Capitolo 17 :: Et pouvoir enfin te parler

Pubblicato: 07-06-10 - Ultimo aggiornamento: 07-06-10

Commenti: Regardes Cris, un dialogue !!! Non, tu ne rêves pas. (je sais, j'y ai mis le temps mais c'était voulu aussi) bisous.

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Sans même se rendre compte de la sortie de sa sœur, et avant de perdre le peu de courage qu'elle avait encore en elle, elle s'appuya contre la commode de la pièce, puis se laissa glisser sur le sol. Elle n'avait même pas eu réellement conscience d'avoir tapé ce numéro sur le clavier de son téléphone. Ce numéro qu'elle connaissait par cœur, celui du seul endroit qu'elle considèrerait jamais comme "sa maison". Non, elle n'en avait pas vraiment eu conscience. A peine l'idée de l'appeler s'était-elle formée dans sa tête qu'elle était déjà en train de porter le téléphone à son oreille, attendant que quelqu'un lui réponde à l'autre bout du fil… Attendant qu' Il lui réponde à l'autre bout du fil.  

La seule pensée réelle qu'elle arrivait à saisir en cet instant était que Ryo souffrait. Même pas que Ryo savait dorénavant la raison qui l'avait poussée à partir, mais qu'il souffrait… Elle avait pourtant tout fait pour retarder cette douleur le plus possible, espérant avoir surmonté la sienne à elle quand ce moment arriverait… Mais pourquoi avait-elle espéré en fait ? Elle le savait depuis longtemps qu'à espérer ainsi, on était toujours déçu. Jamais leur vie ne leur avait accordé de chance, pourquoi cet état de fait changerait-il soudainement aujourd'hui ?…. Tout à l'heure, en voyant le numéro de téléphone de la clinique s'afficher sur son cadran, avant même de prendre la communication, elle avait su… Au plus profond d'elle-même, elle avait su que pour la joindre ainsi alors que ce n'était pas prévu, le Doc ne l'appelait que pour lui dire une seule chose, ou alors, pour lui annoncer une autre mauvaise nouvelle qu'elle n'aurait supporté…  

Des deux maux, c'était le moindre qui était tombé, et pendant une seconde, elle avait été soulagée. Ryo savait pourquoi elle s'était enfuie ? Et alors ? Au moins, il était vivant ! Le Doc aurait très bien pu l'appeler ainsi pour lui annoncer que Ryo avait été abattu en mission, mais non, il savait juste la vérité… Pendant une seconde… Et puis, l'horreur de la situation lui était apparue : Il savait… Il Savait… Il savait qu'il aurait dû être père, il savait qu'elle avait perdu leur enfant, il savait qu'elle n'avait pas eu le courage de le lui dire… Et puis, la voix du Doc lui était parvenue à nouveau, lui disant qu'ils ne savaient pas où il était en ce moment, qu'il était parti dès qu'il avait entendu Mick faire cette réflexion. Mick ?… Que venait faire Mick dans cette histoire ? Mick n'était au courant de rien pourtant, sauf si sa compagne lui avait avoué ce qu'elle savait, mais Kaori en doutait.  

Et puis elle avait compris : Mick… Mick son meilleur ami, Mick qui depuis leur première rencontre avait toujours eu un œil sur elle, que se soit par amour ou par amitié. Mick qui avait pour habitude de la regarder, encore plus depuis qu'elle avait réussi à lui fausser compagnie alors qu'il avait pour mission de la surveiller. Mick qui savait toujours tout, avec un instinct presque pire que celui de Ryo. Mick enfin, à qui elle avait demandé de prendre soin de son amant à sa place… Mick Angel… Évidemment qu'il avait compris ! Qui mieux que lui pouvait comprendre le sens des cartes qu'il avait en main ?… Pas Ryo en tout cas, Ryo était trop impliqué pour comprendre, il goûtait tout juste au bonheur, et cela pour la première fois de sa vie, il ne pouvait pas s'imaginer qu'une fois de plus, un malheur les avait frappé de plein fouet…  

Mais comment Mick avait-il pu le dire à Ryo ? Ne s'attendait-il pas à la réaction de celui-ci ? Ne le connaissait-il pas assez bien pour prévoir ses pensées et ses gestes ?… Non, elle avait sûrement dû ne pas entendre quelque chose dans les paroles du doc. Et avec cette pensée, elle s'était rendu compte qu'elle avait raccroché au nez du vieil homme sans même en avoir conscience… Mais plus que les comment et les pourquoi qui faisaient que Mick avait tout découvert et avait vendu la mèche, quelque chose était plus important que cela… Que pouvait penser Ryo en cet instant ?  

Où était-il en ce moment ? Que faisait-il ? Avait-il décidé d'oublier sa peine dans un de ses cabarets auparavant fétiche ? Était-il une fois de plus en train de se rendre responsable de n'avoir rien vu ? Était-il allé sur la tombe de son frère pour lui dire que tout était de sa faute, comme si il avait pu lui faire éviter cette épreuve ? Il avait mal, elle savait qu'il avait mal. Elle avait cette sensation au fond d'elle qui lui disait qu'il souffrait en cet instant. Était-ce cette sensation qui l'avait faite raccrocher et composer machinalement le numéro de leur appartement ?  

Pensait-il qu'elle le savait qu'ils attendaient un enfant et qu'elle lui avait caché cette nouvelle ? Mon, dieu, faites qu'il ne croit pas cela. De toute sa vie, plus encore que le fait qu'il accepte enfin de l'aimer, elle avait voulu lui offrir cet enfant qu'il ne savait même pas qu'il désirait avant. La question en fait état de savoir qui blâmait-il ? Car Ryo avait besoin, toujours, d'avoir un coupable. Il ne fonctionnait pas comme elle sur ce point, jamais il ne pourrait se dire que la vie l'avait voulu comme cela. Mais même elle avait du mal à accepter que ce soit le destin qui ai voulu que cet être innocent ne voit jamais le jour. Alors Ryo… Elle le savait qu'il lui fallait un coupable, elle en avait eu la preuve avec son coma, à son réveil des mois plus tôt. Malgré que leur profession fasse qu'ils vivent au jour le jour, malgré son passé, jamais il ne croirait en la destinée.  

Elle espérait juste qu'il puisse comprendre… Qu'il puisse comprendre que pas plus que lui, elle n' avait su qu'ils attendaient un enfant… Un enfant… Un enfant de Ryo, son rêve le plus secret. Un petit chenapan aussi filou que son père, qui serait capable de faire tourner les gens en bourrique comme il le souhaitait, ou de leur faire fondre le cœur en les regardant avec de grands yeux sombres… L'enfant de Ryo… Combien de fois avait-elle rêvé de cet enfant, seule dans son lit, par le passé ? Elle avait arrêté de compter bien des années auparavant… Que se soit une petite fille qui mènerait son oncle Mick par le bout du nez, ou un petit garçon qui réussirait toujours à soutirer un gâteau en douce à sa tante Miki à force de la regarder avec une moue de chien battu. Jamais elle n'avait pu se décider…  

De savoir que son rêve avait été à portée de main, mais qu'elle n'avait pas su, pas pu y toucher, cela faisait encore plus mal… Pendant des années, seule dans son lit, elle en avait rêvé, alors que son partenaire lui rêvait de la manière dont ils s'attacheraient à concevoir cet être pendant ses nuits solitaires… Cet enfant de Ryo, qui avait été là, mais qu'elle n'avait pas su voir… Aurait-elle dû le ressentir en elle ? Aurait-elle dû avoir une impression qui lui aurait dit qu'elle était enceinte ?… Elle n'avait même pas été capable de le deviner ! Elle n'avait pas été malade, elle n'avait pas eu l'envie de manger plus, rien de tout ces faits que l'on entendait partout et qui étaient censés être des signes annonciateurs de grossesse… Quel genre de mère était-elle si elle n'était même pas capable de se rendre qu'ils étaient deux à vivre dans son corps ?  

Comment pouvait-elle dire cela à Ryo ? Comment le lui annoncer ?… Elle n'avait pas pu. En apprenant qu'elle avait perdu un enfant, elle avait essayé de faire face, mais elle n'avait pas pu. Et elle avait préféré prendre la fuite, plutôt que Ryo le découvre. Il ne fallait pas se tromper, elle n'avait pas voulu lui cacher. Elle savait qu'elle devrait lui dire un jour. Elle avait juste pensé que loin de lui, elle pourrait en quelque sorte s'y faire… Comme si on pouvait se faire à ce genre de nouvelles… Chaque jour, des pensées concernant cet être qu'elle ne verrait jamais lui venait à l'esprit : à qui aurait-il ressemblé ? Comment aurait été son esprit en grandissant ? Puis d'autres images, Ryo faisant le pitre pour faire rire un bébé, Ryo allongé sur le canapé avec un nourrisson dans ses bras, dormant sur son torse, Ryo donnant le biberon ou faisant la grimace en changeant une couche.  

Ou Ryo allongé à côté d'elle, la tête posée sur son ventre arrondi, essayant d'écouter des battements de cœur… Avec l'oreille qu'il avait, il les entendrait sûrement d'ailleurs. Ryo s'émerveillant devant une échographie pendant que le Doc leur faisait découvrir cet être… Ryo ébahi en sentant un coup de pied contre sa main… Ryo en père… Et elle, elle se regardant avec plaisir pour la première fois de sa vie dans la glace, en se mettant de profil, pour tenter de voir si son ventre se gonflait enfin pour former ne serait qu'un tout petit début de bosse… Elle caressant son ventre déjà plus arrondi pour montrer son amour à leur enfant… Elle menant Ryo par le bout du nez en lui disant qu'elle avait envie de manger des fraises alors que la saison ne serait là que des mois plus tard… Elle, donnant le sein à un nouveau né…  

Dieu, que ces images pouvaient faire mal. Mais plus le temps passait, moins elle n'arrivait à les empêcher d'affluer. Alors elle avait pris la fuite... Le jour où elle pourrait s'imaginer ces choses, sans avoir l'impression d'être déchirée de part en part par elles, alors elle pourrait retourner à Tokyo… Retourner à Ryo et lui dire… Alors elle serait peut être assez forte pour aider Ryo à surmonter la douleur d'images identiques en lui… Des images qu'elle ne verrait jamais… Pas dans la vie réelle, pas avec cet enfant qui déjà avait quitté leurs vies. Mais on ne lui avait même pas laissé le temps de remonter la pente, même pas un peu... Elle ne savait même pas si elle était capable de lui parler que déjà, elle devait le soutenir…  

Mais plus que tout, elle savait qu'elle ne pourrait pas le laisser seul face à cette nouvelle, et avant même d'avoir fini cette pensée, son portable était à son oreille mais il sonnait dans le vide. Même le répondeur apparemment refusait de se mettre en route. Mais elle ne ferait pas comme à Noël, elle se refusait d'être aussi lâche qu'à Noël et de raccrocher avant de lui avoir parlé, car si il ne lui parlait pas à elle de cette douleur, il n'en parlerait à personne, se cantonnant dans son rôle d'homme fort que rien ne pouvait atteindre. Mais pourquoi ne répondait-il pas ?… Elle avait elle même mis en place le système permettant que les appels de l'appartement aillent aussi sur son portable : même s'il n'était pas à l'appartement, il entendrait la sonnerie.  

- Si vous trouvez ça amusant, vous tombez mal je suis vraiment pas d'humeur !  

Ryo… La voix de Ryo… Il était en colère… Mon dieu, après deux mois sans l'entendre, elle n'arrivait plus à ouvrir la bouche après ce son… Depuis combien de temps aucun mot n'avait franchi ses lèvres ?… Elle ne se souvenait même pas de la dernière fois où elle avait parlé à sa sœur avant aujourd'hui, et la seule chose qu'elle lui avait dite était d'arrêter de la regarder ainsi… Elle ne se souvenait même pas avoir parlé au Doc où à Saeko quand ils appelaient pour donner des nouvelles…  

Qu'était-elle en train de devenir ? Elle ne se reconnaissait pas dans cette personne. Elle avait toujours fait attention de ne pas trop le montrer si elle souffrait. Qui était cette femme apathique dont elle renvoyait l'image à son entourage ?… Mon dieu, elle ressemblait à Ryo quand il s'enfermait dans ses murs de silence ! Depuis combien de temps cela durait-il ? Perdue dans sa soudaine constatation, elle ne se rendit pas compte que le silence s'éternisait entre eux.  

- Sugar ?  

Un frisson parcouru son corps à l'entente de sa voix soudainement adoucie. Elle connaissait cette voix… Cette voix qui lui parlait comme si elle pouvait se briser à tout moment, cette voix qui l'appelait comme lui seul savait le faire… Cette voix qu'elle avait entendue résonner de cette manière là pour la première fois à son réveil à l'hôpital, jusqu'à ce qu'il lui parle d'eux, dans ce même lieu…Ryo avait mal… Ryo avait peur… Ryo n'osait pas espérer que ce soit bien elle… Ryo attendait un signe de sa part, un signe qu'elle n'était même pas capable de lui fournir, car pour la première fois depuis qu'elle avait pris l'avion en partance pour les États Unis, elle se retrouvait la gorge noyée de larme, uniquement à l'entente de sa voix. Le corps frémissant de sanglots, tremblant de toute part.  

- Parle-moi Kao. Dis quelque chose.  

Elle essaya de prendre sur elle pour répondre à son appel mais pendant plusieurs seconde, seul le silence sorti de sa bouche, incapable qu'elle était ainsi de former des mots…  

- Je suis désolée Ryo...  

Pendant un instant, elle ne fut même pas certaine qu'il l'avait entendue tellement sa voix était étouffée, tellement sa voix était cassée aussi, faute de manque d'usage ces derniers temps, et seul le silence lui répondit. Mais étrangement, une fois lancée, elle continua, comme si elle avait attendu trop longtemps, comme si, une fois admise, sa peine voulait sortir de son corps pour se faire connaître.  

- Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette manière… Je suis désolée… J'aurais dû t'en parler avant de partir comme ça, mais je ne pouvais pas…  

- Kaori  

- Je ne pouvais pas Ryo… A chaque fois que j'ai voulu essayer de te le dire, les mots ne sortait pas…  

- Kaori  

- Je suis désolée Ryo… tu n'aurais pas dû l'apprendre comme ça, c'était à moi de te le dire, et j'ai été trop lâche pour le faire. Et je...  

- Kaori !!  

Il avait pris sur lui, enfin, il avait essayé de prendre sur lui. Il avait voulu pouvoir lui en vouloir de lui avoir caché cette nouvelle, mais pas en entendant sa voix, pas en sachant que Kaori souffrait… Pas en l'entendant s'excuser ainsi répétitivement. Pensait-elle qu'il la rendait responsable ? Mon dieu, à aucun moment il n'avait considéré de la rendre responsable, de lui en vouloir de choisir de partir ainsi, oui, mais pas responsable.  

- Je suis désolée  

- De quoi Sugar ? De ne pas me l'avoir dit ? D'être partie ? De choisir de rester seule alors que tu me laissais nos amis au cas où ?  

- Je  

Mais il n'en avait pas fini.  

- De ne pas avoir donné de nouvelles alors que je m'inquiétais ? De m'avoir rendu fou à croire que tu ne voulais plus de moi ?  

- Jamais !  

Malgré ce qu'il venait d'apprendre, cette réponse réussit à lui tirer un sourire.  

- Qu'est ce que tu fais Kaori ?  

- Quoi ? Comment ça ?  

- Qu'est-ce que tu fais à New York ? Seule dans ton coin ?  

- Je ne suis pas seule, Sayuri est avec moi.  

- Oui, Sayuri est avec toi, et je suis certain que vous avez eu une longue discussion sur la raison qui t'a menée sur son palier sans prévenir.  

Bizarrement, la jeune femme se dit qu'il était moins dur de lui parler qu'elle ne l'avait cru au cours des dernières semaines. Peut être parce qu'ils savaient comment l'autre réagissait, peut être parce qu'il se connaissaient trop bien justement, car oui, elle n'avait rien dit à sœur.  

- Je ne veux pas en parler avec elle, ça la regarde pas Ryo  

- Avec qui alors, si tu n'en parle pas avec ta propre sœur ?  

Bien qu'elle sache la vérité, qu'elle l'ai toujours su, et bien que Ryo se doute depuis toujours qu'elle le savait, c'était la première fois qu'il appelait Sayuri ainsi, devant elle en tout cas.  

- Personne… Je ne veux pas en parler.  

- Tu devras le faire pourtant un jour  

- Pourquoi ? Je pourrais très bien jamais en parler et le garder pour moi. Je vois pas pourquoi moi je devrais parler de sujets dont je ne veux pas.  

Touché, la réponse était partie toute seule, mais pour la première fois, le nettoyeur numéro du Japon pouvait enfin prendre conscience de ce que ses silences avaient fait ressentir à Kaori. Mais même si maintenant, il savait cela, il savait aussi autre chose que son passé lui avait appris.  

- C'est pas en se taisant que tu vas le faire disparaître Sugar. Tu veux vraiment finir comme ça ? Incapable de faire confiance aux autres ou de leur parler ?  

- Pardon… Je ne voulais pas… C'est juste que… Je ne veux pas en parler à Sayuri… Je ne veux pas en parler aux autres, pas encore… Je voulais que toi tu le saches avant… Mais j'ai pas pu t'en parler.  

Son Sugar Boy, toujours à penser à lui avant son bien être à elle, se forçant dans le silence parce que le sujet le touchait lui… Et il ne savait même pas quoi lui dire. Il se faisait à peine à l'idée qu'ils aurait dû avoir un enfant et qu'ils avaient été volé de ce bonheur sans le savoir. Et il n'était pas doué déjà avec les mots : toutes les phrases qu'il lui venaient en tête sonnaient mal à ses propres oreilles, comme voulant atténuer la douleur de sa compagne par des clichés, même si ce n'était pas le cas… Il tenta pourtant sa chance, espérant que malgré les kilomètres, Kaori savait toujours comment le comprendre malgré ses phrases mal tournées.  

- On en aura un Sugar… Je te le promet que tu en auras un d'enfant, même si ce n'est pas aujourd'hui ou demain.  

Mon dieu, même à ses oreilles, cela résonnait comme de dire : c'est pas grave, on réessayeras, alors que c'était tout l'inverse de ce qu'il voulait lui dire. Bien sûr que c'était grave, c'était leur bébé. Le fait qu'ils ne l'aient jamais vu n'y changeait rien.  

- Je sais bien que ce sera pas pareil, ou qu'un autre enfant ne remplacera pas le premier, mais je te promets que je t'en ferais un de bébé Kao  

Il le savait qu'il ne pourrait jamais enlever le trou laissé dans le cœur de Kaori par cette absence : on lui avait volé son enfant qu'elle n'avait jamais connu, mais il se refusait à penser que jamais il ne verrait son ventre s'arrondir, ou que jamais il ne la verrait dans le rôle de mère qui était fait pour elle.  

- Mais pour que je te fasse un enfant, il faut que tu reviennes Sugar. 

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