tentant bravement de sourire.  

- Quand on craque pour moi à ce point, j’imagine que ça peut causer des dégâts., plaisanta-t-il, se glissant à ses côtés.  

 

Il la vit ouvrir la bouche et la refermer, visiblement à court d’une bonne réplique à lui envoyer. Pour tout un chacun, ce pouvait être une phrase très anodine mais, venant de lui, elle imagina le sens plus osé de son propos à en juger la couleur de ses joues, nettement plus rassurante que de la voir blanche comme un cadavre.  

 

- Et se retrouver à l’hôpital ?, osa-t-elle.  

- J’espère que ce n’est jamais arrivé…, acheva-t-elle.  

 

Il croisa son regard et, même s’il n’en montra rien, l’espéra aussi. Dans son esprit de jeune femme, elle devait imaginer autre chose qu’une cheville cassée pour la demoiselle. Il ne pensait pas avoir mis enceinte qui que ce soit mais pouvait-il en être sûr à cent pour cent sans faire le tour de ses ex-conquêtes, s’il parvenait seulement à se souvenir de toutes…  

 

- On y est presque. Alors ? On leur avoue tout ?, lui demanda-t-il, le regard malicieux.  

- Quoi ? De quoi tu parles ?, lui retourna-t-elle, interloquée.  

- Bah, tu sais… De la folle nuit qu’on vient de passer, de nos ébats torrides qui… hop hop hop tu me ranges cette massue fissa ! Tu ne vas pas aussi casser ma mini ou te blesser à un autre endroit !, lui ordonna-t-il, lui faisant les gros yeux.  

- Arrête de dire des âneries alors…, grommela-t-elle.  

 

Ryô se gara et fit le tour de la voiture, revenant en soutien.  

 

- D’abord, je te ferai remarquer qu’un étalon ne peut pas dire d’ânerie et que, pendant tout ce temps où je t’ai fait tourner bourrique…, fit-il, s’attirant un regard noir.  

- Parce que c’est moi l’âne maintenant ?, lâcha-t-elle, prenant un air pincé.  

- Si tu cessais d’ergoter, je pourrais finir mes phrases., lui dit-il, voyant la porte de la clinique s’ouvrir devant eux.  

- Un kidnapping qui a mal tourné ?, supposa le Professeur, les voyant arriver en plein milieu de la nuit.  

- En fait, non…, pipa Kaori se sentant soudain bête.  

- Accident domestique., résuma Ryô, l’emmenant vers la salle d’examen.  

- Tu es tombée dans les escaliers ?, s’enquit le vieil homme.  

- J’aurais préféré…, murmura-t-elle, baissant les yeux.  

 

Voyant le peu d’explications qu’il arrivait à avoir de sa patiente, le Professeur se tourna vers son protégé, lui adressant un regard qui lui fit comprendre qu’il voulait toute l’histoire.  

 

- Je l’ai réveillée un peu trop brusquement avec une chanson… de mon répertoire spécialisé, elle a voulu me le faire payer mais la massue a décroché., expliqua le nettoyeur.  

- La massue… a… décroché ?, répéta le médecin, tout en observant la cheville gonflée de Kaori.  

- Ok, radio et après on va voir ce qu’on peut faire., lui apprit-il.  

- Vous n’auriez pas un petit quelque chose à lui donner pour la douleur parce qu’elle apprécie peu mon sens de l’humour et elle ne le dira certainement pas mais elle morfle., demanda Ryô.  

 

Le médecin observa sa patiente, étonnamment muette, et vit en effet ses traits crispés, ses mâchoires pressées l’une contre l’autre et la pâleur de son visage. Il s’écarta une minute à peine avant de lui injecter un médicament qui la soulagerait.  

 

- Ca ira mieux dans quelques minutes. Je vais chercher la radio., les informa-t-il, quittant la salle.  

- Merci Ryô., souffla-t-elle, commençant à ressentir les effets de l’injection.  

- Pour ça et d’avoir détourné mon attention de la douleur sur la route., ajouta-t-elle.  

- J’ai fait ça, moi ?, lâcha-t-il, jouant les innocents.  

 

Ils échangèrent un regard complice et attendirent le retour de leur ami qui ne tarda pas. Quelques clichés plus tard…  

 

- Fracture nette de la cheville droite. Tu dis que la massue t’est tombée sur le pied en se décrochant ?, lui demanda-t-il, fronçant les sourcils.  

- Ton pied n’a rien.  

- Ah non ! On a juste dit qu’elle avait décroché…, commença Ryô, lui racontant toute la scène, un corbeau et deux libellules prenant les différents rôles et traversant le décor qui s’était matérialisé devant eux.  

- Donc vous finissez l’un sur l’autre et tout ce que tu trouves, c’est une cheville cassée ?, résuma le Professeur.  

- Tu es désespérant, mon garçon…, fit-il, secouant la tête, navré.  

 

Les deux partenaires se regardèrent, un corbeau passant derrière eux, mort de rire.  

 

- Vous auriez préféré quoi ? Que je vienne avec une fracture du mokkori ?, se fâcha le nettoyeur.  

- Vaut mieux sa cheville que ma précieuse virilité quand même…, ajouta-t-il.  

- Tu lâches ta massue !, ordonna-t-il de suite à Kaori dont il sentait l’aura de colère.  

- Tu ne peux pas avoir de fracture du sexe, Ryô. Ce n’est pas un os., lui fit savoir le médecin.  

- Ouais ben, tout ce qui pourrait lui arriver alors…, grommela le plus jeune.  

- Ah, il y a des choses qui pourraient lui arriver et lui faire du bien., pipa le vieil homme, faisant rougir sa patiente.  

- D’ailleurs, Kaori, je vais devoir t’enlever ton pyjama., lui fit-il savoir.  

- Quoi ? Mais non !, s’insurgea-t-elle, rougissant.  

 

Le Professeur se lissa la moustache et hocha la tête patiemment, se délectant par avance du spectacle.  

 

- Mais si, tu as gagné un beau plâtre. Donc soit tu enlèves, soit je coupe., lui fit-il savoir.  

- Je n’ai rien en dessous., murmura-t-elle, gênée.  

- Ce n’est pas grave. Je suis médecin, tu sais. Laisse-moi faire, je vais t’aider., proposa-t-il, prenant un air pervers.  

 

Il avait les mains sur le haut de pyjama lorsqu’il sentit ses pieds quitter le sol. Il volait… C’était un sentiment à la fois excitant et effrayant et il apprécia le mouvement de balancier induit, observant les rondeurs féminines qui se dessinaient à travers le tissu du vêtement de nuit.  

 

- Eh le vieux, tu coupes ou je te le coupe., gronda Ryô.  

- Mon pyjama…, geignit Kaori, observant son pyjama jaune préféré même s’il n’était plus dans sa prime beauté avec la poussière et les quelques déchirures.  

- Tu préfères te retrouver à poils ?, lui retourna son partenaire.  

 

Devant lui, peut-être, pensa-t-elle brièvement, se sentant rougir jusqu’à la pointe des cheveux.  

 

- N… Non non…, répondit-elle d’une petite voix.  

 

Sous le regard vigilant de son partenaire, le Professeur glissa la lame inférieure du ciseau sous le tissu molletonné et pressa jusqu’à avoir découpé une première partie.  

 

- Tu as encore si mal, Kaori ?, s’inquiéta-t-il, la voyant verser une larme.  

- Non… C’est juste… c’était mon pyjama préféré. C’était Hide qui me l’avait acheté un hiver où il faisait très froid., murmura-t-elle, une boule dans la gorge.  

 

Ryô la regarda, surpris, par cette révélation qui donnait un tout autre sens à son attachement à ce pyjama hideux qu’elle mettait sans cesse, en prenant grand soin, le pliant avec une précaution qu’il avait toujours trouvée ridicule, mais tout s’expliquait maintenant.  

 

- Je suis désolé. Je n’avais vraiment pas le choix., s’excusa le Professeur.  

 

Il continua son ouvrage et arrivé au dessus du genou, il coupa au droit jusqu’à pouvoir enlever le bout de tissu gênant.  

 

- Je vais devoir plâtrer. Ca ne va pas être agréable surtout au début où je vais devoir manipuler ta cheville pour bien la placer. Tu es prête ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., acquiesça-t-elle.  

 

Quand il commença, elle prit une profonde inspiration qu’elle relâcha doucement pour lutter contre l’envie de crier. L’anti-douleur avait bien atténué les choses mais, dès qu’il bougeait un peu son pied, elle sentait des élancements difficilement supportables.  

 

Voyant des perles de sueur apparaître sur son front, Ryô approcha. Il n’était pas prêt à lui tendre une main ou l’encourager, choses qui le mettaient mal à l’aise, mais il pouvait être là, juste à côté. Sa présence fit du bien à la jeune femme.  

 

- Quelle couleur ?, demanda soudain le médecin.  

- Quoi ?, s’étonna Kaori qui avait fini par somnoler légèrement vue l’heure avancée.  

- Le plâtre. Quelle couleur pour la résine ?, répéta-t-il.  

- Pas rose, par pitié…, maugréa Ryô, ce qui fit sourire sa partenaire.  

- Vert, dans le ton du moment., répondit la patiente.  

 

Elle regarda le Professeur achever son œuvre puis la recouvrir d’une couverture pour qu’elle n’ait pas froid.  

 

- Tu peux dormir un peu le temps que ça finisse de bien sécher. Il faut compter une petite heure. Vous rentrerez quand vous voudrez., leur dit-il.  

 

C’était une pure précaution mais ça lui laisserait le temps de juger le niveau de douleur de Kaori.  

 

- Ah enfin…, soupira Ryô, jetant sa veste sur le fauteuil non loin et s’y installant.  

 

Il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour s’endormir profondément, ne laissant d’autre choix à sa partenaire que d’en faire autant. Elle ne lutta pas et laissa le sommeil la happer et lui apporter le réconfort de l’oubli momentané. Sans même s’en rendre compte, ils dormirent ainsi trois heures jusqu’à ce que Kazue passe les saluer après avoir appris qu’ils étaient là.  

 

- Ta massue t’a lâchée ?, s’étonna-t-elle en entendant l’histoire.  

- Oui… Bof, ce n’était que la suite logique de la journée., soupira Kaori.  

- C’est vrai, Mick m’a expliqué, la loi de Murphy., pipa la doctoresse, se retenant de sourire.  

 

Elle n’avait pas cru que c’était possible de cumuler autant de choses qui allaient de travers mais que la massue de Kaori l’amène là, c’était quand même assez comique.  

 

- Le truc de l’emmerdement maximal ?, répéta Ryô, écoutant la conversation sans en avoir l’air.  

- Ca fait des années que je le vis et je ne me suis jamais pété une cheville !, lâcha-t-il, moqueur.  

- Aïeuh ! On avait dit plus de massue, Kaori !, s’insurgea-t-il, bondissant sur ses pieds.  

- C’est pas moi !, se défendit la rouquine avec un sourire.  

 

Ryô se tourna alors vers Kazue qui arborait un sourire vengeur et il comprit qui était la source de son dernier malheur.  

 

- Toi aussi, tu vas finir par faire des trous béants dans les planchers !, la prévint-il.  

- Et les voisins seront loin d’être contents ! Et tu auras aussi une cheville en vrac ! Et na !, fit-il.  

- D’ailleurs…, commença-t-il, se tournant vers sa partenaire.  

- Tu comptes faire comment pour réparer avec ta patte folle ?, lui demanda-t-il, croisant les bras en attendant sa réponse.  

- Ah bah… je…, bafouilla Kaori, réfléchissant sérieusement à la question.  

- Gros bêta ! Tu crois vraiment qu’elle va pouvoir faire de la menuiserie avec une jambe dans le plâtre ?!, le tança Kazue.  

- Tu vas devoir prendre le relais, Ryô., lui annonça-t-elle, les poings sur les hanches.  

 

Il ne voulait pas savoir ce qu’elle voulait dire par prendre le relais. Il n’avait pas la moindre envie de le savoir… mais visiblement son amie allait se faire un plaisir de le lui dire et sous les yeux de non pas une mais deux personnes puisque le Professeur arriva au même moment.  

 

- Babyface, tu devras aller chercher cette ordonnance à la pharmacie dans les deux jours qui viennent., lui fit-il savoir sans préambule, lui tendant un papier et un sachet.  

- Je vous ai mis de quoi tenir en attendant. Tout va bien ici ?, leur demanda-t-il, sentant l’électricité dans l’air.  

- J’expliquais à Ryô ce que Kaori allait pouvoir faire une fois rentrée., lui apprit son assistante.  

- Rien !, intervint-il.  

- Rien de rien ! Elle rentre et elle se met dans le fauteuil, le pied surélevé. Elle ne peut qu’aller aux toilettes et se coucher., ajouta-t-il.  

- Et encore, tu devras l’aider à monter les escaliers. Et toi, même si tu as des béquilles, interdiction de te lever à tout-va sinon je te les confisques !, la menaça le vieil homme.  

 

Les deux partenaires les observèrent comme s’il leur était poussé un troisième œil, digérant la nouvelle.  

 

- C’est… C’est une plaisanterie ? Je ne vais quand même pas me taper les réparations, la bouffe, le linge, le ménage parce que Madame a une cheville cassée ?!, fit Ryô, se braquant.  

- C’est de sa faute après tout !, lui reprocha-t-il.  

- Qui est rentré à pas d’heures en braillant comme un putois ?!, se fâcha Kaori à son tour.  

- Qui n’en fait toujours qu’à sa tête et ne respecte pas les autres, hein ? Tu l’avais bien mérité ta massue et c’est de ta faute si on en est là !, insista-t-elle.  

- De ma faute ? T’as qu’à pas être aussi irascible et violente !, lui lança-t-il à son tour.  

- Irascible et violente ?! Espèce de dégénéré du cerveau…  

 

Pris dans leurs amabilités, le couple de partenaires ne vit pas le couple médical sortir à pas feutrés de la chambre et refermer la porte. Ils grimacèrent en entendant certains noms d’oiseaux voler mais finirent par s’éloigner, l’habitude aidant.  

 

- Professeur…, l’interpela Kazue, s’arrêtant soudain.  

- Oui, Kazue ?, fit le vieil homme, l’imitant.  

- Vous pensez qu’ils ont réalisé qu’il devrait l’aider pour se laver et s’habiller, au moins au départ. Parce que là… elle ne pourra jamais réussir à faire passer son plâtre dans son pyjama., lui fit-elle remarquer.  

- Ah bah ça ! Elle a pas voulu que je le lui enlève en totalité !, fit le Professeur avec un air libidineux.  

 

Il se frotta le crâne après avoir reçu un taquet derrière la tête.  

 

- Je ne suis même pas sûr qu’elle arrivera à passer une jambe dans une culotte… Elle a beau être souple…, ajouta-t-il, malicieux.  

- Ca va être l’enfer…, pipa Kazue, plaignant son amie.  

- Je suis sûr qu’elle pourra compter sur l’aide de fidèles amies mais est-ce la bonne solution ?, musa-t-il, lui adressant un regard pétillant.  

- Vous, vous avez une idée derrière la tête…, comprit la jeune femme.  

- Je ne saurais que trop vous conseiller de rester à l’écart. Après tout, des pires choses peuvent naître les plus belles et si la loi de Murphy existe, elle stipule bien que toute chose a deux chemins possibles. Elle ne pourra pas toujours prendre le mauvais…, philosopha-t-il, se lissant le bout de la moustache.  

 

Kazue réfléchit un instant et acquiesça, un sourire étirant ses lèvres.  

 

- Je pense qu’il serait bon que les autres soient prévenus. Je vais prendre ma pause., lui annonça-t-elle.  

- Fais, je t’en prie. Je vais retourner dans l’arène et mettre ces deux-là à la porte. Il est temps qu’ils se retrouvent seuls., annonça-t-il.  

 

Malgré son âge avancé, il ne fallut pas plus de deux minutes au vieil homme pour mettre à la porte les City Hunter. Ils se retrouvèrent donc tous deux sur le perron, se sentant un peu bêtes alors que juste avant ils s’engueulaient comme des chiffonniers. Encore sous le coup de l’humeur, Ryô partit en avant sans attendre Kaori qui se débattait encore avec ses béquilles, avançant d’un pas mal assuré.  

 

- Tu te grouilles ?, lui lança-t-il, agacé.  

- Je fais ce que je peux avec tous ces cailloux !, se défendit-elle.  

 

Il fronça les sourcils pendant un long moment mais finit par se calmer en la voyant peiner à arriver mais ne pas baisser les bras malgré tout. Ainsi, lorsqu’elle prit enfin place dans la voiture, Kaori fut surprise de ne pas recevoir une petite remarque désagréable trahissant l’impatience masculine.  

 

Ils firent la route dans le plus grand silence et regagnèrent rapidement le garage. Arrivant à la porte qui menait au hall d’entrée, Ryô trouva un mot scotché.  

 

- On a mis l’immeuble en sécurité mais les réparations ne sont que sommaires !, lut-il à voix haute.  

- Chouette…, grommela-t-il, le froissant en boule.  

- Je… Je ferai ce que je peux pour t’aider. Je suis sûre qu’ils ont exagéré., lui affirma Kaori, culpabilisant.  

 

Il sentit une petite remarque acerbe monter, plus par habitude qu’autre chose, mais la réprima en voyant son air triste. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer après tout, rien de dramatique.  

 

- Heureusement, il y a toujours l’ascenseur. Tu pourras bouger un peu quand ça ira mieux., fit-il d’un ton un peu plus gai.  

 

Elle acquiesça et se rendit jusque là. Epuisée, elle se laissa aller contre la paroi de la cabine et le laissa appuyer sur le bouton, ce qu’il fit sans attendre. La lumière s’alluma, les portes commencèrent à se fermer puis soudain, il y eut un effet disco, un bruit étrange et plus rien. Les portes restaient à moitié ouvertes, ils étaient dans le noir et la cabine ne bougeait pas.  

 

- Kaori ?, l’interpela Ryô.  

- Oui., fit-elle d’une toute petite voix.  

- T’as croisé un chat noir ?  

- Non.  

- T’es passée sous une échelle ?  

- Non, pas que je me souvienne.  

- T’as brisé un miroir ?  

- Ca a dû m’arriver mais il y a longtemps…, pipa-t-elle, un sourire se frayant un chemin sur ses lèvres.  

 

Ryô ferma les yeux et poussa un profond soupir. La journée pouvait-elle être pire ?  

 

- Franchement, qui tu as insulté ou énervé pour qu’on en arrive là ? Un marabout ? un prêtre vaudou ? Un sorcier ? Dis-moi…, s’énerva-t-il, plus par frustration que colère.  

 

Face au silence de sa partenaire, il s’imagina aisément son dépit, sa culpabilité et se retourna afin de s’excuser de lui servir d’exutoire. Il était cependant loin de s’imaginer la suite : il croisa son regard pétillant, elle se mordait la lèvre, se retenant visiblement, et soudain, elle explosa de rire et ce rire dura un long moment, lui tirant des larmes et un hoquet.  

 

- C’est… C’est ner… veux., s’excusa-t-elle face à son regard incrédule.  

 

Et il voulait bien le croire et, plutôt que de se fâcher ou de ronchonner, il se laissa contaminer et se mit à rire également. Cela dura quelques minutes puis ils se calmèrent enfin, peinant à retrouver leurs souffles.  

 

- Je n’ai plus qu’une solution., fit-il, approchant d’elle.  

 

Il prit les béquilles de ses mains et les posa sur le côté, lui tendant le sachet de médicaments à la place. Subjuguée, Kaori se laissa faire et se retrouva en moins de deux secondes dans ses bras, les mains autour de son cou.  

 

- A moins que tu ne me dises que tu te sens de monter cinq étages avec des béquilles ou à cloche-pieds ?, murmura-t-il avec ce regard qui la faisait chavirer.  

 

Pour seule réponse, elle secoua la tête et se laissa faire.  

 

Finalement, ce n’était peut-être pas si terrible que cela…, pensèrent-ils chacun de leur côté. 

 


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