Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I correct a misplaced chapter?

 

It can happen that an author has several stories in process and that he adds a chapter of a story to another one. In this case, please don't add the chapter again and contact me (hojofancity@yahoo.fr) for modification. Indicate which chapter is misplaced and which is the correct story.

 

 

   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 16 :: Chapitre 16

Pubblicato: 16-12-23 - Ultimo aggiornamento: 16-12-23

Commenti: Bonsoir, voici le jour 16 de ce calendrier. Je vous souhaite un agréable week-end. Bonne lecture et merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur^^

 


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Chapitre 16  

 

Allongée dans le divan, Kaori rêvassait, les yeux fermés. Depuis le départ de Ryô, Sanae s’était enfermée de nouveau dans sa chambre. Elle était donc libre de se reposer et penser en toute liberté… d’autant que ses réflexions la portaient vers la nuit dernière et elle savait qu’elle devait être plutôt expressive bien qu’il ne s’agisse que de souvenirs. Elle sentait ses pommettes chauffer, ses lèvres étaient étirées en un sourire béat et, si elles étaient cachées sous la couverture que Ryô s’évertuait à mettre sur elle à chaque fois qu’il la posait là, ses cuisses se serraient parfois convulsivement.  

 

Ca avait été… gênant au début quand ses doigts avaient commencé à errer sur sa poitrine mais après… Délicieux, douce torture, terrifiant pour la force des émotions qu’il lui avait tirées, exaltant… Elle s’était sentie frémir, trembler, tressaillir, avoir chaud, froid, envie d’arrêter, de plus, de le toucher lui… Cette partie-là avait été et était encore frustrante. Elle avait envie de le toucher et de lui rendre la pareille mais il lui faudrait encore une bonne semaine avant de pouvoir recommencer à bouger son épaule et autant voire un peu plus pour son poignet.  

 

Il lui avait montré à quel point il était maître en dextérité et doigté et elle n’avait imaginé pouvoir ressentir autant de choses sous les doigts d’un homme. Et il lui avait dit que, lorsqu’elle le voudrait, il lui ferait la même chose avec la bouche… C’était sa pudeur qui avait parlé, qui lui avait dit non ce soir-là mais depuis l’idée montait… en même temps que la chaleur en elle.  

 

Elle s’était attendue à ce qu’il profite de leur avancée le matin même lorsqu’il l’avait lavée mais il était resté correct, n’avait fait aucun geste pour attiser son désir. Seuls quelques sourires de connivences avaient été échangés. Le moment avait juste été beaucoup moins gênant pour eux deux.  

 

Quelle heure était-il ?, se demanda-t-elle soudain, ouvrant les yeux et cherchant la pendule. Elle grogna en remarquant qu’elle devrait encore patienter un long moment avant de le voir. Elle avait envie de l’embrasser, besoin même. L’appétit vient en mangeant, disait-on et elle commençait à avoir faim, très faim. Peut-être même que ce soir, elle le laisserait aller plus loin que l’élastique de son pantalon de pyjama… Peut-être même qu’elle le laisserait glisser les doigts en dessous…, pensa-t-elle, se remettant à rougir tout en serrant les cuisses.  

 

- Kaori, vous allez bien ? Vous faites de la fièvre ? Vous êtes toute rouge !, entendit-elle Sanae à ses côtés.  

 

Elle poussa un cri de surprise et se sentit rougir encore plus, prise en flagrant délit de fantasme par une adolescente.  

 

- Euh… Hmmm… Oui oui, ça va., bafouilla-t-elle, se sentant lamentable.  

- Vous voulez peut-être un peu d’eau ?, lui demanda la jeune fille.  

 

Surprise par sa proposition, Kaori se calma instantanément et l’observa attentivement avant d’esquiver un sourire.  

 

- Je veux bien merci., acquiesça-t-elle.  

 

Alors au jeu de la bouteille d’eau, jusqu’où irait-elle cette fois ? Sanae revint avec un verre d’eau qu’elle ouvrit et, debout à côté de la table basse, se demanda quoi faire avant de se décider.  

 

- J’ai peur de mal faire., lui avoua-t-elle d’une petite voix.  

- Il faut juste y aller doucement. Je repousserai du menton quand j’en aurai assez., lui précisa Kaori, agréablement surprise.  

 

Sanae vint donc s’asseoir à ses côtés et approcha le verre de sa bouche, l’inclinant au fur et à mesure quand elle fut sur ses lèvres. Le mouvement se passa sans anicroche jusqu’au moment du retrait où elle en renversa un peu sur Kaori. En panique, elle lâcha complètement le verre qui se vida sur la poitrine de la rouquine et un peu sur la couverture au niveau de ses jambes avant de finir sa course au sol, en morceaux. Horrifiée, la jeune fille s’enfuit à toutes jambes sous le regard de Kaori, un regard indulgent malgré la mésaventure.  

 

- Sanae ! Ce n’est pas grave. Ce n’était qu’un accident !, lui assura-t-elle, espérant la faire revenir pour la rassurer.  

 

Elle retenta sa chance mais rien n’y fit. Elle resta donc là, sentant le froid l’envahir à cause du tissu humide, à devoir regarder le verre éparpillé par terre que Ryô serait obligé de ramasser en plus de tout le reste et un moment fut tentée malgré toutes les injonctions d’essayer de nettoyer ce qu’elle pouvait. Elle gigota dans le fauteuil pour se mettre en position assise et, après un long moment, parvint à poser les pieds au sol, son dos reposant sur le dossier du divan.  

 

Aussitôt, elle regretta. La douleur monta du talon de son pied valide jusqu’à son cerveau : dans sa grande chance, elle avait atterri non pas sur une surface vide et plane mais sur un morceau de verre suffisant grand et saillant pour lui transpercer la peau. Elle serra les dents et remonta tant bien que mal ses jambes sur le fauteuil, se retrouvant complètement à plat, ce qui était loin d’être confortable. Elle ne pouvait même pas enlever l’éclat de verre qui brillait dans la lumière comme pour mieux la narguer.  

 

Contre toute attente, elle se mit à rire. Elle avait mal, elle était mouillée et avait froid, elle avait un morceau de verre dans le pied, un plâtre à l’autre pied, un bras en écharpe et l’autre poignet dans une attelle. C’était certainement le pire mois de décembre de toute sa vie mais elle riait face à l’ironie de la vie qui en faisait aussi le meilleur mois de décembre de sa vie. Peut-être qu’elle était aussi tombée sur la tête et qu’en fait elle rêvait tout ça. Elle tenta de lever son bras en écharpe pour se prouver qu’elle rêvait mais la douleur qui monta était bien réelle. Bon, elle venait bien de blesser son quatrième membre et elle était mouillée et seule, Sanae ne redescendant toujours pas.  

 

Allongée sur le dos, elle passa donc un long moment à attendre le retour de son partenaire en fixant le plafond et imaginant le sermon qu’il allait lui faire. C’était quand même de sa faute si elle en était là. Sanae avait provoqué un accident mais c’était elle qui avait décidé de bouger pour essayer de régler un peu les choses. C’était risible : qu’est-ce qu’elle aurait bien pu faire avec ses deux bras invalides et une jambe dans le plâtre ? Ca lui apprendrait à réfléchir avant d’agir.  

 

Elle entendit soudain la porte du bas claquer et redressa un peu la tête, soulagée de savoir Ryô de retour malgré le savon qu’elle se prendrait mais les bruits qui suivirent amenèrent la désillusion. Ce n’était que Mick qui tentait de nouveau sa chance. Ca dura dix minutes, dix minutes distrayantes malgré tout puisqu’elle se prenait à essayer de deviner les pièges tendus. Elle en avait déjà trouvé un la veille mais ceux-là, elle n’arrivait pas à les identifier. Elle allait devoir remettre sa formation à niveau avec Umi dès que possible.  

 

Le calme revint après dix minutes et elle ne sentit plus la présence de Mick. Etait-il reparti ? Evaluait-il ses chances ? Elle ne savait pas. Elle ne pouvait qu’attendre. Attendre comme elle le faisait depuis quinze jours maintenant… Attendre comme les enfants devaient le faire jusqu’au jour de Noël avec impatience, une impatience grandissante… Elle s’imagina un moment déballer son plâtre comme elle déballerait un cadeau, déchirant la résine en morceaux bruissants comme le faisait le papier cadeau déchiré. Elle jetterait les morceaux négligemment avant de découvrir sa nouvelle cheville et le reste de sa jambe avec émerveillement…  

 

Ou peut-être pas… La zone aurait probablement besoin d’un petit débroussaillage en règle, pensa-t-elle, fronçant les sourcils. Elle voulut lever le pantalon sur sa jambe non plâtrée mais ressentit la douleur qui flasha à la fois dans son pied et dans son épaule et c’était sans compter sur le fait qu’elle n’arriverait même pas à bouger le tissu du bout des doigts avec son attelle.  

 

Elle entendit soudain un hurlement de rage et se rendit compte que c’était elle qui criait de frustration, d’impatience, d’énervement, de toutes ces émotions qu’elle contenait en elle depuis deux semaines. Ryô la nourrissait, la lavait, l’habillait et déshabillait comme un bébé, la portait pour l’amener où elle ou il le voulait. Encore heureux qu’il ne devait pas l’essuyer lorsqu’elle allait aux toilettes… Quelle image allait-il garder d’elle après ça ? Est-ce que ça reviendrait les hanter lorsqu’ils voudraient aller plus loin ?  

 

Elle sentit les larmes monter et couler de ses yeux, pénétrant le lobe de ses oreilles, ce qui était très désagréable mais, quand elle tournait la tête d’un sens, elles pénétraient carrément dans l’orifice, ce qui était encore plus désagréable. Décidément, rien ne lui serait épargné…, pesta-t-elle.  

 

- Eh… Tu peux me dire ce qui ne va pas ?, entendit-elle, sentant en même temps une main se poser sur sa joue.  

 

Elle se concentra et vit Ryô penché sur elle, inquiet.  

 

- Fais attention, il y a du verre cassé par terre…, lui dit-elle.  

- J’ai vu et dans ton pied aussi. Tu n’aurais pas tenté de ramasser les morceaux à tout hasard ?, lui demanda-t-il, se montrant léger.  

 

Elle le regarda indécise sur la manière dont elle devait réagir mais sa présence l’apaisait et elle esquissa un pauvre sourire.  

 

- Je ne vois vraiment pas ce qui te laisse penser ça…, murmura-t-elle, reposant la tête sur le fauteuil.  

- Je ne sais pas non plus., fit-il.  

 

Ce n’était pas la situation à laquelle il s’était attendu en rentrant mais il faisait avec. Alors qu’elle fermait les yeux un instant, probablement pour se calmer, il la souleva en faisant attention au pied blessé et la releva contre les coussins.  

 

- Je reviens avec de quoi te soigner et te changer. Tu ne bouges pas., lui demanda-t-il.  

- Je ne bouge pas, je ne bouge pas… Je veux bouger !, se fâcha-t-elle.  

 

Elle se mordit les lèvres alors que dans sa colère, elle bougea les épaules comme pour accompagner son coup de colère. Ryô revint et s’assit près d’elle. Il ne dit rien mais la prit dans ses bras contre lui. Il pouvait comprendre sa frustration, son impatience, sa colère. A sa place, il serait certainement insupportable, tenterait de s’enfuir par tous les moyens comme il l’avait déjà fait. Il n’écouterait rien de ce qu’on lui dirait, ferait sa mauvaise tête… Bref tout ce qui pourrait et rendrait la vie insupportable à celle qui vivait avec lui. A côté, Kaori patiente, c’était presque une partie de plaisir. Rayer le presque, se dit-il. Même là, c’était loin d’être désagréable.  

 

Il glissa les mains dans son dos et le caressa un moment avant de remonter et enfoncer les doigts dans ses cheveux. Il poussa sa tête contre son épaule et continua à caresser sa colonne vertébrale, la sentant se détendre contre lui progressivement. C’était bon de se savoir capable de ça. C’était bon de pouvoir être là, vraiment là pour elle. Alors il la garda un long moment contre lui jusqu’à ce qu’il la sente frissonner légèrement. Il la reposa contre les coussins et écarta les bretelles qui tenaient son bas avant de dégager son tee-shirt.  

 

- Ryô, Sanae pourrait arriver., murmura-t-elle.  

- Tu as froid. On va éviter que tu tombes malade en prime. On va juste changer ton tee-shirt., lui expliqua-t-il, défaisant l’écharpe de son épaule.  

- Mais je n’ai rien à…, commença-t-elle, le laissant lui enlever son haut.  

 

Cela fait, elle le vit retirer son tee-shirt rouge et le lui passer sans attendre. Son cœur battit un peu plus vite en sentant son odeur l’entourer, sa chaleur venir se coller à sa peau et elle rougit en le voyant torse nu devant elle.  

 

- Tu as envie de toucher ?, lui demanda-t-il d’une voix espiègle.  

 

Elle se mordilla la lèvre et acquiesça. Il approcha d’elle un peu plus et prit sa main sans attelle, la déplaçant doucement pour la poser contre son ventre, faisant attention à ne pas trop faire bouger son épaule. Il adora la sensation de sa peau contre la sienne et, ne tenant plus, vint chercher ses lèvres. Ils échangèrent un long baiser, cette main toujours posée contre lui entre eux deux.  

 

- Ce n’est qu’un acompte. Restons prudents pour le moment., murmura-t-il en s’écartant d’elle.  

 

Il reprit l’écharpe et la remit en place.  

 

- Il faut être patiente, Kaori., lui demanda-t-il.  

- Je vais chercher de quoi finir de te changer et désinfecter ta blessure. Après je rangerai tout ça et tu m’expliqueras ce qu’il s’est passé., lui dit-il, plongeant dans son regard.  

- Je ne bouge pas., acquiesça-t-elle.  

 

Il lui sourit légèrement et la laissa quelques instants, montant à l’étage chercher ce dont il avait besoin.  

 

- Je suis désolée., l’interpela Sanae, visiblement secouée.  

- De quoi ?, l’interrogea Ryô.  

- C’est de ma faute si Kaori est dans cet état. J’ai voulu l’aider mais… le verre a glissé de mes mains., expliqua-t-elle.  

- C’est bien., fit-il simplement, se retournant pour aller chercher un pantalon sec.  

- Quoi ? C’est tout ? C’est bien ? Mais je l’ai mouillée et le verre est tombé par terre !, s’exclama la jeune fille.  

- Et alors ? C’était un accident, non ? Tu ne lui as pas renversé le verre sur la tête ? Tu as aidé Kaori et ça n’a pas bien tourné mais ce que je retiens, c’est que tu as voulu l’aider., lui dit-il avec un léger sourire.  

 

Il vaqua à l’étage pendant quelques minutes avant de redescendre.  

 

- Tu as entendu ?, demanda-t-il à sa partenaire alors qu’il retirait le morceau de verre.  

- Oui., acquiesça-t-elle avec une légère grimace à la douleur qu’elle ressentit.  

- Je crois que tu vas avoir besoin de points., lui dit-il.  

- Quoi ?!, s’exclama-t-elle, oubliant la piqûre du désinfectant sur la lésion.  

- Je plaisante. C’est fini. Un petit pansement et le tour est joué. Cette blessure-là ne devrait mettre que quelques jours à guérir., lui apprit-il.  

- Tant mieux., soupira-t-elle, soulagée.  

 

Il nettoya les lieux, ramassant les tessons de verre, avant de revenir et de dégrafer les bretelles du pantalon qui tomba par terre dès qu’il la leva. Il lui passa un jogging sec, le remonta avant de remettre les bretelles et de l’aider à s’asseoir. Il prit place derrière elle et l’attira sur ses genoux.  

 

- Encore quelques jours et on ne sera plus que deux. Et s’il le faut, je t’emmènerai côtoyer les cieux comme hier soir pendant toutes ces journées jusqu’à ta libération., lui promit-il à mi-voix.  

- Ca me plairait bien., admit-elle.  

- Et… peut-être… peut-être que tu pourrais m’initier à d’autres plaisirs., ajouta-t-elle.  

- Tu en as envie ?, lui demanda-t-il, soucieux qu’elle se sente à l’aise dans la progression de leur relation.  

- J’ai envie d’essayer., lui répondit-elle.  

- On arrêtera dès que tu ne le sentiras pas., lui promit-il, posant les lèvres sur son épaule.  

- Je sais. J’ai confiance., lui assura-t-elle.  

 

Ils se regardèrent un instant et s’embrassèrent avec tendresse d’abord puis un peu plus sensuellement progressivement. Ils ne s’arrêtèrent qu’en entendant Sanae descendre. Ils la laissèrent approcher, mal à l’aise, et l’invitèrent à s’asseoir face à eux.  

 

- Je suis désolée pour ce qu’il s’est passé., leur dit-elle à nouveau.  

- Tu n’étais pas responsable, Sanae. Tu as juste voulu m’aider et disons que je manque de chance en ce moment comme tu peux le voir. Même sans cela, ce n’était qu’un accident., lui opposa Kaori.  

- Mais je n’aurais pas dû fuir. J’aurais dû ramasser les morceaux. Tu as été blessée à cause de moi., renchérit la jeune fille.  

- Tu as eu peur. Tu croyais que j’allais me fâcher et peut-être Ryô aussi, non ?, l’interrogea la rouquine.  

 

Sanae acquiesça, s’attendant à ce qu’ils le fassent encore… mais rien ne vint.  

 

- On ne se fâche pas contre quelqu’un qui vous tend la main., fit Kaori.  

- Tu es même privée de corvée de table ce soir., lui apprit Ryô.  

- Oui, je sais, je suis dur et intransigeant mais il faudra t’habituer., lança-t-il sur un ton mélodramatique qui fit sourire les deux femmes.  

- Je vais préparer le repas., indiqua-t-il à sa partenaire, l’embrassant légèrement avant de se dégager délicatement de sa place.  

- Il n’a pas un petit frère aussi bien foutu que lui ?, demanda Sanae à Kaori à voix basse.  

 

Cette dernière ne put s’empêcher de sourire. Elle n’était nullement inquiète de ce qui pouvait se passer. Sanae n’avait pas l’âge qui intéressait Ryô et il lui avait clairement montré qu’il tenait à elle.  

 

- Je l’ai vu torse nu tout à l’heure et mamma mia, il est trop beau., lâcha-t-elle, jetant un regard derrière elle de peur d’être entendue.  

- Je ne te dirais pas le contraire., approuva Kaori avec un petit sourire.  

- Kaori…  

- Oui, Sanae ?  

- L’autre jour… enfin, hier je veux dire…, commença-t-elle, un peu gênée.  

- Vous avez dit… vous avez dit que j’avais peut-être des bons côtés., se lança la jeune fille.  

- Il ne me semblait pas qu’il y avait un peut-être., se remémora la rouquine, se souvenant de sa conversation avec Miki.  

- Vous croyez que je peux vraiment changer ?, l’interrogea l’adolescente.  

 

Kaori aurait aimé pouvoir se lever et aller s’asseoir près d’elle, pouvoir la toucher pour la rassurer mais elle ne le pouvait.  

 

- Tu peux faire ce que tu veux. Continuer dans cette voie ou en changer et en trouver une qui te convient mieux parce que je doute que tu sois heureuse ainsi., fit-elle.  

 

Elle vit les yeux brillant de la jeune fille et sut qu’elle avait touché une corde sensible.  

 

- Je n’ai pas été très… facile avec mon grand-père. Je ne sais pas s’il pourra me pardonner., murmura cette dernière.  

- Il le pourra. Je suis sûre qu’il t’aime et n’attend qu’un geste de ta part. Mais avant cela, il faut résoudre ton problème., répondit son aînée, voyant son homme arriver de la cuisine.  

- Et ce ne sera plus qu’une question de deux ou trois jours., leur annonça-t-il.  

- Tu te sens prête à affronter celui que tu as provoqué ?, lui demanda-t-il, posant un regard sérieux sur l’adolescente de quinze ans.  

- Oui. Oui, je le ferai., lui affirma-t-elle.  

- Très bien. On passe à table., leur apprit-il.  

 

La transition abrupte laissa Sanae pantoise mais elle suivit le mouvement lorsqu’il prit Kaori dans ses bras et l’amena à table.  

 

- Tu n’as pas pu t’en empêcher, hein ?, fit-il quelques heures plus tard alors qu’ils étaient allongés dans le lit.  

- Qu’est-ce que j’ai fait ?, demanda-t-elle innocemment.  

- Ramener une personne dans le droit chemin. C’est un vilain défaut chez toi., la sermonna-t-il, le regard faussement sévère.  

- On ne se fâche pas contre quelqu’un qui veut aider., lui rappela-t-elle le regard léger.  

- Si tu continues, je n’aurais plus de fonds de commerce., lui fit-il savoir.  

- Oh mince… il faudra qu’on trouve de quoi t’occuper alors…, suggéra-t-elle, lui lançant un regard suggestif.  

 

Il l’observa et un fin sourire vint étirer ses lèvres alors que ses doigts se frayaient un chemin le long des boutons de son haut de pyjama les faisant disparaître par les fentes de manière experte.  

 

- Je crois bien que j’ai une petite idée… Ca tombe bien que les choses évoluent entre nous alors., répondit-il d’une voix langoureuse, faisant glisser les pans de chaque côté de son corps, dévoilant sa poitrine qu’il trouvait tout à fait à son goût et son ventre qu’il ne se lassait de toucher.  

- Pour une fois que tomber n’est pas synonyme de blessure…, plaisanta Kaori avant de sentir son souffle se couper sous les doigts de son partenaire.  

 

La conversation tourna rapidement court, laissant place aux soupirs de plaisir féminins. 

 


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