Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prose

 

Author: CityHunterAddict

Beta-reader(s): TOKRA

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 31 chapters

Published: 01-01-14

Last update: 06-02-14

 

Comments: 24 reviews

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RomanceAction

 

Summary: Quelques jours après la libération de Kaori des mains du général,les deux nettoyeurs sont un peu perdus. Les doutes les assaillent sentimentalement et professionnellement. Vont-ils se dévoiler ou non ? Tout se bouscule quand une mission dangereuse leur tombe dessus.

 

Disclaimer: Les personnages de "City Hunter Forever ? " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, ...

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   Fanfiction :: City Hunter Forever ?

 

Chapter 17 :: Chap 12

Published: 21-01-14 - Last update: 21-01-14

 


Chapter: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31


 

Chap 12 :  

 

 

Ryô, sous la douche, se remémorait les événements de la veille. Cela avait été inattendu. Kaori était moins timide et timorée qu’il ne l’avait imaginé. Tout avait été si soudain. Il avait encore un peu de mal à réaliser, cela devait être pareil pour Kaori.  

 

Ils étaient un couple, ça y est ! Contrairement à ce qu’il s’était imaginé, cette idée lui plaisait. Après tout, cela faisait des années qu’ils vivaient comme un couple ! Passer une nuit ensemble n'avait fait que concrétiser les choses entre eux. Et quelle nuit cela avait été ! Il n’était pas prêt d’oublier.  

 

Kaori et lui n’avaient fait qu’un. Avoir attendu toutes ces années avait été un vrai supplice. Mais il avait eu une bonne raison pour résister au charme de sa belle. Il avait voulu la protéger. Ou était-ce de la lâcheté, voire de la peur ? Cela n'avait-il pas été une façon de cacher son côté « humain » ?  

 

Il ne voulait plus penser au passé. Il s'était dévoilé devant la femme qu'il aimait depuis des années et c'était ça le plus important. Il avait enfin prouvé et avoué son amour, il se sentait léger. A sa grande surprise, il aimait l'intimité créée avec son ange. Un sourire béat s'affichait sur ses lèvres.  

 

Il se reprit. Il avait assez rêvé. Il devait repasser en mode nettoyeur et penser boulot. Il ne savait pas si Kaori et lui allaient révéler leur relation. C'était un peu prématuré, il se comporterait donc comme à son habitude.  

 

Il sortit de la douche, se sécha rapidement, enfila son pantalon noir. Lorsqu'il prit son tee-shirt rouge, il ne put s'empêcher de repenser à sa compagne. Il la revit dans son tee-shirt et il en aurait presque rougit. Il ne possédait pas grand chose, Kaori le savait et elle connaissait aussi l'importance qu'avait ses vêtements pour lui. Oser mettre un tee-shirt à lui était une façon concrète d'entrer encore plus dans sa vie et de se lier l'un à l'autre.  

 

Il remarqua justement ce fameux tee-shirt dans le panier de linge. Délicatement il le prit et il le respira. Il sentait bon le parfum de sa douce. Il aurait bien aimé passer du temps avec Kaori mais il se rappela que Saeko l'attendait. Il se força à redescendre sur terre et se dirigea vers la cuisine. Sa Sugar était en pleine réflexion. Elle était si belle !  

 

Intrigué par un silence pesant entre les deux femmes, il fit son entrée :  

 

- Voilà le plus beau et le plus fort. dit-il en faisant voir ses bras musclés.  

 

Saeko leva à peine la tête et dit :  

 

- Ben voyons, ça va l’humilité ?  

 

Le jeune homme répondit d'une voix enjouée :  

 

-Oui très bien, merci. Mais ça irait bien mieux si une certaine manipulatrice ne m'avait pas réveillé si tôt ce matin. En même temps je ne sais pas si tu as vu mais mon partenaire va bien. Je ne serais sans doute pas resté au lit bien longtemps de toute façon. Il ne m'aurait pas laissé traîner.  

 

En entendant « mon » partenaire, Kaori ne put s'empêcher de recracher le café qu'elle avait dans la bouche. Ryô profita de l'occasion pour la charrier un peu :  

 

- Et ben, tu es vraiment très sexy ! Y-a pas à dire tu es une femme hors du commun.  

 

Aucune émotion n'apparaissait dans sa voix, il parvenait à lui parler comme si de rien n'était. Passablement énervée, elle lui répondit :  

 

- Mêle-toi de ce qui te regarde. Je suis encore convalescente, je te rappelle. Alors tu ferais bien de me laisser tranquille.  

 

Le ton montait vite. Seako sut qu'une nouvelle dispute s'annonçait. Ryô quant à lui donnait l'impression de prendre un malin plaisir à taquiner la jeune femme. Mais ce n'était pas le cas, il se demandait s'il n'avait pas un peu exagéré. Le visage de Kaori devenait écarlate de rage :  

 

- J'en ai plus que marre que tu me traites comme un homme, je suis une femme ! Tu entends une femme !  

 

Face à cette réplique cinglante et à l'expression de colère qui se lisait sur la figure de la nettoyeuse, Ryô se fit la réflexion qu'elle était plutôt douée pour jouer la comédie. Car elle avait l'air plus que sincère dans son attitude. Ne pouvant s'en empêcher et aussi pour être plausible, il en remit une couche :  

 

-Une femme toi ? Pour ça il faudrait que...  

 

Saeko hurla :  

 

- Ça suffit vous deux ! Je constate que tu es à nouveau toi Kaori et ça me fait très plaisir mais j'ai besoin de parler à Ryô. Quant à toi, le dragueur invétéré, calme-toi. Elle est encore fatiguée alors contiens-toi encore un peu. Ou alors attendez que je ne sois plus là. Quelle image allez-vous montrer à Satsuki ?  

 

L'intervention de la policière fit retomber la pression. Le nettoyeur, le regard pervers, prit la parole :  

 

- Tu as raison. Si je fais peur à notre cliente ça me sera difficile de lui demander de tirer un petit coup.  

 

Les deux jeunes femmes tombèrent presque de leur s chaises en entendant la réflexion de Ryô. Kaori fit mine de s'agacer et sortit une massue. A cette vue, son partenaire la supplia de ne rien faire. Saeko attendit que l'arme de la jeune femme finisse sa course sur la tête de City Hunter pour prendre la parole :  

 

- J'ai du nouveau sur le Prince et la bande d'hommes qui a enlevé Tanaka.  

 

Tous étaient concentrés, leur côté professionnel avait prit le dessus. Elle continua :  

 

- Un indic nous a appris que Tanaka a été transféré cette nuit. Il ne se trouve plus dans les entrepôts près des docks mais il a été emmené chez le Prince lui-même.  

 

Cette nouvelle ne plaisait pas du tout au nettoyeur :  

 

- Hum, les choses se corsent. C’est extrêmement bien gardé comme endroit, seul je ne pourrai pas y accéder. Il doit en avoir fait le petit Tanaka pour être là-bas. Ça pue cette histoire !  

 

-C'est aussi ce que pensent mes supérieurs et ils se demandent si finalement ça ne serait pas préférable de répondre aux attentes du Prince.  

 

- Quoi ? Ryô criait de rage. Depuis quand la police traite avec des trafiquants dans son genre ? Il détruit la vie de plusieurs jeunes comme ça en toute impunité. Cette saloperie tue !!!! Sa place est en enfer. Je vais le détruire rien qu'à cause de son trafic...  

 

Il ne put finir sa phrase car Kaori se leva, elle posa juste une main sur son épaule en passant et cela suffit à le calmer.  

 

- Vous m’excuserez mais je suis un peu fatiguée. Je vous laisse.  

 

Ryô l’observa pour savoir si ce qu’elle disait était vrai. La connaissant, pour qu'elle les quitte en pleine conversation de travail n'était pas bon signe. C'était sans doute une façon de lui cacher ses impressions sur cette mission.  

 

Il ne se trompait pas, Kaori était très inquiète et n’y tenait plus. Ne voulant pas dévoiler ses pressentiments, elle préféra s'éclipser. Elle sortit de la cuisine.  

 

Satsuki était là sur le pas de la porte, pétrifiée. Kaori vit l’angoisse et la peur sur ce visage. Elle s’approcha de Satsuki et s'adressa à elle avec beaucoup de douceur :  

 

- Venez avec moi, asseyez-vous, qu’avez-vous entendu ?  

 

- Que mon frère…? Que Tanaka avait… était...  

 

Elle était dans un tel état de stress qu'elle ne parvenait pas à articuler.  

 

- Oui c’est vrai votre frère a été transféré. Il est dans le manoir du Prince.  

 

- Oh mon dieu !!! Il va le … il va le… Elle pleurait à chaudes larmes et avait beaucoup de mal à parler. Vous... ne... comprenez pas ce... que ça veut dire ? Les personnes... emprisonnées chez le Prince n’en sortent jamais vivante… Mon petit Tanaka !!! Non !!!!  

 

- Ne soyez pas pessimiste, il faut y croire. Nous allons tout faire pour sauver votre frère.  

 

Kaori connaissait cette souffrance. Elle se voulait réconfortante, elle prit leur cliente dans ses bras et l'entoura de toute la chaleur qu'elle put.  

 

- Essayez de vous calmer pour l'instant. Ayez confiance en Ryô, il fera tout ce qu'il faut. Pour le moment vous devez être forte. Restez-là, je vais vous chercher un café et on va discuter.  

 

Kaori laissa Satsuki qui tentait de reprendre son souffle.  

 

Ryô et Saeko était en pleins pourparlers quand elle entra. Ils se turent, elle ne dit rien et ressortit avec une tassé de café fumante. Elle avait bien remarqué que leurs visages étaient fermés et qu’il ne semblait pas d’accord.  

 

Ce silence pesant et volontaire ne signifiait rien de bon. Son malaise face à cette mission monta d'un cran. Pourtant, comme si de rien n'était elle retourna s'occuper de leur cliente.  

 

-Voilà, tenez. N’ayez pas peur, la situation est grave c’est vrai, mais pas désespérée. Vous devez nous faire confiance. Ryô est en train d’étudier toutes les possibilités possibles pour que votre frère s’en sorte vite et en vie.  

 

- Je ne... sais plus quoi... penser. Elle essayait de parler entre deux sanglots. Je suis policier donc je devrais être du côté de la loi mais je n’y arrive pas. Je veux qu’on sauve mon frère c’est tout. On doit faire tout ce qu’il demande et c’est tout. Je ne veux pas qu’on prenne de risque. Le Prince est un homme terrifiant qui ne respecte personne. C’est un homme qui pourrait tuer ses propres enfants ! Il ne vit que pour la torture, la souffrance et le mal, c’est le mal incarné. Tout le monde a peur de lui et même ses hommes lui obéissent au doigt et à l’œil par peur d’être tués. Quand il n’a plus besoin de quelqu’un il le fait abattre…  

 

Kaori la comprenait très bien. Si elle avait sauver son frère de quelque façon que ce soit, elle l'aurait fait. Mais elle devait agir en professionnelle.  

 

-Ca ne servirait à rien de suivre ses exigences et vous le savez. Il trouverait toujours autre chose à vous demander. Ça n’aurait pas de fin, et votre frère ne serait pas sauvé pour autant. J’ai perdu mon frère il y a quelques années mais la douleur est toujours forte, présente, lancinante. En plus il est mort le jour de mon anniversaire alors impossible d’oublier ! Si je vous dis ça, c’est pour vous montrer que je vous comprends. Mais si quelqu’un avait pu sauver mon frère cela aurait été Ryô sans hésiter. Laissez-le faire son travail et ça se passera bien. S’il y a une seule personne au monde qui peut aider votre frère, c’est lui. Je peux vous le garantir. Il fera tout pour vous ramener votre frère même au péril de sa vie.  

 

-J’ai si peur, j’aime mon frère. Je n’ai… plus que lui, je ne pourrai pas vivre... sans lui ! Je ne peux pas imaginer que si jeune à cause d’une bêtise il… Mon dieu non, je veux être avec lui, je veux le sortir de la drogue. J’ai trouvé un institut qui accepte que la famille soit sur place avec les patients pour les soutenir. J’ai besoin de lui !  

 

Satsuki craqua dans les bras de Kaori. Ryô, caché, avait entendu tout ce qu’avait dit son ange et était touché par sa confiance car lui, n’était pas si sûr de lui.  

 

Comment pouvait-elle avoir une telle confiance en lui après ce qu’il lui avait dit la veille ? Une fois de plus c’est elle qui était sa force.  

 

Comme il le faisait d’habitude, il s’approcha de la très belle cliente, de très près. Il lui prit les mains et s’adressa à elle avec le plus grand sérieux :  

 

- Rassurez-vous belle dame, j’ai pour habitude de ne jamais laisser pleurer une jeune femme aussi belle que vous. Je ferai tout pour vous rendre votre frère sain et sauf et pour que cela vous redonne le sourire. Parce que quand vous souriez vous êtes encore plus belle et ça vous rend encore plus désirable. Et peut être qu’après ça...  

 

Un filet de bave commençait à apparaître au coin de sa bouche. Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’il se prit une massue sur la tête. Kaori était profondément blessée et déçue, c’était bien par jalousie cette fois qu’elle avait réagi. Elle alla dans leur chambre et claqua la porte.  

Elle savait bien que Ryô devait continuer à se comporter comme ça s’ils ne voulaient rien dire, elle souhaitait lui en parler d’ailleurs mais c’était trop dur. Elle se sentait moche et « garçon » à côté de Saeko et Satsuki. Elle glissa le long du mur et pleura en silence, triste et aussi en colère contre elle. Ça n’allait pas être facile de voir son homme courir après d’autres femmes, même si ce n'était que du cinéma.  

 

Pendant ce temps, Satsuki ne comprenait plus rien, le nettoyeur lui avait dit être avec Kaori pourtant, il la courtisait sans honte…. Mal à l’aise, ne sachant plus où se mettre, elle disparut du champ de vision de Ryô sur la pointe des pieds pendant que celui-ci faisait craquer ses cervicales endolories. S'apercevant qu'il était seul, Ryô se précipita vers sa chambre pour rejoindre sa douce et lui parler.  

 

Kaori ne sentit même pas la porte s’ouvrir et ne remarqua pas Ryô dans la chambre. Il la vit par terre, qui pleurait une fois de plus à cause de lui. Il ne pouvait pas l’accepter. Il s’agenouilla, prit Kaori dans ses bras et chuchota :  

 

- Kaori, je suis désolé. Je ne voulais pas te faire souffrir mais devant Saeko et Satsuki, tu comprends, je ne sais pas encore trop comment me comporter. Je ne sais pas si…enfin, c’est pas facile, je...  

 

-Oui je sais, je comprends. C’est justement de ça dont je voulais te parler tout à l’heure. Je pense que ce serait sans doute mieux de ne rien dire pour l’instant non ?  

 

-J’y ai réfléchi aussi et oui je pense que ce serait mieux d’attendre un peu. Mais Kaori, tu sais que c’est toi que j’aime, c’est toi qui compte le plus dans ma vie. Satsuki ce n’est que de la comédie. Je ne ressens rien pour elle. Je joue mon personnage c’est tout.  

 

Il la fixa, son regard cherchait à lui faire comprendre qu'il n'aimait qu'elle.  

 

- Oui, je sais bien, mais je me sens moche, pas sexy ni désirable…  

 

- Kaori, chut ! Tu es la femme la plus sexy, la plus désirable et la plus belle qui soit. Je... Je t'a...  

 

Il ne parvenait pas à dire facilement ce qu'il ressentait. Avouer ses sentiments n'était toujours pas une chose simple pour lui. Il avait l'impression de mal s'y prendre et de ne jamais savoir comment le dire. Face à la tristesse de sa femme, il devait se lancer, il devait lui parler pour la rassurer.  

 

- Je t’aime pour ce que tu es, comme tu es, et ce depuis toujours. N’aies pas peur, tu es et resteras la seule femme de ma vie. Je pensais te l’avoir montré cette nuit et ce matin.  

 

Des larmes coulèrent sur les joues de Kaori qui toute émue ne parvint pas à dire un mot.  

 

- Si tu veux je me retiendrai plus à partir de maintenant.  

 

- Oui ce serait bien, souffla-t-elle.  

 

- Et si tu pouvais alléger un peu tes massues..  

 

- Oh mon dieu, oui, Ryô je suis désolée. Je ne me suis pas du tout contrôlée !!! Oh Ryô ! Je suis si désolée.. Je…  

 

- C’était mérité et puis j’ai l’habitude. Je l’ai presque appréciée la dernière car elle venait du fond du cœur. Maintenant qu’on sait où nous en sommes ça ira mieux.  

 

- Mais au fait comment as-tu fait pour venir ici sans attirer l’attention ?  

 

- Saeko est repartie chercher des infos et Satsuki prend sa douche.  

 

- Et tu n’es pas derrière la porte ? ! Il y a du progrès ! dit-elle le sourire aux lèvres avec une légère pointe d'ironie dans la voix.  

 

-Kaori !  

 

Il l’embrassa, soulagé et heureux d'avoir pu clarifier les choses. La dernière réplique de sa compagne l'avait complétement rassuré. Ils étaient sur la même longueur d'onde. Ce petit bout de femme était formidable.  

 

- Mais au fait, tu ne lui avais pas dit qu’on était ensemble ?  

 

- Oui c’est pour ça que j’ai aimé sa réaction. Elle était encore plus gênée, devant Saeko c’était parfait.  

 

Ses yeux riaient rien que de repenser à la tête de leur cliente.  

 

-Je vois. Tu ne changeras jamais. Mais après tout c'est aussi comme ça que je t'aime.  

 

Elle rougit un peu de constater qu'elle était capable de parler plus librement avec Ryô. Elle se reprit, ils devaient parler travail.  

 

- Tu as parlé avec Saeko. Alors, qu'est-ce qu'on fait maintenant ?  

 

- Toi ? Tu dois te reposer encore un peu. Quant à Satsuki, elle doit avoir un comportement des plus banals. Elle ne doit en aucun cas attirer l'attention. Comme elle est forcée de travailler, je l'accompagnerai au commissariat.  

 

- Je vois, tu vas te faire passer pour…  

 

- Stop, arrête-là car tu te plantes. Je vais être un nouveau flic.  

 

- Quoi ? Toi un flic ?  

 

- Oui mauvaise langue, un petit ami n’a pas sa place dans son bureau, un collègue oui. Je serai donc un policier venu au Japon pour un stage.  

 

Le visage de Ryô se ferma, il regarda Kaori droit des les yeux :  

 

- Kaori, je t'en prie surtout soit sur tes gardes, ne quitte jamais ton arme et pitié pas de folies ni d’initiatives. Je ne devais pas bosser si vite, je devais m’occuper de toi. Tu es en convalescence pendant encore une semaine. Tu dois prendre soin de toi. S'il te plaît fais-le pour moi. Prends le temps de te rétablir. Ce n'est pas la peine de jouer les fortes-têtes. La situation va devenir très dangereuse.  

 

- Tu trouves que j’avais l’air faible hier soir ou ce matin ?  

 

- ça n’a rien à voir. Tu as besoin de repos et d'être en sécurité. Je veux que tu sois accompagnée dans la journée.  

 

- Mais on ne va pas embêter…  

 

- C’est comme ça. rétorqua-t-il d'une voix qui n'autorisait aucun refus. J’ai parlé à Umi et Miki, tu peux aller chez eux ou Miki viendra ici, c’est comme tu veux. Tu ne restes pas seule, il en est hors de question. Ça me rassurera et me permettra d’être concentré sur mon travail et je te saurai en sécurité.  

 

- D’accord, d’accord si tu insistes.  

 

Elle savait qu'elle n'était pas en mesure de contester cette volonté. Il voulait seulement la savoir à l'abri du danger.  

 

- J’insiste répondit-il avec le plus grand sérieux.  

 

La jeune femme sentait grandir une tension. Les inquiétudes de son partenaire mêlées aux siennes ne faisaient qu'accroître sa peur. Voir de l'angoisse dans le regard de l'homme le plus solide au monde lui faisait peur. Elle osa tout de même demander :  

 

- Dans quoi on s’embarque ?  

 

- Je ne sais pas bien mais on doit tenir bon. Il faut qu'on soit plus forts. Il est nécessaire de pouvoir compter l'un sur l'autre. C'est pour ça que tu dois faire ce que je te dis. Il va falloir que j'y aille mais rassures-toi Miki ne vas pas tarder.  

 

- Heureusement qu’on est amie, sinon ca serait insupportable !  

 

Le nettoyeur, perturbé par la peur qu'il ressentait pour sa partenaire, lui jeta un regard noir et glacial. Il ne voulait pas qu'elle prenne à la légère toutes ses recommandations .  

 

La jeune femme eut presque peur, ce regard était terrifiant. Elle sentit qu'elle devait à tout prix détendre l'ambiance et dit :  

 

-Je t’embête Ryô, j'essayais seulement de te dérider un peu. Je te promets d’être prudente.  

 

Un peu moins sur la défensive, Ryô lui répondit du tac au tac :  

 

- Il y a intérêt, sinon on ne pourra jamais dire à personne qu’on est ensemble !  

 

Un silence lourd et gêné s'installa. Il reprit.  

 

- Kaori… Sugar, je ne supporterais pas qu'il t'arrive quoique ce soit. Je ne...pourrais plus vivre... sans … Il déglutit. Sans Toi...  

 

Kaori se rapprocha, lui prit les mains, le regarda intensément et lui dit :  

 

- Ryô ! Je t’aime. Je ne ferai rien qui puisse te faire souffrir ou qui puisse te nuire. Je ne veux pas être une source de soucis pour toi, je veux être ta force. Puise tout ce que tu peux en moi.  

 

- Tu es exceptionnelle, merci d'être toi... Je t’… aime Kaori.  

 

Ils s’embrassèrent amoureusement. Leurs nouveaux rapports les surprenaient et s'avouer leurs sentiments les sonnaient encore un peu. Ce n'était pas simple de se mettre à nu alors qu'ils avaient toujours tourné autour du pot toutes ces années.  

 

Malgré les peurs que cela engendrait, dans leur métier, tenir à une personne n'était pas recommandé, ils étaient heureux d'être ensemble et de savoir qu'ils pourraient compter l'un sur l'autre.  

 

Ils seraient bien restés là, enlacés et à s'embrasser toute la journée. Mais toute bonne chose a une fin. Il était temps pour eux de se préparer à affronter cette journée…  

 

 


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