Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 26 capitoli

Pubblicato: 01-12-23

Ultimo aggiornamento: 25-12-23

 

Commenti: 28 reviews

» Ecrire une review

 

HumourRomance

 

Riassunto: Loi de Murphy : Loi empirique énonçant que si quelque chose peut mal tourner, alors cette chose finira infailliblement par mal tourner.(source wiktionnaire)

 

Disclaimer: Les personnages de "La loi de Murphy" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I activated my account, but I still don't have access to the NC-17 section.

 

Account activation and access to the NC-17 are not linked. You can have an activated account, but to have access, you have to make another request.

 

 

   Fanfiction :: La loi de Murphy

 

Capitolo 3 :: Chapitre 3

Pubblicato: 03-12-23 - Ultimo aggiornamento: 03-12-23

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Pour éclaircir les choses, chaque chapitre correspond au jour en question. Donc avançons. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 3  

 

Le lendemain matin, Ryô fit une entrée remarquée dans le café de ses amis. Il vola dans les airs se déshabillant et acheva son vol dans la gueule d’un bazooka brandi avec quelques secondes de retard.  

 

- Tu as économisé une roquette., résonna la voix du nettoyeur dans le tube de l’arme.  

- Tes réflexes ont faibli, l’Eléph’., se moqua-t-il.  

- Je suis habitué à ce que Kaori soit là pour t’arrêter., admit le cafetier.  

- Elle va arriver?, s’enquit Miki, curieuse.  

- Je ne pense pas, non…, répondit Ryô, haussant les épaules.  

 

Il vaudrait mieux d’ailleurs sinon il serait capable de la renvoyer à l’appartement à coups de pied aux fesses.  

 

- Elle est partie distribuer des tracts et toi, tu es ici à te tourner les pouces., lui reprocha la barmaid, les poings sur les hanches.  

- Pour le coup, c’est plutôt elle qui se tourne les pouces et moi qui me tape tout le boulot., répliqua-t-il.  

- Qu’est-ce que tu racontes ?, s’étonna-t-elle.  

- Kaori s’est cassée la cheville. Elle est plâtrée et elle a interdiction de se déplacer pour le moment. Alors si elle n’en a pas fait qu’à sa tête, elle doit être allongée dans le divan à ruminer sur son inactivité., lui apprit-il.  

 

Il pensa brièvement qu’il ferait bien de ne pas trop tarder à rentrer. Deux heures déjà qu’il était parti pour faire le tour de ses indics, draguant quelques passantes en passant sans grand succès, et aller à la gare, ça devait commencer à faire long et elle risquait de faire des bêtises… Il avait pu le voir la veille.  

 

- Que fais-tu ?, lui avait-il demandé, la voyant dangereusement penchée vers le sol.  

- Il y a un accroc dans le tapis. Je regarde comment je vais pouvoir le réparer., lui apprit-elle.  

 

Il n’avait pas fallu deux secondes pour qu’elle se retrouve le nez dans les franges, le tapis étouffant son cri de douleur.  

 

- Tu ne peux pas te tenir tranquille deux minutes…, avait-il vociféré venant la redresser.  

- Je m’ennuie., avait-elle protesté.  

- Ca ne fait même pas une demi-journée que tu es là et tu en as pour un mois alors… ben prends ton mal en patience., lui avait-il ordonné.  

- Si tu as besoin, tu as de la lecture juste derrière toi., avait-il plaisanté, se tournant pour aller à la cuisine.  

 

Il allait bientôt être l’heure de manger et il avait su qu’il serait de corvée… enfin telle était la manière dont ça devait paraître. Cependant, il fut surpris de ressentir une certaine douleur à l’endroit de son crâne où un magazine était venu le frapper.  

 

- Ah non ! Pas mes chéries !, avait-il protesté.  

- Oh si ! Elles vont m’occuper quelques temps, je crois., avait-elle lancé avant de lancer un autre magazine.  

 

Ils y étaient tous passés et il avait mis autant de temps à les esquiver qu’à essayer de les ramasser à la même vitesse qu’elle les envoyait.  

 

- C’est bon ? Tu es calmée ?, lui avait-il demandé, agacé.  

- Oui !, avait-elle répondu d’un air boudeur, croisant les bras sur sa poitrine.  

 

Il avait jeté un regard inquiet vers ses revues en repartant vers la cuisine. Pendant un bon moment, le silence avait été de mise, hormis les bruits de cuisine bien évidemment, jusqu’à ce qu’un bruit suspect n’attire son attention.  

 

- Que fais-tu exactement ?, avait-il questionné sa partenaire qui bataillait avec ses béquilles.  

- Je vais aux toilettes. C’est l’un des déplacements qui m’est autorisé., avait-elle répliqué.  

 

Ca n’avait été que ça toute la journée et il devait admettre qu’il ne s’était pas attendu à ce que Kaori soit une aussi mauvaise patiente. Elle ne l’avait pas habitué à ça.  

 

- Je vais vous laisser parce qu’elle n’a pas été très disciplinée pour le coup hier., fit-il soudain inquiet de la retrouver à terre ou dans une situation qui compromettrait sa guérison.  

- Attends, Ryô ! Tu rentres vraiment chez vous ?, s’étonna Miki.  

 

Elle aurait juré que, dans ce cas-là, il fuirait à toutes jambes l’appartement, qu’il en profiterait pour aller draguer tout son soul mais il disait qu’il voulait rentrer surveiller Kaori ?  

 

- Oui. Je ne peux pas la laisser faire n’importe quoi et être un handicap dans notre partenariat., se justifia-t-il.  

 

Il ne voulait pas leur dire qu’il s’inquiétait aussi un peu pour elle, qu’il voulait s’assurer qu’elle respectait bien les préconisations du Professeur.  

 

- Prends ça… et ça… Nounours, donne-moi des gobelets à emporter !, lui ordonna Miki d’un ton impérieux.  

 

Nounours, tout rouge, tout fumant, ne dit rien et s’exécuta. En moins de cinq minutes, Ryô se retrouva avec un sac contenant de quoi manger aux deux repas de la journée, quelques douceurs et surtout une tasse de café qu’adorait Kaori.  

 

- Dépêche-toi de rentrer avant que ce soit froid., lui enjoignit-elle avec un regard qui lui faisait comprendre qu’il n’avait pas intérêt à ramener un café froid à son amie.  

- Ok, merci., répondit-il seulement avec un sourire.  

- Et je passerai demain la voir !, lui apprit-elle.  

 

Ryô ne dit rien et repartit. Il n’avait pas envie de subir la colère de Miki. Il pressa le pas, prit tous les raccourcis possibles et grimpa les escaliers en courant. Il poussa un long soupir en voyant le divan vide et tourna la tête vers la source de bruits qui suivit.  

 

- Toilettes…, grommela Kaori, lui lançant un regard noir, alors qu’il posait le sac sur la table basse.  

 

Elle savait qu’il avait pensé qu’elle avait encore une fois voulu désobéir aux ordres mais ce n’était pas le cas. En temps normal, elle aurait passé l’éponge mais là, elle était d’humeur grognon et ne manquerait pas de lui faire savoir. Elle regagna le divan, accrochant l’une des béquilles dans l’accroc du tapis. Elle appréhenda la chute, ne sachant comme se rattraper sans poser le pied qui lui faisait déjà mal. Elle sentit cependant deux bras l’entourer et la retenir et se laissa aller contre le corps de son partenaire.  

 

- Merci., souffla-t-elle, reconnaissante.  

- On aurait peut-être dû penser à ajouter le déplacement en béquilles à l’entraînement., plaisanta-t-il.  

- Faudrait-il déjà que tu veuilles m’entraîner à tirer…, répliqua-t-elle, quittant ses bras pour aller s’allonger.  

 

Elle grimaça en soulevant sa jambe et la reposant sur le coussin. Deuxième jour sur ce maudit fauteuil et encore plus à venir…  

 

- Tiens, cadeau de Miki., lui fit-il savoir, lui tendant la tasse de café.  

- Elle a… Tu… Merci., bredouilla-t-elle, prenant le breuvage avec envie.  

 

Pour la première fois depuis deux jours, il la vit sourire franchement et ça lui fit plaisir.  

 

- Elle a donné de quoi tenir pour la journée… Ce n’était pas comme si je savais faire à manger., fit-il d’un ton pincé.  

- Elle n’a pas eu l’opportunité de goûter un de tes plats… Si elle savait, elle n’aurait certainement pas pris la peine…, admit-elle, un léger rose aux joues.  

- Dois-je comprendre que je cuisine bien ?, lui retourna-t-il avec un petit sourire narquois.  

- Oui…, fit-elle du bout des lèvres.  

 

Son sourire s’agrandit et il se leva, satisfait de la réponse obtenue.  

 

- Sur ce, je vais réchauffer ce qu’elle nous a donnés. Ce serait dommage que ça se perde., fit-il.  

- Ryô !, l’interpela-t-elle.  

- Oui ?  

- Je… Ca fait deux jours que… je ne… n’ai pas eu… l’occasion de prendre une douche et hier… Je me suis plutôt lavée sommairement, dirons-nous., expliqua-t-elle.  

 

Le nettoyeur se sentit frissonner en imaginant bien ce qui allait arriver.  

 

- Tu… Tu pourrais m’amener à la salle de bains avant qu’on mange ? Je voudrais me laver correctement., lui fit-elle savoir, rouge pivoine.  

- Je… Euh… D’accord., lui accorda-t-il, tentant de cacher son malaise.  

- Bon, ben… on y va., fit-il.  

 

Il approcha et la souleva, l’emmenant à l’étage jusqu’à la salle de bains dans le plus grand silence.  

 

- Une chaise peut-être…, suggéra-t-il, en cherchant où la poser.  

- Oui, laisse-moi là, je vais me tenir au meuble., lui indiqua-t-elle.  

 

Elle le regarda partir, s’en voulant de réagir autant à sa proximité. Elle sentait son cœur battre vite, trop vite même. Elle en avait même un peu la tête qui tournait. Elle s’appuya un peu plus fort sur le plan de travail et baissa les yeux sur son beau pyjama jaune à moitié démoli. Elle envoya un regard noir au vert qui faisait la suite du tissu jaune. Cela dura quelques instants avant que ses yeux s’arrondissent. Elle allait devoir retirer son pantalon… sauf que la jambe du pyjama était beaucoup moins large que le plâtre. Elle ne pourrait jamais le faire seule… Elle allait devoir demander de l’aide à Ryô… qui rentra au même moment.  

 

- Pourquoi tu me regardes comme ça ?, fit-il, faisant face à une Kaori visiblement fébrile.  

- Je… rien… C’est que… Ah ! Tu as trouvé une chaise. Super !, débita-t-elle de manière totalement incohérente.  

- Ben oui… Ca n’avait rien de bien sorcier non plus., pipa-t-il.  

- Je vais te donner des serviettes et un gant de toilettes peut-être… Tu ne vas pas savoir les attraper., pensa-t-il, se tournant pour se rendre dans la pièce voisine.  

- Il n’y aura pas que ça que je ne vais pas savoir faire., murmura-t-elle.  

- Tu dis ?, fit-il, revenant plus vite qu’elle ne l’avait prévu.  

 

Elle faillit répondre « rien » mais elle se reprit. Ca ne servait à rien de tergiverser plus, aussi prit-elle son courage à deux mains.  

 

- Je… Je vais devoir enlever mon pantalon…, lui dit-elle, rougissant.  

- Et changer de vêtements…, ajouta-t-elle, déglutissant péniblement.  

- Je… Je vais encore avoir besoin de ton aide., conclut-elle.  

 

Il l’observa un moment comme s’il ne comprenait pas ce qu’elle lui demandait puis recula d’un pas. Il allait la planter là, pensa Kaori.  

 

- Je… vais aller te chercher des habits., bredouilla-t-il avant de s’en aller.  

 

Elle aurait pu rire de son désarroi si elle n’avait pas été elle-même aussi gênée et en même temps soulagée qu’il fasse ce qu’elle lui demande.  

 

- Des vêtements… Je me demande bien ce qu’elle va pouvoir mettre avec ce foutu plâtre. On oublie les pantalons…, maugréa-t-il devant l’armoire de sa partenaire.  

- Une jupe ?, supputa-t-il, observant d’un air dubitatif ses mini-jupes.  

 

La vue serait loin d’être dérangeante mais, premièrement, il doutait qu’elle soit capable d’en enfiler une, se dit-il, attrapant un exemplaire dans la penderie et l’étirant pour voir si sa jambe plâtrée passerait dedans. Peut-être mais l’équilibre risquait d’être précaire. Deuxièmement, on était en décembre, pas en plein mois de juillet. Elle allait se geler les miches, surtout qu’elle devrait rester immobile. Il soupira et sortit de la chambre avec un soutien-gorge et une culotte, les choix les moins cornéliens et les plus plaisants de loin, et un pull. Il avait beau être très pervers, il voyait mal Kaori rester ainsi toute une journée et il aurait certainement tout autant de mal à rester de marbre face à ses longues jambes dénudées. Soudain, alors qu’il allait déclarer forfait, il eut une idée, brillante soit dit en passant, et se précipita dans sa chambre, en ressortant dix secondes plus tard.  

 

Kaori commençait à trouver le temps long à attendre dans la salle de bains. Elle s’était déjà brossée les dents et débarbouillé le visage mais elle n’avait osé aller plus loin de peur qu’il arrive et la voit buste dénudée… C’était idiot puisqu’il allait devoir la voir avec une partie encore plus intime dénudée… mais elle n’y arrivait pas alors elle attendit et fut soulagée de le voir enfin revenir.  

 

- Tu dois te changer ?, s’étonna-t-elle en le voyant ramener un de ses jeans.  

- Non, c’est pour toi, parce que tu ne rentreras dans aucun de tes bas et que je n’ai pas envie de voir tes grosses fesses nues toute la journée., répliqua-t-il, fidèle à ses habitudes.  

 

Il l’avait déjà dur… dans plus d’un sens du terme alors remettre un peu de distance ne ferait peut-être pas de mal. A défaut de recevoir une massue, chose dont il lui fut gré à la fois en terme de douleur et de risque inconsidéré, il se prit un gant de toilettes détrempé en pleine tête. Il y avait du progrès.  

 

- Très mature… Je te laisse., fit-il, reposant le tissu dégoulinant sur le plan de travail.  

- Non ! Attends ! , s’écria Kaori.  

- Quoi encore ? Tu ne veux quand même pas que je te frotte le dos ?, fit-il, feignant l’agacement.  

- Non… mais il faut que tu m’aides à enlever mon bas de pyjama., lui apprit-elle, lui jetant un rapide coup d’oeil.  

 

Elle eut presque l’impression de l’entendre jurer entre ses dents mais il resta là et attendit qu’elle lui dise comment elle voulait procéder.  

 

- Je vais m’appuyer sur le bord du meuble et tu n’auras qu’à… te mettre derrière et le tirer vers le bas., suggéra-t-elle.  

- D’accord… soupira-t-il.  

 

Kaori se releva et s’appuya autant qu’elle put comme elle l’avait dit. Il se plaça derrière elle et, essayant de ne pas penser à la personne qu’il déshabillait, posa les mains sur ses hanches. Il prit une légère inspiration pour calmer sa tension soudaine et glissa les doigts plus haut sous son haut de pyjama pour aller chercher l’élastique du pantalon. Il ne put ignorer la douce chaleur de sa peau ni le frissonnement qui la prit lorsqu’il crocheta le bord du bout des doigts. Umi… Il déshabillait Umibozu, se força-t-il à penser. Il entendit un corbeau croasser derrière lui et se retint de rire nerveusement. Qui voulait-il leurrer ?  

 

- Je… Je dois être un peu poisseuse…, bredouilla Kaori, mal à l’aise.  

 

Il ne répondit pas. Comment lui dire que la situation ne le gênait pas pour la raison à laquelle elle pensait ? Elle avait un peu sué, certes, mais ça lui faisait penser à autre chose qui le mettait dans un état plus que sensible et dont elle ne devait absolument pas s’apercevoir.  

 

- Je descends le pantalon. Tiens-toi bien., lui conseilla-t-il.  

 

Deux libellules passèrent devant eux, mimant la scène beaucoup moins innocente que pouvaient décrire ces mots et ils détournèrent le regard.  

 

- Vas-y., murmura-t-elle, tentant de ne pas rougir.  

 

Elle aurait plongé la tête dans le lavabo rien que pour refroidir le feu qui embrasait ses pommettes… et qui repartit de plus belle en sentant l’élastique frôler l’arrondi de ses fesses avant de descendre sur ses cuisses… Ryô s’accroupissant en chemin pour pouvoir continuer.  

 

- Ne pète pas, s’il te plaît !, lui lança-t-il, histoire d’alléger la tension qui régnait dans la pièce.  

- Ryô !, le fustigea Kaori, virant de la gêne à la colère puis de nouveau à la gêne lorsqu’elle voulut lui lancer un regard noir et qu’il l’immobilisa ses deux larges mains sur ses cuisses.  

- Ca va coincer, Kaori., lui apprit-il soudain.  

 

Son ton sérieux la calma et lui fit oublier un temps la scène plutôt embarrassante qu’ils vivaient.  

 

- Comment ça ?, l’interrogea-t-elle.  

- Ton pyjama… il ne passera pas au dessus de ton plâtre. Il va falloir achever le travail., lui répondit-il.  

- Achever le travail ?, répéta-t-elle, ne comprenant pas.  

- Le découper., explicita-t-il, voyant la lueur de tristesse dans son regard.  

- Pas le choix ou tu vas rester comme ça jusqu’à ce qu’on te l’enlève., s’excusa-t-il alors qu’il n’y était pour rien.  

- Alors vas-y., soupira-t-elle.  

 

Alors qu’elle s’attendait à ce qu’il parte chercher un ciseau, il se mit à ses côtés et la fit s’asseoir, pivotant la chaise pour avoir un meilleur accès. Elle cacha tant bien que mal sa nudité, gênée malgré tout qu’il ait une vue imprenable sur la peau blanche de sa cuisse.  

 

- Prête ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Il attrapa la taille du pyjama au niveau de la couture et tira des deux côtés. Après quelques instants de résistance, un bruit de déchirement se fit entendre alors que la couture cédait du haut jusqu’à l’endroit où le pyjama avait déjà été coupé. Sans un mot de plus, il attrapa l’autre jambe et retira le reste du vêtement.  

 

- Je… Je vais te laisser maintenant. Je ne serai pas loin alors appelle si tu as besoin., lui dit-il, s’en allant comme s’il ne s’était rien passé. Ce fut le moment où ils purent enfin souffler et calmer les sensations bouillonnantes qui couraient dans leur corps.  

 

Même s’il mit deux portes entre eux, Ryô ne resta pas loin. Il s’assit simplement sur les marches de l’escalier et prit le temps de reprendre le contrôle de son corps et de son cœur. Il avait du mal à croire qu’il avait réagi si violemment. Heureusement, Kaori ne semblait pas s’en être rendue compte et il avait su trouver les ressources pour l’éloigner par moments.  

 

Dans la salle de bains, Kaori resta un moment sans bouger avant de retirer son haut. Il l’avait déshabillée. Ok, sans intention particulière mais il l’avait déshabillée et elle avait apprécié son toucher, le sentir près d’elle, si près, son odeur qui l’avait entourée, son souffle qui l’avait effleurée par moments… Elle sentit son estomac se nouer. Elle avait envie de plus de moments comme celui-ci… sans le plâtre… et avec encore moins de vêtements… surtout le concernant.  

 

Elle gronda en sentant ses joues bouillir et prit le gant de toilette pour se calmer. Elle se força à écarter ces pensées et entreprit de s’habiller. Passer le haut fut chose aisée mais le bas… Elle attrapa la culotte et tenta de la lancer sur son pied plâtré sans succès. Elle devait réussir : il fallait juste que ça atterrisse sur le pied et elle se pencherait et la remonterait. Elle se mit un peu plus sur le bord de la chaise et tenta encore et encore, se penchant un peu plus. Elle y était presque mais la chaise commença à basculer. Elle soupira. Visiblement, Murphy était encore prêt à lui faire des misères et elle ne voulait plus subir.  

 

- Ryô !, appela-t-elle., rougissante.  

 

Il se présenta à la porte, l’interrogeant du regard.  

 

- Je… Je n’arrive pas à la mettre seule., lui fit-elle savoir d’une toute petite voix.  

- J’ai plus l’habitude de les enlever mais ça devrait être dans mes cordes., pipa-t-il, nerveux.  

 

Elle lui lança un regard noir mais qui s’éclaira en voyant son sourire crispé. Au moins, il lui avait épargné la vanne sur le « on est entre potes ». Il lui prit le sous-vêtement des mains et le passa autour de son plâtre, soulevant délicatement son pied pour passer le talon. Quand ce fut fait, il lui présenta l’autre côté et elle y glissa le pied. Il remonta le sous-vêtement jusqu’à ses genoux et elle l’attrapa, effleurant ses doigts.  

 

- Je devrais pouvoir gérer à partir de là., murmura-t-elle.  

- Mais il y aura le pantalon., lui fit-il remarquer.  

- Ah oui… le pantalon., se souvint-elle.  

- Laisse-moi t’aider. Tu vas te lever et te tenir et moi… Je…. Enfin, tu vois., lui dit-il, faisant un signe de la main vers le haut.  

- D’accord., acquiesça-t-elle du bout des lèvres.  

 

Elle s’appuya comme la fois précédente et le laissa faire. Bon sang, c’était aussi dur de le sentir lui mettre sa culotte que lorsqu’il lui enlevait son pantalon… et ils n’avaient pas fini. Lorsqu’il toucha le haut de ses cuisses, elle prit la relève, ajustant le tissu sur sa chute de reins et son ventre.  

 

- Le jean maintenant., lui ordonna-t-il, tentant de rester le plus calme possible.  

 

C’était loin d’être évident alors qu’il sentait son odeur la plus intime arriver jusqu’à lui, attiser ses sens, son instinct, son désir.  

 

N’osant dire un mot, Kaori se rassit et le laissa passer ses pieds dans chaque jambe avant de se relever pour qu’il l’aide à l’enfiler correctement. Elle sentit ses mains arriver sur ses reins et, sans faire exprès, il la fit basculer. Elle fut obligée de prendre appui sur lui. Elle était tétanisée par le charisme qui émanait de lui, cette puissance animale qui l’attirait autant qu’elle la terrifiait parce qu’elle pouvait lui faire faire n’importe quoi.  

 

- Il est dix fois trop grand pour toi., murmura-t-il contre son oreille.  

 

Elle frémit en sentant son souffle chaud effleurer son lobe et finit par lever les yeux vers lui. Leurs regards se connectèrent et le temps sembla se suspendre, leur faisant perdre tous sens de la réalité. L’instinct fut plus fort que la raison et Ryô la pressa contre lui, se penchant vers elle.  

 

- Aïe !, hurlèrent-ils tous deux lorsque le pied plâtré entra en collision avec le tibia masculin.  

- Aïe !, hurlèrent-ils une deuxième fois lorsque leurs fronts entrèrent en contact brusquement pour examiner les endroits lésés.  

 

Ils s’écartèrent l’un de l’autre donc, Kaori regagnant sa chaise et Ryô frottant son front, s’ignorant tous deux comme pour chasser la gêne.  

 

- Je vais aller te chercher une ceinture et après, on descend manger. Ca doit être chaud depuis tout ce temps., fit-il, se précipitant dehors.  

- Depuis tout ce temps… ça devient même brûlant., pipa Kaori, redescendant de son nuage.  

 

Si tous les jours qui venaient devaient être pareils, ce serait l’enfer… en même temps que le paradis sur Terre, pensa-t-elle. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de