Hojo Fan City

 

 

 

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Rated R - Prosa

 

Autore: Jaynekochan

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 24 capitoli

Pubblicato: 07-04-10

Ultimo aggiornamento: 08-07-10

 

Commenti: 152 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Alors que suite au drame qui avait bouleversé la vie de Kaori, Ryo avait finalement décidé de se dévoiler... Alors que leurs amis avaient surmonté les difficultés que celui-ci avait entraîné... Alors que finalement, finalement, City Hunter était enfin devenu un couple à part entière... A nouveau, leurs vies à tous vont basculer suite à la disparition de Kaori Makimura.

 

Disclaimer: Les personnages de "Destiny's Moments" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Moments 3 : Destiny's Moments

 

Capitolo 18 :: Au travers d'un regard

Pubblicato: 10-06-10 - Ultimo aggiornamento: 28-08-10

Commenti: Bonjour, voici le chapitre 18 et euh... nope, pas de dialogue, je sais, j'avais promit d'en remettre mais je pouvais pas, grr, pourquoi j'ai des idées de chap qui me viennent où les dialogues ont pas leurs places ? Allez savoir, pourtant, j'ai des idées de chaps avec dialogues aussi, mais ceux sans me paraissent plus logique là... Au fait, tiens ma cma, je sais que tu adores ce personnage alors je te le mets, (il aura fait les trois parties mon perso, enfin les 3 fics, tout en passant inaperçu), mais tu as intérêt de me le rendre, il est à moi et j'en aurais besoin plus tard. Bye tout le monde

 


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Assis sur le sol, appuyé le dos contre le mur derrière lui, il observait les gens passer, sans vraiment les regarder et pourtant voyant distinctement chacun d'entre eux, même si ces personnes, elles, ne le voyaient pas, lui. Il n'aimait pas cet endroit : les gens allaient trop vite, ne faisant pas attention quant à l'endroit où ils posaient les pieds, et la plupart du temps, ils étaient nerveux en plus. Stressés par un long voyage ou pressés d'en faire un. Et bien évidemment avec la brusquerie de leurs gestes, personne ne faisait vraiment attention à lui, encore moins à sa coupole posée devant lui sur le sol. Non, ce n'était pas tout à fait exact, les gens le voyaient, remarquaient sa coupole et lui lançaient un regard dédaigneux. Un de ces regards qui disait qu'ils ne voulaient pas s'approcher trop près, de peur de se voir atterrir dans la même position que lui. Comme si cela était possible ! Comme s'il était arrivé là de cette manière !  

 

Et malgré les heures qui défilaient et les milliers de personnes qui passaient devant lui et sa coupole, celle-ci n'avait toujours rien venant la remplir. Rien mis à part quelques yens, et puis, des capsules de boissons aussi… Il n'aimait vraiment pas cet endroit. Il avait beau être un mendiant, il avait sa fierté, pas beaucoup certes, mais un peu tout de même. Et le peu qui lui restait, il y tenait. Alors il n'aimait pas les regards qu'on lui lançait dans ce lieu de villégiature. Des regards qui lui disaient qu'il était encore moins important que la semelle de leurs chaussures haut de gammes, plus méprisable encore que la poussière sur le sol qu'ils foulaient.  

 

Il n'avait pas toujours été un mendiant, à une époque, il avait même été un honnête homme, travaillant dans le restaurant familial de son père. C'était un petit restaurant, pour le peuple comme on disait, mais l'ambiance était accueillante et la nourriture agréable au palais… C'était il y avait de cela une éternité, quand il était encore minot et qu'il ne connaissait rien des duretés de la vie… Avant qu'il ne devienne cette épave défraîchie et ridée. Avant que sa vie ne bascule…  

 

A cette époque, il avait vingt-sept ans et encore des rêves pleins la tête. Il venait de se marier à la belle Hinoko, cheveux de jais et des yeux ressemblant à des onyx. Ils n'étaient pas très riches mais ils travaillaient dans le restaurant de son père dans un quartier populaire. À vrai dire, c'était même de cette manière qu'il avait rencontré sa femme. Elle était arrivée un matin sur leur pas de porte pour voir s'ils avaient besoin d'une serveuse, il avait vingt et un ans alors et puis, elle était restée. Pendant des années leur vie, même pauvre avait été gaie, remplie de petits bonheurs que seuls les pauvres savaient savourer.  

 

Et puis, sa mère était tombée malade, gravement malade, et ils n'avaient pas eu l'argent pour la faire soigner. Son père en avait emprunté mais bien évidemment à la "mauvaise personne", on n'emprunte pas les sous de la mafia japonaise sans devoir rembourser la somme avec les intérêts un jour. Mais l'argent n'avait pas suffi, arrivant trop tard, et après la mort de sa mère, son père avait perdu le goût de faire marcher ce restaurant. Bien sûr, ce n'était pas une excuse pour les créditeurs, et Rei Motoharu, cela était encore son nom à cette époque, avait dit qu'il rembourserait leur dette à la place de son père. Dans sa fougueuse jeunesse, sans réfléchir à ses paroles, il leur avait dit qu'il ferait ce qu'ils voudraient, tant qu'on laissait son père tranquille, c'était un vieil homme que la tristesse accablait déjà assez.  

 

Oh, ils avaient tenu parole, et lui aussi, même quand cela concernait de faire passer des colis qu'il savait être malhonnêtes. Il avait tenu parole tant qu'on lui avait demandé d'être coursier et il avait tenu parole quand on lui avait demandé de tuer un homme. Comment aurait-il pu faire autrement ? Ils avaient dit qu'ils n'avaient jamais promis de ne pas toucher à son Hinoko… Quel choix avait-il alors ? Il avait tenu parole et avait passé des années en prison pour son geste. Il avait été le seul à tomber évidemment, et pendant qu'il tombait pour des crimes dont il n'était pas le seul responsable, ils avaient effacé les preuves. Hinoko et son père étaient morts le même jour dans un "accident de la circulation", et la police de l'époque avait laissé faire, trop heureuse de voir ses caisses se remplir de donations faites de mains à mains.  

 

Quand il était finalement sorti de prison, des décennies plus tard, il n'avait pas reconnu Tokyo, et il n'avait plus nul part où aller, plus personne qui l'attendait. Sa vie avait passé, et il était resté sur le bord de la route, la voyant défiler sans pouvoir la vivre. Il était devenu un vieil homme sans attaches et sans buts, un vieil à qui personne ne faisait attention. Alors il avait continué de regarder sa vie passer, et regardait aussi aujourd'hui celles des autres défiler. Il n'était qu'un mendiant parmi tant d'autres dans les rues de Tokyo… Mais il n'avait pas trop à se plaindre en règle générale, au moins la nuit, il pouvait dormir tranquillement, même s'il était dans les rues, et dans un des quartiers les plus mal famés de la ville… C'était peut-être le plus mal famé, mais c'était aussi l'un des plus en sécurité qu'il ait jamais connu. Car lui, il était un mendiant de Shinjuku… Et Shinjuku était protégé de la meilleure manière possible... City Hunter veillait.  

 

Alors pourquoi se retrouvait-il à faire la manche en fin de matinée dans cet endroit ? Le vieux Rei ne le savait trop bien : une fois de plus dans sa vie, il avait parlé trop vite, et il crevait de peur. Même s'il était toujours en vie, il ne voulait pas retourner dans ses ruelles habituelles, de peur que l'Ange de la mort n'ait changé d'avis et décide de venir lui faire avaler les paroles qu'il avait dites. Il ne savait même pas pourquoi ces mots lui avaient échappé. A quel point pouvait-il être stupide pour dire à voix haute qu'il espérait que la petite reviendrait bientôt face à l'ange de la mort ? Il n'en avait aucune idée, il le savait pourtant qu'avec l'ouïe qu'il avait, cet homme l'entendrait, même à plusieurs mètres de lui !… Le nettoyeur numéro un du Japon s'était retourné en l'entendant et le vieux Rei avait senti la mort le frôler face à son regard de nuit posé sur lui. Il ne savait même pas pourquoi le nettoyeur avait choisi de l'épargner.  

 

Depuis le moment où il avait vu cet homme pour la première fois, il pouvait bien dire que c'était aussi la première fois qui lui avait vu ce regard. Il ne savait d'ailleurs pas ce que ce regard là voulait dire. Mais Ryo Saeba avait à cet instant tout de l'ange déchu qui ne sait plus où tourner ses yeux pour trouver de l'espoir. Cela n'avait rien à voir avec l'ange de la mort qu'il avait vu des mois plus tôt, quand le même homme était venu lui demander des informations sur des hommes aujourd'hui morts. A vrai dire, avant-même qu'il ne vienne à ce moment là, il avait déjà les informations que Ryo Saeba voulait.  

 

A partir du moment où ils avaient posé les mains sur Elle, la mettant dans l'état où Elle se trouvait dans cette chambre d'hôpital, ces hommes avaient été des morts en sursis. Tout comme ceux qui se serraient mis sur la route du nettoyeur. Des morts en sursis qui avaient connu sans aucun doute une fin atroce pour avoir osé La toucher… Mais c'était il y avait de cela des mois et les choses avaient changé. Le vieux Rei avait même été le premier à voir ces changements prendre forme alors qu'il prenait un jour sa place à un des coins de rue de l'endroit où se trouvait le café Cat's Eyes. Il n'avait pas mis longtemps d'ailleurs à faire courir la nouvelle concernant le changement de partenariat de City Hunter.  

 

Et aujourd'hui, il se retrouvait ici, à faire la manche dans ce lieu inhospitalier alors qu'à cette heure ci, il devrait encore être à la gare de Shinjuku, guettant l'arrivée de la partenaire de l'homme qu'il fuyait. Cette partenaire qui avait disparu volontairement apparemment deux mois et demi plus tôt. La petite qui chaque matin en passant relever le tableau des messages de la gare lui donnait toujours un sandwich accompagné d'un sourire, même s'il pouvait souvent l'entendre hurler à son partenaire qu'ils étaient dans le rouge à la banque… A la place, il n'avait dans son écuelle que quelques pièces, même pas assez pour s'acheter quelque chose dans l'un des nombreux distributeurs en face de lui. Les distributeurs des aéroports étaient hors de prix de toute manière.  

 

En relevant la tête qu'il avait baissée pour compter sa monnaie pour poser son regard sur les-dits distributeurs avec envie, son regard se planta dans celui de la jeune femme qui s'était agenouillée devant lui, le regardant avec un sourire aux lèvres. Le vieux Rei sursauta face à ce regard, se demandant comment il n'avait pas pu se rendre compte de sa présence ou au moins sentir l'odeur du gobelet en carton rempli de café fumant qu'elle tenait à la main. Un instant, il fut tenté de se frotter les yeux, pensant que la faim lui faisait avoir des visions. Mais le simple fait que les gens ralentissaient maintenant en le regardant ahuris, lui disait que cette femme se tenait bien devant lui, lui souriant, tel un ange tombé du ciel.  

 

Un ange triste pourtant, son sourire ne s'étirant pas comme avant, ne creusant pas cette petite fossette presque invisible sur l'une de ses joues, mais qu'il avait appris au cours des années à savoir percevoir. Ses yeux ne pétillant pas comme avant, leur lueur assombrie par une douleur dont il ne connaissait pas la cause. Pendant quelques instants, il fut pétrifié face à cette apparition, car cela ne pouvait être que ça, une apparition. Il aurait voulu porter sa main à la joue délicate, pour essayer de lui tirer un sourire, mais c'était là un geste qu'il ne pouvait se permettre. Ses mains crasseusses et souillées par ses crimes passés ne pouvaient pas toucher cet être. Jamais jusqu'à présent, il n'avait osé se le permettre. Il ne faisait pas partie de cette catégorie de personne pouvant la toucher.  

 

Il tressaillit à nouveau, lorsque la jeune femme tendit son gobelet de café dans sa direction sans un mot, faisant frôler le carton brûlant contre ses doigts, comme la toute première fois. Et comme la toute première fois, il baissa la tête en prenant le gobelet dans sa main tremblante, ne voulant pas lui montrer l'émotion qui avait pris possession de lui face à un geste si insignifiant pour d'autre… Les hommes ne pleurent pas, mais il était un vieil homme, ne dit-on pas que l'on devient émotif avec l'âge ? Il hocha la tête en guise de remerciement alors que la jeune femme s'asseyait à ses côtés contre le mur, regardant à son tour la foule. Il ramena le gobelet à ses lèvres en le tenant de ses deux mains bien serrées pour ne pas laisser le carton lui échapper. Il le but avec lenteur, son estomac se révoltant presque contre le liquide après les jours passés sans réelle nourriture encore moins de nourriture chaude alors qu'on était en plein hiver.  

 

Alors qu'il en était à la moitié de son gobelet, il tourna la tête vers elle en entendant le bruissement d'un sac en plastique et la vie sortir un épais sandwich qu'elle lui tendit. Et comme d'habitude, il le prit sans un mot avant de la regarder. Il n'avait rien à lui donner en échange. Dans des moments comme ceux-ci, il détestait sa vie, quand elle lui donnait ainsi à manger, sans raisons… Généralement, il donnait des informations à City Hunter et il n'avait pas ce sentiment quand elle lui donnait de la nourriture en paiement. Mais quand elle lui donnait ainsi, il avait toujours cette envie de pouvoir lui rendre quelque chose de même valeur… Il n'était qu'un mendiant pourtant, il vivait de cette manière, mais son regard à elle lui disait qu'elle ne le faisait pas par pitié ou par obligation. Elle le faisait juste parce qu'elle était ainsi faite. Il mordit dans le sandwich lentement, savourant chaque bouchée en la regardant, ne pouvant y croire réellement qu'elle était bien ici alors que deux semaines plus tôt, il avait souhaitait la voir, ce qui l'avait justement mené en ce lieu.  

 

- J'aurais bien aimé que quelqu'un me vienne en aide.  

 

Il avala sa bouchée en silence, continuant de manger, attendant qu'elle lui dise ce qu'il pouvait faire pour elle.  

 

- Vous voyez monsieur Rei, j'ai un problème.  

 

Le vieil homme osa un timide sourire, oui, elle était bien réelle. Cette jeune femme était la seule à lui donner du vous et à l'appeler "monsieur". Avec les années, elle avait pris l'habitude de dire "monsieur Rei" plutôt que "monsieur Motoharu", sûrement parce que son partenaire lui l'appelait tout simplement "Rei" ou "Motoharu" selon les circonstances, alors que les autres parlaient de lui en l'appelant "le vieux Rei"… Mais toujours, elle avait gardé cette habitude de le vouvoyer, comme pour lui donner une humanité et un statut qu'il avait perdu depuis bien longtemps déjà.  

 

- Je viens de passer presque trois mois aux Etats-Unis, et je me retrouve avec plus de bagages que je ne peux en transporter et personne pour m'aider à les soulever.  

 

Pour montrer son problème, elle désigna de la main les deux sacs de voyages posés sur le sol à ses côtés en plus des sacs en plastiques. Et il comprit aussitôt. Elle lui donnait un prétexte pour gagner la nourriture qu'il venait d'avaler, car même si les sacs en question étaient volumineux, il l'avait vue à de nombreuses reprises soulever des objets bien plus encombrants et bien plus lourds qu'eux.  

 

- Et je n'ai absolument pas confiance dans les porteurs de l'aéroport. Je ne voudrais pas me retrouver à peine arrivée à devoir courir après des voleurs de bagages.  

 

Il sourit en se levant et en en prenant un, vu qu'elle l'avait devancé pour prendre le second. Et son sourire s'accentua en la voyant marcher à ses côtés vers la sortie de l'aéroport international de Tokyo. Ni devant lui comme quelqu'un de supérieur, ni derrière lui pour le surveiller au cas où il voudrait effectivement s'en aller avec ses bagages, mais à son niveau, au rythme de ses pas plus lents. Et en arrivant à la sortie, sur le long trottoir il sourit un peu plus en la voyant s'appuyer au mur face à l'endroit prévu pour que les bus puissent se garer mais qui était à cet instant vide. Elle regardait la route, son regard perdu comme savourant le paysage alors que lui ne voyait que du goudron.  

 

Et il comprit qu'à sa manière, elle disait bonjour à la ville, s'imprégnant de cette esquisse de Tokyo, même si cela n'était pas encore tout à fait son Tokyo à elle. Son Tokyo à elle ne ressemblait pas tout à fait à cela, caché dans les ruelles plus sombres qui ne vivaient pour la plupart du temps que la nuit. Alors sans un mot, il s'accroupit à ses côtés, surveillant les alentours à sa manière pendant qu'elle refaisait connaissance, sachant ce qu'ils attendaient ainsi. Et pour la première fois depuis des semaines, cette pensée ne lui fit pas vraiment peur, bien au contraire, son sourire s'élargit en voyant une petite fusée rouge débouler sur la place parking, bien trop grande pour le véhicule. Une fusée rouge que toute la population du milieu, que se soit du plus pouilleux des mendiants au plus nanti des grands de la mafia connaissaient.  

 

Il se releva sans un mot alors que la porte de la Mini s'ouvrait à la volée, insoucieuse des véhicules qui pouvaient passer à ses côtés. Le conducteur en descendit précipitamment, accourant vers la jeune femme qui n'avait pas bougé d'un pouce, adossée au mur, les mains posées derrière elle. En silence, il attrapa les deux sacs et se dirigea vers la voiture laissée grande ouverte pour les poser à l'intérieur. Le conducteur savait que personne ne serait assez audacieux pour tenter de la lui voler et puis, il avait plus important à faire. Alors seulement, une fois a tâche accomplie il osa un regard vers eux.  

 

Oui, les pensées qu'il avait eues quelques semaines plus tôt et quelques instants auparavant étaient bien les bonnes : un ange déchu et un ange triste. Ils s'étaient bien trouvés ces deux là. Si lui portait le nom d'Ange de la mort, elle aurait pu porter celui d'Ange de la vie, un ange des ténèbres pour en accompagner un de lumière. Ils se complétaient sans avoir besoin de quoi que se soit d'autre, même pas de paroles pour se comprendre. Ils avaient juste besoin d'être ensemble pour pouvoir vivre et former un tout. Lançant un dernier regard derrière lui, il sourit avant de partir en sifflotant pour regagner Shinjuku.  

 

Elle n'avait pas bougé, toujours appuyée contre le mur du bâtiment. Elle n'avait pas bougé, si ce n'était ses mains qui avaient quitté leur place derrière son dos pour venir se faufiler sous la veste du nettoyeur, bien au chaud, afin d'enserrer sa taille et de se rapprocher de lui comme pour y puiser sa force en posant son front contre son torse. Et lui l'avait coincée une fois de plus contre un mur, la plaquant contre lui avant de poser sa tête contre ses cheveux pour respirer son odeur. Pas son parfum comme pour tant d'autres femmes, mais cette odeur de chèvrefeuille douce, enivrante et forte à la fois qui était unique à cette femme, comme cette femme était, elle aussi, unique.  

 

En se dirigeant vers la "ville" en elle-même et ses bas-fonds, le vieux Rei pensait à toutes ces fois, et surtout cette première fois, où il les avait surpris en train de s'embrasser, contre un mur aussi, celui d'un café cette fois là. Et comme avant il se dit qu'il avait une nouvelle à faire circuler en arrivant à Shinjuku, une nouvelle qui à nouveau, ferait se tenir en place le milieu, tout en le faisant soupirer de soulagement : L'Ange de la mort a cédé sa place à City Hunter, Elle est de retour.  

 

Mais tout en y pensant, il pensait aussi que cette fois, il n'y avait pas eu de baisers langoureux pour prouver à quel point ils s'appartenaient… Dans les aéroports et les gares, il avait à de nombreuses reprises vu les effusions de couples, surtout avec les mœurs nouveaux de la jeune génération qui agissait de plus en plus à l'occidentale. Des cris enthousiasmés, aux jeunes filles qui sautent aux cous de leurs amoureux, en passant par les baisers passionnés et autres embrassades, de toutes, celle dont il venait d'être le témoin était la plus belle démonstration. Comme si, au moment où ils s'étaient touchés, une bulle les avait entourés, les mettant à l'écart dans un endroit rien que pour eux, comme s'ils n'avaient même pas besoin de cela pour se prouver leur amour ou le fait qu'ils se soient manqués. Sans un mot, sans un geste énamouré, n'importe qui pouvait avoir conscience de cela… Oui, City Hunter était de retour… Il était plus que temps. 

 


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