Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 9 :: Chapitre 9

Pubblicato: 09-12-23 - Ultimo aggiornamento: 09-12-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Et un rendez-vous chez le Professeur, un. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 9  

 

Sortant ses béquilles de la voiture pour s’en extraire, Kaori se les vit arracher des mains et jeter à l’arrière.  

 

- Pas besoin de ça., lui fit savoir Ryô.  

- Avec tous ces graviers, tu risques de te casser la figure… Ce serait dommage de te casser un autre membre, non ? Je suppose qu’une semaine d’immobilisation te pèse déjà suffisamment., ajouta-t-il, la prenant dans ses bras.  

- Effectivement… mais… ça n’a pas non plus été désagréable., murmura-t-elle, lui adressant un regard léger.  

- Mais toi, tu en as peut-être assez… Ca pourrait se comprendre., admit-elle, baissant les yeux.  

- J’ai trouvé une nouvelle manière de faire des haltères qui est plutôt innovante… et me permet certaines choses que tu ne me laisserais peut-être pas faire normalement., la taquina-t-il.  

- Mais… peut-être que ça a changé…, tenta-t-elle.  

- J’espère bien que ça a changé., murmura-t-il à son oreille, pénétrant dans la clinique.  

 

Elle leva la tête mais ne croisa que son regard impassible.  

 

- Professeur, nous voici !, cria-t-il.  

- Pas la peine de crier, Babyface ! Je suis peut-être âgé mais pas sourd !, le tança son vieil ami, levant sa cane pour lui en asséner un coup.  

 

Il s’immobilisa cependant en voyant que son protégé tenait dans ses bras sa partenaire. Il les regarda tour à tour au-dessus de ses lunettes avant de se racler la gorge et de leur indiquer de le suivre. Il fit signe à Ryô de poser sa charge sur la table d’examen et observa Kaori et surtout son plâtre.  

 

- Hmm… Tu as respecté les consignes ?, lui demanda-t-il, circonspect.  

- Oui… Je suis restée assise, la jambe surélevée., répondit-elle.  

- C’est en restant assise que tu t’es foulée le poignet ?, l’interrogea-t-il, soulevant sa main qui ne portait pourtant plus de bandages.  

- Ca… Juste un accident. J’ai… glissé., expliqua-t-elle.  

- C’est la raison pour laquelle tu la portes, Babyface ? Pour lui éviter de se blesser à nouveau ?, questionna-t-il le jeune homme.  

- Bah… J’ai besoin d’une partenaire sur ses deux jambes et avec toutes ses capacités., répondit le nettoyeur d’un ton blasé, haussant les épaules.  

- Ouais, je sais, je suis une charge à tes yeux., pipa-t-elle, se pliant à leur jeu de dupes.  

- Un peu plus, un peu moins…, éluda-t-il.  

 

Il aurait certainement pu trouver une phrase un peu plus sentie mais il n’avait vraiment pas envie de s’en prendre à elle.  

 

- Bon, on va découper ce plâtre et voir si ta cheville a bien dégonflé et où en est la fracture., indiqua le vieil homme.  

 

Il attrapa la scie et découpa la résine avec précision. Lorsqu’il arriva au bout, il écarta les deux pans et souleva la jambe de Kaori.  

 

- Ca fait du bien., soupira la rouquine, remuant ses doigts de pied.  

 

Elle grimaça néanmoins quand elle tenta de faire tourner sa cheville. La douleur était toujours là et l’endroit n’avait pas encore repris une couleur normale.  

 

- Doucement… la fracture n’est pas guérie., lui indiqua le Professeur.  

- Tu as chuté sur ton pied ou reçu un coup sur le plâtre ?, lui demanda-t-il, examinant l’objet, les sourcils froncés.  

- Mick…, répondirent les deux partenaires en chœur.  

 

Ils se regardèrent et sourirent légèrement, reprenant un air normal juste un instant plus tard.  

 

- Ah oui… J’ai cru comprendre qu’il avait eu quelques déboires dernièrement. Apparemment, il s’est pris un sapin dans la figure hier ?, enchérit le Professeur, préparant ce dont il avait besoin.  

- Il est tombé dedans et il lui est tombé dessus. Il a été quelque peu griffé au visage., expliqua Kaori, grimaçant en se souvenant de tous les traits rouges qui avaient marqué les traits américains.  

- Heureusement, le sapin n’a pas eu grand-chose., pipa le nettoyeur, un léger sourire dans la voix.  

 

Kaori ricana légèrement, ce qui intrigua le Professeur. Il les observa attentivement tous les deux avant de ressortir de la pièce pour aller rechercher ce dont il avait besoin, les laissant seuls avec un petit sourire satisfait.  

 

- Comment tu te sens ?, demanda Ryô à sa partenaire.  

- Plus légère., plaisanta-t-elle.  

- Tu crois qu’il va me laisser le temps de frotter un peu ma jambe avant de la replâtrer. Je ne serais pas contre une petite touche de fraîcheur., dit-elle, frictionnant l’endroit au dessus de sa cheville.  

- Je ne suis pas sûr… mais on peut arranger ça, je pense., lui apprit-il.  

 

Il se retourna et trouva quelques serviettes en papier, une petite bassine qu’il remplit avec un peu d’eau avant d’approcher d’elle.  

 

- Merci. Tu n’imagines pas… Ryô ?, murmura-t-elle alors qu’il la repoussait légèrement, mouillant l’une des serviettes.  

- On ne va pas prendre le risque qu’il arrive quoi que ce soit alors que ta cheville n’est plus protégée., lui opposa-t-il.  

- Mais si le Professeur arrive…, chuchota-t-elle, consciente qu’ils prenaient un risque.  

- On avisera., fit-il, haussant les épaules.  

 

Elle le regarda faire, manipulant avec précaution son pied lorsqu’il le leva pour passer le linge sur son mollet. Elle ressentit à peine une légère douleur, bien insignifiante face à la sensation très agréable de ses mains sur sa jambe.  

 

- Tu… Tu es très doux., lui confia-t-elle, les pommettes rosies.  

- Tu t’attendais à quoi ?, s’amusa-t-il.  

- Je ne sais pas… mais pas à ce que tu prennes ainsi soin de moi., admit-elle, baissant les yeux.  

- Hmmm… si on en vient aux confessions… peut-être bien que moi non plus.  

 

Ses paroles lui firent relever la tête brusquement mais Ryô garda le regard baissé sur sa jambe, la tamponnant doucement pour la sécher. Il en avait assez dit pour le moment. C’était étrange comme il lui était plus facile de flirter sur des sujets beaucoup plus tendancieux que de confier quelques sentiments à celle qui le connaissait pourtant le mieux, celle qu’il savait ne le jugerait pas.  

 

Derrière la porte, le Professeur tendit l’oreille et décida de leur accorder quelques minutes de plus seuls. Si certaines choses pouvaient avancer pendant l’immobilisation forcée, il ne serait pas le gêneur qui viendrait s’immiscer entre eux.  

 

- Tu sais, tu n’as pas à faire tout cela. Je veux dire, m’aider pour m’habiller, me déshabiller, me porter…, commença Kaori.  

- Ca ne m’empêchera pas de vouloir continuer ce qu’on a commencé.  

- Tu veux m’ôter la meilleure partie du job ? Pour une fois que je peux déshabiller une fille sans que tu me tapes dessus…, plaisanta-t-il.  

 

Elle esquissa un sourire amusé mais ne répondit pas, ne sachant quoi lui dire. Il la regarda et se demanda ce qui lui trottait dans la tête ou ce qu’il pouvait dire pour faire taire ses inquiétudes.  

 

- Tu sais ce qui est le plus dur à ces moments-là ?, lui demanda-t-il.  

- Que ce ne soit pas une autre ?, répliqua-t-elle instantanément.  

- Je ne l’ai certainement pas volé…, murmura-t-il sombrement.  

- Mais non… c’est de devoir…, commença-t-il avant de s’arrêter et regarder vers la porte, les sourcils froncés.  

- Ryô ?, s’inquiéta Kaori.  

- Généralement, c’est à ce moment-là que quelqu’un rentre et nous interrompt., fit-il, les yeux rivés sur le panneau comme s’il voulait y voir au travers.  

- Il est long, le vieux schnock, non ?  

- Je ne sais pas. Il a peut-être eu un appel…, suggéra-t-elle, restant sur sa faim.  

 

Le nettoyeur resta encore ainsi quelques secondes avant de pousser un léger soupir et de se reconcentrer sur la discussion.  

 

- J’ai envie de toi, Kaori., reprit-il de manière très abrupte, la faisant bien évidemment rougir.  

- Quand je t’aide à t’habiller et te déshabiller, j’ai envie de toi. Quand je t’embrasse, j’ai envie de toi. Tu as dû le sentir, non ?, lui dit-il.  

- Je… J’ai bien senti… des choses…, admit-elle, les joues pourpres.  

- Je ne pensais pas à une autre. Je n’ai pas pensé à une autre depuis…  

 

Il s’interrompit alors que la porte s’ouvrait et que le Professeur entra, faisant tomber ce qu’il portait.  

 

- Quelle maladresse !, s’exclama-t-il comme s’il n’avait pas entendu les derniers mots de son protégé.  

 

La prochaine fois, il prendrait encore quelques minutes de plus, se dit-il… Ryô alla l’aider à ramasser avant de revenir et débarrasser la bassine et les papiers humides.  

 

- Très bonne initiative. Parce que tu vas en reprendre pour quelques semaines, je pense., affirma le Professeur, voyant cela.  

- Oh non…, soupira Kaori, se laissant retomber sur le dossier du lit.  

 

Les minutes qui suivirent passèrent en radiographie, examens manuels et finalement…  

 

- On reste sur le vert ?, lui demanda le Professeur, prenant une bande de couleur.  

- Vous êtes sûr ? Une attelle ? Un bon bandage bien serré ?, proposa Kaori, pleine d’espoir.  

- Je peux bien bander…, ricana-t-il d’un air pervers.  

- Mais ça ne te fera pas grand-chose…, se reprit-il, sentant un regard noir et froid posé sur lui.  

 

Il l’ignora et se contenta de présenter de nouveau la bande de couleur à la jeune femme.  

 

- Ta cheville a dégonflé mais elle a toujours besoin d’être maintenue dans un plâtre. C’est une fracture, jeune fille., lui rappela-t-il.  

- Alors vert ?  

- Vous n’auriez pas du rouge par hasard ?, lui demanda-t-elle.  

 

Surpris par le choix de cette couleur voyante, le vieil homme leva un sourcil avant de regarder ses provisions, ignorant le regard de connivence qu’échangea le couple secret.  

 

- Si, j’en ai. C’est parti., lui annonça-t-il.  

 

Les minutes qui suivirent passèrent en silence et bientôt, ce ne fut pas du vernis rouge vif qui para les orteils de la jeune femme mais un plâtre en résine qui habillait sa jambe du genou jusqu’à ses doigts de pied.  

 

- Il faut laisser sécher deux heures à trois heures donc je vous conseille d’en rester au moins une ici., fit le Professeur.  

- C’est qu’on avait quelque chose de prévu., lui fit savoir Ryô, un peu embêté.  

- Vraiment ?, fit Kaori, surprise.  

 

Il ne lui avait rien dit mais peut-être que c’était un subterfuge pour partir au plus vite.  

 

- Vas-y si tu veux et reviens me chercher quand tu pourras., lui dit-elle, faisant contre mauvaise fortune bon cœur.  

- Non, ça va aller. On va attendre., répondit-il pour en finir, la poussant à froncer les sourcils, se posant mille questions sur ce qu’il voulait vraiment.  

- Tu vas pouvoir te déplacer un peu plus désormais. Je ne te parle pas de courir un marathon mais tu ne dois plus tenir ta jambe surélevée en permanence. Alors n’hésite pas à utiliser les béquilles… elles sont où d’ailleurs ?, demanda le Professeur.  

- Dans la voiture. Elle s’en servira à l’appartement, pas ici dans le gravier., fit Ryô d’un ton péremptoire.  

 

Le Professeur se tourna vers lui, le jaugea un moment du regard puis acquiesça.  

 

- Mieux vaut éviter les risques supplémentaires, je suppose. Apparemment, tu n’es pas encore sortie de ton cercle vicieux., plaisanta le vieil homme.  

 

Il entendit la jeune femme grogner de dépit et sourit de manière indulgente. Il comprenait sa situation mais, d’un autre côté, si comme il le pensait les choses évoluaient entre eux, ce n’était pas forcément une mauvaise chose. Ce qui lui fit d’ailleurs penser…  

 

- Si j’en profitais pendant que vous êtes là pour vous faire un petit check-up complet ?, suggéra-t-il.  

- Quoi ? Mais non ! Ce n’est pas nécessaire !, s’insurgea Ryô.  

 

Il n’avait aucune envie de prolonger le moment alors qu’il voulait juste partir de là et retrouver un peu d’intimité avec sa partenaire avant leur autre point d’arrêt.  

 

- Tu vas me dire que tu n’as pas envie de t’assurer que tout va bien alors que vous êtes pris dans une… situation., répliqua le vieil homme, lissant sa moustache tout en lui adressant un regard indéchiffrable.  

 

Le nettoyeur ne sut quoi en penser. Il avait l’intuition que le vieux avait capté quelque chose mais il était trop rusé pour sauter les deux pieds dans le plat devant lui et lui le connaissait trop bien pour y aller franchement également.  

 

- Justement… Avec ma chance, vous risqueriez encore de me trouver un truc d’anormal., pipa Kaori, franchement échaudée.  

- Comme quoi ? Que tu es enceinte ?, lui retourna le vieil homme, amusé.  

 

La jeune femme se mit à rougir avant de secouer les mains devant elle.  

 

- Ah non ! Ca, y a pas de risque ! Faudrait encore…, commença-t-elle avant de s’arrêter et de lancer un regard gêné vers son partenaire.  

 

Ils n’en étaient pas encore à ce degré-là de leur relation. Elle n’avait d’ailleurs aucune idée de si et comment elle devait lui annoncer qu’elle était novice en la matière. Il avait bien dû remarquer qu’elle n’avait fréquenté personne depuis qu’ils vivaient ensemble mais il n’était pas sensé savoir qu’elle n’avait en fait jamais fréquenté quiconque…  

 

- Que tu sois une femme…, enchaîna Ryô sur un ton moqueur.  

- Bon, puisque pour une… raison ou pour une autre, tu ne peux pas être l’immaculée conception, qu’y a-t-il que je pourrais découvrir qui ne soit pas le fruit d’une évolution normale ? Murphy n’aura aucun impact dans ces résultats., lui opposa-t-elle.  

- Donc, puisqu’il vous faut patienter encore un peu et que je n’ai rien à faire, c’est bilan sanguin complet pour vous deux., leur annonça-t-il, sortant deux aiguilles spéciales et un tas de tubes de prélèvement.  

 

Il commença par Kaori qui se laissa faire malgré le peu d’envie. Elle tendit le bras, sentit l’élastique mis autour de son bras puis serré et ferma le poing bien serré. Elle le regarda appliqué le produit désinfectant sur la zone visée puis il approcha l’aiguille. Le temps qu’il l’enfonce, elle regarda son visage et le vit plisser les yeux comme pour mieux voir.  

 

- Zut… J’ai raté la veine. Je recommence., lui annonça-t-il.  

- Oh… encore… mince encore raté… Décidément, je n’ai plus la dextérité de mes soixante-dix ans… Encore raté… Ca commence à faire beaucoup de trous dis donc., fit-il remarquer.  

- Onze… maintenant douze… Le treizième sera peut-être le bon…. Ca y est, j’ai un retour., annonça-t-il fièrement, voyant le sang monter dans la tubulure… puis s’en échapper.  

- J’ai oublié de mettre le tube. Quel bêta !, plaisanta-t-il.  

- Au fait, tu connais mon copain Al ?, lança-t-il à Ryô, se tournant vers lui.  

 

Ce faisant, il retira l’aiguille du bras de la jeune femme qui laissa échapper un cri de douleur.  

 

- Ooops… Désolé. On est partis pour un quatorzième trou… voire plus selon mes pauvres yeux., la taquina-t-il.  

 

De rage, elle la lui prit des mains et la renfonça.  

 

- Une femme de caractère… Tu devrais apprécier mon cher. Elle est aussi douée pour l’autre prise en main ?, demanda-t-il à son protégé.  

- Assurément., approuva Ryô, la faisant rougir.  

- Et donc votre ami Al ?, reprit le nettoyeur, les bras croisés appuyé contre un mur.  

- Son petit nom c’est Zheimer… Tu comprends Alzheimer…, fit le vieil homme, prenant un nouveau tube à essai et se mettant à rire.  

- On a bientôt fini., demanda Kaori, voyant une vingtaine de tubes s’accumuler…  

- Oui, regarde, c’est le dernier… et voilà., lui annonça-t-il fièrement, un petit bruit métallique se faisant entendre.  

- Oh mince… l’aiguille a cassé dans ton bras.  

 

Kaori regarda le tout petit morceau de métal qui sortait de son bras laissant couler son sang à flots. Elle commençait à avoir la tête qui tournait.  

 

- Kaori… Kaori… c’est fini., lui annonça le Professeur soudain, pressant sa main.  

 

La jeune femme regarda son bras où était mis un pansement au creux de son coude, son jean intact, aucune trace de sang et les tubes dont le nombre était très raisonnable. Elle avait rêvé… enfin plutôt cauchemardé éveillée… Elle s’était fait tout un plan sur un nouveau mauvais tour du sort. Elle releva les yeux et observa Ryô qui s’était assis juste à côté de son lit et tendait le bras.  

 

- Précaution un peu superflue, non, Professeur ?, fit-il, râlant pour la forme.  

- Quand on emprunte un nouveau chemin, on s’assure d’abord que rien ne va venir faire obstacle., lui retourna le vieil homme de manière énigmatique, concentré sur son acte.  

- Les obstacles, je m’en accommode., répondit le nettoyeur.  

- Il y en a certains qu’il ne vaut mieux pas rencontrer et multiplier., répliqua le Professeur, retirant l’aiguille et mettant le pansement sur son bras également.  

 

Leurs regards se rencontrèrent et fixèrent quelques secondes avant que Ryô ne le détourne, acceptant implicitement ses raisons. Le Professeur avait compris et son seul but dans la manœuvre était de s’assurer que rien, aucune maladie ne viendrait se mettre entre eux. Il aurait pu ne faire un bilan qu’à lui dont la vie était largement plus dissolue que celle de sa partenaire mais il ménageait leur secret en leur faisant un bilan à tous les deux.  

 

- Voilà, j’ai fini., leur annonça-t-il.  

- Vous pouvez maintenant y aller. Sois prudente avec ton plâtre encore quelques heures. Je vous tiens au courant de vos résultats., leur fit-il savoir.  

- Merci, Professeur., acquiesça Kaori, attrapant la chaussette qu’elle avait enlevée pour la remettre sur ses doigts de pied.  

- De rien, passez une bonne journée., leur souhaita-t-il avant de s’en aller.  

- Donne-moi ça., fit Ryô, prenant la chaussette des mains de sa partenaire.  

 

Il en entoura le bout de son plâtre, recouvrant ses doigts de pied. Il posa la main dessus un temps, observant son pied, songeur. Pouvait-il avoir contracté une saloperie malgré toutes ses précautions ? Il ne l’espérait pas. Il savait que certaines ne pouvaient être guéries. S’il y avait bien une chose qu’il ne voulait pas, c’était refiler un truc malsain à sa partenaire.  

 

- Ryô ?, l’interpela Kaori.  

- Tu vas bien ? Tu crains que le Professeur trouve quelque chose ?, lui demanda-t-elle.  

- Quoi ? Non ? Que voudrais-tu qu’il trouve ?, lui retourna-t-il, forçant un petit sourire ironique.  

- Je ne sais pas… Que tu vas perdre tes cheveux ?, lui lança-t-elle avec un air malicieux.  

- Quoi ? Non ! Jamais !, s’insurgea-t-il.  

- Que ton érecto-pouvoir va s’affaiblir…, osa-t-elle, ses joues prenant quelques couleurs.  

 

Il la regarda avec un petit sourire en coin, sa main remontant le long de son plâtre rouge vif.  

 

- Aucune chance…, lui assura-t-il.  

 

Il approcha d’elle, passant un bras autour de sa taille puis sous ses genoux et la souleva d’un geste souple.  

 

- Aucune chance ? Vraiment ?, fit-elle, passant un bras derrière son dos à défaut de pouvoir passer les deux autour de son cou puisque le Professeur pouvait les surprendre.  

- Aucune chance., lui assura-t-il.  

- Il aurait même tendance à se renforcer depuis quelques jours., lui murmura-t-il à l’oreille, traversant le couloir.  

 

De loin, un vieil homme regarda le jeune couple… enfin les partenaires officiels s’éloigner et partager une complicité qu’il était ravi de voir enfin naître entre eux. 

 


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