Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Jaynekochan

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 24 capitoli

Pubblicato: 07-04-10

Ultimo aggiornamento: 08-07-10

 

Commenti: 152 reviews

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DrameRomance

 

Riassunto: Alors que suite au drame qui avait bouleversé la vie de Kaori, Ryo avait finalement décidé de se dévoiler... Alors que leurs amis avaient surmonté les difficultés que celui-ci avait entraîné... Alors que finalement, finalement, City Hunter était enfin devenu un couple à part entière... A nouveau, leurs vies à tous vont basculer suite à la disparition de Kaori Makimura.

 

Disclaimer: Les personnages de "Destiny's Moments" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Moments 3 : Destiny's Moments

 

Capitolo 15 :: Une vérité écrasante

Pubblicato: 02-06-10 - Ultimo aggiornamento: 02-06-10

Commenti: Comme promit, voici le chapitre 15, suivant le rythme d'avant les problèmes techniques... Merci pour les reviews du chapitre précédent, apparement, c'était un de ceux qui était attendu (oui, je sais je suis méchante de faire attendre de la sorte les gens)... Et je suis désolée (Surtout Pour Cris, pardon Cris, je promet que tu auras des chapitres comme tu les aimes après) mais vous allez une fois de plus subir un chapitre sans dialogue... enfin, quand je dis sans dialogue... Y'en a quand même un petit bout qui fait toute la différence je trouve... et je peux promettre que c'est ici le dernier chapitre comme celui-ci, ou plutôt comme les précédents (logiquement). Il y avait une très bonne raison au fait que je ne mette pas de dialogue sur les chapitres précédent, et une très bonne raison au fait que ceux-ci réapparaissent... Désolée... je promets de me rattrapper pour la suite.

 


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Le silence régnait dans la pièce où les lumières des néons de la ville tentaient une timide percée à travers la vitre du salon… Combien de temps cela faisait-il depuis que cette pièce n'avait pas entendu l'un des bruits qui faisaient habituellement son quotidien ? Seul le propriétaire des lieux aurait put répondre à une telle question, mais il n'était pas ici. Actuellement, celui-ci passait le plus de temps possible loin de ces murs, errant chaque jour dans sa ville. Et pourtant, chaque jour, il rentrait et passait la soirée en ces lieux, chose qu'il ne faisait jamais avant. Avant… Avant que ces murs ne connaissent le silence, ou avant que ces murs ne connaissent ces bruits qui leur étaient devenus familiers au fils des années ?… Avant… Avant, cette pièce ne connaissait en bruits que le tintement des bouteilles, les bruits que les armes à feu faisaient quand elles étaient démontées pour être nettoyées. En bruits, ces murs ne connaissaient auparavant que le son de la télévision, réglé bas pour entendre le moindre petit tressaillement qui n'aurait pas dû être présent, le bruit des pages des magazines que l'on tournait ou encore, le bruit d'une assiette posée sur une pile de vaisselle dans l'évier… Et parfois aussi, le bruit de rires féminins et de gloussements ivres… Des bruits que ces murs n'avaient pas entendus depuis des années maintenant… La vie de Ryo Saeba avant…  

 

Une dizaine d'années plus tôt, ces murs avaient appris à connaître le timbre d'une voix masculine et avec cette voix, peu à peu, les bruits familiers à ces murs avaient changé, les gloussements féminins avaient peu à peu disparu, entendus à partir de cet instant entre d'autres murs, car cette voix masculine avait dit au propriétaire des lieux qu'il n'appréciait pas que son partenaire se fasse une cible plus facile qu'il ne l'était en ramenant ses conquêtes chez lui. Les bruits de bouteilles s'étaient fait moins réguliers, comme si le propriétaire avait finalement trouvé autre part son réconfort, même s'ils n'avaient pas disparu pour autant de ces murs… Pour les bruits de vaisselle par contre, de ce point de vue là, rien n'avait changé, celle-ci s'accumulant toujours dans l'évier… Apparemment, la vaisselle ne se faisait dans cet endroit que lorsque l'on ne trouvait plus une seule assiette de propre dans laquelle manger. Hideyuki Makimura n'avait rien pu faire contre ce manque d'hygiène.  

 

Et puis, à nouveau, les bruits familiers avaient changé quand cette voix masculine avait disparu sans explication. Et ces murs avaient finalement appris ce que c'était qu'un lieu "vivant". Le son d'une chaîne stéréo avait remplacé celui plus bas de la télévision, le son d'un aspirateur avait remplacé celui des bouteilles et la vaisselle avait disparue de l'évier, rangée à sa place dans les placards. Les murs avaient alors découvert toute une panoplie nouvelle de bruits : rires féminins pleins de vie qui n'avaient plus rien à voir avec ces gloussements d'autrefois, cris colériques ou heureux, chahuts, disputes et silences confortables… Des bruits de la vie de tous les jours auxquels s'ajoutaient d'autres sons que seuls ces murs pouvaient entendre : des massues qui volaient ou tombaient, le bruit d'un corps aplatit au sol ou traversant le plancher… Mais toujours, comme en bruit de fond, on pouvait entendre le bruit d'un pistolet que l'on monte et démonte selon l'humeur… Kaori Makimura avait fait son entrée dans cet appartement, prenant la place de son frère, puis créant la sienne propre.  

 

Et enfin, à ces bruits là, s'étaient succédés d'autres, plus vivants encore. Des sons que ces murs cachaient jalousement comme un trésor : tant d'années étaient passées pendant qu'ils attendaient ces bruits là. Des bruits heureux car amoureux, légers car apaisés, éclatants car avoués… Des bruits qui ne pouvaient être entendu qu'à partir du moment où City Hunter, les occupants de ces lieux, étaient devenus un couple… Mais les murs n'avaient pas eu le temps de s'imprégner totalement de ces sons que déjà ils avaient disparu de nouveaux, comme jalousés, étouffés par le silence pesant qui les avaient remplacés. Et à nouveaux, les murs avaient pu entendre ces sons qui avaient disparus depuis une dizaine d'années : la vaisselle qui s'entassait, la télévision en contre-fond, comme tentant de noyer le silence, les bouteilles qui tintaient… Mais heureusement pour les murs, les gloussements féminins n'étaient pas réapparus. Ils pouvaient encore se souvenir de la dernière habitante qui riait en ces lieux, d'autres femmes dans cet appartement, cela aurait résonné comme un blasphème…  

 

En pénétrant entre ces murs silencieux, la première chose qu'il fit fut de donner un coup de poing dans la porte qui se refermait derrière lui, comme si un geste comme celui-ci avait put le calmer d'une quelconque manière. Et comme pour se moquer de lui ou pour se venger, la porte rebondie sous son geste pour lui revenir en pleine figure. D'un coup de pied il la claqua, mais au dernier moment il arrêta sa main qui s'apprêtait à tourner la clé dans la serrure. Pendant des années, sa partenaire lui avait réclamé qu'il ferme cette porte à clef, et maintenant qu'elle n'était plus là pour le voir faire, il s'apprêtait à avoir ce geste… A quoi cela lui servait-il de fermer cette porte à clef s'il ne pouvait pas s'enfermer ainsi dans cet appartement avec sa compagne ?  

 

En soupirant, il passa sa main dans ses cheveux comme pour se remettre les idées en place, laissant son regard errer sur cet appartement qui était le sien depuis plus d'une décennie. Mais il avait beau avoir vécu dans ce lieu depuis des années, il ne le reconnaissait plus, cela faisait trop longtemps que ces murs subissaient la marque de Kaori pour qu'il puisse les reconnaître sans elle. Machinalement, il fit quelques pas dans le salon avant de se laisser tomber sur le canapé sans même prendre la peine d'ôter sa veste. Il était épuisé… De sa vie, jamais il n'avait été épuisé comme il l'était à cet instant. Pas pendant les combats, pas pendant les missions éprouvantes, même pas après une longue nuit de débauche… Non, son épuisement n'avait rien de physique cette fois-ci, celui-ci, il savait comment y faire face… Mais pas celui dont il souffrait en ce moment.  

 

Sans même en avoir conscience, il porta la main à sa poche pour prendre une cigarette avant de l'allumer pour la porter à ses lèvres, renversant la tête sur le dossier du sofa pour regarder le plafond sans vraiment le voir. La journée qu'il venait de passer défilait dans sa tête sans qu'il y fasse réellement attention. Pendant des heures, il avait déambulé dans les rues sans but précis. Pour être entièrement honnête, on aurait voulu le tuer aujourd'hui, on aurait pu lui tirer dessus avant même qu'il ne réagisse. Il n'aurait rien senti venir. Pourtant, en se levant ce matin là, il était presque d'humeur joyeuse. Presque… Toute sa vie se résumait à des "presque" depuis quelque temps. "Presque" car son Sugar Boy n'était pas là. Elle n'était pas à ses côtés pour faire un tout avec lui. Il n'était que Ryo Saeba sans elle, pas tout à fait l'Ange de la mort, "presque" City Hunter… Mais pas sans elle.  

 

Il était "presque" heureux en se levant, car si Kaori devait rappeler un jour, ce serrait forcément ce soir là, à minuit, quand on changerait d'année. Il avait même décidé en ce levant en fin de matinée de rendre une visite à Falcon et il aurait presque pu le croiser, le manquant de quelques minutes à peine à en croire sa femme. Il avait presque faillit ne pas pouvoir rattraper Miki quand celle-ci s'était évanouie. Évidemment, il avait fallu qu'elle ait un malaise au moment où il lui tournait le dos pour partir. Encore heureux qu'il avait de bons réflexes et son instinct qui l'avait fait se retourner avant qu'elle ne s'échoue sur le sol… Il aurait presque pu partir de la clinique en paix, gardant ses illusions, si la jeep de Falcon n'avait pas empêché sa mini de pouvoir sortir de sa place de parking... Il aurait presque pu faire abstraction de la remarque de son meilleur ami si les regards du Doc et de Kazue ne s'étaient pas posés sur lui de cette manière.  

 

En poussant un peu, il aurait presque put croire qu'ils le regardaient ainsi car sa compagne à lui l'avait quitté sans explication. "Presque" mais pas complètement, car la remarque de Mick se rapprochait de trop près des pensées embrumées d'alcool qu'il avait eu face au départ de Kaori… Et s'il avait eut de la chance dans la vie, en déambulant dans les rues, il aurait "presque" put ignorer le vieux Rei qui pensant ne pas être entendu avait marmonné dans sa barbe de plusieurs semaines qu'il espérait que "la petite rentrerait bientôt"… Presque… Oui mais voilà, ce n'était que des "presque", aussi insignifiant que des "et si".  

 

Et avec la chance qu'il avait depuis toujours, sa vie ne se résumait qu'à cela. Kaori l'aurait remis à sa place en l'entendant penser ainsi. Elle lui aurait sûrement dit qu'il avait beaucoup de chance au contraire pour avoir survécut jusqu'à ce jour au vu de la manière dont il vivait sa vie. Mais Kaori n'était pas là, il pouvait donc se le permettre s'il le souhaitait. Non, même cela il ne le pouvait pas… Pour la simple et bonne raison qu'il n'arrivait pas à se sortir de la tête la journée qu'il venait de vivre ou encore les regards de Kazue et du vieux Doc posés sur lui… Mon dieu, ce qu'il aurait aimé pouvoir retourner en arrière et ne pas vivre cette journée. Ne pas entendre Mick, ne pas voir le regard de son vieux mentor, celui-là même qui lui mentait depuis des mois.  

 

En quittant Mick en le laissant dans le jardin de la clinique plus tôt, il avait voulu partir, mais en arrivant dans le parking, la jeep de Falcon lui bouchait la sortie, il avait donc dû faire demi-tour pour retourner à la clinique afin de demander au géant de bien vouloir le laisser partir en paix. Mais en arrivant dans l'établissement, il s'était figé en entendant l'annonce du Doc qui disait à Mick que Miki était enceinte. Ce n'était pas juste, c'était son rêve à lui d'avoir un enfant avec la femme qu'il aimait. Umibozu avait toujours dit qu'il fallait être fou pour donner naissance à un enfant dans le monde dans lequel ils vivaient… Alors pourquoi ? Pourquoi, une fois de plus, se retrouvait-il, lui, seul de son côté, pendant que les autres vivaient ses fantasmes ?  

 

Il savait au fond de lui-même qu'il était injuste de sa part de réagir et de penser de cette manière, mais il en avait assez de toujours être celui mis à l'écart d'une certaine manière, de toujours être celui qui devait payer : sa vie, son passé… Figé par cette annonce, la voix de son meilleur ami l'avait sorti de sa torpeur et il s'était secoué mentalement pour avancer dans le bâtiment et rejoindre Umi, il fallait qu'il sorte d'ici le plus rapidement possible, avant de faire ou plutôt de dire, quelque chose de stupide au couple d'heureux futurs parents… Mais la phrase de son ami, l'avait fait pâlir, le forçant à ouvrir les yeux sur quelque chose qu'il refusait de voir depuis des mois… En entendant la boutade américaine, il avait reçut une balle en plein cœur, c'était l'effet que ces mots lui avait fait en tout cas. Il avait aussitôt porté son regard sur le vieux médecin, comme pour lui demander silencieusement de lui dire que ce qu'il pensait avoir comprit ne pouvait pas être vrai… Pas Kaori… Pas eux…  

 

Mais le médecin l'avait regardé avec tristesse et il avait comprit… Un bébé… Sans un mot, il avait fait demi-tour une fois de plus, sortant du bâtiment et abandonnant sa voiture sur le parking sans même y penser… Un bébé… Pendant des heures, il avait erré dans les rues, ne voyant rien… Rien d'autre que le visage de Kaori quand elle lui avait avoué, des mois plus tôt, rêver d'un enfant, "un petit garçon rieur aux joues pleines de confiture"… Un bébé… Sans même en avoir confiance, ses pas l'avaient mené au cimetière dans lequel reposait son ancien ami, mais pour la première fois depuis la mort de celui-ci, il ne trouva aucune paix face à cette tombe, juste un froid glacial et cette pensée qui continuait de résonner dans sa tête : un bébé… Un bébé de Kaori, son bébé… Alors il était rentré chez lui, pourtant, là dans son salon, il en était toujours au même point.  

 

Pourquoi la vie continuait de s'acharner ainsi sur sa femme ? La seule personne qu'il ait jamais rencontré qui n'avait pas une once de méchanceté en elle ? Pourquoi le destin continuait de la faire souffrir à chaque fois qu'elle était heureuse ?… Lui, il comprenait, il était un tueur sans scrupules avant de la connaître, il était normal qu'on le fasse payer, qu'on lui demande des comptes. Mais elle… Elle n'avait jamais rien fait si ce n'est aimer la vie et les gens autour d'elle, alors pourquoi lui refuser son rêve le plus secret ? Était-ce de sa faute ? Si Kaori était enceinte, aurait-il pu lui éviter de perdre son enfant ? Leur enfant ?… S'il avait été plus rapide, plus attentif ?… Savait-elle avant cela qu'elle attendait son enfant ? Non, Kaori savait qu'il voulait lui faire un enfant, elle lui aurait dit aussitôt si elle l'avait su, pour le voir lui heureux…  

 

Mon dieu, elle avait sûrement apprit qu'elle était enceinte en apprenant la mort de cet être innocent. Et elle s'était éloignée pour le protéger lui de cette annonce… Mais qui la protégeait, elle ? Qui était à ses côtés en ce moment pour l'aider à surmonter sa douleur ? Pourquoi ? Idiote ! Personne ne pouvait la comprendre comme lui… Personne ne pouvait la soutenir comme lui… Quel était ce besoin qu'elle avait de toujours vouloir le préserver de cette manière ? Alors qu'elle souffrait en silence de son côté. Seule…  

 

Il sursauta violemment en entendant une sonnerie résonner dans la pièce, brisant le silence étouffant de ce lieu. Machinalement, il tourna les yeux vers la porte, s'attendant à ce que Mick soit sur son palier pour lui offrir son soutient, mais le son ne venait pas de là cette fois-ci. Sans vraiment le voir, il regarda le téléphone sur la console du salon, qui pouvait l'appeler ainsi ? N'étaient-ils pas assez intelligents pour comprendre que plus que jamais, il ne voulait pas avoir à leur parler ?… Mais le téléphone continuait de sonner dans le vide. Après tout, le répondeur était branché, ils n'avaient qu'à parler à la machine à la place. Mais quand celle-ci se mit en route, pas une syllabe ne fut prononcée. Pourtant le nettoyeur pouvait entendre des bruits à travers le combiné. Pourquoi l'appelait-on pour ne rien dire ? Exaspéré, il se décida à décrocher le combiné.  

 

- Si vous trouvez ça amusant, vous tombez mal je suis vraiment pas d'humeur !  

 

Mais le silence s'éternisa, un instant il fut tenté de raccrocher, mais quelque chose le retint quand il entendit les passants dans la rue qui se préparaient à fêter le nouvel an… Il pouvait reconnaître quelque chose dans ce silence, dans ce souffle… N'avait-il pas espéré le matin même en se réveillant recevoir cet appel ? Le nettoyeur numéro un du Japon avala difficilement sa salive avant d'adoucir sa voix.  

 

- Sugar ?  

 

Seul un sanglot étouffé lui répondit cette fois, mais c'était assez pour lui. Il connaissait suffisamment ce son pour pouvoir le reconnaître entre milles. Les mains tremblantes, il se laissa retomber sur le canapé, écoutant son silence.  

 

- Parle-moi Kao. Dis quelque chose.  

 

Il attendit des secondes qui lui semblèrent des minutes. Si cela se trouvait, son ouie lui avait fait défaut cette fois et il était en train de se ridiculiser face à un inconnu. Mais une voix étouffée lui parvint finalement et il ferma les yeux.  

 

- Je suis désolée Ryo... 

 


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