Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

» Ecrire une review

 

HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

The link to ask for access to the NC-17 section sends an email with the wrong email address.

 

That's because you haven't configured Outlook correctly. It uses the default email. In that case, send me an email with the correct email address and put in the subject "NC17-ID:" + your ID. And respect all the other instructions.

 

 

   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 10 :: Chapitre 10

Pubblicato: 10-12-23 - Ultimo aggiornamento: 10-12-23

Commenti: Bonsoir, j'espère que vous avez passé un bon week-end. Voici l'épisode 10 de ce calendrier de l'avent. En ce jour, notre Ryô se replonge dans les souvenirs du jour précédent, dans les heures qui ont suivi la visite à la clinique. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 10  

 

Allongé dans son lit, un bras sous sa tête, Ryô observait le sommeil de sa partenaire. Il était déjà réveillé depuis un bon moment malgré la nuit assez courte qu’ils avaient eue et il aurait pu s’en aller de là mais la curiosité était la plus forte… l’inquiétude aussi. Il resta donc là à la regarder dormir, espérant que la nuit lui aurait apporté un certain apaisement après l’après-midi folklorique qu’ils avaient eue. Pour la journée qui venait, le programme était clair, ils restaient à l’appartement, seuls. Le repos serait de mise.  

 

- Alors tu me dis où tu m’emmènes ?, avait-elle demandé après qu’ils aient quitté la clinique.  

- C’est une surprise., avait-il répondu avec un sourire amusé.  

- J’espère qu’elle sera bonne…, avait-elle murmuré, jetant un regard noir vers son plâtre rouge.  

- Je suis sûr que tu apprécieras. Allez, détends-toi et profite du paysage., lui avait-il conseillé.  

 

Elle s’était laissée aller comme il le lui avait demandé et il était fier d’avoir sa confiance. Ils n’avaient pas du tout pris le chemin du centre-ville mais avaient bifurqué vers la rocade avant d’en ressortir sur une route qu’elle connaissait bien.  

 

- L’orphelinat ? Mais… pourquoi ? Je n’ai même rien à leur apporter alors qu’ils doivent attendre leur sapin avec impatience., avait-elle lâché, surprise et se sentant un peu coupable.  

- Mais qu’est-ce que…, avait-elle murmuré ensuite quand ils avaient passé l’entrée.  

 

Il avait souri en voyant son étonnement grandir en reconnaissant les véhicules de leurs amis. Mick avait ouvert le coffre de sa voiture et dévoilé plusieurs cartons neutres et, de la jeep d’Umibozu, dépassait un énorme sapin.  

 

- Ils se sont tous arrangés pour t’aider., lui avait-il alors répondu, un sourire amusé aux lèvres.  

- Tu leur as demandé ?, avait-elle demandé, le regard ému.  

- J’aurais bien aimé y penser mais ils l’ont fait d’eux-mêmes. Si j’ai bien compris, Mick a vu le sapin à la maison, en a parlé avec Miki qui a dit qu’en général, tu en achetais un aussi pour l’orphelinat mais que, vu ton état, elle ne savait pas comment tu pourrais le faire… et voilà., avait-il résumé.  

- On peut dire que tu les as inspirés d’une certaine manière., avait-elle pipé, la voix légèrement tremblante.  

- Je n’ai pas besoin d’en retirer le mérite ni même une toute petite partie. Comme ils m’ont dit, on s’entraide en famille., lui avait-il rappelé, se tournant pour attraper les béquilles.  

- Tu n’y couperas pas… à moins que tu ne veuilles faire une rencontre inopinée avec le sol pour me donner une excuse de te porter…, l’avait-il taquinée.  

- Je… J’aime bien être dans tes bras mais… on sait ce qu’on a dit., lui avait-elle opposé, un léger rose aux joues.  

- Encore un peu de temps ne nous ferait pas de mal, non ?, avait-elle ajouté.  

 

Il l’avait observée, se retenant de lui caresser la joue, et avait acquiescé. Le secret lui convenait encore bien. Ca leur laissait le temps de s’épanouir sans être sous les feux de la rampe.  

 

- Oui. Ne bouge pas. Je vais quand même venir t’ouvrir la porte et assurer ta sortie., lui avait-il ordonné avec un clin d’oeil.  

- Kaori !, avaient-ils entendu crier alors qu’elle émergeait de la mini.  

 

Ils s’étaient tournés et avaient vu Miki arriver vers eux, tout sourire. Elle l’avait prise dans ses bras en faisant attention et l’avait serrée contre elle.  

 

- Ca fait plaisir de te voir. Ca a été chez le Professeur ?, lui avait-elle demandé.  

- Oui. Ca évolue bien et j’ai même eu le droit à un nouveau plâtre., lui avait appris Kaori, levant légèrement son pied.  

- Rouge ? Tu as changé du vert ?, s’était étonnée la barmaid.  

- Il faut bien tenter de nouvelles choses et c’est dans l’ambiance de Noël., avait répondu la rouquine.  

- Si on avançait ?, avait-il alors proposé.  

 

Il s’était tenu à une distance respectable de Kaori, prêt à devoir la rattraper si elle perdait l’équilibre mais, si elle se déplaça assez lentement, elle parvint près du groupe sans encombre.  

 

- Bonjour et merci à tous pour tout ça., avait-elle dit à leurs amis.  

- De rien. On n’allait pas laisser ces petits comme ça. Tout le monde a le droit de fêter Noël., avait argumenté Mick.  

- Bon, si on y allait ?, avait-il fait, prenant le sapin et le soulevant avant de se tourner vers l’orphelinat.  

 

Sans leurs réflexes, les deux autres couples de nettoyeurs se seraient pris le sapin dans la figure. Kaori l’avait d’ailleurs vu de trop près au goût de Ryô qui avait tout juste eu le temps de la saisir par la taille et l’écarter, sentant les aiguilles balayer ses cheveux.  

 

- Putain, tu peux pas faire gaffe !, avait-il alors hurlé, furieux.  

- Quoi ?!, avait répondu l’américain, se retournant tout aussi prestement, manquant d’éborgner à son tour Kazue qui avait poussé un cri de frayeur en se baissant.  

- Donne-moi ça, le guignol !, avait grondé Umibozu, lui prenant l’arbre des mains.  

- Eh !, s’était-il insurgé.  

- Il y a assez de boîtes à porter., avait objecté Kazue, lui lançant un regard noir.  

- Ca va, Kaori ?, s’était inquiétée Miki, permettant à Ryô de ne pas se dévoiler.  

- Oui, oui. Qu’est-ce que je peux prendre ?, leur avait-elle demandé en retour.  

- Bien tenté… un ou deux cartons peut-être…, l’avait taquinée son partenaire.  

 

Elle lui avait tiré la langue, ce qui l’avait fait, et le faisait encore, sourire, avant de les suivre vers le bâtiment. Malgré les cartons dans ses bras, il était resté à ses côtés. Les cris des enfants les avaient atteints avant même de franchir la porte et il l’avait vue sourire de plaisir avant de se concentrer sur les marches des escaliers. Il avait eu une sueur froide en la voyant tanguer et n’avait pu s’empêcher de poser une main dans son dos pour la retenir.  

 

- Merci., avait-elle soufflé, visiblement rassurée.  

- Je ne peux donc toujours pas te porter…, avait-il murmuré sur le ton de l’humour.  

 

Elle lui avait souri et avait secoué négativement la tête, se tenant à la rambarde.  

 

- Ce soir, en rentrant., lui avait-elle promis.  

 

Et elle avait tenu promesse, se dit-il. Il l’avait même tenue contre lui endormie, se souvint-il, repoussant une mèche de cheveux qui venait de tomber sur son front.  

 

- Kaori !, avaient-ils de nouveau entendu crier.  

 

Cette fois, c’étaient les enfants de l’orphelinat et il n’avait pas eu le temps de poser les cartons qu’ils fonçaient vers leur bienfaitrice avec toute la fougue de leur jeune âge. Il avait vu la catastrophe arriver, Kaori aussi à la voir carrer les épaules et bander tous ses muscles en prévision du choc mais soudain, elle avait flotté dans les airs et les enfants s’étaient arrêtés d’un coup poussant un cri de frayeur, surpris par l’apparition soudaine d’Umibozu qui avait soulevé la jeune femme dans ses bras à leur plus grand soulagement.  

 

- Merci Umi…, avait-il dit avant de se tourner vers la ribambelle de petits.  

- Bonjour, les enfants. Comme vous pouvez le voir, je suis blessée alors il va falloir faire attention. Je vais aller m’asseoir et vous viendrez me faire bisous et câlins juste après. On est d’accord ?, leur avait-elle demandé.  

 

Ils avaient regardé son plâtre puis le géant et quelques-uns seulement avaient acquiescé, ouvrant un passage lorsque Umibozu avait avancé. Deux minutes après, elle était installée, les enfants autour d’elle, mais aucun n’osait avancer.  

 

- Vous pouvez approcher., leur avait-elle annoncé avec un sourire.  

 

Il en avait vus certains se donner des coups de coude comme pour s’encourager avant qu’une des petites filles avance.  

 

- Ca fait mal ?, lui avait-elle demandé.  

- Non.  

- Tu peux courir avec ?, avait osé demander un autre, encouragé par la première.  

- Non., avait-elle répondu avec un grand sourire.  

- Tu donnes des coups de béquille à Ryô quand il n’est pas sage ?, avait enchaîné un autre.  

- Eh !, s’était-il indigné.  

 

La demande et la réaction avaient fait rire l’attroupement et mêmes les adultes non loin qui préparaient pour la mise en place du sapin.  

 

- Pour le moment, il a été très sage., lui avait-elle avoué avec un sourire complice.  

- C’est vrai ? Ben pourquoi il le fait pas d’habitude ? Il préfère les massues ?, l’avait interrogé un garçon.  

 

Un corbeau était passé derrière lui. Non, il ne préférait pas les massues, elles étaient douloureuses, voire hyper douloureuses… C’étaient juste les circonstances qui avaient changé…  

 

- Et si vous alliez voir ce que vous pouvez faire pour décorer le sapin ?, avait éludé Kaori.  

 

Un cri avait suivi et une nuée d’enfants s’était dirigée vers le sapin, une nuée moins une, la première petite qui s’était lancée.  

 

- Je peux te faire un bisou et un câlin ?, lui avait-elle demandé timidement.  

- Bien sûr. Viens là, Sae., avait répondu Kaori, lui tendant les bras.  

 

Elle l’avait hissée sur ses genoux et Sae s’était collée contre elle un temps avant de s’étirer de tout son long pour poser les lèvres sur sa joue. Elle était revenue contre elle encore quelques instants avant de sauter de la chaise et de rejoindre les autres.  

 

- Heureusement que c’est une fille…, avait pipé Ryô, le regard pétillant.  

- Tu voudrais aussi venir sur mes genoux pour un câlin et un bisou ?, lui avait-elle retourné à mi-voix, regardant les autres brièvement pour être sûre de ne pas être observée.  

- Je préfère le contraire… On aura toute la journée de demain pour le faire., avait-il répondu, voyant un autre enfant approcher.  

 

Ca avait été un défilé comme si chaque enfant se passait le témoin. Il avait enfin vu le dernier arriver en courant et le connaissait suffisamment pour s’en méfier. Taho n’était pas méchant mais il ne tenait pas en place. C’était un petit garçon exubérant et vif qui ne faillit pas à sa réputation en sautant sur les genoux de Kaori, heureusement sur la jambe non plâtrée, le soulageant.  

 

Soudain, cependant, il avait entendu un craquement sinistre et avait à peine eu le temps de récupérer Kaori et Taho qui tombaient avec la chaise cassée. Il avait malgré tout entendu le léger cri de douleur lorsque le plâtre avait heurté le sol et s’était inquiété.  

 

- C’est pas vrai ! Même ici !, s’était écrié Mick, n’en croyant pas ses yeux.  

- Taho, tu vas bien ?, s’était inquiétée Kaori, l’examinant rapidement.  

- Oui., avait-il soufflé, redescendant et s’écartant loin des morceaux de bois.  

- Ryô, ça va ?, lui avait-elle ensuite demandé, lui lançant un regard inquiet.  

- Ce serait plutôt à moi de te poser la question., lui avait-il retourné, le regard sombre.  

- J’ai juste eu mal lorsque ça a heurté le sol. C’est passé., lui avait-elle assuré.  

 

Il s’était relevé, la tenant contre lui, et avait poussé du pied les restes de la chaise pour qu’elle ne se prenne pas plus les pieds dedans.  

 

- Tiens, Kaori. Tes béquilles., lui avait offert Taho.  

- Merci., lui avait-elle dit avec un sourire en les prenant.  

- Dis, je peux faire un dessin sur ton plâtre ?, avait-il soudain eu l’idée de demander, levant un regard plein d’espoir vers elle.  

- Je le sens mal., avait murmuré Ryô, imaginant les enfants se pressant autour d’elle pour gribouiller à leur tour et tous les risques qui en découlaient.  

- Bien sûr, Taho. Va chercher un crayon., lui avait-elle concédé avant de lui lancer un regard rassurant.  

 

Il aurait bien aimé avoir son assurance à ce moment-là mais elle venait déjà d’échapper à trois accidents et, avec autant de monde autour, il sentait le danger dans chaque être vivant.  

 

- Il y a un canapé là-bas. Ce sera certainement mieux., avait-il quand même proposé, se disant qu’un canapé ne céderait pas aussi facilement qu’une chaise, que les enfants ne shooteraient pas dans son plâtre ou ne s’effondreraient pas dessus ou… enfin bref tout ce qui pouvait arriver…  

 

Heureusement, la séance de dédicace, qui avait duré quand même une heure, s’était déroulée sans anicroche et même leurs amis avaient été sommés de faire un petit gribouillis sur le plâtre rouge, devenu désormais plutôt noir…  

 

- Et toi, Ryô, tu vas dessiner quoi ?, lui avait demandé Taho, venu voir l’oeuvre finale.  

- Moi ? Rien., avait-il répondu.  

- Ah bah si ! Tous les amis de Kaori doivent dessiner ou écrire un mot sur le plâtre alors toi aussi tu dois dessiner quelque chose !, lui avait affirmé l’enfant.  

- Regarde, il y a même une place juste là !, lui avait-il montré.  

 

Il restait effectivement une petite place au niveau du genou, vers l’intérieur, et il avait vu Kaori, légèrement rougissante, écarter un peu la jambe pour lui laisser accès. Il avait alors pris le stylo noir et avait griffonné la seule chose qui lui était passée par la tête… et qui n’apporterait pas son lot de questions : une petite tête de Ryô avec les doigts en forme de V. Quand il avait eu fini, leurs regards s’étaient croisés un instant et ils avaient échangé un très léger sourire.  

 

- T’aurais pu mettre un cœur !, lui avait reproché une petite fille.  

- Non, plusieurs cœurs !, avait renchéri une autre.  

 

La querelle était montée, dirigée sur le nombre de cœurs à mettre, avec ou sans flèche, les garçons se moquant des filles et, les voyant concentrés et surtout agités, il s’était interposé entre le groupe et le canapé. C’était l’appel du goûter qui avait sonné le glas de la dissension et amené un nouveau cri de la meute affamée qui se dirigea alors vers les tables où Miki avait sorti les gâteaux qu’elle avait confectionnés, le service étant assuré par les membres du personnel.  

 

- Tiens, c’est pour toi… et toi., leur avait dit Kazue, leur ramenant chacun un morceau.  

- Ca va, ta cheville ? Pas de douleur ?, s’était-elle inquiétée.  

- Non, c’est bon. C’est parti., lui avait assuré Kaori, reconnaissante de tout ce qu’ils faisaient pour elle et les enfants.  

- Bien. Alors je te laisse avec ton garde du corps., avait plaisanté la doctoresse, s’éloignant.  

 

Il n’avait rien dit, pensa soudain Ryô. Il n’avait pas pensé à objecter ni sur le coup ni après malgré ce que ça pouvait laisser sous-entendre. Il allait devoir faire plus attention dans les jours à venir. Le Professeur avait compris mais il saurait se montrer discret mais si les autres l’apprenaient, ce ne serait pas tout à fait la même affaire.  

 

Ils étaient encore restés une bonne heure et demi avant de décider de lever le camp. L’heure des douches approchait pour les enfants et il avait remarqué les traces de fatigue qui apparaissaient sur le visage de sa partenaire. Il avait donc lancé le message et avait aidé les autres à ranger pendant que les petits profitaient encore quelques minutes de sa rouquine sous l’oeil vigilant de Kazue.  

 

Les au revoir avaient été touchants, bien que les enfants aient su qu’ils se reverraient probablement deux semaines plus tard pour le jour de Noël, mais il avait appris depuis qu’il fréquentait l’orphelinat un peu plus assidûment que deux semaines représentaient une éternité à leurs yeux.  

 

Le groupe d’amis était alors sorti du bâtiment et, avant qu’il n’ait pu intervenir, il avait vu Umibozu saisir Kaori par la taille et la soulever de terre pour descendre les escaliers.  

 

- Merci, Umi., lui avait-elle dit avec un léger sourire.  

- Pas de prise de risque inutile., avait-il grogné, haussant les épaules.  

- Tu as raison, Umi-chou ! Viens dans mes bras, ma Kaori chérie !, avait enchaîné Mick, sautant sur sa partenaire qui recula avec ses béquilles.  

 

Le parking caillouteux n’offrait pas le meilleur appui pour une personne à béquille et il avait vu la béquille prendre un angle improbable. Dans un geste preste, il l’avait rattrapée par le coude et stabilisée contre lui, lançant un regard noir à l’américain qui avait failli une deuxième fois la mettre en danger.  

 

- Toi, tu ferais mieux de rester à l’écart de Kaori quelques temps. Murphy n’est pas loin non plus., lui avait-il lancé d’un ton sec.  

- Quoi ?! Oh non, pas loin de ma Kaori chérie !, avait chouiné Mick.  

- Mick, c’est bon !, avait grondé Kazue, usée de ses simagrées.  

- Mais je ne peux pas me passer de ma Kaori chérie… surtout qu’elle a besoin de mes bras !, avait-il enchéri, déversant des flots de larmes en tombant à genoux.  

- Viens, on rentre., avait-il dit calmement à sa partenaire, une main dans son dos pour la pousser à avancer.  

 

Elle l’avait suivi, ne faisant pas de cas de l’américain et ses pitreries. Elle avait certainement eu son compte d’émotions pour la journée, s’était-il dit, la voyant silencieuse et concentrée.  

 

- Mais tu vas arrêter tes pitreries ! Tu me tapes sur le système, Mick Angel !, s’était fâchée Kazue.  

- Ma Kaori ! Attends, je viens à ton secours., avait crié Mick.  

 

Il l’avait entendu bondir sur ses pieds mais juste après ça avait été le bruit sec et sourd de la massue qui s’était abattu sur le crâne américain, le réduisant au silence. Le tonnage avait dû être puissant car le sol avait fortement tremblé, faisant chavirer Kaori. Il avait réussi à la rattraper. La chose qu’il n’avait pas prévu, c’était que le châtiment effraierait un couple de chiens errants cachés dans un buisson non loin, que le couple se précipiterait hors de sa cachette pour fuir les lieux mais que, sur leur passage, se trouverait un autre couple qui n’aurait pas le temps de s’écarter.  

 

Ryô regarda les paupières de sa partenaire commençaient à papillonner, signe qu’elle allait bientôt se réveiller. Il caressa sa joue pâle avec tendresse, espérant que la journée ne sera pas synonyme d’une douleur insoutenable parce qu’il ne voulait plus revoir ses traits figés dans un masque de souffrance comme la veille.  

 

Le silence avait étendu son manteau sur le parking pendant quelques instants. Tous avaient été soufflés par la surprise. Il se souvenait de son dos qui épousait les aspérités du parking d’une manière très désagréable, de son regard fixé sur le ciel s’obscurcissant, incrédule. Il n’arrivait pas à croire que ça avait eu lieu. Ils ne pouvaient pas avoir été ratatinés par deux chiens errants après avoir échappé à une ribambelle de gamins et un américain surexcité… Mais la douleur, supportable en ce qui le concernait, lui rappelait que c’était bien réel et, soudain, les rouages de son cerveau s’étaient remis en route, se concentrant sur l’absence de bruit.  

 

D’un bond, il s’était levé et tourné vers Kaori qui était allongée à un mètre de lui, les béquilles dans une position étrange, comme si elles formaient les ailes d’un ange. Elle observait le ciel comme lui, les yeux grand ouverts.  

 

- Kaori… Kaori…, l’avait-il interpelée.  

 

Les phares de la jeep d’Umibozu avaient été allumés en même temps que Kazue était arrivée près d’eux. Le voyant debout, elle s’était tout de suite tournée vers son amie. Il avait observé les traits de sa partenaire, inquiet de son silence mais, quand elle avait enfin tourné le regard vers lui, il avait compris. Elle souffrait.  

 

- Oh bon sang…, avait soudain murmuré Kazue.  

 

Elle avait aboyé des ordres et il avait obéi, tenant Kaori comme elle le lui avait indiqué. Ils entendirent soudain un « pop » qui fut accompagné d’un cri de douleur, le premier son que Kaori émit.  

 

- C’est fini., lui avait-il promis, prenant son autre main entre les siennes et la pressant.  

 

Elle avait laissé échapper un nouveau gémissement de douleur et Kazue avait pris sa main pour l’examiner, lançant un regard navré à son amie lorsqu’elle l’entendit inspirer profondément une nouvelle fois en même temps qu’elle se crispait. Elle était exactement là où ça lui faisait mal.  

 

- Bonjour toi…, chuchota Ryô, croisant le regard noisette de sa partenaire encore un peu embrumé.  

- Comment tu te sens ?, l’interrogea-t-il.  

- Je ne sais pas. Je crois bien que j’ai fait un cauchemar., murmura-t-elle, tentant de se tourner vers lui.  

 

Il vit ses traits se tendre et ses joues pâlir face à la douleur qui flasha dans son épaule.  

 

- Doucement., lui conseilla-t-il.  

- Alors ce n’était pas un cauchemar., soupira-t-elle.  

- Non., admit-il, caressant de nouveau sa joue pour l’apaiser.  

- Tu es bien tombée hier soir à l’orphelinat. Luxation de l’épaule et entorse du poignet de l’autre bras. Immobilisation pour les deux à trois semaines à venir minimum, même le poignet puisque c’était déjà celui qui avait été blessé., lui résuma-t-il.  

- Ryô…, lâcha-t-elle, le regard fixé sur le plafond.  

- Oui ?, lui demanda-t-il patiemment.  

 

Il était prêt à entendre tout ce qu’elle avait à dire, sa colère, son sentiment d’injustice, ses envies de meurtre, tout… il était même prêt à assumer ses larmes si besoin même s’il n’avait aucune idée de ce qu’il ferait.  

 

- J’aurais préféré que ce soit toi qui sois collé à ma peau plutôt que Murphy…, lui annonça-t-elle d’un ton consterné, fermant les yeux.  

 

Il la regarda en clignant des yeux quelques secondes, surpris par ces mots. Même s’il en comprenait le sens profond, il ne pouvait ignorer le plus léger et il se mit à rire, ce qui attira l’attention incrédule puis fâchée de sa voisine de lit. Il prit alors sur lui pour régner sur son hilarité et approcha d’elle, lui faisant à peu près face sans la toucher.  

 

- Bientôt, ce sera moi et je te jure que tu oublieras tout cela., lui affirma-t-il d’une voix langoureuse.  

 

Avec plaisir, il vit son regard changer de teinte et son visage prendre quelques couleurs. Il baissa le visage et posa ses lèvres sur les siennes, l’embrassant avec beaucoup de tendresse.  

 

- Encore…, murmura-t-elle lorsqu’il s’écarta d’elle.  

 

Il esquissa un autre sourire et ne put résister à l’appel. Il approfondit un peu plus leur échange, ravi de voir que son regard était brillant, ses joues rosies et qu’elle souriait lorsqu’ils se séparèrent de nouveau.  

 

- Tu veux peut-être te laver et t’habiller pour aller petit déjeuner ?, lui proposa-t-il sur un ton léger juste après.  

- Oui, je vais… faire ça., répondit-elle, les mots ralentissant alors qu’elle réalisait qu’elle n’avait pour le moment plus l’usage de ses mains…  

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de