Capitolo 3 :: Pour soutenir un ami

Pubblicato: 13-04-10 - Ultimo aggiornamento: 13-04-10

Commenti: Coucou tout le monde... Oups, j'ai un jour de retard... Toutes mes excuses... Je m'enfuis avant de me me faire taper moi. Sérieusement, voici le chapitre 3, en espérant que vous aimerez toujours autant, et merci pour les reviews.

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Adossé contre le mur, en face de la porte de cette chambre, cela faisait plus d'une heure qu'il montait en quelque sorte la garde. Pas que la personne qui se trouvait dans cette pièce, derrière cette porte soit sous surveillance ou sous protection, mais il valait mieux ne pas le laisser seul, cela, ils l'avaient tous compris. Qui pouvait savoir de quoi il était capable si personne n'était là pour lui dire d'arrêter ? Oh, bien évidemment, il n'écoutait pas, mais au moins, ils pouvaient récupérer les morceaux avant qu'il n'aille trop loin dans son autodestruction. Alors cela faisait plus d'une heure qu'il était posté ici, à attendre… Quoi ? Il ne le savait pas réellement en fait… Immobile dans ce couloir, il profitait de ce moment pour analyser chaque détail qui se passait autour de lui, mais aussi, chaque chose qui lui était passée sous le nez, sans qu'il ne s'en rende compte. Mais cela ne répondait pas à sa principale question… Comprenant qu'il n'arriverait à rien en restant ainsi, Falcon se décida finalement à retourner dans le salon de l'appartement de City Hunter, où les autres membres de leur bande tentaient de réparer les dégâts que le propriétaire des lieux avait lui-même occasionnés.  

Aucun doute, la fenêtre était belle et bien à changer une fois de plus. Mais le géant s'en occuperait personnellement une fois le nettoyage de la pièce terminé. Après tout, il était connu auprès des vendeurs de verres par balle, et il était réellement plus que temps de sécuriser cet appartement. Il se demandait même pourquoi cela n'avait pas été fait beaucoup plus tôt… C'était étrange que Ryo n'ait jamais pris cette sécurité supplémentaire pour protéger sa partenaire, mais en même temps, cela devait lui donner la possibilité de passer dans chaque pièce, le soir pour vérifier que tout était en ordre, y comprit dans la chambre de Kaori. Malgré le tournant que venait de prendre la situation, le géant se mit à rougir en pensant à Ryo passant chaque soir dans la chambre de la petite, pour vérifier qu'elle ne risquait aucun danger. Avant en tout cas… Avant de se rendre compte qu'il ne la protégerait qu'encore plus efficacement en la gardant sous surveillance rapprochée, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7... Et qui disait surveillance rapprochée entre ces deux là, disait garder la main sur elle à tout moment de la journée. A cette pensée, de la fumée son visage vira encore plus au rouge.  

En arrivant dans le salon, il en aurait presque souri… Si la situation avait été différente, il se serait permis de remettre les personnes présente à leur place. Après tout, combien de fois ces mêmes personnes s'étaient moquées de lui, au café, en le voyant avec son tablier et son torchon à la main ? Oui mais voilà, la situation ne s'y prêtait pas… Son ami américain était occupé à nettoyer l'entourage de la fenêtre des morceaux de verres qui y étaient restés, pendant que l'infirmière s'employait à ramasser les diverses bouteilles d'alcools en tous genres qui jonchaient l'appartement du salon du nettoyeur numéro un du japon… Avant cela, elle avait vidé un nombre incalculable de cendriers, chacun débordant de mégots, dans de grands sacs poubelles en plastique. Mais malgré la fenêtre grande ouverte, puisque brisée, l'odeur acre du tabac restait imprégnée dans les murs de la pièce… Tellement différente de la senteur habituelle de ces lieux.  

Quand il était arrivé, pour la première fois aujourd'hui dans ces lieux, pendant un instant, il s'était demandé s'il se trouvait bien au bon appartement, mais City Hunter étaient les seuls qui habitaient cet immeuble, il y avait peu de chance qu'il se soit trompé de porte en passant, même s'il ne pouvait se fier à sa vue. Et puis, il avait si souvent fait le chemin le menant à cette porte, qu'elles étaient les chances qu'il se perde ?… Les lieux ressemblaient à un champ de bataille, les meubles renversés pour certains, des éclats de verres dans toute la pièce, et sa seconde idée avait été que l'appartement avait été attaqué. Surtout en trouvant le holster de Ryo sur le sol à côté du canapé et son magnum lui aussi posé par terre, mais juste à côté de l'entrée. Et il s'était vraiment inquiété en ressentant la présence de Mick et celle du Doc penché sur le canapé, Kazue à leurs côtés. Pendant un instant, il avait eu peur d'approcher. Mais il s'était rapidement repris, Il n'était pas homme à plier devant l'adversité et ses sens exacerbés ne pouvaient pas le tromper. Il ne sentait aucune odeur de sang, aucune aura menaçante, et les personnes présentes ne semblaient pas être en état de panique, même s'ils étaient inquiets.  

En faisant quelques pas dans la pièce, il avait rapidement pris conscience de la scène qui se tramait autour de lui, et cela lui avait fait se poser encore plus de questions qu'en en passant le seuil, mais comme à l'accoutumée, il n'avait pas prononcé un homme, se contentant d'observer, à sa manière propre, et de comprendre… Et la présence du nettoyeur numéro un du Japon, totalement enivré, l'avait fait réfléchir encore plus. Ryo aimait boire, cela était certain, mais jamais au point de devoir avoir recours à une assistance médicale, jamais au point d'en perdre ses facultés et ses sens. Mais avant même de se poser plus de questions sur ce qui avait pu se passer pour le pousser à se saouler au point d'en inquiéter leurs amis, il avait compris. Car Ryo Saeba aimait boire, mais pas si tôt dans la journée, non, cela était l'un des petits plaisirs de la vie qu'il se réservait pour ses soirées dans le Kabuki-cho. Mais surtout, l'état dans lequel il se trouvait quand le géant était rentré dans l'appartement, jamais il ne se serait laissé aller ainsi si sa compagne était dans les parages.  

Et cette réflexion faite en lui-même avait répondu à toutes ses questions sur l'état de l'appartement et de l'homme, tout en en faisant naître des dizaines d'autres… La principale étant, où se trouvait Kaori ? Il ne l'avait pas vue au café depuis trois jours, depuis la soirée qu'ils avaient tous passés ensemble… Était-il possible qu'en deux jours, Ryo ait déjà mis l'appartement dans cet état ?… Oui, il en était apparemment plus que capable. Mais pourquoi ? À cette question, l'ancien mercenaire avait eu peur de se répondre à lui-même… Il ne connaissait que trop bien, la seule raison imaginable pour détruire ainsi son ami… Et l'aura qui ressentait l'enveloppant, lui disant que le regard du nettoyeur américain était posé sur lui, ne lui laissait aucun doute sur la seule option imaginable mais pourtant inconcevable pour son esprit... Kaori Makimura avait quitté Shinjuku, et par-là même occasions, elle avait laissé derrière elle Ryo Saeba…  

Pourquoi ? Le géant n'en avait aucune idée… Comment ? Comment avait-elle pu faire cela ? Là non plus, rien ne pouvait lui répondre… Jusqu'à deux heures plus tôt, il était encore persuadé que la jeune femme serait toujours capable de rester auprès de Ryo, envers et contre tout, apparemment, il s'était trompé... Une fois de plus… Il était loin d'être capable de comprendre la logique féminine s'il se fiait à toutes les fois, récemment, où il s'était trompé sur ses connaissances concernant les quelques femmes qui les entouraient… Et le pire, c'est que lui-même, lui qui savait toujours tout, lui qui pouvait ressentir les réactions des gens qui l'entouraient avant même qu'ils ne se rendent compte eux-mêmes de leurs pensées, il n'avait rien vu venir… Personne n'aurait pu prédire un tel dénouement. Personne… Hayato Ijuin s'arrêta en bas des marches de l'escalier pour tourner son regard aveugle vers l'aura de la personne qui se trouvait toujours à la fenêtre de l'appartement saccagé.  

Non, c'était faux… Même s'il n'avait pas su trouver des indices, quelqu'un avait senti que quelque chose de grave se tramait dans la vie du couple que formait City Hunter depuis quelques mois… Ce n'était pas lui, indubitablement… Mais Mick avait senti venir les choses, même s'il avait lui-même été incapable de lui expliquer le mauvais pressentiment qu'il ressentait… Et lui, Hayato Ijuin, lui qui pouvait se vanter de pouvoir se fier à son instinct presque mieux que n'importe qui dans leur milieu, il avait dit à l'américain qu'il devait sûrement se faire des idées… Comment n'avait-il pas pu voir venir quelque chose d'aussi gros que le départ de la meilleure amie de sa femme ? Il n'en avait aucune idée. Il avait pourtant l'habitude depuis le temps de pouvoir lire la jeune femme comme un livre ouvert, mais là, cette fois-ci, il n'avait rien pressenti…  

Et sa femme n'avait pas été mise au courant… Apparemment… Il ne savait pas réellement si Miki disait oui ou non la vérité en disant ne rien savoir. Après tout, qui pouvait lui en vouloir de douter quand elle lui disait ne rien lui cacher ?… Il n'avait appris que trop récemment, que sa femme pouvait lui mentir sans aucun problème, sans aucune difficulté… Et même s'il avait choisi de passer l'éponge comme le voulait l'expression… Même s'il avait choisi de donner une dernière chance à leur couple, il avait encore du mal à lui faire confiance, en ce qui concernait ce qu'elle lui disait ou non. Il avait beau vouloir avoir confiance en elle, il savait que cela prendrait du temps avant que leur relation ne redevienne comme avant. Cela, Miki l'avait compris aussi. Après tout, c'était aussi le cas entre elle et son amitié avec Ryo.  

Pouvait-il lui faire confiance aujourd'hui, quand l'ancienne mercenaire lui disait que sa meilleure amie ne lui avait rien dit de son départ prochain, où de l'endroit où celle-ci comptait se rendre ?… Il n'en avait aucune idée… Mais au vu du niveau actuel de leur relation, et au vu des obstacles qui existaient encore entre Ryo et Miki, il pensait que oui, elle lui disait la vérité cette fois-ci… Il ne pensait pas que Miki oserait se mettre Ryo encore un peu plus à dos… Mais en même temps, cela concernait Kaori. La meilleure amie qui avait risqué sa vie pour elle et qui en garderait jusqu'à sa mort certaines marques… Alors oui, la tenancière pourrait leur mentir pour couvrir la retraite de la jeune femme. Alors le géant ne savait pas s'il pouvait faire ou non confiance à sa femme concernant cette affaire-ci.  

Et d'un autre côté, en repensant à la discussion qu'il avait eu la veille dans son café avec leur ami américain, apparemment, Kaori avait prévu son coup depuis la dernière fois où elle avait été kidnappée. Si cela était réellement le cas, cela faisait des mois que l'idée tournait dans sa tête… Et connaissant Kaori comme ils la connaissaient, il pouvait aujourd'hui être certain qu'elle n'avait sûrement mis personne au courant de ce qu'elle préparait. Si elle avait dû prévenir une seule personne, cela aurait été son propre partenaire. Mais apparemment, même lui, elle l'avait pris de cours à en voir l'état dans lequel il se trouvait… Falcon soupira en regardant Mick mettre les derniers éclats de verre de la fenêtre dans un sac poubelle. La vie ne pouvait-elle pas, au moins une fois, laisser souffler Ryo Saeba ? Pourquoi les difficultés devaient-elles toujours tomber sur lui ?  

Le géant savait que lui-même n'avait pas eu la vie facile, mais en comparaison avec ce qu'avait dû vivre Ryo tout au long de son existence, il se disait qu'il avait de la chance… Ou alors, le nettoyeur numéro un du Japon était l'homme le plus maudit et le plus malchanceux qu'on lui ait jamais donné la chance de connaître. Jusqu'à maintenant, Falcon ne connaissait qu'une seule chose qui aurait pu passer comme un souffle d'air frais dans la vie de celui-ci ; Kaori Makimura… Mais apparemment, même ici, la chance avait tourné, et le cafetier se disait que si c'était pour en arriver là, il aurait peut-être mieux fallu pour eux que les derniers mois n'aient jamais existé. Car même si elle avait choisi de partir sans un mot d'explication à personne, le géant savait que Kaori devait souffrir autant que son amant, seule de son côté. Il doutait que les quelques mois passés, puissent avoir été assez pour étouffer l'amour de toute une vie.  

- Il s'est enfin endormi.  

La voix éraillée résonna dans le silence de la pièce. Trois regards se tournèrent vers la personne qui venait de prononcer ces paroles et le regardèrent aller s'asseoir sur le canapé du salon. Le vieil homme soupira en s'asseyant, les mains posées sur sa canne, son front se reposant un instant sur ses poignets avant qu'il ne relève les yeux pour les regarder un à un. Falcon s'était appuyé contre le mur pour le laisser passer, alors que Mick et Kazue avaient arrêté ce qu'ils faisaient en entendant le médecin parler. Miki qui était jusqu'à cet instant dans la cuisine, arriva, un plateau de sandwich et de café dans les mains. Elle avait évité le plus possible de se trouver dans la même pièce que Ryo jusqu'à maintenant, et avait choisit de leur préparer quelque chose à grignoter pendant qu'ils remettaient la pièce en état. Sans un mot, elle posa son plateau sur la table du salon enfin vide et se recula pour aller s'asseoir sur les marches de l'escalier en silence.  

- Il dort ?!  

La voix de Kazue résonna dans la pièce. Elle était tellement incrédule que son ton s'était élevé sans qu'elle y face attention, mais le froncement de sourcil de son patron lui fit le baisser aussitôt. Ce n'était absolument pas professionnel de sa part de réagir ainsi, elle le savait, mais il fallait dire aussi que les dernières heures avaient été plus qu'éprouvantes pour elle.  

- Vous lui avez donné quoi pour qu'il dorme Doc ?  

Mais sitôt la phrase sortie de sa bouche, elle regretta sa question, elle n'aurait pas dû réagir ainsi. Mais c'était trop tard. Elle savait pourtant que le médecin considérait le nettoyeur comme un fils. Et elle savait aussi que celui-ci se refusait à prendre n'importe qu'elle sorte de médicament, même une simple aspirine… Tout comme Mick d'ailleurs… Mais les personnes présentes ne lui dirent rien concernant sa remarque, après tout, elle aurait pu mourir aujourd'hui en entrant dans cette pièce.  

Quelques heures plus tôt, la fenêtre de cet appartement avait explosé, sous l'impact de la bouteille que le propriétaire des lieux avait lancée à travers sans y faire attention. Quelques heures plus tôt, Mick Angel avait vu, de son appartement à lui, la vitre de son meilleur ami voler en éclat et s'était précipité dans la rue pour voir de quoi il en retournait, croyant à une attaque. Quelques heures plus tôt, Kazue Natori avait trouvé une missive destinée à son amant et avait vu celui-ci débouler leur escalier, la bousculant au passage pour se diriger vers l'immeuble d'en face. Quelques heures plus tôt, elle avait choisi de le suivre en voyant son visage anxieux, comprenant que quelque chose de grave était en train de se produire. Quelques heures plus tôt, en entrant dans cette même pièce où elle se trouvait actuellement, elle avait failli perdre la vie.  

Dans sa précipitation, Mick n'avait pas vraiment fait attention à elle, la preuve, il ne s'était pas rendu compte qu'il avait failli lui faire dégringoler leurs escaliers. Mais elle l'avait suivi… De trop près peut être… Car elle était arrivée dans l'appartement de City Hunter quelques secondes après lui, directement sur les pas de son compagnon, et une balle de Magnum lui avait frôlé le visage quand elle en avait franchi le seuil, une seconde à peine après qu'elle ait entendu le coup de feu, laissant une trace sur sa peau, là où elle avait ouvert sa joue en passant avant de se ficher dans le mur du couloir derrière elle… La jeune femme était restée pétrifiée sur le seuil de la porte, ne pouvant plus bouger, avant que ses jambes ne cèdent sous son poids au moment où le revolver qui avait fait feu sur elle quelques secondes plus tôt ne glisse sur le sol du salon pour venir s'arrêter à côté d'elle, presque à ses pieds.  

Apparemment, le nettoyeur numéro un du Japon était tellement saoul que non seulement il en avait perdu ses sens, mais en plus, il en prenait ses amis pour des ennemis, faisant feu avant de regarder qui se trouvait face à lui… Apparemment, en entendant Mick arrivé à cette vitesse dans son appartement mis à sac, il s'était redressé sur le canapé et avait tiré sur celui-ci avant même de regarder. Heureusement pour lui, son meilleur ami avait toujours, malgré tout, ses réflexes de professionnel… Mais ce que l'américain n'avait pas senti dans sa précipitation à éviter la balle, c'est que sa compagne le suivait, et qu'elle, elle n'avait rien vu venir, et dans sa précipitation, et à si courte distance, elle n'avait entendu le coup de feu que trop tard… Mais avant même de réaliser la présence de la jeune femme, il avait désarmé son ami et lancé le revolver de l'autre côté de la pièce… Et c'est seulement quand l'infirmière s'était approchée d'eux pour examiner son ami, qu'il avait remarqué qu'elle était là, et qu'elle saignait.  

- Oui, il dort… Dieu seul sait la dernière fois où il a fermé les yeux… Est ce que quelqu'un peut m'expliquer pourquoi il est dans cet état ?  

Mais personne ne lui répondit, aucun d'eux ne voulant dire à voix haute ce que chacun soupçonnait en son âme et conscience. Doc ne connaissait qu'une seule personne, capable de le mettre dans un tel état, et il savait ce qui avait dû arriver pour le pousser ainsi à boire une telle quantité d'alcool. Pourtant, il entendit sa propre voix résonner à nouveau dans la pièce.  

- Où est la petite ?  

Mais personne ne répondit… Chacun se posant la même question, changeant uniquement le surnom de la jeune femme pour eux… Mais aucun ne connaissant la réponse.  

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