Capitolo 2 :: Pour un seul regard d'elle

Pubblicato: 09-04-10 - Ultimo aggiornamento: 09-04-10

Commenti: Je suis maltraitée, vraiment... Sniff... Les gens sont méchants avec moi (mais en même temps, c'est peut-être un tout petit peu de ma faute pour faire partie de la section des auteurs sadiques qui aiment torturer leurs persos, et l'esprit des lecteurs par la même occasion, je l'admets. Mais juste un peu alors). Non, merci pour les reviews, une fois de plus, j'adore lire vos réactions à chaud. Voici donc le chapitre n° 2. Et je préfère prévenir tout de suite (l'auteur de cette fic a peur de se faire taper en disant ce qu'elle s'apprête à écrire), mais pour des raisons personnelles (et médicales en quelque sorte) je ne majerais plus que tous les deux jours dorénavant, je m'excuse d'avance pour celles qui trouvaient que je devrais majer plusieurs chap par jours, comme je le faisais au départ

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En se levant ce matin là, une fois de plus, il avait eu ce mauvais pressentiment qui le taraudait. Une fois de plus, il cherchait à comprendre pourquoi celui-ci le lancinait de cette manière, mais il était bien incapable de le savoir… Au cours des derniers jours, il n'y avait pas repensé. Comme Kazue avait eu trois jours de congés les 4, 5 et 6 novembre, il avait passé le plus clair de son temps à prendre soin de sa belle. Du coup, il n'avait pas vraiment fait attention à ce pressentiment, mais ce matin, en se levant, celui-ci était bien présent. Était-ce parce que ce matin, il savait qu'il n'avait plus le temps de faire un câlin avec sa chère et tendre avant de l'accompagner chez le Doc ? Ou était-ce un autre pressentiment, différent de celui qu'il avait quelques jours plus tôt ?… Il devait bien admettre que l'impression qu'il avait depuis quelques jours était différente aujourd'hui, mais il n'arrivait toujours pas à mettre son doigt sur ce qui le dérangeait.  

La veille, son infirmière adorée ayant profité de ses jours de repos pour aller faire les courses et l'ayant lamentablement abandonné tout seul dans leur appartement, il avait été voir si Ryo ne voulait pas venir traîner avec lui. Après tout, cela faisait un bon moment qu'ils n'avaient pas passé une soirée entre hommes, seuls, tous les deux, sans leurs délicieuses moitiés respectives pour les empêcher de laisser leurs yeux errer sur les merveilles de ce monde… Le simple fait de penser à leurs anciennes soirées lui avait mis l'eau à la bouche, mais une fois de plus, il avait trouvé porte close. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, et l'américain se disait que c'était peut-être de sa faute aussi. Depuis qu'ils s'étaient mis en couple, City Hunter avait fini par apprendre à fermer la porte de leur appartement à clef… Peut-être que s'il ne les avait pas ennuyés au départ, cela n'aurait pas était le cas… Mais cela avait été plus fort que lui… De savoir, que son meilleur ami pouvait à n'importe quel moment de la journée s'en prendre au corps adorable de sa Kaori d'amour… Le pervers… Il n'avait pas pu se retenir, dès que sa compagne avait le dos tourné, pour aller les importuner… Et puis, s'il avait pu avoir, ne serait-ce qu'une toute petite chance, de voir le corps de son premier amour dénudé.  

Il avait pris à de nombreuses reprises le risque de faire face aux massues… Mais le nettoyeur numéro un du Japon avait vite compris son manège. Et non seulement il avait appris à fermer la porte de leur appartement à clef, mais en plus, il avait aussi condamné les nombreux accès et autres chemins cachés dans leur résidence… Une fois de plus donc, il avait trouvé porte close, il avait appelé, mais personne ne lui avait répondu, alors il avait fait demi-tour, anéanti de voir une soirée de débauche lui passer sous le nez. Pour se venger, et passer le temps, il avait décidé de passer faire un tour au café des mercenaires, embêter un peu Umi s'il ne pouvait pas s'amuser avec Ryo… Arrivé au Cat's, il avait pris sur lui et avait décidé de parler de son pressentiment au géant qui jouait au cafetier, mais celui-ci lui avait dit qu'il ne ressentait rien de la sorte, alors il avait clos le sujet en disant que cela venait sûrement de lui… Pourtant, ce pressentiment était toujours là… Mais généralement, Umibozu était celui qui avait tendance à ressentir les choses à l'avance, alors Mick s'était dit que ce n'était sûrement qu'une idée qu'il lui passait par-là, puisque pour le géant ce n'était pas le cas cette fois-ci.  

Mais malgré tout, même s'il avait tenté de se convaincre que c'était sans fondement, ou que cela venait de lui, il n'arrivait pas à s'enlever de la tête que quelque chose se tramait, et il était persuadé qu'il n'en aimerait pas le résultat... Au cours des trois derniers jours, avec la présence de Kazue, il avait pu faire comme si de rien n'était, mais ce matin, il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à se dire qu'il se faisait des idées, surtout il savait en son for intérieur que de tels pressentiments, il ne les avait que quand cela concernait uniquement deux autres personnes en dehors de lui-même : son meilleur ami, et son premier amour… Il savait au fond de lui, que ce qu'il redoutait concernait forcément l'une de ces deux personnes, car il ne se sentait pas menacé lui-même. Mais plus il y pensait, moins il arrivait à mettre son doigt sur ce qu'il le troublait à ce point… Attendant que sa compagne termine de prendre sa douche pour l'accompagner à la clinique, Mick Angel se leva du canapé sur lequel il était installé. Il se dirigea pensivement vers la fenêtre de son salon qui donnait sur la rue entre son bâtiment et celui de l'appartement du couple que formait dorénavant City Hunter.  

Une tasse de café à la main, il s'accouda à la fenêtre et laissa son regard errer sur cette rue, où à cette heure matinale, pas une âme ne passait. Portant sa tasse à ses lèvres, il fronça les sourcils. Tentant de trouver un indice qui lui dirait pourquoi il se sentait ainsi, mais rien ne venait éclaircir ses idées sur ce point… Perdu dans ses pensées, il ne vit même pas sa compagne sortir de la douche, entièrement habillée pour sa journée à venir. Il ne l'entendit pas non plus lui demander s'il restait du café pour elle, ni même soupirer, amusée, face à son manque de réaction… Ce détail l'énervait depuis trop longtemps maintenant, et plus le temps passait, plus il avait peur de ne comprendre que trop tard. Son instinct ne lui avait fait défaut qu'une seule fois dans sa vie, quelque mois plus tôt, quand Kaori Makimura avait disparu… Mais cela, c'était parce qu'elle était devenue professionnelle avec le temps, et qu'elle avait tout fait pour qu'il ne sente rien venir à l'époque… Sauf que cette fois-ci, bien que Falcon lui dise qu'il se faisait sûrement des idées, il n'arrivait pas à faire taire cet instinct… Si seulement celui-ci pouvait être plus clair et lui faire comprendre clairement ce qui le troublait ainsi. Mais non… Rien ne venait…  

- Tu as relevé le courrier au moins ?  

- …  

- Mick ?  

La jeune femme leva les bras au ciel en secouant la tête face à son manque de réaction. Puis elle se dirigea vers la porte d'entrée pour descendre voir s'ils avaient eu du courrier. Cela faisait trois jours qu'ils ne l'avaient pas vérifié… Ni elle, ni Mick n'y avait pensé la veille, et avant cela, ils avaient été trop occupés à profiter de leur temps ensemble pour le vérifier. En grommelant face à l'incapacité de cet homme à se rendre utile dans les petites choses quotidiennes de la vie, l'infirmière descendit lentement les escaliers menant au hall de leur immeuble, là où se trouvaient les boîtes à lettres des habitants… Quelque chose chagrinait son amant. Il ne lui avait rien dit, mais elle avait remarqué depuis plusieurs semaines que quelque chose lui embrouillait l'esprit. Et depuis quelques jours, c'était encore pire. Elle avait voulu profiter de ces vacances impromptues que lui avait offertes le Doc, en fermant la clinique suite à la fête de la culture, pour lui changer les idées et elle avait réussi au-delà de ses espérances initiales… Pendant trois jours, il n'avait pensé à rien d'autre si ce n'est qu'à elle… Mais ce matin, dès son réveil, elle avait su que ses idées sombres étaient revenues…  

Mais Mick ne voulait rien lui dire… Non, ce n'était même pas cela, il lui avait dit… Il lui avait dit qu'il ne pouvait rien lui dire. Pas parce que cela concernait une affaire, ou parce qu'il ne le voulait pas, mais plutôt parce que lui-même ne savait pas pourquoi il était ainsi… Alors elle ne posait aucune question, le laissant réfléchir de son côté. Elle avait fini par apprendre à le connaître avec le temps… Elle n'était peut-être pas du même niveau de Miki ou encore de Kaori, mais elle savait au moins quand il valait mieux qu'elle ne pose aucune question concernant l'intuition de nettoyeur de son cher et tendre. Il valait mieux pour eux qu'elle se taise plutôt que de pousser son compagnon dans ses derniers retranchements, vu que lui-même ne savait pas… Mais elle savait aussi que si Mick avait une de ces fameuses intuitions, cela ne présageait rien de bon… En soupirant, la jeune femme ouvrit leur boîte aux lettres.  

Elle grogna de frustration lorsqu'elle ouvrit la boîte et que sous le poids de trois jours, les nombreuses lettres tombèrent au sol. La jeune femme soupira à nouveau en s'accroupissant pour les ramasser, la plupart n'étaient que des factures. Mais quand sa main se referma sur une enveloppe fine de papier blanc, elle fronça les sourcils en la retournant dans sa main avant de se relever… La missive était adressée à Mick Angel… Mais ce n'était pas ce détail qui la troublait ainsi… Non, ce qui la troublait, c'était qu'elle connaissait cette écriture féminine… Ce qui la troublait, c'était ce qui était inscrit sous le nom de Mick, écrit de la main d'une femme… Sans même s'en rendre compte, elle lâcha toutes les autres enveloppes, ne gardant que celle qui, elle en était certaine, avait été écrite de la main de Kaori Makimura. Sans même s'en rendre compte, avant même que son esprit analyse ses gestes, elle se mit à courir pour remonter à l'étage, vers son appartement, la lettre à la main, pour la donner à son destinataire.  

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Appuyé contre sa fenêtre, ses yeux bleus toujours perdus sur la rue, l'américain cherchait encore à comprendre. Il était certain de pouvoir y arriver si seulement il trouvait ne serait-ce qu'un indice… Il savait que son intuition concernait le couple que formait City Hunter mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui le troublait ainsi. Pourquoi se sentait-il ainsi alors que ce même couple était sur un petit nuage depuis des mois maintenant ? Était-il mal à l'aise à cause de la formation de ce nouveau partenariat entre ses deux meilleurs amis ?… Si oui, cela voulait-il dire qu'il avait encore et toujours des sentiments plus que tendre envers la jeune femme et qu'il ne s'en était pas aperçu depuis le temps ?… Le blond secoua la tête pensivement, non, il ne se sentait pas jaloux, son cœur appartenait à Kazue dorénavant. Et puis, si cela avait été le cas, il aurait eu ces sombres pensées dès le départ, et pas des mois après… Non, cela ne datait que d'un couple de mois… De deux ou trois mois auparavant, pas plus, mais cette durée expliquait aussi qu'il soit à ce point énervé de ne pas comprendre lui-même.  

S'il y réfléchissait dans cette optique, c'est qu' il pouvait dire presque précisément de quand son mauvais pressentiment était apparu… Cela datait du moment où étant sur une affaire, Kaori s'était une fois de plus faite enlever, et avait passé deux jours dans la clinique du Doc suite aux coups que son kidnappeur lui avait portés pour la faire tenir en place quand elle avait voulu se défendre. Elle s'en était sortie à l'époque avec quelques bleus une fois de plus, et deux côtes cassées… Oui, cela datait de cet instant. Sur le moment, il avait cru que c'était dû au contrecoup de la peur ne pas la retrouver à temps ou dans le même état que la dernière fois qu'elle avait disparu… Mais son pressentiment n'avait pas disparu avec le temps, bien au contraire, il s'était amplifié… Pourtant la jeune femme s'était vite remise de son enlèvement, comme d'habitude, surtout avec l'aide de Ryo qui la pouponnait cette fois-ci.  

Et l'américain avait fini par mettre son intuition de côté en voyant leur vie reprendre son cours normalement… Il n'avait rien d'autre que son intuition… Tout paraissait normal, même mieux que normal d'ailleurs, leur vie paraissait parfaite. Kaori avait récupéré sa joie de vivre, Ryo devenait un nouvel homme, Miki et Falcon avaient surmonté leur problème de couple, et lui et Kazue allaient parfaitement bien… Alors pourquoi était-il aussi troublé depuis ce fameux kidnapping ?… Pourtant, s'il y réfléchissait plus profondément, il pouvait se souvenir de certaines petites choses précises qui l'avaient troublé : les regards que Kaori portait parfois sur son amant. Des regards tristes, comme si elle le voyait pour la dernière fois de sa vie. Des regards suppliants, comme si elle lui demandait pardon… Mais pardon de quoi ?… Et si ce n'était pas son imagination, pourquoi était-il le seul à s'en être aperçu ?… Son regard bleu se troubla et ses sourcils se froncèrent… Non, pas qu'il était le seul qui s'en soit rendu compte… Il était le seul à connaître ces regards là.  

Il les avait reconnus, sans pour autant le faire complètement, car la nettoyeuse avait auparavant porté ce regard là sur lui-même à une occasion, mais il n'en comprenait toujours pas le sens. Et déjà à l'époque, il n'avait pas su ce que ces yeux voulaient se faire pardonner. Il n'avait pas pu le comprendre, car déjà, à ce moment là, la jeune femme lui demandait pardon pour un acte qu'elle n'avait pas commis encore, mais qu'elle s'apprêtait à faire. Et maintenant, plus ses réflexions avançaient, plus il avait peur de comprendre d'où venait son mauvais pressentiment. Mais en même temps, moins il arrivait à comprendre justement, cela n'avait aucun sens… Il devait sûrement se tromper car il n'y avait aucune raison pour qu'elle agisse comme elle l'avait déjà fait… Mais d'un autre côté, plus il y pensait, plus il se disait que la première fois où il avait vu ce regard là chez son premier amour, il ne l'avait pas compris car justement alors, il ne connaissait pas les raisons non plus… Aurait-il une fois de plus manqué quelque chose qui se trouvait sous son nez depuis le départ ?  

La seule et unique fois où il avait vu un tel regard sur le visage de la moitié féminine de City Hunter, c'était quand elle l'avait regardé droit dans les yeux pour lui dire qu'elle devait travailler en extérieur avec son amie Eriko le lendemain et qu'il ne devait pas s'inquiéter s'il ne la voyait pas… La toute première fois où il avait vu ces yeux là, la toute première fois où il s'était demandé ce qu'ils voulaient dire, c'était six mois plus tôt, quand Kaori Makimura lui avait menti sciemment pour la première fois de sa vie. Quand elle avait choisi de partir seule au secours de sa meilleure amie, le laissant sur la touche, elle l'avait regardé de la même façon qu'elle regardait Ryo. Depuis son dernier enlèvement, deux mois plus tôt, les yeux qu'elle posait parfois sur lui sans un mot, semblaient s'excuser de ne rien lui dire de ce qu'elle s'apprêtait à faire... Mais pourquoi ? Pourquoi regardait-elle son compagnon ainsi aujourd'hui ?  

Perdu dans le cheminement de ses pensées, Mick Angel sursauta violemment quand un bruit de déflagration arriva à ses oreilles. La tasse de café froid qu'il tenait toujours à la main lui échappa et s'écrasa sur le sol, éclatant sous la violence de l'impact et envoyant des gouttelettes de liquide noir sur son pantalon de couleur crème. Pourtant, il n'y fit pas une seule seconde attention. Tout ce qu'il voyait à cet instant, c'est ce qui lui avait fait lâcher prise justement, à savoir, la fenêtre béante donnant sur l'appartement de City Hunter. Une fenêtre qui venait de voler en éclat. Sans même réfléchir, l'américain attrapa son revolver sur le guéridon à côté de la porte de leur appartement et se lança en courant dans les escaliers pour rejoindre la sortie au rez-de-chaussée. Il faillit renverser Kazue dans son élan, mais c'est à peine s'il y fit attention, mais il ne prit même pas le temps de s'assurer qu'elle allait bien avant de continuer sa route.  

- Mick ! Où vas-tu ainsi ?  

Mais il ne lui répondit pas plus que quelques minutes auparavant. La jeune femme regarda la lettre qu'elle tenait, et en voyant son compagnon se diriger vers l'appartement de City Hunter à toute vitesse, elle se mit à courir à son tour à sa poursuite, froissant dans sa main une lettre d'une seule phrase, destinée à Mick Angel. Une lettre dont elle était certaine qu'elle était écrite de la main de Kaori Makimura…Une lettre qui lui donnait un arrière goût amer, au parfum d'adieu.  

"Cette fois-ci, c'est mon tour de te le demander comme une faveur : Prends soin de lui pour moi.  

Sugar Boy"  

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