Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 8 :: Chapitre 8

Pubblicato: 08-12-23 - Ultimo aggiornamento: 08-12-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de ce petit calendrier. J'espère que cette journée apportera son petit moment de gaieté. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 8  

 

- Tu aurais dû venir avec moi cette nuit-là, Ryô…, pipa Saeko, croisant les bras sous sa poitrine ainsi que les jambes.  

- Rho…, fit-il, faisant mine d’ignorer ses paroles et de se concentrer sur ce qu’elle lui offrait.  

 

Son nez rentra en collision avec le poing de l’inspectrice alors qu’il arrivait à dangereuse proximité de sa poitrine.  

 

- Je disais donc, tu aurais dû venir avec moi cette nuit-là., lui redit-elle.  

- Pour quelle raison ? Il n’y avait pas de danger., fit-il, cherchant à glisser les doigts vers sa cuisse.  

- Comment tu pouvais le savoir ? J’aurais pu tomber sur un gang qui faisait de la traite des femmes., lui reprocha-t-elle.  

- Oh… la petite Saeko a eu peur… Elle aurait voulu être protégée par le grand Ryô ?, ironisa-t-il.  

 

Il se retrouva le menton dans les genoux, la main de Saeko appuyée fortement sur son crâne alors qu’elle fermait les yeux de colère.  

 

- Je n’ai pas besoin de toi pour me protéger. Mais toi, tu aurais apprécié d’être le héros de ces dames…, lui fit-elle savoir, narquoise.  

- Aucun intérêt… Elles étaient trop jeunes., pipa-t-il.  

 

Il était quand même satisfait de ne pas s’être trompé sur ce coup-là, de savoir que c’était bien cette femme qui enlevait les jeunes filles fraîchement arrivées sur le trottoir dans un délire maternel. Face au silence soudain de son amie, il lui jeta un bref coup d’oeil et croisa son regard stupéfait.  

 

- Trop jeunes ? Elles avaient à peine vingt ans mais il me semble que c’est dans tes critères, non ?, fit-elle.  

- Vingt ans vraiment ? Face à toi, j’ai peut-être mon radar qui change un peu de curseur alors., lui retourna-t-il, séducteur.  

- Arrête tes bêtises ! Je n’ai pas le temps., le contra-t-elle, chassant sa main.  

- Ce n’est pas ainsi que tu vas honorer l’ensemble de tes dettes., lui fit-il remarquer, se levant.  

 

Saeko prit un air blasé en attendant qu’il sorte son carnet à coups et lui hurle qu’elle devait le rembourser séance tenante. Elle se tenait prête à dégainer un de ses coutelas et réduire en miettes la longue liste pour ne laisser que quelques dettes, juste de quoi le tenir en haleine. Elle entendit cependant une libellule voler derrière elle lorsqu’il se retourna et s’éloigna. Elle se tint parée encore quelques instants mais il ne se retourna pas et elle entendit un corbeau se rouler de rire à ses pieds. Perplexe, elle se leva et le chassa avant de regagner le commissariat.  

 

- Peut-être un effet secondaire de la piqûre qu’il a subi…, pensa-t-elle.  

 

Sans aucune arrière-pensée pour l’inspectrice qu’il avait quelque peu sonnée, Ryô se dirigea vers le tableau des messages de la gare de Shinjuku. C’était quelque peu étrange de refaire ce chemin quotidiennement. C’était plutôt le travail de Kaori et lui y faisait un saut de temps à autre pour déjouer toutes ses tentatives de le priver d’une mission pour une jolie fille. Là, il croisait les doigts pour qu’il n’y ait pas de mission, même pour Miss Univers. Il avait déjà une double mission en cours qui heureusement ne concernait qu’une seule personne et c’était déjà bien suffisant.  

 

Dire qu’il y a une semaine, le monde tournait encore normalement… Enfin normalement pour eux. Tout le monde ne devait pas trouver qu’une relation basée sur la ruse, les châtiments et les cris était normale. Enfin, ça, ce n’étaient que les apparences parce qu’il y avait l’autre partie, là où régnaient la confiance, le respect, l’amitié et quelque chose de plus profond qui avait grandi au fil des ans sans qu’on veuille lui prêter un nom. Depuis six jours, à l’abri de leur appartement, c’était cette partie-là qui s’épanouissait et il n’était pas contre avoir plus de temps seul avec elle pour laisser grandir ce qui naissait.  

 

Avec un sourire satisfait, il ne constata aucun message sur le tableau. Voilà, encore une journée tranquille au pays des City Hunter. Alors que faire aujourd’hui ? Continuer à se bécoter dans le creux du fauteuil ? Ce n’était pas désagréable, même plutôt le contraire mais il commençait à avoir du mal à gérer ses mains qui ne demandaient qu’à partir en exploration. Il lui fallait quelque chose de moins sensible, où il pourrait être avec elle mais pas contre elle, réfléchit-il, sortant de la gare.  

 

Il remonta l’artère principale face à lui, dépassa les magasins qui arboraient des airs de fête, entendit les clochettes des Père Noël qui faisaient la quête, les appels des marchands de sapins et avança, les mains dans les poches, imaginant bien la déception que se devait être pour Kaori. Combien de fois l’avait-il entendue s’extasier sur la beauté des vitrines décorées, sur l’air ravi des enfants alors qu’ils les regardaient, sur l’odeur entêtante des résineux…  

 

Quand il monta les escaliers, il fut soulagé de ne sentir aucune autre présence dans l’immeuble que celle de la personne qui devait l’y attendre bien sagement… enfin, c’était ce qui était sensé arriver parce que Kaori n’était pas là où elle devait être, allongée… sagement… dans le divan. Il entendit alors le bruit de la chasse d’eau, quelques grommellements et bruits de bataille avec une porte et se dirigea pour aller l’accueillir. Après la dernière fois, il craignait toujours une nouvelle attaque de la cuvette et il n’aurait pas la chance d’en avoir encore une en stock pour la remplacer sans devoir sortir.  

 

- Qu’avait-on dit sur les déplacements ?, la sermonna-t-il avec un sourire narquois, la prenant dans ses bras.  

 

Elle laissa tomber les béquilles par terre et lui tira la langue, un peu vexée même si elle adorait se retrouver contre lui.  

 

- Sauf cas d’urgence… c’en était un. Je n’aurais pas tenu longtemps et je ne pense pas que tu aurais eu envie de nettoyer le divan pour ça…, fit-elle.  

- Et puis tu pourrais me féliciter ! J’ai réussi à me débrouiller toute seule !, lui fit-elle remarquer, fière d’elle.  

 

Il la regarda et ne put s’empêcher de sourire. Il devrait bien réapprendre à lui faire confiance pour se débrouiller seule. C’était juste qu’entre sa cheville cassée et son poignet foulé, il restait… méfiant face à la probabilité que Murphy fasse encore des siennes.  

 

- Félicitations, partenaire… mais maintenant c’est repos., lui ordonna-t-il.  

- Mais Ryô…, geignit-elle.  

- Demain, on retourne voir le Professeur et on avisera. En attendant, tu me surélèves encore cette jambe., lui ordonna-t-il.  

 

Elle lui adressa un regard boudeur jusqu’à ce qu’ils arrivent au divan où elle lui adressa un petit sourire de connivence.  

 

- Et toi, tu vas surélever le reste de mon corps ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle dut soudain se rendre compte du côté quelque peu tendancieux de ses mots puisqu’elle se mit à rougir et fourra le nez dans le tee-shirt de la même couleur que ses joues pour se cacher. Remis du choc initial, Ryô laissa échapper un rire amusé et la posa sur le divan avec délicatesse.  

 

- Ce serait, et ce sera un jour, avec beaucoup de plaisir mais pas pour le moment., lui murmura-t-il à l’oreille, prenant soin de laisser son souffle chaud caresser la peau de sa nuque.  

 

Il la sentit frémir contre lui et, malgré ses bonnes résolutions, et sans vraiment y faillir non plus, se défendit-il de lui-même, il alla chercher ses lèvres et l’embrassa langoureusement jusqu’à l’entendre gémir.  

 

- Je ne te laisse pas partir., fit-elle, joueuse, gardant les mains glissées derrière son cou.  

- Vraiment ?, lui retourna-t-il, le regard pétillant.  

- Oui, vraiment. Je te garde ici., lui affirma-t-elle d’un ton léger.  

- Tu me fais donc prisonnier ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui, mon prisonnier. Je saurai te distraire., lui promit-elle.  

- Je n’en ai pas le moindre doute mais sais-tu que je suis aussi un pro dans l’art de l’évasion ?, répliqua-t-il, un sourcil levé.  

- Avec moi, ça n’a pas été une totale réussite…, lui rappela-t-elle, amusée.  

 

Il vit en flashs certaines fois où il avait été enroulé dans des futons et jeté par dessus le garde-corps, attaché au toit, et y avait passé la nuit et sourit.  

 

- Oui… mais c’était surtout un grand manque de volonté de ma part., lui fit-il savoir avec un petit sourire ironique.  

- Oh vraiment ?, douta-t-elle.  

 

Il hocha la tête et remonta le long de ses bras jusqu’à ses mains, tentant de les détacher de son cou sans grand succès. Cette fois encore, il y avait un certain manque de volonté de sa part, surtout dû au fait qu’il ne voulait pas blesser son poignet. Il se pencha donc vers elle et l’embrassa, commençant la phase une, la diversion, de son deuxième plan d’évasion. D’abord méfiante, Kaori finit par répondre à son baiser, heureuse de ces moments partagés avec lui et qui ne semblaient pas lui plaire moins alors que les jours passaient. Cela la rassurait, la mettait en confiance doucement.  

 

Elle se laissa aller légèrement en arrière lorsqu’il fit redescendre ses mains le long de ses bras mais ne s’appesantit pas sur le fait qu’il s’arrêta à un certain endroit. Soudain, un éclat de rire brisa le silence de l’appartement.  

 

- Arrête ! Non, Ryô ! Arrête !, hurla la rouquine, un sourire jusqu’aux oreilles, incapable de s’arrêter de rire et de se tortiller.  

 

Ayant prévu son coup, et voulant en éviter un ou une blessure supplémentaire, Ryô s’était positionné de manière à bloquer la jambe plâtrée contre le dossier du divan et il fit subir à sa prisonnière cette douce torture pendant un moment encore, se repaissant de son rire léger qui lui faisait un bien fou. Finalement, il cessa les mouvements de ses doigts sur ses hanches et se pencha pour déposer un baiser léger sur ses lèvres, capturant son souffle chaud et court avant de se relever.  

 

- C’est pas du jeu !, le sermonna-t-elle, le regard pétillant.  

- Plan d’évasion en bonne et due forme. Je t’expliquerai quand tu seras grande., se moqua-t-il, esquivant le coussin qu’elle lui lança avec un regard faussement fâché.  

- Que vas-tu faire ?, lui demanda-t-elle plus posément.  

- Je pense que niveau ménage, tu es à jour, non ?  

 

Elle observa les lieux et, même si elle avait tendance à le faire tous les jours, elle devait admettre que c’était en grande partie pour s’occuper l’esprit et ne pas toujours penser au deuxième occupant de l’appartement. Maintenant que les choses avaient évolué entre eux, elle passerait peut-être, sûrement, un peu moins de temps à jouer de l’aspirateur… Peut-être plus au docteur lui vint furtivement à l’esprit, lui faisant piquer un fard.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda Ryô avec un sourire amusé.  

- A rien., mentit-elle, lissant la couverture sur elle.  

- Vraiment ?, fit-il d’une voix traînante, revenant s’asseoir à ses côtés.  

 

Il avait sa petite idée, ce qui n’était pas bien difficile lorsque l’on connaissait aussi bien quelqu’un comme il connaissait Kaori, et il avait bien envie de la taquiner un peu plus. L’humour restait de mise pour lui même s’il avait changé de terrain et se faisait plus aguicheur que railleur.  

 

- Non, non, à rien., insista-t-elle, baissant les yeux.  

- Je devrais peut-être m’occuper de toi alors…, suggéra-t-il à mi-voix, se penchant vers elle et posant les lèvres dans son cou, ce qui la fit encore plus rougir et monter la chaleur en elle.  

- Construire un petit quelque chose…, continua-t-il, remontant sur sa mâchoire puis sa joue.  

- Pour contenir ce nez qui s’allonge., conclut-il, embrassant le bout de son nez.  

 

Un instant, leurs regards se croisèrent et Kaori ne tint plus. Elle l’attira contre elle et l’embrassa passionnément. Ils échangèrent un long baiser avant de se séparer et elle nicha la tête dans le creux de son cou, les yeux fermés, pour lutter contre les battements erratiques de son coeur. Il lui avait déjà fait vivre à travers beaucoup de sensations mais là, elle côtoyait des sommets, pensa-t-elle. Ainsi lovée, elle sentit ses sens s’apaiser, aidés par la caresse de ses doigts dans ses cheveux et plongée dans l’odeur boisée de son parfum. Boisée ?, pensa-t-elle soudain.  

 

- Tu as changé de parfum ?, l’interrogea-t-elle à mi-voix.  

- Non., répondit-il distraitement.  

- C’est drôle. Tu ne sens pas comme d’habitude et la lessive n’a pas changé, je crois., fit-elle, songeuse.  

- Je n’ai touché à rien., admit-il.  

 

Il avait légèrement desserré son étreinte, s’attendant à ce qu’elle s’écarte mais elle resta là, le nez contre son cou, l’air chaud qui en sortait par moments le chatouillant légèrement.  

 

- On dirait… On dirait que tu sens le sapin., avoua-t-elle, se sentant un peu bête.  

- Oh ça…, pipa-t-il.  

- Laisse, je dis des bêtises. C’est le fait de ne pas pouvoir sortir qui doit me jouer des tours., éluda-t-elle, s’écartant enfin avec un sourire un peu crispé.  

 

Elle fut encore plus déçue lorsqu’il se leva et s’éloigna mais elle le laissa faire sans le regarder pour ne pas lui donner l’impression qu’il devait rester à ses côtés en tout temps.  

 

- Ou peut-être que tu pourrais me dire ce que je fais de ça ?, lui demanda-t-il de l’entrée.  

 

Elle se retourna et ses yeux s’écarquillèrent en voyant le sapin qui attendait près de la porte. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux et porta les mains devant ses lèvres entrouvertes tant elle était émue. Ryô lui avait ramené un sapin. Il lui avait ramené un sapin qu’elle n’aurait même pas osé lui demander tant il râlait les autres années quand elle arrivait avec, laissant un flot d’épines traîner par terre. Et là, il y avait le sapin et les épines et Ryô avec un léger sourire et son cœur qui battait à tout rompre.  

 

- Si je le pouvais, je te sauterais dans les bras., lui confia-t-elle d’une voix tressaillante.  

- On va éviter., laissa-t-il échapper, apparemment un peu embarrassé par sa joie.  

- J’ai évité de prendre un grand bazar. Avec l’ambiance du moment, on se le serait peut-être pris sur la tête., plaisanta-t-il, le déposant non loin du divan, là où elle pourrait le regarder à loisirs sans devoir se contorsionner.  

- Tu as bien choisi., lui répondit-elle simplement.  

 

Il en aurait même pris un tout dégarni qu’elle l’aurait trouvé magnifique parce que ça venait de lui et qu’elle savait qu’il n’était pas forcément du genre à fêter Noël… quoique c’était peut-être aussi quelque chose qu’il lui avait caché…  

 

- Si tu me dis où sont les décorations, je vais les chercher et tu me diras quoi mettre., lui proposa-t-il.  

 

Malgré une très forte envie de sauter du divan pour aller lui montrer, Kaori lui expliqua patiemment où trouver les boîtes et attendit qu’il revienne, observant l’épicéa vert sombre qui ornait maintenant son salon.  

 

- Alors, je commence par quoi ?, lui demanda-t-il.  

 

S’il avait été honnête, il ne lui aurait même pas posé la question. Il l’avait assez souvent vue faire pour connaître l’ordre précis dans lequel elle s’y prenait. Mais quelque part, à ce moment-là, il n’était que ses mains et ça lui plaisait bien.  

 

- Les guirlandes. Choisis deux couleurs que tu veux associer ensemble cette année et décline la décoration autour., lui conseilla-t-elle.  

- Alors… Je vais choisir… le rouge… vif de préférence., lui fit-il savoir, lui adressant un sourire moqueur, lui rappelant leur petite conversation de la veille.  

 

Il eut l’effet escompté et la vit sourire de connivence.  

 

- Et la deuxième couleur ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il fit mine de réfléchir, se gratta la gorge puis la tempe, croisa les bras et fronça les sourcils avant de lui annoncer :  

 

- Blanc !  

- Comme la neige. C’est un bon choix., approuva-t-elle autant le côté symbolique que l’association de couleurs.  

- Ah non… Je pensais plutôt à la couleur de la première petite culotte que tu remettrais après avoir enlevé ce plâtre qui t’oblige à porter mes caleçons., la corrigea-t-il.  

- Du vernis rouge vif et une petite culotte blanche… La diablesse et l’innocente réunies…, musa-t-il, lui adressant un regard éloquent qui la fit rougir.  

 

Fier de son petit effet, il attrapa une guirlande et la posa sur le sapin. Kaori le regarda faire, se demandant comment lui rendre la monnaie de sa pièce sachant qu’elle pénétrerait sur un terrain compliqué pour elle.  

 

- Ryô…, l’appela-t-elle d’une voix douce et innocente alors qu’il sortait les premières boules de Noël.  

- Fais attention à ne pas trop tendre la guirlande en manipulant les boules., lui conseilla-t-elle.  

- Ne t’inquiète donc… pas., répondit-il avant de se tourner vers elle.  

 

Il croisa son regard malicieux avec une lueur… oh il n’y croyait pas… était-ce bien une lueur coquine dans ce regard noisette sur ce visage aux airs innocents ? Il n’eut qu’à constater la couleur qui teinta les pommettes pour comprendre qu’il n’avait pas mal entendu et qu’elle avait bien fait une suggestion à caractère licencieux.  

 

- Je t’apprendrai. Tu verras, c’est encore plus facile que de manier des grenades et des lance-roquettes., lui retourna-t-il sur un ton chaud, accrochant les deux boules sur le sapin.  

 

Il compta jusqu’à trois, s’enjoignit de rester calme mais il ne résista pas et envoya en l’air les deux boules suivantes, se dirigeant vers sa partenaire.  

 

- Attention ! C’est fragile !, le tança-t-elle, juste avant d’être bâillonnée par ses lèvres.  

 

Le feu qui couvait jusque là s’embrasa et il passionna leur échange, faisant fi des réactions de son corps. Sa seule contenance fut de ne pas essayer de la renverser sur le divan pour l’amener sur lui. Quand ils se séparèrent, haletant, le cœur battant, leurs yeux brillaient des feux de la passion mais ils durent se raisonner, sachant que rien ne se passerait pour le moment.  

 

- Heureusement, les miennes le sont beaucoup moins., lui susurra-t-il avant de lui infliger un autre langoureux baiser, lui meurtrissant légèrement les lèvres au passage.  

 

Aussi soudainement qu’il était arrivé, il s’en retourna continuer de décorer le sapin comme si rien ne s’était passé, laissant une Kaori au bord du vertige, la main sur le cœur comme pour l’apaiser. De longues minutes passèrent dans un silence encore chargé d’une certaine tension mais qui n’avait rien d’inconfortable.  

 

- Et voilà, c’est fini !, lui annonça-t-il, lui montrant son œuvre.  

- Il est magnifique. Il manque juste l’étoile. Tu devrais la trouver…, commença-t-elle, se redressant sur ses bras comme si cela lui permettrait de mieux voir.  

 

Elle n’eut pas besoin de finir sa phrase qu’il lui montra l’objet avant de le lui amener.  

 

- Tu ne penses quand même pas que je vais tout faire non plus ?, lui fit-il savoir, taquin.  

- Mais tu ne veux jamais que je me lève., lui opposa-t-elle, surprise.  

- Je pense que pour les deux minutes que ça durera, on ne risque pas grand-chose, non ? En tous cas, j’en assume l’entière responsabilité., plaida-t-il, la prenant dans ses bras.  

 

Il l’amena près du sapin où il la déposa et passa derrière elle pour la soutenir. Il avait fait exprès de prendre un arbre à peine plus grand qu’elle pour qu’elle puisse mettre le point final sans devoir se tortiller ou monter sur une chaise ou un escabeau.  

 

- J’y suis presque., lui fit-elle savoir, se penchant un peu plus.  

 

La sentant un peu glisser, il resserra sa prise sur elle, craignant pour sa sécurité. Finalement, l’étoile trouva son emplacement et Kaori son équilibre ou plutôt son appui puisqu’il la poussa contre lui, les mains croisées sur son ventre.  

 

- C’est magnifique., murmura-t-elle.  

- Tu ne peux imaginer le plaisir que tu viens de me faire, Ryô., lui expliqua-t-elle.  

- J’avais fait une croix sur le sapin cette année. Je ne voulais pas t’imposer une course supplémentaire à faire, d’autant qu’elle n’avait rien d’existentiel. Je… J’espère que ce ne sont pas les filles qui t’ont poussé à le faire., s’inquiéta-t-elle soudain.  

- Non. Personne ne peut me pousser à quoi que ce soit… sauf toi. Je suis juste passé devant un vendeur et j’y ai pensé. Je me suis dit que ça te changerait les idées., admit-il.  

 

Elle sourit à son aveu, touchée par son geste et la douceur de sa voix, et, tant bien que mal, se retourna dans ses bras.  

 

- Merci., murmura-t-elle, passant un bras dans son cou pour l’embrasser.  

- Ca attendra., répondit-il avec un sourire amusé.  

- J’espère que tu es contente parce que tu m’as bien fait suer pour que je te le ramène et te le décore ton foutu sapin !, se fâcha-t-il sans la lâcher.  

- Et en plus il a fallu que tu n’en fasses qu’à ta tête pour mettre l’étoile en haut, ce qui veut dire que j’ai encore une fois dû te porter pour te déplacer !, maugréa-t-il, la reprenant dans ses bras pour la ramener sur le divan devant le regard médusé de Mick qui venait d’entrer avec des sacs dans les mains.  

 

L’américain passa de l’un à l’autre, se demandant si ses sens lui jouaient des tours. Il aurait juré que ces deux-là étaient sur le point de s’embrasser et pourtant…  

 

- Et maintenant, non seulement je fais le ménage mais je vais devoir me taper toutes ces saletés d’épines à ramasser à longueur de journée ! J’t’jure, faut vraiment avoir la poisse pour avoir une partenaire pareille !, grogna Ryô avant de s’en aller.  

 

Le nouveau venu vit le regard peiné de son amie suivre le dos de son âne bâté d’autre ami et se dit qu’il devait faire quelque chose.  

 

- Ma douce, ma chère, ma merveilleuse Kaori !, cria-t-il, s’élançant vers elle, les bras écartés comme dans un show.  

 

Le but était simple : il n’était pas de lui sauter dans les bras, bien mal lui en aurait pris après la dernière fois, mais juste de lui faire une petite entrée spectaculaire qui lui aurait tiré un sourire voire de l’admiration. Il s’élança donc sur le parquet comme certains showmen pouvaient le faire, glissa sur quelques mètres, sachets en main avant de tenter de lui faire un petit pas de danse. Il n’avait cependant pas prévu que les épines du sapin favoriserait sa glissade ni qu’au moment d’entamer son petit pas de danse, quelques pas de claquettes qu’il avait mémorisés d’un film, son pied s’appuierait sur une boule de Noël qui traînait là. Mais on était nettoyeur ou on ne l’était pas et il fit exactement ce qu’il fallait pour se rattraper sauf que, là encore, son pied trouva la deuxième boule de Noël lancée négligemment par son ami quelques temps plus tôt.  

 

La magnifique et très étudiée entrée, ou ce qu’il aurait donc dû en être, s’acheva dans le sapin, entre boules et guirlandes.  

 

- Mick !, hurla Kaori, inquiète.  

 

Il n’en fallut pas plus pour que Ryô revienne au pas de course, prêt à sauver sa belle des griffes d’un américain trop empressé sauf qu’au moment où il arrivait, le sapin finit par basculer en avant, le recouvrant totalement sous le regard horrifié de la rouquine et navré du japonais.  

 

- Ca va ! Tout va bien ! Par contre, si quelqu’un pouvait me sortir de là !, appela Mick, un de ses bras traversant la verdure pour se signaler.  

 

Les deux amoureux secrets échangèrent un regard puis un soupir, se demandant quand la loi des catastrophes allait se finir. 

 


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