Capitolo 23 :: Et la vie continuera avec.

Pubblicato: 01-07-10 - Ultimo aggiornamento: 01-07-10

Commenti: Bonjour ! Voilà donc l'avant dernier chapitre, et je promet à Ank et Cris qu'elles auront un dialogue au dernier. Tout d'abord, je voudrait pour ce chap 22 remercier ma cma adorée qui a bien voulu me laisser son nounours le temps du chap, ensuite, je voudrais vous remercier pour les reviews, et m'excuser concernant celle-ci si quelque chose n'était pas clair dans le chap précédent. En vous lisant, j'ai reprit le chap, mais je ne trouve pas d'où vient le problème, car apparemment, plusieurs d'entre vous aurez compris que 3 ans après, rien n'avait évolué, alors que ce n'est absolument pas ce que je voulais faire passer, bien au contraire. Mais je ne vois pas ce qui a pu donner cette impression. Concernant ce point, je voudrais remercier Cris cette fois, qui depuis le temps, a appris à lire entre les lignes et à parfaitement comprit ce que je voulais transmettre, alors merci Cris, et non, je n'ai pas tué Kao, promit, juré, tu l'a trouvera surement en dernier chap, peut-être. Voilà, une fois de plus, merci de me supporter depuis tout ce temps, et au prochain chapitre, qui sera le dernier

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Appuyé contre le chambranle de la porte, il regardait sa femme qui n'avait pas l'air de faire vraiment attention à lui, ses yeux fixés sur leur enfant. Voyait-elle seulement cet enfant en cet instant ? La réponse à cette question était probablement négative, cela ne l'étonnerait même pas d'ailleurs. Depuis combien d'années cette femme faisait-elle partie de sa vie ? Le temps semblait s'être écoulé sans qu'il y fasse attention. Peut-être était-ce dû à leur manière de vivre leurs vies ? Peut-être était-ce parce qu'ils vivaient finalement "paisiblement", contrairement à avant ?  

En temps que mercenaire, puis comme tueur à gage, il avait toujours vécu au jour le jour, essayant de s'attacher le moins possible aux gens qui vivaient à ses côtés. Aux lieux aussi, pendant des années, il avait choisi d'être "nomade". Jusqu'à ce qu'un petit bout de femme fasse son entrée dans la vie de Ryo Saeba. Son ennemi, l'homme qu'il avait toujours voulu surpasser dans le milieu, chose qu'il n'avait jamais faite d'ailleurs. Et cela à cause d'une autre femme. Qui aurait pu prévoir les bouleversements à répétitions dans leurs vies ?… Un homme peut être… Celui qui avait élevé cette femme, cette femme qui les avait tous changés par sa présence… Cette femme qui avait probablement, à sa manière, sauvé son mariage.  

Cela faisait-il réellement trois ans déjà ?… Trois années à voir Ryo Saeba devenir encore plus humain que durant la dizaine d'années qui avait précédé "leur couple". Hayato Ijuin se souvenait d'avoir déjà eu des pensées similaires à de nombreuses reprises au cours de toutes ces années, surtout trois ans auparavant justement. Mais en ce jour naissant, cela le frappait encore plus que d'habitude et il se doutait bien que pensive comme elle l'était à cet instant, Miki devait suivre le même cheminement que lui dans ses pensées.  

Trois ans... Dans sa vie, il avait eu de nombreuse fois l'occasion de voir des hommes souffrir physiquement parlant, mais au cours de ces trois dernières années, il avait pu ressentir la souffrance morale des gens qui l'entouraient encore plus qu'à cette époque de sa vie. Non, juste la première de ces années en fait... Celle qui suivait l'évènement qui avait failli détruire son mariage Après ça, la vie avait repris son chemin habituel ou plutôt, Kaori Makimura était revenue à elle, à eux… Trois ans... Dont tous dans leur bande se souviendraient toujours comme des évènements qui en avaient découlé. Trois années remplies de questions, de douleur, et de souffrance.  

Une fois de plus, le géant se reprit mentalement : non, pas trois années, une seule… Le reste… Le reste était comme avant ou plutôt, différent, mais comme avant tout de même, comme ces mois qui avaient eu lieu, entre la sortie de l'hôpital de Kaori Makimura, et son départ pour l'étranger quatre mois après. Oui, les années qui avaient suivi étaient à cette image là, et pas à l'image des premiers mois qui avaient suivi le retour au Japon de cette même femme. Et cette année, il savait que tous, quelque part, en garderaient une trace en eux, ils garderaient en eux le souvenir des semaines de coma de la moitié féminine de City Hunter… Comme des mois qui avaient suivi…  

Trois ans… Leurs vies avaient tellement changé au cours de ce laps de temps, sans que pourtant aucun n'y fasse vraiment attention. Comme si c'était naturel que cela arrive… Tout comme les dix années de partenariat de Ryo et Kaori s'étaient répercutées sur la vie des membres de leur groupe, ces trois dernières années avaient eu un impact sur eux aussi. Comme si leur groupe vivait au rythme de l'humeur de ces deux là. Hayato Ijuin grogna en se demandant pensivement de quoi les années à venir seraient faites si tel était réellement le cas. Rien que d'y penser, il commençait déjà à en avoir des sueurs froides. Mais il n'y réfléchirait que quand le temps serait venu, pas avant ! Pas la peine de tenter encore plus le diable avec les vies qu'ils menaient déjà.  

Durant trois ans, ils avaient vraiment eu le droit à toutes les humeurs au rythme de celles de City Hunter. La joie d'abord, puis l'incompréhension, la douleur, et enfin la paix… Tout cela, au cours d'une seule année… Non, pas une année, mais dix-sept mois exactement. Et il se souvenait exactement du moment où, Kaori avait finalement sorti la tête de l'eau : au premier Noël de leur fils… Au cours des semaines qui avaient suivi, il se souvenait d'avoir vu leur bande reprendre ce souffle de vie qui les caractérisait auparavant. Au rythme de Kaori Makimura.  

Il n'avait pas mis longtemps à comprendre la torpeur de Kaori Makimura à son retour des Etats-Unis. Bien sûr, elle essayait de se battre déjà contre ces sentiments, mais il avait pu ressentir sa douleur à l'époque, surtout à chaque fois que Miki parlait de sa grossesse. Et l'aura de Ryo dans ces moments là avait fait le reste, lui donnant des réponses quant à la disparition des mois plus tôt de la jeune femme. Mais il avait aussi pu ressentir la différence d'avant son départ en comprenant le pourquoi de celui-ci : avant son départ pour New York, Kaori était désespérée. Mais il avait finalement compris, en février de cette année, qu' elle allait mieux. Triste parfois, songeuse aussi oui, mais plus déprimée comme auparavant.  

Et il avait aussi vu la différence entre le Ryo qu'il avait eu à ses côtés le premier mois de cette année, suite à la nouvelle sur Miki, et celui qui se tenait à côté à ce moment là. Alors il avait compris que même si tous deux souffraient toujours et souffriraient sûrement toujours de la perte de leur enfant, ils avaient dû pour la première fois de leur partenariat avoir une conversation à cœur ouvert entre eux, car cela ne les rongeaient plus comme avant. Ensemble, ils arrivaient à surpasser cette épreuve. Même s'il ne fallait pas trop en demander non plus.  

Ne pas "trop en demander", car il avait pu ressentir à de nombreuses reprises au cours de sorties en groupe le changement dans l'aura de Ryo quand ils croisaient des enfants des les rues, même si ce dernier faisait tout pour ne pas le montrer. Ne pas "trop en demander" aussi vis à vis de Miki… Car même si quelques mois après, Kaori allait mieux, elle n'était tout de même plus tout à fait la même femme : cette épreuve, plus encore que ce qui lui était arrivé dans cette usine désaffectée, lui avait fait perdre ses dernières illusions sur la vie. Oui, plus que jamais au cours de son partenariat en temps que City Hunter, la petite avait grandi.  

Mais ces premiers mois suivant de son retour avaient été difficiles pour cette jeune femme. Peut être parce que sa propre femme à lui n'avait pas ses sens et n'avait pas compris ce qui était arrivé à sa meilleure amie elle. Et Kaori n'en parlant pas à Miki, préférant garder Ryo ou Mick comme seuls confidents de sa douleur, il n'avait pas osé le dire à sa femme. Oh, bien sûr, il connaissait assez Kaori pour comprendre les raisons qui l'avaient poussée à garder cela secret de Miki uniquement. Ne voulant pas lui faire peur quant à sa propre grossesse, ni la mettre mal à l'aise sur le fait qu'eux, ils avaient leur bébé qui grandissait dans le ventre de sa femme.  

Et Miki n'avait rien vu, ni rien senti, se contentant de ne voir que ce que les faits lui montraient : sa meilleure amie faisait tout pour passer le moins de temps possible avec elle. Et les hormones aidant, elle avait fini par craquer. C'était de sa faute à lui aussi, car il ne savait plus se cacher de sa femme et elle avait bien compris que quelque chose clochait. Il ne lui avait pas dit ce que c'était, même si elle savait qu'il en connaissait la raison.  

Ryo avait préféré éloigner Kaori, et il en aurait sûrement fait de même s'il avait été dans ses chaussures à ce moment là. Cela avait été une bonne idée en plus. Non seulement, Miki avait eu le temps de se remettre de la nouvelle, assez pour ne pas harceler Kaori à son retour comme elle l'aurait fait sinon, à toujours vouloir l'aider… Mais en plus, Kaori avait pu s'éloigner de leur vie, uniquement accompagnée de Ryo. Et cela leur avait fait du bien. Quand ils étaient revenus, leur complicité était la même que celle qu'ils partageaient avant…  

Et une fois de plus, le géant avait compris qu'ils avaient du s'expliquer, car Ryo la traitait comme au départ de leur relation en temps que couple, et non plus comme il l'avait fait au cours des derniers mois de cette époque. Bien sûr, il n'en avait sûrement pas eu conscience, mais le nettoyeur numéro un avait été sur le point d'étouffer émotionnellement sa compagne avant leurs vacances. Toujours à ses côtés, gardant toujours les yeux sur elle, mais pas comme avant. Comme si, plus que jamais, il devait être là pour la surveiller pour que rien n'arrive, au cas où elle craquerait.  

Il savait que cela avait été la manière de Ryo d'essayer de l'aider à surmonter l'épreuve, de la soutenir, mais cela l'avait frappé lui, cette différence… Et Kaori avait dû le ressentir aussi à cette époque… Il faisait tout pour l'aider, mais refuser de se laisser aller à l'inverse… A leur retour, cela avait changé, et il avait pu retrouver l'homme que son ancien ennemi avait été au cours des premiers mois de leur relation. Il était aux petits soins pour elle, mais il se permettait à nouveau de la taquiner, sans avoir peur de la blesser à chaque phrase, sans lui faire éviter le parc les jours de congés des écoles pour ne pas qu'elle voit les enfants jouer sur les balançoires…  

Et toute leur bande avait soufflé en voyant ce changement. Car avant ces "vacances", le problème ne venait pas de Kaori, mais bien de Ryo. Umibozu le savait pour avoir parlé avec Mick : Kaori avait déjà craqué devant celui-ci. Et cela se ressentait, elle avait fui les échographies de Miki, et les sorties shopping, mais elle ne se renfermait pas non plus durant les conversations. Elle avait toujours du mal, mais pas comme avant son départ pour l'étranger… Alors que Ryo lui, c'était tout le contraire. Il n'avait pas évacué sa colère en en parlant comme elle, juste en la soutenant.  

Il était tellement occupé à vouloir la protéger elle, qu'il avait une fois de plus bâti des murs autour de lui sans s'en rendre compte. Et Kaori, qui comme tous, l'avait ressenti, s'était refermée pour ne pas l'inquiéter, alors qu'elle était sur la bonne voie… Mais ces vacances avaient été bonnes pour eux. Quand ils étaient revenus, ils étaient comme avant ou presque entièrement comme avant, car Falcon le savait, ils ne le redeviendraient jamais totalement. Et cela s'était ressenti sur tout le groupe, Saeko proposant à nouveau des contrats à Ryo, Mick se remettant à essayer de poser ses mains sur la partenaire de City Hunter, City Hunter jouant à rendre sa compagne la plus jalouse possible, avant de lui voler des baisers pour éviter les foudres de sa massue… Qu'elle lui assenait tout de même, à chaque fois, une fois qu'il l'avait lâchée…  

Il est vrai qu'à la naissance de Kazuki, tous avaient retenu leur souffle, Miki plus que tout autre, mais Kaori était quand même venue à la clinique pour voir son amie. Même si elle l'avait fait à un moment où le bébé n'était pas présent. Et au cours des mois qui avaient suivi, une autre attente avait commencé, une attente plus calme, mais il avait à nouveau pu sentir les regards de Ryo posés sur sa partenaire, attendant, espérant… Et son attente avait enfin pris fin au premier Noël de Kazuki, quand de son propre choix, elle avait pris le bébé dans ses bras.  

Et Falcon savait, que les larmes qu'elle avait versées, n'étaient pas de tristesse ou de douleur, mais que c'était des larmes de soulagement et de bonheur quelque part… De pouvoir porter cet enfant sans lui faire de mal… De pouvoir porter cet enfant, celui de sa meilleure amie, sans en voir un autre à la place, un qui aurait sûrement eu les yeux sombres de son père. Cela faisait-il réellement trois années ? Non, un an et demi…pourquoi pensait-il toujours à trois ans ? Peut-être parce que pendant dix ans, tous avaient retenu leur souffle, attendant une évolution dans la relation de City Hunter, et que cela n'avait eu lieu que trois ans plus tôt… Peut-être aussi, parce que trois ans plus tôt; ils avaient tous pris conscience que leur pilier n'était pas Ryo Saeba, mais bien Kaori Makimura.  

Ryo était un arbre massif, où tous savaient pouvoir se reposer si besoin. Toujours là, toujours solide, inchangeable, malgré les années ou les difficultés qui passaient autour de lui, ne l'atteignant jamais vraiment, sauf si la terre dans laquelle ses racines s'étaient plantées tremblait. Cette terre, c'était Kaori Makimura, les nourrissant tous par sa bonté, les rendant plus fort, l'embellissant lui pour que tous viennent, sans même en avoir conscience se reposer sous ses branches nourries par elle. Une terre nourricière à l'ombre d'un arbre gigantesque : loin de lui, sans son ombre pour la protéger de la vie trop violente, elle s'asséchait, loin d'elle sans pouvoir prendre de quoi vivre en elle, il dépérissait…  

Et eux, sans eux, ils perdaient les nuances de la vie, les fleurs, les oiseaux, la protection… C'était l'image qu'il avait eue à la suite de ce Noël, en voyant le groupe renaître, souriant plus que jamais, le regard posé sur Kaori Makimura dans les semaines qui avaient suivi en la voyant faire des grimaces pour tirer un sourire à Kazuki… Grimaces auxquelles Ryo avaient vite mis du sien, suivi par Mick…  

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Trois ans déjà… Dans le jour levant, ses pas l'avaient naturellement conduite ici. Enfin, ses roues de voitures plutôt. Quelque part en elle cela ne l'étonnait même pas. Où d'autre aurait-elle pu aller en ce jour et de si bonne heure si ce n'était ici. Elle n'avait pas dormi de la nuit, et pourtant, elle était loin d'être fatiguée. Et puis, il fallait bien que quelqu'un vienne lui annoncer, qui d'autre le ferait. ?  

Trois ans déjà… Que leurs vies avaient eu de rebondissements au cours des trois dernières années. Ils avaient bien dû passer par toutes les émotions… Et même si elle avait eu mal de ne pouvoir soutenir plus la petite sœur de son amour, elle était quelque part reconnaissante, car Ryo avait gagné des émotions durant ces épreuves… Pas qu'il était sans émotions avant cela, bien au contraire : il en avait toujours eu quand cela concernait la petite sœur de Hide, mais avec les épreuves, il avait pris en profondeur, se laissant aller à les montrer, se laissant aller aussi à se reposer sur eux parfois… Sur Elle surtout, plus qu'auparavant, et cela s'était ressenti sur toute l'étrange famille qu'ils formaient.  

Posant une fleur sur la tombe de l'homme qu'elle avait aimé sans jamais trouver le courage de lui dire ou de lui montrer, elle s'agenouilla et effleura du bout des doigts son nom sur la pierre sur laquelle les rayons levant du soleil commençaient à frapper. Une fleur unique, car le reste du bouquet, elle l'avait offert à quelqu'un d'autre en ce jour. Massant machinalement sa nuque raidie par la longue nuit qu'elle venait de subir, elle sourit à son nom.  

- Je suppose que tu dois être fier de toi, si ce soleil est une indication.  

Un vent léger vint la décoiffer, comme pour lui répondre, la poussant à remettre machinalement ses cheveux en place.  

- Alors c'est cela que tu avais en tête dès le départ ? Je dois bien admettre que tu as bien réussi ton coup, personne ne t'as vu venir. Même si je me demande si tu n'avais pas bu le jour où tu as décidé de le lancer à sa poursuite… En même temps, qui mieux que ta petite sœur pourrait protéger les femmes de cette ville de lui ?  

Oui, il avait réussi son coup au-delà de toute espérance. Non seulement son meilleur ami était devenu "humain", mais en plus, jamais personne ne protègerait mieux Kaori que lui, mieux peut être que Hideyuki lui-même. Elle se releva avant de se diriger vers la sortie à pas lents, un sourire songeur aux lèvres.  

- J'espère seulement que tu ne regretteras pas tes choix… Qui sait ce qu'il va advenir de lui maintenant, ce n'est pas comme s'il était entouré de gens "normaux".  

Et dire que trois ans auparavant, la seule chose sur laquelle ils se posaient des questions en se levant le matin était de savoir si oui ou non, Ryo Saeba deviendrait un jour assez adulte pour admettre à voix haute qu'il était amoureux.  

- La vie est étrange. 

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