Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 4 :: Chapitre 4

Pubblicato: 04-12-23 - Ultimo aggiornamento: 04-12-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de ce calendrier. Je suis ravie que cette petite histoire vous plaise et oui, un chapitre par jour normalement. Bonne lecture et merci pour vos mots qui me font chaud au coeur^^

 


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Chapitre 4  

 

- Oh ma pauvre…, soupira Miki, voyant son amie assise sur le divan, une jambe relevée.  

- Je t’en prie, Miki. Si vous veniez plutôt vous asseoir., les invita-t-elle.  

 

Kazue donna un coup de coude à la barmaid et la poussa vers le divan.  

 

- Tu permets ?, demanda la doctoresse, indiquant son pied.  

- Autant faire d’une pierre deux coups.  

- Vas-y., acquiesça Kaori.  

- Comment est la douleur ?, l’interrogea son amie.  

- Supportable. Ca gratte par contre., lui apprit la rouquine, attrapant une règle et la glissant entre le plâtre et sa jambe.  

 

Elle se mit à faire des allers-retours vivement, la langue coincée entre les lèvres.  

 

- Tu devrais demander à Ryô de le faire, c’est plutôt son domaine de s’aventurer dans les endroits sombres., pipa Miki, malicieuse.  

- Miki !, s’écria Kaori, rouge pivoine.  

 

Elle en était presque à se cacher sous le plaid qui la couvrait, plaid délicatement posé sur elle par une certain homme de son entourage qui mettait ses sens en ébullition. Ils n’avaient pas manqué d’occasions pour être proches depuis quelques jours. Il la prenait à bras pour l’emmener dans sa chambre ou la descendre, de même pour aller à la salle de bains. Ca c’était déjà beaucoup mais c’était peu par rapport à ce qu’il se passait dans la salle de bains. Il l’avait encore aidée le matin même à s’habiller. Le déshabillage avait été plus simple puisque la veille au soir quand elle avait eu besoin de son aide pour passer un pyjama, il lui avait lancé une robe de nuit… enfin plutôt une nuisette avec un pull pour qu’elle n’ait pas froid.  

 

- Ce sera plus pratique., lui avait-il expliqué.  

 

Elle avait juste acquiescé, s’habillant rapidement pour le libérer alors qu’il lui tournait le dos. Elle avait bien tenté de lui vendre qu’elle pouvait passer une robe pour la journée aussi mais il s’y était opposé.  

 

- Tu ne vas pas choper la crève en plus de ta jambe cassée., avait-il justifié, lui tendant un de ses jeans.  

- Tu portes un jean de Ryô !, s’exclama Kazue, remarquant enfin le vêtement.  

 

Pour le coup, elle ne rougit pas plus. Elle commençait à s’habituer à l’idée de porter ses vêtements.  

 

- Il a l’avantage d’avoir des jambes plus larges que le plâtre alors au moins je peux enfiler quelque chose., se défendit-elle.  

- Comment il tient ?, s’étonna Miki, ne se gênant pas pour soulever la couverture pour aller satisfaire sa curiosité.  

 

Là, il fallait l’arrêter ou elle n’aurait pas assez d’une vie pour entendre son amie se ravir de la découverte qu’elle ferait.  

 

- Une de mes ceintures !, fit-elle, levant suffisamment son haut pour qu’elle voit le cuir en question mais pas l’élastique du dessous qui dépassait du jean et devait afficher fièrement « RYO » de ce côté-là si elle se souvenait bien.  

- Eh bien… Monsieur est généreux. Il n’a pas eu une petite blague vaseuse sur le fait que tu déformerais le tomber de son pantalon ?, lui demanda la barmaid suspicieuse.  

 

Kaori réfléchit un court instant parce que ça aurait pu être une chose qu’il aurait dite mais secoua la tête.  

 

- Non, il me l’a juste prêté., répondit Kaori, lissant la couverture.  

 

Elle faisait le maximum pour contrôler la rougeur de ses joues en se rappelant une nouvelle fois qu’il l’avait vue à moitié nue ce matin, qu’il l’avait aidée à passer le caleçon et le jean, la soutenant parce que, par un fait du hasard, il était mal placé et l’empêchait de s’appuyer sur le lavabo. Elle avait donc dû se tenir à lui et le laisser faire.  

 

- Apparemment, tout va bien. Tu devrais mettre une chaussette sur le bout de tes doigts de pieds, ils sont froids., lui fit remarquer Kazue.  

- D’habitude, ils ne bougent pas de dessous la couverture., lui expliqua Kaori.  

- Tu sais dire si ma cheville a suffisamment dégonflé pour qu’on change de plâtre ?, lui demanda-t-elle, pleine d’espoir.  

 

Elle attendait avec impatience d’avoir un plâtre plus ajusté pour pouvoir bouger un peu plus. Kazue observa la bosse sous la couverture puis son amie et lui fit un petit sourire contrit.  

 

- Encore quelques jours. Tu devras être patiente. Plus tu respecteras les consignes, plus ça ira vite., l’encouragea-t-elle.  

- Ne pas bouger… Encore ne pas bouger…, soupira Kaori.  

- Je ne serai jamais prête pour Noël. J’ai déjà trois jours dans la vue. Ils ont déjà mis les sapins en vente ?, leur demanda-t-elle.  

- Ca commence., lui avoua Miki, voyant le regard noisette se ternir.  

- Et si on allait t’en chercher un ?, proposa-t-elle.  

- Je ne voudrais pas vous déranger. Vous avez déjà assez à faire., fit Kaori.  

- Regarde, je ne peux même pas te proposer une tasse de café. Il va falloir aller vous servir., maugréa-t-elle, se sentant coupable de faire défaut à ses devoirs d’hôtesse.  

- Je m’en occupe., fit Miki.  

 

Kazue regarda Kaori et lui offrit un sourire empathique. Avec douceur, elle posa la main sur sa jambe valide et la pressa.  

 

- Tu sais, c’est étrange pour nous tous de ne pas te voir gambader comme d’habitude. Je sais que tu es très indépendante mais accepte notre aide, s’il te plaît. Ca nous ferait plaisir., lui fit-elle savoir.  

- Je suis sûre que Mick serait ravi de venir te tenir compagnie…  

- Surtout si Ryô lui a dit que j’étais privée de massue…, pipa la rouquine.  

- Et si je te prêtais quelques seringues ? Ca te changerait les idées et tu serais en sécurité., proposa la doctoresse.  

- Je ne veux pas être un poids pour vous…, objecta Kaori.  

- Tu plaisantes ?! En plus, je suis sûre qu’il pourrait t’être très utile. Tu n’as pas des cadeaux à aller chercher pour les enfants de l’orphelinat ?, lui rappela Kazue.  

- Oh que si… et…, commença la rouquine, pointant vers sa jambe.  

- Tu ne peux pas bouger… et Ryô a certainement déjà assez de choses à faire, non ? Fais ta liste et donne-la à Mick. Pour une fois, il aura le droit de faire du charme sans qu’on le punisse. Ce sera pour la bonne cause et tu verras, ça ira très vite…, plaisanta-t-elle.  

- D’accord., acquiesça Kaori, soulagée.  

 

Miki revint avec un plateau et trois tasses fumantes qu’elle posa sur la table basse avant de mettre les poings sur les hanches et de froncer les sourcils, lançant un regard mécontent à son amie.  

 

- Quoi ?, fit la rouquine, ne comprenant pas son attitude.  

- Tu ne suis pas les règles qu’on t’a données., l’accusa son amie.  

- Quoi ? Mais si ! Je ne bouge pas du canapé sauf pour aller aux toilettes ou manger ou me coucher., se défendit la patiente.  

- Miki ?, l’interrogea Kazue, curieuse.  

- La cuisine est nickel. Le plan de travail brille, il n’y a pas une miette par terre, la gazinière est propre…, commença la barmaid.  

- Ils ont peut-être utilisé le micro-ondes. Ryô n’a peut-être pas cuisiné., intervint la doctoresse.  

- Si, il l’a…, fit Kaori au même moment où la porte s’ouvrit sur le nettoyeur.  

 

Les trois femmes se tournèrent vers l’homme qui s’immobilisa dans l’embrasure de la porte. « Il l’a »… C’était tout ce qu’il avait entendu mais « il l’a » ou « Il a... » vait fait quoi ?, se demanda-t-il. Kaori ne leur aurait tout de même pas raconté toutes ces petites choses assez gênantes qui se passaient dans la salle de bains ? Elle n’avait pas évoqué le presque accident de la veille au soir lorsqu’il avait voulu l’aider à ajuster un peu mieux sa jambe qui lui faisait mal et qu’en voulant la relever, il avait un peu glissé et qu’un moment, un très court moment, il avait approché le visage du sien. C’était en sentant son souffle chaud et fébrile contre ses lèvres et croisant ses pupilles légèrement dilatées qu’il s’était ressaisi… Il avait été à deux doigts de l’embrasser… La loi de Murphy s’était-elle étendue à lui maintenant ? Ca expliquerait le nombre de râteaux anormalement haut qu’il se prenait. Tiens, en fait non, c’est plutôt un nombre anormalement bas en ce moment mais ce n’était pas vraiment étonnant puisqu’il passait beaucoup moins de temps à draguer puisqu’il s’occupait de Kaori… euh de la maison.  

 

- C’est pas vrai ?!, s’écria Miki.  

- Alors ça ! Alors ça !, commença-t-elle, cherchant ses mots.  

- Qu’est-ce que j’ai encore fait ?, grommela-t-il, se retenant d’émettre différentes hypothèses qui pourraient les… le mettre à mal.  

- Tu fais le ménage !, l’accusa la barmaid, les sourcils froncés.  

 

Un corbeau passa en croassant dans le dos du nettoyeur qui poussa un soupir de soulagement. Si ce n’était que ça, il pourrait vivre avec.  

 

- Et la cuisine !, ajouta Kazue avec un grand sourire.  

- Oui et alors ?, fit-il, rentrant en reprenant son flegme légendaire.  

- Et alors ? Tu l’as laissée faire tout le sale boulot pendant des années sans jamais lever le petit doigt ! Tu te fous pas un peu du monde ?, l’accusa Miki.  

 

Solidarité féminine quand tu nous tiens…, pensa-t-il, amusé… et visiblement il n’était pas le seul en croisant le regard de sa partenaire.  

 

- Ben… Il fallait bien qu’elle fasse quelque chose dans la baraque…, se justifia-t-il.  

- Et elle se débrouille bien., ajouta-t-il face au regard meurtrier de leur amie.  

- Et tu dis qu’elle cuisine bien et qu’elle fait bien le ménage ?, reprit celle-ci, ne désarmant pas.  

- Et toutes ces années, tu l’as critiquée à tout va sur sa cuisine dégueulasse et son manque d’attention !, lui reprocha-t-elle.  

 

Miki n’était pas vraiment fâchée contre Ryô mais elle aimait le voir dans ses petits souliers et elle espérait bien faire avancer un peu les choses entre eux et faire admettre à Ryô que Kaori avait des qualités était un bon premier pas.  

 

- Miki…, intervint Kaori, gênée pour lui alors qu’il se montrait à la hauteur.  

- Hmm… Elle n’a pas tort. Je suis désolé, Kaori., admit-il.  

 

Une pluie de libellules s’abattit sur l’appartement, les ensevelissant. Ryô en profita pour déguerpir. Il n’aimait pas trop se retrouver sous les feux de la rampe et il savait que Kaori ne risquait pas grand-chose.  

 

- Il… Il s’est excusé…, finit par murmurer Miki, sidérée.  

- Tu… Tu as entendu, hein ?, demanda-t-elle à son amie.  

- Oui, Miki., acquiesça Kaori, un peu gênée qu’il ait été forcé de s’excuser ainsi.  

 

Il y avait certaines choses entre eux qui n’avaient pas besoin d’être dites, certaines qui ne devaient pas être démenties parce qu’ils savaient ce qu’il en était. Alors oui, ses excuses un peu contraintes, un peu parce qu’on ne forçait pas un Ryô Saeba à faire quelque chose qu’il ne voulait pas, la gênaient.  

 

- On peut clore le sujet maintenant ? Tu as certainement des choses à nous raconter du café ?, fit la rouquine, faisant dévier la conversation.  

- Je prépare la décoration du café. Je crois que cette année ce sera bleu et argenté. Tu en penses quoi ?, lui demanda la barmaid.  

- Ca sera certainement très joli. Tu vas mettre des nœuds, des clochettes ?, lui demanda-t-elle en retour, faisant taire ses propres regrets à ne pouvoir décorer son appartement comme tous les ans.  

- J’ai trouvé des sucres d’orges en bleu et argenté et des nounours avec des chapeaux… Ils sont trop choupis…, s’extasia la barmaid.  

 

Kazue et Kaori échangèrent un regard au terme assez incongru dans la bouche d’une ex-mercenaire. Elle n’avait certainement jamais dit d’un bazooka ou d’une grenade qu’ils étaient choupi.  

 

- Je t’en ramènerai un pour que tu puisses voir sans attendre de pouvoir sortir., lui promit-elle.  

- C’est gentil merci mais occupe-toi surtout du café. Je sais que c’est chargé à ce moment de l’année., fit la rouquine.  

- Je sais mais je peux compter sur Nounours. Il gère, tu sais. On commence même à avoir des habitués qui reviennent quand il est tout seul., leur apprit Miki.  

- C’est bien… C’est rassurant… C’est un progrès au bout de…, commença Kaori.  

- Cinq ans., conclut Kazue.  

 

Les deux jeunes femmes se retinrent de rire mais, dès qu’elles échangèrent un regard pétillant, elles le laissèrent éclater.  

 

- Alors ça, ce n’est pas charitable !, s’écria Miki, outrée pendant quelques instants avant de les rejoindre.  

 

Elle ne pouvait qu’admettre le comique de la situation et qu’Umibozu était loin des standards des commerçants normaux.  

 

- Non… mais sincèrement…, bredouilla Kaori entre deux hoquets.  

- On est contentes… que ça arrive… enfin., acheva-t-elle.  

- Il y a d’autres choses qu’on aimerait voir arriver… enfin…, pipa Miki, lançant un regard lourd de sens à son amie hilare.  

 

Cette dernière se calma instantanément et observa ses doigts.  

 

- Je crois qu’on devrait laisser Kaori se reposer., intervint Kazue qui avait pitié d’elle.  

 

Elle savait à quel point ça devait tenir à cœur à Kaori qu’il se passe quelque chose entre Ryô et elle encore plus que le fait d’avoir des clients au café pour Umibozu.  

 

- Oui. Tu as raison. Si Ryô repasse par le café, je vous redonnerai des plats préparés et autres., lui affirma Miki.  

- Tu sais que ce n’est pas la peine…, pipa Kaori.  

- Il n’y a pas que lui qui a le droit de te faire plaisir., objecta son amie.  

- Et moi, je t’enverrai Mick pour la liste des cadeaux des enfants. Dans deux jours, ce sera bon ?, lui demanda Kazue.  

- Oui, nickel. Ca me laissera le temps de la préparer., accepta la rouquine.  

 

Ces deux amies la laissèrent après avoir ramené le plateau en cuisine. Kaori resta un moment songeuse à observer le ciel par la fenêtre avant de s’endormir. Ryô revint peu après. Il avait profité du fait que les filles étaient là pour réparer le plancher aux second et troisième étages. Il n’avait plus qu’un étage à faire mais cela pourrait attendre le lendemain… sauf si soudain un boulot se présentait.  

 

Il était satisfait de sa journée. L’appartement était clean, Kaori se montrait plutôt bonne patiente aujourd’hui et elle avait l’air d’avoir apprécié la visite de Kazue et Miki à en juger son air détendu. Il avait fait le tour de ses indics et le milieu était plutôt calme. Il se déchaussa et alla s’installer au bout du divan. Il pouvait lui aussi profiter d’un moment de repos. Les pieds sur la table basse, les mains derrière la nuque, il ferma les yeux et se laissa aller dans le divan.  

 

Il ne lui fallut que quelques secondes pour rouvrir les yeux cependant. Il n’y avait eu qu’un point noir à sa journée et ça n’avait pas été le fait de s’excuser auprès de sa partenaire de toutes ces années de critiques. Non, ça avait eu lieu plus tôt dans la journée lorsqu’il avait croisé Mick dans le parc en train de draguer les jeunes femmes qu’il croisait. Il l’avait observé un long moment et ses pensées n’avaient pas tourné autour du blondinet mais de lui et de ses habitudes, de leurs existence même.  

 

- Ben alors ! Tu ne viens pas t’amuser ?, l’avait tancé son ami quand il l’avait remarqué.  

- Je… Non, pas le temps. Je dois aller voir mes indics avant de rentrer. Sinon Kaori est fichue de foutre le feu à la baraque., avait Ryô grommelé.  

- Oh… C’est qu’il est mignon le Ryô en mode Kaori sitter. Tu n’en profites pas pour…, avait laissé entendre l’américain, prenant un air complice.  

- Pour quoi ?, avait fait le nettoyeur innocemment.  

- Je ne vais pas te faire un dessin quand même ! Tu dois l’aider à s’habiller voire se laver alors tu as dû la voir nue et tu ne vas pas me dire que ça ne t’a rien fait !, s’était écrié Mick.  

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde, Mick. J’ai à faire., avait-il conclu la conversation.  

 

Il avait planté là son ami et était parti faire le tour de ses indics. Rien n’attirant son attention dans ce qu’ils lui apprenaient, il avait bien le temps de réfléchir et de méditer sur le peu voire même l’absence d’envie qu’il avait eue de draguer en même temps que son pote. Il avait repensé au matin même lorsqu’il avait tenu sa partenaire dans ses bras, qu’il lui avait enfilé son caleçon puis son pantalon. Ca avait été agréable, très agréable. Il sentait qu’il approchait des limites qu’il s’était imposé depuis un long moment déjà, depuis le début de leur relation même.  

 

Il se tourna vers Kaori et l’observa. Devait-il se laisser aller et tenter sa chance ? Après tout, toutes les conditions étaient réunies pour qu’il se passe enfin quelque chose. Ils étaient quasi cantonnés à domicile, seul lui pouvait sortir et il savait dominer ses sentiments. Il y aurait donc peu de chance qu’ils se fassent surprendre et que des intrus viennent perturber ce qui pourrait être leur relation naissante dans le sens « vraie relation » naissante. Pouvait-il prendre le risque de se planter et de perdre ce qu’ils avaient ? C’était la plus grosse inconnue, ce qui le freinait.  

 

Alors que cette idée trottait dans son esprit, Kaori ouvrit les yeux et croisa son regard onyx posé sur elle. Elle fut incapable de s’en détacher et encore moins de penser à quoi que ce soit. Elle sentait juste une tension naître en elle, pas de l’appréhension mais la nervosité de quelque chose d’important qui allait arriver.  

 

Ryô était dans le même état, incapable d’aller vers elle ni de s’éloigner. C’était un moment décisif et il devait, pouvait même s’avouer qu’il avait peur, un peu, peut-être beaucoup même…  

 

- Tu… Tu veux quelque chose à boire ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Je… Non… Non merci., fit-elle, comprenant que le moment lui filait entre les doigts.  

- Tu peux… m’aider… à me relever un peu ? S’il te plaît ?, l’interrogea-t-elle.  

 

S’il faisait un pas vers elle, elle pouvait en faire autant en lui donnant un coup de pouce qu’il pourrait ou non utiliser. Il se leva et approcha d’elle. Elle se redressa un peu.  

 

- Ce sont les coussins dans ton dos ? Il faut les retaper un peu ?, l’interrogea-t-il.  

- Les relever surtout… et je voudrais me redresser aussi un peu mais je n’arrive pas à trouver une bonne prise pour le faire., lui expliqua-t-elle.  

- Passe tes bras autour de mon cou. Je vais te soulever., lui proposa-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, sentant le rose lui monter aux joues.  

 

Elle glissa les mains dans son cou et il se baissa pour qu’elle puisse mieux s’accrocher. Il sentit son parfum l’entourer, la chaleur de son corps proche du sien et ses forces regonflèrent en lui. Il pouvait le faire… après l’avoir aidée.  

 

- Tu sais, Ryô. Je… Merci d’être aussi présent pour moi., murmura-t-elle à son oreille.  

 

Il ne dit rien, de peur de dire une bêtise, et la souleva doucement, la reculant sur le divan tout en jetant un œil sur sa jambe pour qu’elle ne tombe pas des coussins.  

 

- C’est mieux ?, lui demanda-t-il sans la lâcher, restant prêt à rectifier sa position.  

- Oui, merci., affirma-t-elle.  

 

Elle se pencha pour réajuster les coussins qui soutenaient sa jambe et il la repoussa doucement pour le faire. Il souleva sa jambe, la soutenant fermement mais avec douceur, rapprocha un peu les coussins, testa leur fermeté et reposa la jambe dessus.  

 

- Voilà. Kaori…, fit-il, s’asseyant à ses côtés.  

- Je me disais que…, continua-t-il.  

 

Il maugréa, fourragea les doigts dans ses cheveux nerveusement, regarda à droite et à gauche comme si les mots allaient jaillir soudainement d’on-ne-sait-où.  

 

- Je me disais que… enfin…, retenta-t-il.  

- Ryô…, l’appela Kaori, posant les doigts sur sa main.  

 

Il posa les yeux sur leurs mains jointes puis remonta jusqu’à ses yeux et sa nervosité s’envola. Il devait oublier les mots qui n’étaient pas son fort. Elle savait ce qu’il voulait lui dire alors autant le lui montrer. Il se pencha vers elle et observa avec plaisir ses joues prendre différentes teintes de rose puis rouge. C’était tout elle mais il écarta cette pensée et avança un peu plus.  

 

- Désolé…, murmura-t-il soudain.  

- Ce n’est pas grave., éluda-t-elle.  

 

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit et une certaine inspectrice retarda ce qui allait arriver. 

 


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