Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Jaynekochan

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 24 capitoli

Pubblicato: 07-04-10

Ultimo aggiornamento: 08-07-10

 

Commenti: 152 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Alors que suite au drame qui avait bouleversé la vie de Kaori, Ryo avait finalement décidé de se dévoiler... Alors que leurs amis avaient surmonté les difficultés que celui-ci avait entraîné... Alors que finalement, finalement, City Hunter était enfin devenu un couple à part entière... A nouveau, leurs vies à tous vont basculer suite à la disparition de Kaori Makimura.

 

Disclaimer: Les personnages de "Destiny's Moments" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Moments 3 : Destiny's Moments

 

Capitolo 13 :: Pour pouvoir découvrir Kaori Makimura

Pubblicato: 19-05-10 - Ultimo aggiornamento: 26-05-10

Commenti: Désolée, je suis débordée en ce moment et je continu d'avoir des problèmes de connexions (C'est sympa quand les gens me parlent et qu'ils se rendent pas compte que je disparais, les pauvres, je m'excuse auprès d'eux au passage). Merci pour vos reviews et en espérant que cette histoire ne vous lasse pas, allez encore un petit effort, 8 ou 9 chapitres et tout sera fini. Bisous tout le monde

 


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La pièce était plongée dans la pénombre en ce début de soirée. Au loin on pouvait déjà entendre le tumulte et le brouhaha des gens dans les rues qui se préparaient à entrer dans une nouvelle année. Dans quelques heures à peine... Oui, elle pouvait les entendre. Bien qu'une oreille moins aguerrie les aurait peut-être laissés passer. Mais même si elle était en haut d'un gratte-ciel, elle était aussi à New York en même temps, donc peut-être que tout le monde pouvait entendre ces bruits, qu'est-ce qu'elle en savait après tout ? Pas grand chose. Elle savait que cela faisait des jours qu'elle n'était pas sortie de cette pièce, des heures depuis le dernier moment où elle avait fait le moindre petit geste... Elle le savait car elle pouvait voir la lumière passant entre les stores recouvrant sa fenêtre diminuer. Et elle savait qu'on était le 31 décembre, au vacarme qu'avaient fait les voisins dans le couloir en partant pour aller faire la fête.  

 

Mais surtout, elle savait que sa sœur aînée, elle, hésitait à faire ce qu'elle avait prévu de longue date, à savoir : aller à la fête de réveillon organisée aux bureaux de son magazine… Comment le savait-elle ? Facile, elle était toujours là. Alors qu'elle aurait du partir voilà des heures. En même temps que les voisins en fait… Bien évidemment, elle ne faisait aucun bruit, et allongée sur son lit comme elle l'était, Kaori tournait le dos à sa porte ouverte, donc elle ne pouvait pas la voir. Pourtant, elle savait que Sayuri se tenait dans l'embrasure, la fixant sans un mot… Comme elle le faisait depuis des semaines maintenant… Encore plus ces derniers jours… Si elle avait été moins épuisée émotionnellement, peut-être se serait-elle demandé à quoi la journaliste pensait en la regardant ainsi, mais elle n'en avait même plus la force.  

 

Elle n'avait pas la force d'y penser, elle n'avait pas la force de se rappeler la raison pour laquelle elle se trouvait ici en ce moment. Dans ce pays, dans cette ville… Dans cette chambre, dans ce lit… Un soir de nouvel an qui plus est… Et elle n'avait certainement pas la force de réfléchir sur les pensées supposées de sa sœur dont la nouvelle occupation était de la regarder elle, se tenant toutes les deux immobiles, comme si le temps s'était figé dans cette pièce pour ne pas voir la nouvelle année arriver… Non, elle n'avait pas la force de réfléchir à l'image qu'elle pouvait donner en ce moment, si éloignée de ce qu'elle était habituellement… Avant… Et elle avait encore moins la force de se forcer à bouger… Ou peut-être que si, mais elle ne le voulait pas… Si elle bougeait maintenant, qui pouvait savoir ce qu'il l'attendait ensuite ? Hors de cette chambre, dans cette nouvelle année…  

 

Mais tout de même, la question tournait dans sa tête. Que pouvait-elle voir à la regarder ainsi ? De la porte, elle ne voyait que son dos. Et pourquoi s'obstiner à se tenir dans l'embrasure de la porte et à la regarder en silence de cette manière ? Ne se rendait-elle pas compte qu'elle pouvait sentir son regard sur elle ? Lourd de questions, réflecteur, pensif et curieux… Ne savait-elle pas qu'elle pouvait sentir sa présence avant même qu'elle entre dans l'appartement le soir en revenant du travail ? Après avoir passé autant d'années auprès de son partenaire, encore heureux qu'elle soit au moins toujours capable de cela ! Il aurait plus manqué qu'elle perdre les réflexes et autres talents qu'elle avait cultivés au fil des dix dernières années.  

 

Mais il y a une autre chose qu'elle savait. C'est que l'image qu'elle donnait en ce moment d'elle-même était bien loin de celle qu'elle avait offert à sa sœur la première fois qu'elles s'étaient rencontrées. Ironiquement Kaori se mit à sourire en y repensant. Oui, si cela n'avait pas été elle, elle se serait demandé si c'était bien la même personne que celle qui avait accueilli Sayuri Tachiki à la porte de l'appartement de City Hunter, des années plus tôt, une massue de cent tonnes encastrée dans le mur du couloir, une boule à pics écrasant Ryo au sol, une lame à la main… Avait-elle réellement été cette femme un jour ?… Cette femme qui pouvait regarder le nettoyeur numéro un du Japon droit dans les yeux tout en restant la seule à ne jamais fléchir sous le poids de ce regard d'acier ? Cette femme capable de soulever des tonnes, littéralement parlant, juste parce qu'elle avait entendu le cri outragé d'une femme dans la rue ? Cette femme qui chaque soir envahissait sa propre maison de pièges pour avoir le sommeil le plus paisible possible quand une cliente restait dormir chez eux ?… Qu'elle était loin cette femme là, presque cette jeune fille à l'époque, envasée dans les tourments de la vie.  

 

Où était-elle passée cette jeune femme qui avait accueilli cette étrangère si froidement ? La femme de l'époque avait disparue quand Ryo l'avait réellement embrassée pour la première fois. Elle s'était épanouie quand il lui avait dit qu'il "comptait bien lui faire l'amour". Parfois, elle se comparait à ces petites chenilles ne ressemblant pas vraiment à grand chose que certains trouvent originales par leur couleur ou leur aspect, que d'autres trouvent horribles pour les mêmes raisons, mais dont personne ne dit qu'elles sont jolies. Elle était une de ces petites chenilles, suivant toujours sa route et celle qui la précédait sur la ligne, comme elle suivait sa destinée en continuant celle tracée par Hideyuki avant elle, auprès de Ryo.  

 

Comme ces chenilles, un jour, elle s'était retrouvée plongée dans un long sommeil, forcée d'hiberner pour mieux préserver son corps et pouvoir survivre… Et comme ces petites chenilles, à son réveil, le monde lui était apparu différemment, grandi, ou amoindri selon le regard que l'on portait autour de soi, mais surtout différemment dans les regards que les gens portaient sur elle. Elle n'était plus cette créature bizarre ou étrange, le printemps l'avait transformée en un magnifique papillon aux couleurs éclatantes, montrant au reste du monde le cœur de ce qui se cachait depuis si longtemps sous son ancienne carapace.  

 

Mais si elle était l'une de ces chenilles, qu'était Ryo ? Son cocon, la gardant jalousement pour lui laisser le temps de se transformer et la laisser ensuite voler de ses propres ailes ? Ou son printemps ? Ce printemps qui pouvait survivre sans papillon, qui était inchangeable malgré tout le reste, que personne ne pouvait saisir dans ses mains. Mais un printemps tellement plus agréable avec de jolies fleurs s'épanouissant et des papillons pour faire miroiter les couleurs que son retour faisait naître. Ce printemps pour lequel cette petite chenille s'était transformée en papillon, uniquement pour lui, pour le célébrer mais aussi pour qu'il la fasse embellir sous les yeux des autres.  

 

Oui, pendant un moment, la jeune femme que Sayuri avait rencontré des années plus tôt était devenue une femme magnifique, car amoureuse et aimée de retour. Mais le printemps était passé, l'été aussi, et avec l'automne et l'hiver, le froid et les coups de vent, le papillon s'était vu couper les ailes, trop éloigné de son printemps adoré pour être encore capable de voler… Mais incapable aussi de tenir le coup pour l'attendre plus longtemps… Mais elle, elle avait pu survivre. Si comme le papillon, elle se retrouvait incapable de continuer à "vivre", elle, elle pouvait encore "survivre", alors elle avait donné un dernier coup d'aile désespéré, s'éloignant pour pouvoir essayer de se reconstruire un cocon plus solide pour supporter l'hiver et peut-être, peut-être revoir à nouveau son printemps par la suite.  

 

Mais ce moment n'était pas encore là, les coups durs de l'hiver se faisaient encore ressentir, et elle ne savait pas combien de temps cela prendrait cette fois pour réussir à se reconstruire entièrement… Peut-être que son coma des mois plus tôt était mieux que l'état dans lequel elle se trouvait actuellement qui sait. Au moins, à cette époque, elle n'avait pas eu à souffrir, laissant son corps prendre le temps qu'il lui fallait pour récupérer. Sauf que cette fois ci, ce n'était pas son corps le problème, pas entièrement en tout cas, et son âme était glacée, anesthésiée par le froid qui avait pris le temps de prendre possession de son être alors qu'elle ne s'y attendait pas, alors qu'elle pensait déjà à l'été.  

 

Mais elle préférait ne pas y penser plus que cela, pas encore, pas tout de suite. Pour l'instant, elle préférait tenter de penser à autre chose, comme les fêtes de nouvel an qu'elle ne verrait pas cette année. Décors aux mille décorations qu'elle adorait voir à Shinjuku, mais pas ici… Non, elle ne les verrait pas, enfermée comme elle l'était dans cette chambre, incapable de bouger. Mais elle ne le voulait pas non plus. Alors elle réfléchissait à sa sœur aînée, qui elle était occupée à la regarder… Quelle famille tout de même ! "Famille" Ce mot aurait dû être le plus honnis de son vocabulaire et pourtant, c'était celui qui lui réchauffait le plus le cœur. Honnis car de sa famille, elle avait tout perdu, père, mère, père à nouveau, frère… Mais toute sa vie, cela avait été le mot qui lui avait fait venir un sourire aux lèvres, car synonyme de petits moments heureux ou orageux, tendres ou capricieux… Synonyme de bonheur, comme de souffrance, comme elle l'était pour Ryo, comme Ryo l'était pour elle, mais après tout, c'était logique en un sens : ils étaient leur seule famille tous les deux.  

 

La seule famille qu'il leur fallait réellement pour "vivre" en tout cas, car sinon, ils avaient les membres de la bande… Et puis, elle avait Sayuri, grâce à Ryo… Oui elle le savait… Évidemment qu'elle le savait, depuis le départ ou presque, même si elle n'avait rien dit… Tout comme en partant de Shinjuku en novembre, elle savait qu'elle ne serait pas là pour voir sa meilleure amie enfin heureuse à nouveau… Mon dieu, Miki… Que pouvait-elle penser d'elle en ce moment ? De la laisser ainsi durant l'un des moments de sa vie où elle avait le plus besoin du soutien inconditionnel de sa meilleure amie… Mais pour une fois dans sa vie, elle avait fait le choix de penser à elle… Une fois de plus en tout cas. Car des années plus tôt, face à Sayuri, elle avait aussi fait ce choix… Ou plutôt, elle avait choisi Ryo à Sayuri… Sa famille de cœur contre sa famille de sang.  

 

Dès le premier regard qu'elle avait posé sur la journaliste, elle avait su que cette rencontre allait chambouler sa vie. La stupeur sur ce visage qui ressemblait tellement au sien tout en étant beaucoup plus mis en valeur par les longs cheveux de la même couleur que les siens. Ce regard noisette qu'elle voyait chaque matin dans la glace, posé cette fois sur un visage autre que le sien, halluciné en la regardant. Comme si cette femme s'attendait à la rencontrer mais ne croyait pas ce qu'elle voyait. Ce visage rempli d'effroi et de déception en la regardant dans sa vie de tous les jours… Bien sûr qu'elle avait compris presque aussitôt de quoi il en retournait réellement… Pas entièrement, mais les grandes lignes en tout cas oui. Et puis, il y avait le comportement de Ryo aussi qui lui avaient mis la puce à l'oreille, plus goujat encore que d'ordinaire, mais épiant chacune de ses réactions que se soit à l'appartement ou dans la rue.  

 

Bien évidemment qu'elle le savait, même si elle n'avait rien dit… Tout comme elle n'avait jamais dit à Hideyuki qu'elle avait appris au lycée avoir été adoptée… Elle l'avait appris tellement bêtement en plus… Elle avait eu besoin de certain de ses papiers pour une raison dont elle ne se souvenait plus aujourd'hui même si l'impact sur sa vie en avait été bouleversant… Elle avait cherché dans les papiers plutôt que de demander à son frère de prendre du temps pour le faire à sa place, ne voulant pas le déranger… Tellement stupidement… Mais même si elle le savait, elle n'avait jamais rien dit, ne voulant pas assombrir les liens qui les soudaient ensemble, encore moins à cette époque. Et puis, elle s'en moquait un peu aussi. Elle aimait sa famille, elle était heureuse, avec le temps elle s'était dite qu'elle avait de la chance d'avoir atterri dans un tel environnement… Si elle n'avait pas été adoptée par les Makimura, jamais elle n'aurait eu un frère comme le sien, jamais elle n'aurait rencontré Ryo.  

 

Alors oui, évidemment qu'en voyant cette jeune femme qui lui ressemblait tellement, elle avait aussitôt soupçonné des liens de parenté entre elles. Surtout face aux réactions de Ryo. Mais elle avait aussi réellement cru que Sayuri avait contacté City Hunter car elle avait besoin d'aide, même si les remarques de son partenaire au départ l'avaient faite douter de cela pendant un instant… Alors quand Ryo lui avait dit qu'elle s'occuperait elle-même de la protection de la journaliste, elle avait joué de plus d'acharnement et de professionnalisme que de coutume. Il était hors de question qu'elle perde un autre membre de sa famille, elle en avait assez perdu comme cela. Même si à ce moment là elle pensait plus à une cousine qu'a une sœur.  

 

Oui, il était certain qu'elle avait été plus professionnelle que de raison, contrairement à son partenaire qui lui s'amusait à moitié en les filant. Elle avait ajouté quelques armes supplémentaires à l'attirail q'elle promenait chaque jour dans son sac. Elle se souvenait encore avec amusement de la réaction de sa sœur au Cat's quand elle lui avait montré ce que contenait cet accessoire généralement utilisé pour transporter papiers, rouge à lèvres et autres petites choses typiquement féminines… Oui, il était certain que ses massues, ses grenades et autres armes en tous genres, telles que son fouet ou ses électrochocs étaient plus que déplacées dans un sac à main. Mais au moins, cela lui convenait mieux que des poudriers et des tubes de mascara… Essayez un peu d'arrêter un coup de couteau avec un rouge à lèvre vous !  

 

Elle avait voulu expliquer cela à la jeune femme à l'époque, mais elle n'était pas sûre de s'être bien fait comprendre encore aujourd'hui. Et elle savait qu'encore aujourd'hui, leurs vues différées largement sur la manière de mener une vie de femme. Sayuri était le modèle type de la femme féminine, sûre d'elle et professionnellement indépendante, alors qu'elle n'était qu'encore et toujours qu'un garçon manqué… Leurs différences de point vue s'étaient arrangées avec les années, mais la nettoyeuse savait que jamais elles ne se comprendraient réellement sur ce point. Après tout, l'aînée avait été élevée par leur mère alors que la cadette elle s'était vue grandir uniquement entourée de modèles masculins, si l'on ne comptait pas la voisine assez âgée qui s'occupait d'elle de temps en temps quand elle était gamine… Tout au long de sa croissance Sayuri avait appris avec une femme à ses côtés, contrairement à elle, bien sûr que cela se ressentait encore aujourd'hui dans leur comportement.  

 

Sayuri avait eu un modèle, une femme vers qui se tourner ses premiers émois amoureux et autres sentiments typiquement féminins. Alors qu'elle, Kaori Makimura… Sa puberté et son adolescence, elle en gardait des souvenirs cocasses et drôles aujourd'hui… Des souvenirs que peu de gens, peu de jeunes filles pouvaient avoir ou comprendre. Des souvenirs qui aujourd'hui lui faisaient monter des larmes aux yeux tellement ils étaient drôles pour elle avec le recul. Comme par exemple, ses premiers problèmes féminins… Mon dieu, jamais elle n'oublierait ce jour… Un matin, elle s'était vue frapper à la porte de leur voisine, en larmes et encore en pyjama et lui avait dit qu'elle ne voulait pas mourir comme ça. La vieille dame n'avait rien compris au départ, et puis, quand elle lui avait expliqué la raison pour laquelle elle pensait qu'elle allait mourir, pour la première fois de sa vie, elle avait vu cette femme en colère.  

 

Elle avait traversé le couloir pour tambouriner sur leur porte d'appartement et une fois celle-ci ouverte, elle avait hurlé sur son père, pour avoir oublier de préparer sa propre fille à l'adolescence. Encore aujourd'hui, elle se souvenait de la réaction de son père, tout aussi tête en l'air et rêveur qu'Hideyuki. Il avait d'abord cligné des yeux, puis avait regardé la jeune fille, puis la veille dame, à nouveau la jeune fille, et avait rougi quand Hideyuki lui avait demandé s'il devait le faire lui-même… c'était trop drôle aujourd'hui, tout comme la conversation qu'elle avait eu quelques années après cela avec son frère, alors que leur père était mort… Hideyuki l'avait faite asseoir sur le canapé pour lui parler des abeilles, des cigognes, des roses et des choux…  

 

Au bout de cinq minutes de bégaiement de la part de l'ancien officier de police, elle avait eu pitié de lui et lui avait dit que son prof de biologie leur avait déjà expliqué cela… Il avait soupiré de soulagement avant de la regarder, paniqué, pour lui demander si elle avait des questions… Sur le sexe !… Elle s'était retenue de lui éclater de rire au visage, trop rougissante elle-même pour oser le faire. Soulagé et content d'avoir fait ce que l'on attendait de lui en tant que tuteur d'une adolescente il s'était relevé en lui demandant si elle voulait commander une pizza, avant de partir en marmonnant dans une barbe qu'il n'avait pas qu'ils devraient peut-être déménager si elle était assez grande pour parler de sexe… Déjà son oreille fine de l'époque avait pu entendre qu'il ferait mieux de l'emmener loin de Shinjuku, qu'elle était trop jolie déjà pour cette ville où la population féminine de 16 à 45 ans était menacée. Elle l'avait regardé partir perplexe, ne comprenant que trois semaines plus tard ce qu'il pensait réellement en rencontrant pour la première fois Ryo Saeba, ou plutôt, "l'étalon de Shinjuku".  

 

Alors évidemment qu'avec des passés si différents, Sayuri ne pouvait pas comprendre pourquoi elle était un tel garçon manqué, tout comme elle-même ne savait pas comment sa sœur pouvait mener une telle vie… Mais en la rencontrant, elle avait essayé… Elle s'était pliée à ses désirs quand la journaliste avait voulu la faire travailler au magazine pendant qu'elle était sous protection de City Hunter. Elle avait même accepté sa requête de faire les magasins et autres salons de beauté avec elle… Mais elle n'était toujours pas certaine que sa sœur avait compris pourquoi elle avait refusé de porter cette robe ce jour là… Ce n'était pas parce que Ryo lui interdisait, même si elle savait qu'il avait raison face au besoin de mouvement de leur métier, elle était tout simplement plus à l'aise en jean et t-shirt qu'en robe longue. Les seuls vêtements féminins qu'elle acceptait sans problème étaient ses mini jupes et bas. Et cela, même si à chaque fois qu'elle en portait en ville, Ryo lui grognait dessus, elle continuait de les porter… C'était ses choix, pas ceux de son partenaire. Et il n'avait rien à dire car elle se contenait à ses pantalons favoris en mission.  

 

Elle avait cru à un lien de parenté éloigné entre elles jusque dans cette cellule où elle avait choisi d'attendre Ryo. Sayuri ne le savait pas, mais la raison pour laquelle elle avait forcé la sortie n'était pas celle qu'elle croyait. Contrairement à ce que la journaliste pensait, elle n'avait pas douté ou réalisé que Ryo ne viendrait pas les chercher. Elle savait qu'il arriverait. Mais dans cette cellule, quand Sayuri lui avait dit qu'elle était sa sœur, elle avait eu peur. Car accepter une cousine et accepter une sœur, pour elle, c'était là deux choses différentes.  

 

Car accepter une sœur, à ce moment dans sa vie, pour elle, cela revenait à donner la place d'Hideyuki dans son cœur à une autre personne. Et personne ne pouvait prendre cette place, elle était interdite à tout autre que lui. 

 


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