Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read som ...

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   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 18 :: Chapitre 18

Pubblicato: 18-12-23 - Ultimo aggiornamento: 18-12-23

Commenti: Bonsoir, voici le jour 18, J-7 avant Noël. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 18  

 

- J’aurais dû rester à la maison. C’est vraiment ridicule que tu me portes ainsi., murmura Kaori, gênée.  

 

C’était l’heure de la séparation entre Sanae et les City Hunter. Ryô avait proposé de la ramener après avoir vu à quel point les retrouvailles avec son grand-père rendaient la jeune fille nerveuse. Il n’avait pas envie de la retrouver de nouveau dans la rue parce qu’ils l’auraient lâchée trop tôt. Il aurait le sentiment d’avoir échoué et ce n’était tout simplement pas possible.  

 

- Rester seule à la maison alors que le dispositif est complètement HS. Autant mettre une pancarte « A venir chercher » sur la porte d’entrée., plaisanta-t-il.  

 

Ce n’était pas la seule raison qui l’avait poussé à emmener Kaori avec eux. Il savait que Sanae avait plus besoin d’elle que de lui. Il l’avait recadrée mais Kaori avait su lui apporter cette confiance qui lui manquait. Dans cette dernière épreuve, elle serait d’autant plus nécessaire.  

 

- Tu aurais pu me déposer au café. J’y aurais été en sécurité., lui opposa-t-elle.  

- Arrête de réfléchir et profite de ce bain d’air frais. Parce qu’après je pourrais très bien t’en priver pendant un très long moment., lui chuchota-t-il à l’oreille, la faisant rosir.  

- Ok. Je ne dis plus rien., promit-elle.  

- Grand-père…, murmura Sanae lorsque la porte s’ouvrit sur un vieil homme.  

- C’est… c’est moi…, fit-elle face à son silence.  

 

Ils virent tous les deux à quel point elle était choquée à l’idée qu’il ne la reconnaisse pas mais ils reconnurent eux les signes d’une émotion profonde.  

 

- Je sais que c’est toi, ma petite-fille. Je croyais ne plus te revoir., lui dit-il d’une voix chevrotante, approchant et encadrant son visage de ses mains ridées.  

- Je… Je suis désolée, grand-père. Je me suis comportée comme une idiote., se mit à pleurer Sanae, se laissant enlacer.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment avant de se séparer et que Sanae présente les deux personnes qui l’accompagnaient. L’heure qui suivit passa en explications et encore plus d’excuses mais le couple laissa la petite-fille et son grand-père en étant sûr que tout se passerait bien pour eux.  

 

- Encore une mission accomplie pour City Hunter., pipa Kaori.  

 

Ryô lui glissa un regard et laissa un léger sourire étirer ses lèvres.  

 

- Je suis ravi que tu t’inclues dans la réussite parce que, malgré ton handicap, tu as été d’une grande aide. J’aurais vraiment aimé voir cette massue flotter dans les airs…, pipa-t-il.  

 

Il avait encore du mal à y croire mais il ne remettrait pas sa parole en doute. Il avait confiance en elle.  

 

- Une petite balade en voiture te tente ? A défaut de pouvoir déambuler dans les rues de la ville, de voir les vitrines et les décorations., suggéra-t-il.  

- Pourquoi pas… Tu sais ce qui m’embête le plus ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je t’écoute., lui offrit-il.  

- Je n’aurais ni le temps d’aller t’acheter un cadeau ni celui de t’en confectionner un. Ca me déçoit vraiment., soupira-t-elle.  

 

Il garda le silence un moment, souhaitant trouver les bons mots ceux qui lui feraient comprendre et avec lesquels il serait à l’aise.  

 

- Et si… Et si on disait que cette année, on se ferait… et ferait un cadeau commun… et surtout unique ?, proposa-t-il.  

 

Elle l’observa en fronçant les sourcils, se demandant ce qu’il avait en tête. Une boîte de chocolats à partager ? Une pâtisserie ? Une bouteille de champagne ? Dans les conditions actuelles, elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle aurait à y redire mais l’idée ne l’emballait pas des masses à vrai dire… Si seulement elle avait au moins pu passer un ruban autour d’elle, elle aurait pu s’offrir à lui comme cadeau de Noël, pensa-t-elle soudain, tournant au rouge pivoine.  

 

- Pas d’orgie. Ce n’était pas l’idée que j’avais en tête. T’imagines la tête d’Umi en plus de la tienne !, s’exclama-t-il, amusé malgré tout.  

- Je… Non ! Ce n’était pas ce à quoi je pensais !, se défendit-elle vivement.  

- Oh… alors j’aimerais bien savoir à quoi tu pensais., lui dit-il avec un sourire en coin.  

- Toi le premier. C’est toi qui as lancé le sujet., lui opposa-t-elle, pas sûre d’être capable de lui dire.  

- Je me disais qu’on… pourrait officialiser ce jour-là le changement qui s’opère… si tu en as envie et que tu te sens prête., lui expliqua-t-il d’une voix légèrement tendue.  

 

Surprise, émue, elle l’observa un long moment avant de hocher la tête lentement. Elle était fâchée de ne pas être du bon côté pour pouvoir au moins effleurer sa main du bout des doigts.  

 

- Je suis d’accord si tu ne t’y sens pas obligé, bien sûr., répondit-elle.  

- On ne m’oblige à rien, Kaori, tu le sais bien., lui rappela-t-il, posant une main sur sa cuisse légèrement.  

- Regarde, on y est. Ils ont laissé allumer même en plein jour., lui fit-il remarquer.  

- C’est beau., dit-elle, se fichant bien du paysage.  

 

Elle n’avait qu’un point de mire et c’était lui et son visage serein aux traits virils. C’était un homme fort, libre et il voulait admettre devant leurs amis, devant elle qu’ils étaient ensemble, plus que des partenaires professionnels, des partenaires personnels également. Tout le reste n’était que fioriture et décorum. Elle avait tout ce qu’il lui fallait dans cette voiture à ses côtés.  

 

- Dommage qu’il y ait tant de monde et que je ne puisse pas m’arrêter., pesta-t-il, cherchant à lui trouver la vue la plus dégagée possible.  

- Ne t’arrête pas et rentrons à la maison. J’ai plus envie de regarder notre sapin à la maison entourée de tes bras si tu le veux bien., lui dit-elle.  

 

Immobilisé à un feu tricolore, il se tourna vers elle et se rendit compte qu’il n’avait pas rêvé le regard posé sur lui. Il ne dit rien mais dès qu’il le put, il prit la direction de chez eux. Il s’arrêta juste pour leur prendre quelque chose à manger, se doutant que la journée laisserait peu de temps pour la cuisine. Ils ne feraient pas l’amour à tout bout de champ mais ils s’aimeraient d’une autre manière tout aussi forte et belle.  

 

- Je vais allumer le sapin et je reviens., lui dit-il, la posant sur le divan.  

 

A peine quelques secondes plus tard, les lumières firent leur petit effet, donnant des reflets multicolores intermittents aux branches vert foncé du sapin, mais ils ne se rendirent compte de cela que quelques minutes plus tard après avoir échangé un long, très long baiser dont ils avaient langui depuis quelques jours, sans interruption, sans crainte d’être dérangés ou observés, juste en leurs seules présences, dans le silence de leur appartement.  

 

- Ca fait du bien., murmura Kaori.  

- Je sais… Je vais me faire breveter., se targua son compagnon avec un petit air suffisant.  

- Idiot…, rit-elle légèrement.  

- Je veux dire ce calme, pouvoir profiter de toi en toute tranquillité., lui expliqua-t-elle, laissant sa tête reposer contre son épaule.  

 

Elle sentit son bras entourer ses épaules et son pouce venir caresser son épaule blessée.  

 

- Dans une semaine, tu n’auras plus cette écharpe. Tu auras peut-être besoin d’un peu de rééducation mais tu te sentiras déjà mieux., lui dit-il, soucieux de son confort.  

- Tu crois que, dans une semaine, je serai capable de faire un nœud autour de moi ?, l’interrogea-t-elle, se mordillant la lèvre.  

- Je ne sais pas… peut-être… mais pourquoi diable irais-tu faire un nœud autour de toi ?, s’étonna-t-il, dégageant son front d’une mèche.  

- Pour t’offrir un autre cadeau de Noël… Un cadeau très personnel…, osa-t-elle.  

 

Il l’observa attentivement, comprenant ce qu’elle voulait faire. La chose était loin de le laisser insensible, son cerveau étant déjà en mode anticipation et son mokkori en mode réaction.  

 

- J’adorerais recevoir un tel cadeau de ta part mais, aussi alléchant que ce soit, je pense qu’il serait plus sage de passer ce cap avec la nouvelle année., lui opposa-t-il avec beaucoup de douceur et de tendresse.  

- Pourquoi ?, lui retourna-t-elle, ne comprenant pas.  

- Parce que, nous connaissant, ça risque d’être très passionné et que tu seras encore convalescente., lui expliqua-t-il, tapotant son épaule luxée.  

- Je croyais que tu avais peur de te prendre un coup de plâtre en pleine action., plaisanta-t-elle.  

 

Elle le vit grimacer à l’idée, ce qui la fit légèrement rire. Il avait peut-être raison : c’était peut-être présomptueux d’envisager leur rapprochement physique dans seulement une semaine. Il serait peut-être plus sage d’attendre qu’elle soit libérée de toutes ses entraves.  

 

- On verra si le cap de la nouvelle année est plus raisonnable mais, en tous cas, je n’attendrai pas celui de la Saint-Valentin., lui fit-elle savoir.  

- Pressée de connaître le loup ?, la taquina-t-il.  

- Je commence à apprivoiser mes craintes face à lui et je le trouve plutôt attirant., susurra-t-elle, penchant la tête vers lui.  

 

Il fut son obligé et l’embrassa d’abord avec tendresse avant d’enflammer les choses.  

 

- Je suis sûr que ça te plaira. Si notre partenariat actuel n’en est qu’un reflet comme je le pense, ça fera même plus que te plaire., lui promit-il, prenant de nouveau ses lèvres.  

 

Il la sentit se tourner un peu plus vers lui pour avoir un meilleur accès et gémit en sentant la pression supplémentaire sur son émoi naissant. Il n’avait qu’une envie : la basculer sur le fauteuil et pouvoir continuer à l’embrasser ainsi en sentant tout son corps contre le sien, pouvant la toucher, la serrer un peu plus fort encore… mais il ne pouvait pas au risque de la blesser et il ne perdrait pas un jour de plus par manque de patience. Il avait bien patienté sept ans, il n’était pas à une ou deux semaines près…  

 

Ils passèrent ainsi la matinée, discutant librement de tout et de rien, s’embrassant ou observant leur arbre de Noël dans le silence, contemplatifs de ce qui se passait et se passerait, du changement qui s’opérait en douceur.  

 

- Tu aurais pensé que ça se passerait comme ça ?, lui demanda-t-elle soudain.  

- De quoi ?, l’interrogea-t-il, posant les yeux sur elle.  

- Nous… Notre rapprochement, je veux dire., expliqua-t-elle.  

- Je ne sais pas. Vu notre évolution, ça ne semble pas illogique mais il y a bien des fois où je me suis dit que ça se ferait dans un claquement de doigts à la suite de l’évènement de trop, qu’on se tomberait dans les bras et que le monde n’existerait plus, qu’on se retrouverait nus dans ma chambre et qu’on ne quitterait pas le lit avant un long moment… peut-être même interminable… peut-être même jamais…, lui avoua-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.  

- Jamais ?!, Faut pas abuser quand même., s’exclama-t-elle, estomaquée.  

- D’accord, juste pour manger… et aller sous la douche… mais tous les deux alors… Je te montrerai., lui promit-il.  

- Je suis peut-être novice mais pas niaise non plus., lui fit-elle savoir.  

 

Cela lui valut un large sourire en retour, sourire gourmand s’il n’en fut mais aussi très intéressé.  

 

- Tu as donc certaines… connaissances ?, fit-il d’un ton traînant.  

- Théoriques mais… oui., j’ai certaines connaissances. Je connais la mécanique, certaines… positions, certaines… choses qui peuvent être faites., admit-elle, le regardant dans les yeux, rougissant progressivement.  

- Mais j’ai besoin de toi et de temps pour rassembler le courage d’aller au-devant de ce qui m’attire, de ce que je pourrais vouloir faire ou accepter que tu me fasses., ajouta-t-elle.  

 

Il caressa sa joue du pouce avant d’effleurer ses lèvres.  

 

- Moi j’ai besoin de toi et de temps pour accepter mes sentiments… plutôt leur faire face sans faillir et peut-être aussi te descendre du piédestal où je t’ai mise., lui confia-t-il.  

 

Elle se tourna brusquement vers lui, les yeux ronds de stupéfaction.  

 

- Tu as quoi ? Tu n’as pas arrêté de me dénigrer pendant toutes ces années sur tout et rien et tu oses me dire droit dans les yeux que tu m’as mise sur un piédestal ?, fit-elle.  

- C’est plus facile de tenir à l’écart quelqu’un qui est fâché contre soi., répondit-il calmement.  

- Mais pourquoi ?, lui demanda-t-elle dans l’incompréhension totale.  

- Parce qu’un homme comme moi ne devrait pas toucher une femme comme toi… Enfin, c’est ce que j’ai longtemps pensé… et encore un peu maintenant., lui confia-t-il.  

- C’est un peu comme si je me disais qu’un homme comme toi ne devrait pas s’intéresser à une femme aussi quelconque que moi., lui retourna-t-elle avec un petit sourire.  

- Parce que c’est ce que tu penses ?, s’étonna-t-il alors qu’il n’aurait pas assez de ses dix doigts pour lister toutes ses qualités.  

- Pensais…, admit-elle.  

- Jusqu’à il y a quelques jours quand tu as… quand nous avons commencé à expérimenter et que j’ai vu ton regard., lui dit-elle.  

 

Il l’observa, ne sachant quoi lui dire, quoi penser de ce qu’elle venait de lui avouer. Il n’avait rien fait de particulier et pourtant elle semblait en avoir été touchée.  

 

- Peut-être qu’un jour tu trouveras la même chose dans mon regard., lui murmura-t-elle.  

- Peut-être., acquiesça-t-il.  

- En attendant, tu as peut-être envie de déjeuner ?, lui proposa-t-il.  

 

Elle hocha légèrement la tête et se laissa emmener en cuisine.  

 

- Tu as envie de jouer, Ryô ?, fit-elle remarquer, le regard pétillant, alors qu’il venait par deux fois d’éloigner sa bouchée de ses lèvres avec un petit sourire amusé.  

- On prend son plaisir où on peut., lui annonça-t-il.  

- C’est vrai. Alors joue tout ton soûl., lui concéda-t-elle avec complaisance.  

 

Il se plut à la taquiner, effleurant ses lèvres avec la nourriture, la lui donnant du bout des lèvres, l’embrassant pleinement ensuite. La température montait doucement entre eux sans gêne, sans questionnement existentiel. Tout était simple et même Murphy semblait n’y voir aucun problème.  

 

- Si on allait se reposer en haut ?, proposa Kaori, laissant échapper un énorme bâillement.  

- Avec plaisir., lui dit-il, la prenant dans ses bras sans attendre.  

 

La vaisselle, elle, attendrait. Il l’emmena dans leur chambre et la posa contre les oreillers avant d’aller fermer la porte.  

 

- Tu ferais peut-être mieux de mettre le verrou., lui suggéra-t-elle.  

 

Il fronça les sourcils un court instant avant de la regarder et s’exécuter. Il approcha du lit et s’assit, se rapprochant au signe de tête.  

 

- J’ai envie… que tu me touches comme tu voudrais le faire., murmura-t-elle.  

- J’ai envie que tu testes mes limites. J’ai confiance en toi pour t’arrêter si je te le demande… malgré mes entraves., lui avoua-t-elle.  

- Tu es sûre de toi ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, je n’ai jamais été si sûre de moi., lui affirma-t-elle.  

- Un jour, quand tu le pourras, tu testeras les miennes ?, l’interrogea-t-il.  

- Tout ce que tu voudras, jusqu’où tu voudras., lui retourna-t-elle.  

 

Il se mit au dessus d’elle en faisant attention à ses bras et l’embrassa langoureusement avant de se laisser guider par ses envies. Ils partagèrent un long moment somme toute très chaste, prenant confiance, faisant monter la chaleur entre eux avant que Ryô ne se redresse et lui retire son haut.  

 

L’après-midi passa ainsi dans une douce chaleur, Kaori prenant conscience de son corps et de ce qu’il pouvait lui faire ressentir, Ryô faisant connaissance avec le corps de sa compagne, ses limites, celles infranchissables pour le moment, celles qui tomberaient rapidement, celles qui mettraient plus de temps mais du temps, ils en avaient à profusion désormais. Ils apprendraient l’un de l’autre, l’un sur l’autre, l’un avec l’autre et ils grandiraient et franchiraient des limites, peut-être pas toutes mais celles qui leur suffiraient, celles avec lesquelles ils seraient à l’aise, celles qui leur feraient du bien.  

 

Lorsqu’il vit sa compagne montrer des signes de fatigue, Ryô s’allongea à ses côtés et posa simplement la main sur son abdomen, y dessinant des arabesques légères, la laissant s’endormir, la recouvrant de la couette. Il savait qu’elle avait passé un bon moment et il était loin d’avoir été en reste même s’il se sentait très serré dans son jean. Il ne ressentait pas vraiment de frustration à n’avoir pas été plus loin. Il en avait envie tout comme il avait envie qu’elle le touche en retour mais il avait passé un excellent moment.  

 

Voyant la nuit tomber sur Tokyo, il se leva, remit le tee-shirt qu’il avait enlevé pour pouvoir sentir sa peau nue contre la sienne même si ce n’était que son bras ou parfois son flanc. C’était déjà ça. Dans quelques jours, il aurait plus, ils partageraient plus et ce serait encore mieux parce qu’ils se connaîtraient encore un peu plus.  

 

Il descendait les escaliers lorsque le téléphone sonna. Il faillit ignorer l’appel mais changea d’avis en imaginant Kaori endormie.  

 

- Saeba., s’annonça-t-il.  

- Saeba, si t’es un vrai professionnel, on se retrouve au port à vingt-deux heures. Je te provoque en duel., l’informa-t-on.  

 

Gardant un air impassible, Ryô jeta un regard vers l’étage. Ca ne tombait vraiment pas bien.  

 

- Choisis bien ton dernier repas., ricana-t-on.  

- Attends avant de raccrocher. Tu t’appelles comment ? Que je sache au moins de qui je dois annoncer la mort., répliqua-t-il.  

- La Grenouille Bleue.  

- La… Grenouille Bleue., répéta-t-il, incrédule.  

- Ok… pourquoi pas…, fit-il.  

- Ne sois pas croa en retard., lui demanda Ryô, un sourire dans la voix.  

 

Encore un qui n’avait pas su quoi trouver comme nom de méchant. Il allait lui faire quoi ? Une attaque pustule ? Il avait bien compris l’allusion à la grenouille venimeuse d’Amérique du Sud mais quand même, ça frôlait le ridicule…  

 

Ce qui ne l’amusait pas en revanche, c’était le timing. Il ne raccrocha pas et appuya seulement sur le bouton du réceptacle avant de composer un autre numéro.  

 

- Le Cat’s eye, j’écoute !, entendit-il.  

- Miki, j’ai un service à vous demander., lui apprit-il.  

- Tout ce que tu voudras., lui répondit-elle.  

- Kaori aura besoin de compagnie ce soir. J’ai été provoqué en duel à vingt-deux heures.  

- On sera là. Tu n’auras pas à t’inquiéter pour elle.  

- Je ne m’inquiète pas. Je sais qu’elle sera entre de bonnes mains. Et toi ne t’inquiètes pas pour moi, Miki chérie., plaisanta-t-il.  

 

Il raccrocha et poursuivit ses activités comme si de rien n’était, allant chercher sa compagne au moment du dîner. Ils passèrent un agréable moment qu’ils prolongèrent dans le divan, interrompus vers vingt-et-une heures par l’arrivée de Miki et Umibozu.  

 

- Que se passe-t-il ?, demanda immédiatement Kaori sur la défensive.  

- J’ai été convoqué en duel par la Grenouille Bleue., lui apprit Ryô.  

- Elle est drôle celle-là., fit-elle d’un ton grinçant.  

- Ce n’est pas une plaisanterie. Miki et Umi vont rester avec toi jusqu’à mon retour alors sois sage., lui demanda-t-il, se retenant de tout geste affectueux envers elle en leur présence. Sept jours, dans sept jours, il le pourrait.  

- Ryô…, murmura-t-elle.  

 

Elle avait passé une après-midi inoubliable et elle espérait bien que cette journée ne se finirait pas par un drame. C’était un mois comme ça après tout mais, lui, elle ne pouvait pas le perdre, pas maintenant, même jamais.  

 

- Tu sais que j’attends toujours de voir de mes propres yeux une massue qui lévite alors ne te fais pas trop de bile., la taquina-t-il.  

- Une massue qui lévite ? C’est possible, ça ?, s’étonna Miki.  

 

Kaori regarda son homme partir, anxieuse, mais ses amis, enfin surtout Miki, accaparèrent rapidement son attention et les deux heures qui suivirent lui parurent un peu moins longues que lorsqu’elle les passait seule.  

 

Heureusement, se dit-elle, qu’elle était immobilisée lorsqu’il réapparut sinon elle lui aurait sauté au cou devant témoins… Sept jours, se dit-elle, sept jours et ce serait leur cadeau à tous, puisqu’ils avaient tous attendu de voir leur couple évoluer. 

 


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