Capitolo 25 :: Chapitre 25

Pubblicato: 25-12-23 - Ultimo aggiornamento: 25-12-23

Commenti: Bonsoir, voici le chapitre final de ce calendrier de l'avent. Merci d'avoir pris le temps de lire cette histoire et pour certaines de m'avoir laissé un commentaire. Cela fait toujours plaisir. J'espère que vous aurez passé un bon moment de détente et surtout que Noël s'est bien passé pour vous. Bonne lecture et à bientôt^^

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Chapitre 25  

- Kaori !  

S’il manquait de coordination, le cri fut unanime lorsque le couple arriva à l’orphelinat le lendemain et tout un attroupement d’enfants vint les entourer comme un seul homme mais un seul homme se débrouilla pour rester debout sur ses deux grandes jambes pour protéger sa princesse des lutins un peu trop agités.  

- Bonjour, les enfants ! Vous êtes prêts pour l’arrivée du Père Noël ?, leur demanda-t-elle gaiement.  

- Oui !, hurlèrent-ils ensemble cette fois-ci.  

- On a même une surprise !, ne put s’empêcher de dire une petite fille.  

- Chut ! Faut pas le dire ! Tu ne sais pas te taire !, se fit-elle rabrouer par ses camarades.  

- Je n’ai rien entendu., leur affirma la rouquine, leur adressant un clin d’oeil.  

- Et si vous nous laissiez passer pour que je puisse m’asseoir., suggéra-t-elle.  

Ils s’écartèrent et Ryô put avancer sans prendre le risque de trébucher sur l’un d’eux.  

- Les mêmes pouvoirs que Moïse…, murmura-t-il d’une voix taquine.  

- Moi, ce sont les enfants et toi les cuisses. Chacun son domaine., répliqua-t-elle à son oreille, lui adressant un regard mutin.  

- Vivement qu’on rentre. J’ai hâte de refaire surgir l’eau de chacun de nous., acquiesça-t-il avec un sourire coquin.  

Il la vit sourire et rougir et aussi sentit ses cuisses se serrer l’une contre l’autre. La tentation était grande de la toucher en cet endroit pour savoir à quel point elle en avait envie mais il ne se risquerait ni à tenter sa chance en public au dessus du tissu ni à essayer de trouver un coin intime pour assouvir ce désir grandissant.  

- Kaori !, les accueillit une voix féminine cette fois-ci à peine eurent-ils franchi le seuil de la porte.  

Ryô resta stable malgré les enfants qui passèrent de chaque côté sans faire très attention et s’inquiéta de l’air impliqué de leur amie barmaid qui fonçait sur eux. Mick avait vendu la mèche et elle allait leur passer un savon.  

- J’ai une question à te poser. Une seule et elle est super importante., leur annonça-t-elle.  

- Je t’écoute., répondit Kaori sur ses gardes.  

Elle lança un regard en coin à son compagnon, lui montrant qu’elle partageait ses craintes.  

- Les enfants ont monté un petit spectacle de chants pour tous nous remercier. On le fait avant la distribution de cadeaux, je pense, mais de ce fait, quand fait-on le goûter ?, lui demanda-t-elle.  

- C’est tout ?, lâcha Kaori, surprise de ne pas se faire littéralement mitraillée de questions sur son tout nouveau couple.  

- Quoi c’est tout ?, répéta Miki.  

- C’est déjà bien, non ?, fit-elle, se grattant la tempe.  

- Oui, oui, pardon. Je pense qu’on ferait mieux de faire le goûter après les cadeaux, histoire de ne pas trop les faire attendre., suggéra la rouquine.  

- Ok, c’est noté. Je vais le dire au directeur. Tout le monde est dans la salle., leur dit-elle repartant.  

- J’ai cru que…, soupira-t-elle.  

- Moi aussi., acquiesça Ryô, l’emmenant dans la salle où les enfants étaient rassemblés et bavardaient ou jouaient bruyamment.  

Sans un mot, il se dirigea vers le Père Noël assis dans son fauteuil et y déposa sa compagne.  

- Je dois parler à Mick et tu as certainement des choses à demander au Père Noël., fit-il, confiant sa compagne à la protection de l’ex-mercenaire.  

Il voyait bien que les enfants ne le regardaient que de loin, un peu effrayés par sa grande stature, et ça l’arrangeait. D’un autre côté, quand ils verraient que Kaori n’avait pas peur de rester avec lui, ils ne craindraient pas de l’approcher le moment venu. Double effet kiss cool, se dit-il assez fier.  

- Qu’est-ce que tu crois qu’elle va lui demander ?  

- Peut-être qu’il va obliger Ryô à lui faire des bisous…  

- Peut-être qu’il va lui donner un bébé…  

- Un bébé de Ryô… et tout plein de bisous., entendit-il en passant, souriant amusé à l’imagination infantile.  

Le nettoyeur trouva Mick remettant en place une guirlande électrique qu’il venait de réparer et ne sut comment aborder le sujet qui le préoccupait.  

- Un coup de main ?, proposa-t-il.  

- Si tu peux brancher la prise, je verrai si ça marche., fit son ami du haut de son escabeau.  

Ryô s’accroupit et brancha la décoration qui s’illumina de mille feux. Juste après, l’américain sautait de son échelle, atterrissant à ses côtés, visiblement satisfait.  

- Parfait !, déclara-t-il, satisfait.  

- Merci, Mick., lâcha Ryô.  

- Ce n’était qu’une guirlande à réparer., répliqua l’américain, haussant les épaules.  

- Non… Pas ça… Pour avoir tenu ta langue… ne rien avoir dit de ce que tu avais vu hier., expliqua le nettoyeur.  

- Dis-moi juste une chose : sérieux ou pas sérieux ?, l’interrogea son compère, se tournant vers lui avec un regard acéré.  

- Sérieux. On vous l’annoncera dans le courant de l’après-midi à un moment opportun., conclut Ryô.  

- Alors silence je garderai. Je suis ravi que ça arrive… enfin. Bah oui, je ne pouvais faire sans le « enfin ». C’est qu’il t’en a fallu du temps pour en arriver là., ironisa l’américain.  

Le japonais ricana légèrement, ne pouvant nier ce fait. Il était « enfin » avec Kaori.  

- Mais alors dis-moi…, commença son ami, prenant un air intéressé.  

- Je ne dirai rien sur le fait qu’elle est vierge ou non., le coupa sèchement Ryô, lui lançant un regard noir.  

C’était une conversation qui était un peu trop souvent revenue sur le tapis à son goût. Mick le regarda d’un air narquois.  

- Je ne doute pas qu’elle ne l’est plus mais l’était-elle avant ?, fit-il.  

- Je ne t’apprendrai rien en t’affirmant qu’une femme a toujours été vierge avant… même ta maman., susurra Ryô d’un air suffisant.  

- Ah non, tu n’as pas le droit de parler de ma mère ! Ma mère n’a jamais eu de relations sexuelles !, se fâcha Mick.  

- Mick, si ta mère n’avait pas eu de relation sexuelle, tu ne serais pas là., lui rappela son ami s’éloignant.  

- Non, non, non, non, je ne veux pas entendre cela !, fit Mick, se bouchant les oreilles.  

- Tu tortures mon compagnon ?, intervint Kazue, amusée.  

- Apparemment, certains sujets sont sensibles. Je pensais pourtant qu’en biologie, il s’y connaîtrait sur le bout des doigts avec toi maintenant ?, fit-il amusé.  

- On ne touche pas à maman., fit la doctoresse, tout sourire.  

Il retint la petite phrase qui lui vint à l’esprit sur le fait qu’il le faudrait peut-être un jour s’ils aspiraient à avoir une famille. Ce n’était pas le genre de réflexion qu’il lui plairait d’avoir pour le moment. Ils n’en étaient qu’au début de leur relation. Peut-être qu’un jour cette question se poserait mais pas maintenant, il avait le temps.  

- Elle a été sage, Père Noël ?, ironisa Ryô en revenant chercher sa compagne.  

Pour le peu qu’il avait entendu, la conversation n’était pas très dynamique et surtout à sens unique.  

- Autant que toi, je pense., répondit cependant Umibozu.  

La réponse les surprit tous les deux mais ils n’en montrèrent rien.  

- Oh chic alors ! J’aurai droit à un cadeau cette année., s’exclama le nettoyeur, sautillant presque sur place.  

- Hmpf… Tais-toi et va t’asseoir., lui ordonna le Père Noël alors que les encadrants rassemblaient les enfants pour le petit spectacle improvisé.  

Ils se retrouvèrent donc face au premier groupe qui entonna des chants de Noël entourés d’un côté par Mick et Kazue et de l’autre Miki alors qu’Umibozu était resté sur son siège, entouré des cadeaux. Le spectacle dura une petite demi-heure pendant laquelle les applaudissements se firent entendre à la fin de chaque tour de chant et se conclut par un chant groupé qui les toucha énormément. Ils n’avaient rien attendu en retour en préparant cette petite, rien d’autre que d’aider leur amie et le sourire des enfants et pour eux, ce petit spectacle, c’était déjà un énorme remerciement.  

- Aide-moi à me tenir debout., souffla Kaori à l’oreille de son compagnon.  

Il entendit au son de sa voix que rien ne servirait d’argumenter que ce n’était pas la meilleur idée mais il pouvait lui offrir ce plaisir avec une certaine sécurité alors il ne se fit pas prier et se leva, l’aidant à en faire de même, passant un bras autour de sa taille pour la soutenir. Ils furent bientôt accompagnés par leurs amis qui félicitèrent ainsi les enfants qui en furent plus que ravis.  

Après deux minutes à rester ainsi, Kaori fut obligée de se rasseoir et cela signa la fin du spectacle et le rassemblement des enfants pour la distribution des cadeaux.  

- Faites qu’elle ne pleure pas… Faites qu’elle ne pleure pas… Faites qu’elle ne pleure pas… Faites qu’elle ne pleure pas…, marmonnait Miki comme un mantra lorsque la première petite fille appelée avança.  

Elle avait l’air hésitante et jeta à plusieurs reprises un regard vers ses camarades mais finalement elle grimpa sur les genoux du géant et répondit timidement aux questions tout aussi maladroitement posées par un Père Noël qui virait au rouge sous son bonnet et sa barbe blanche. Finalement, Mick, déguisé en lutin, lui tendit le cadeau de la petite et retourna se cacher derrière le siège.  

- Je ne sais pas lequel des deux va craquer en premier., plaisanta Ryô.  

- Facile à dire quand on n’est pas sur scène…, grommela Miki, lui lançant un regard noir.  

- Si ça peut te rassurer, l’année prochaine, je ferai le Père Noël… Umi n’aura qu’à faire le lutin., suggéra-t-il, narquois.  

La barmaid lui lança un regard encore plus noir avant d’éclater de rire en imaginant son homme en habit vert et chaussures à grelot comme leurs amis.  

- Tu viendras t’asseoir sur mes genoux ?, murmura-t-il à l’oreille de sa compagne qui rosit de plaisir.  

- Je pense que tu n’auras pas à attendre Noël pour cela., chuchota-t-elle en réponse, penchée vers lui.  

Au même moment, il tourna le visage vers elle et la tentation fut grande de capturer les lèvres tentatrices mais il se retint, laissant juste les siennes s’étirer en un sourire gourmand.  

La distribution continua avec de plus en plus d’aisance des deux côtés et s’acheva une heure plus tard, les adultes appréciant le regard béat, les cris d’excitation et les sourires des enfants. Ils leur laissèrent encore un temps pour profiter de leurs nouveaux cadeaux avant de sonner l’heure du goûter et de les diriger vers le réfectoire.  

- Tu m’emmènes au petit coin ?, murmura Kaori à son partenaire, ne tenant plus.  

Il ne répondit pas mais la prit dans ses bras et l’emmena à l’écart là où elle devait aller. Ils accomplirent les gestes habituels, ignorant le coup que leur préparaient leurs amis.  

- Tradition oblige !, lança Miki alors qu’ils passaient la porte du réfectoire.  

Ils la regardèrent sans comprendre avant de lever les yeux et de voir la petite branche de gui attachée au chambranle. Ils s’observèrent alors un instant avant de s’embrasser sagement juste un instant et de se tourner vers la foule qui les contemplait un peu déçue quand même. Ils leur sourirent et s’embrassèrent à nouveau cette fois-ci de manière plus langoureuse ne laissant plus aucun doute sur la relation qu’ils partageaient désormais.  

- C’était ce que vous attendiez, non ?, fit Ryô, légèrement moqueur, se tournant vers eux de nouveau.  

Pour une fois, Miki les observa bouche ouverte, comme sans mot. Umi était égal à lui-même, Mick affichait un léger sourire satisfait et Kazue se tourna vers lui, curieuse de sa réaction.  

- Tu savais ?, s’étonna-t-elle.  

- Juste depuis hier soir., admit-il à son oreille, passant un bras autour de ses épaules.  

Il ne le crierait pas trop fort de peur de se faire trucider par une autre brunette du groupe pour ne pas lui avoir révélé ce fait.  

- Ce n’était pas à moi de le dire., s’excusa-t-il auprès de sa compagne.  

- Je comprends. Ca me fait plaisir pour eux., lui avoua-t-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Moi aussi., lui répondit-il, déposant un baiser sur son front.  

Indifférent au reste de l’assistance, Ryô les ramena à table où il garda Kaori sur ses genoux, tout contre lui.  

- Je peux m’asseoir à une chaise, tu sais ?, se moqua-t-elle gentiment.  

- Je sais mais tu es là où j’ai envie que tu sois., répliqua-t-il caressant son dos.  

- Et moi aussi…, admit-elle, se penchant vers lui et l’embrassant.  

Au même moment, Saeko entra dans la pièce, cherchant le nettoyeur du regard. Elle avait une affaire de la plus haute importance… enfin… presque…  

- Ryô, je te cher… chais…, commença-t-elle, ébahie face au spectacle du couple s’embrassant.  

- Bon, j’ai compris., fit-elle.  

Elle fit demi-tour et repartit comme elle était venue.  

- Ryô et Kaori se font des bisous !, commencèrent à scander les enfants, amusés.  

Le couple se sépara et leur sourit, prêt à affronter les moqueries de cette jeunesse turbulente.  

- Saeko arrive. Bonjour les ennuis., grogna Ryô, voyant la Porsche rouge sur le parking.  

- En fait, elle est déjà repartie., lui apprit Mick, une lueur amusée dans le regard.  

- Je pense qu’elle a compris comme nous tous qu’il vaudrait mieux vous foutre la paix pour les jours… et surtout les nuits à venir., ajouta-t-il.  

- Ils…, commença Miki, pointant un doigt vers eux.  

- Ils sont…, bredouilla-t-elle, les yeux brillant.  

- Ils sont enfin…, continua-t-elle, les larmes coulant sur ses joues.  

- Ils sont enfin ensemble… Ils sont enfin ensemble !, conclut-elle en hurlant de joie.  

Elle attrapa un saladier de bonbons et en jeta le contenu en l’air, faisant rire les gamins… et les encourageant à en faire de même.  

- On n’aura pas le riz mais les bonbons… C’est plutôt comique, non ?, fit Kaori, se renfonçant dans l’étreinte de son homme.  

- Si tu le dis… Tant que c’est sucré, ça me va., lui confia Ryô, lui adressant un regard éloquent.  

- Moi aussi… Et j’adore le chocolat., lui murmura-t-elle, mutine.  

- Alors il te faudra patienter jusqu’à la Saint-Valentin., lui rappela-t-il, remettant une mèche derrière son oreille.  

- Je patienterai… De toute façon, on a toute la vie devant nous maintenant., acquiesça-t-elle.  

- Toute la vie et beaucoup de Noël. Joyeux Noël Kaori., lui souhaita-t-il avec tendresse.  

- Joyeux Noël, Ryô., lui offrit-elle en retour.  

Et surtout un Joyeux Noël à toutes et tous !!! 

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