Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Shan In XYZ

Beta-reader(s): Nanou

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 37 capitoli

Pubblicato: 03-07-05

Ultimo aggiornamento: 29-10-12

 

Commenti: 166 reviews

» Scrivere una review

 

ActionRomance

 

Riassunto: Ryô se retrouve mêlé à une affaire qui implique sa famille biologique ! (suite de La vérité

 

Disclaimer: Les personnages de "On ne choisit pas sa famille" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo. Le personnage de Hiro qui fait une petite apparation au chapitre 27 appartient aux scénaristes et aux producteurs de la série "Heroes". La famille Harrington est à moi lol

 

Tricks & Tips

I forgot my password

 

You just have to contact me by email and give me your login. You have to use the email address you gave me when you signed up.

 

 

   Fanfiction :: On ne choisit pas sa famille !

 

Capitolo 25 :: Chapitre 25

Pubblicato: 05-04-07 - Ultimo aggiornamento: 05-04-07

Commenti: Bon alors, pour la énième fois, mdr !!! Salut tout le monde ;) Non, vous ne rêvez pas c'est bien moi avec un nouveau chapitre (enfin si j'arrive à majer lol). Un grand merci à Nanou pour sa correction, ses modifs et ses commentaires, merci également à Chibi, Eden, Fauve et Sand pour leurs reviews ;) Je vous laisse lire (enfin si ça veut bien marcher lol) n'hésitez pas à me donner votre avis et à bientôt ;)

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

Le Duc essayait toutes les passes qu’il connaissait mais Kaori avait toujours la parade, il puisait au fond de sa mémoire pour se souvenir de toutes les feintes plutôt ingénieuses inventées par ses ancêtres mais là encore, elle arrivait à le parer.  

 

Il enrageait ; comment faisait-elle pour le contrer avec autant de brio et en plus tout en empruntant des attaques connues d’une des plus vieilles familles françaises, elle aussi, très connue pour ses grands escrimeurs ?  

 

C’était à se demander si Kaori ne descendait pas de la famille De Barmont, pourtant elle était japonaise… Il réfléchit un instant en se disant que sa remarque était totalement stupide, une descendante de cette famille avait très bien pu se marier avec un Japonais.  

 

Pourtant c’était impossible, quand il avait piqué le coffret, il avait cherché des informations sur la dernière femme de la liste, la dernière héritière des Barmont, et on lui avait dit qu’elle ne s’était jamais mariée.  

 

Toutes ses réflexions débouchaient sur une impasse…  

 

Soudain une lame passa à deux centimètres de sa tête.  

 

- Alors, Monsieur le Duc, on rêve ? fit Kaori en souriant.  

- Hein ?  

- A moins que vous n’abandonniez la partie ?  

- Jamais ! fit-il en parant son attaque  

- Alors faudrait peut-être vous remuer sinon je vais finir par vous embrocher ! fit-elle en rigolant.  

- Mon esprit était ailleurs.  

- C’est pas bon pendant un combat, rétorqua-t-elle.  

- Je ne comprends pas comment ce coffret a pu atterrir entre vos mains.  

- Et vous ne croyez tout de même pas que je vais vous répondre aussi facilement !  

- Certes non, je commence à vous connaître, fit-il en tentant une nouvelle attaque sans plus de succès.  

 

Ça le rendait dingue, il avait beau chercher au fond de sa mémoire, on aurait dit que tous les meilleurs coups de ses ancêtres étaient un secret de polichinelle pour sa belle-fille. Il réfléchit un instant et se demanda s’il employait la bonne tactique ; en effet, il s’évertuait à utiliser des passes d’un autre temps tout en pensant que personne ne les connaissait, mais là il était tombé sur un os. Il réfléchit un instant et se demanda s’il ne devrait pas plutôt tenter de nouvelles techniques. Michael, son fils aîné, avait passé des années à mettre au point des passes acrobatiques imparables ; Kaori saurait-elle les parer aussi facilement ?  

 

Il se mit en place et quand Kaori essaya de le toucher il fit un salto arrière.  

 

- Vous vous croyez dans Matrix ? lui fit-elle pour le taquiner alors qu’elle ne s’attendait pas du tout à ce coup là.  

- Avouez que vous n’aviez pas prévu ça ? répondit-il fier de son coup.  

- C’est sûr, mais faites attention, à votre âge et avec des acrobaties de ce genre, vous pourriez vous casser quelque chose !  

- On verra bien qui aura le dernier mot ! fit le Duc, sûr de lui avant d’attaquer Kaori dans un autre saut tout aussi spectaculaire.  

 

Kaori n’imaginant pas que son beau-père puisse à nouveau fait un tel bond, fut surprise et se retrouva dos au mur avec l’épée du Duc qui avait traversé le col de son chemisier.  

 

- J’espère que vous paierez les dégâts, fit-elle d’un ton déterminé.  

- Excusez-moi, je ne vous ai pas blessé ? fit-il en voyant un trace de sang couler sur le vêtement.  

- Oh, ça, juste une égratignure, fit-elle. J’avais même pas remarqué. Alors, on continue ? fit-elle en faisant tourner sa lame autour de celle du Duc afin de le désarmer.  

- Vous croyez m’avoir aussi facilement ? rétorqua ce dernier en faisant une parade à cette technique plutôt audacieuse, sauf que Kaori avait plus d’un tour dans son sac et avant qu’il ait pu faire quoique ce soit, elle prit appui sur les épaules du Duc et se propulsa au-dessus de lui, tout en donnant un coup de talon à son épée au passage. Celle-ci tourbillonna jusqu’au plafond avant de retomber aux pieds de Kaori tandis qu’elle atterrissait au sol.  

- Bon sang, mais comment… fit le Duc interloqué  

- Je m’adapte très vite et si vous voulez faire des acrobaties, libre à vous mais ne m’en veuillez pas d’en faire autant ! fit-elle avec un clin d’œil.  

- Bon sang mais aucune technique ne vous est étrangère, comment faites-vous ?  

- Je vous l’ai dit, j’ai un don, alors on continue ? fit-elle en soulevant l’épée du Duc avec son pied pour lui restituer son arme.  

- Pourquoi ? J’ai perdu mon arme, vous m’avez vaincu ! fit-il en colère.  

- Oh non, le but de votre jeu est de toucher l’adversaire 3 fois, vous m’avez eu 1 fois et moi aucune, on n’a pas fini !  

- Très bien, mais j’ai l’avantage dans ce cas, rétorqua-t-il pas peu fier de lui.  

- Pas pour longtemps fit-elle en souriant. Allez en garde !  

- Attendez !!  

- Quoi, vous refusez le combat ?  

- Non, apparemment vous avez perdu quelque chose, fit le Duc en se penchant vers un objet brillant qui se trouvait sur le sol.  

- De quoi ? fit Kaori en regardant médusée ce que Lord Harrington ramassait.  

- J’ai dû casser la chaîne de votre médaillon tout à l’heure, mais je la ferais réparer, n’ayez crainte, fit-il tandis qu’il laissait la chaîne se balancer entre ses mains.  

- Pas la peine, fit Kaori en essayant de reprendre son bien.  

- Mais j’insiste, fit le Duc en approchant de ses yeux ce qu’il prenait pour un pendentif.  

- Et mince, marmonna Kaori, tandis qu’elle voyait s’écarquiller les yeux du Duc en découvrant une chevalière qui lui était plus que familière.  

- Mais qu’est ce que c’est que ….  

- Une bague, fit Kaori innocemment.  

- Une bague, non ma chère, c’est une chevalière et pas n’importe laquelle.  

- Je ne vois absolument pas de quoi vous voulez parler.  

- Et moi je suis sûr du contraire, que me cachez-vous depuis le début de cette histoire ?  

- Ce que vous n’allez pas inventer pour éviter de vous battre !!!  

- Je ne joue plus, je veux des explications !!!  

- Cet objet m’appartient et vous allez me le rendre ! fit Kaori d’un ton catégorique.  

- Oh que non, cette chevalière appartient à ma famille, ce n’est pas la même chose, il est hors de question que je vous la rende !  

- Ne faisons nous pas partie de la même famille ? fit-elle en colère.  

- Si bien sûr, mais cet objet appartient à mon ancêtre !  

- Certainement pas, c’est à moi et vous allez me le rendre immédiatement ! fit Kaori en lui s’avançant vers lui. Elle lui écrasa le pied et enroula la chaîne autour de son épée avant de se tourner vers la sortie.  

- D’abord, ce coffret et maintenant cette bague qui semble vous tenir à cœur sinon vous ne la garderiez pas si bien cachée, fit-il en la rattrapant et en lui prenant l’épaule. Elle l’envoya valdinguer par terre ; il se releva mais elle lui donna un coup de pied retourné qui l’encastra dans le mur avant de le menacer d’une massue s’il ne lui fichait pas la paix.  

 

Elle remonta dans l’appartement, en proie à une colère indescriptible. Ryô et Izumi sentirent son aura meurtrière avant même qu’elle n’ait franchi la porte.  

 

Kaori passa devant eux comme une furie, ils voyaient presque de la fumée sortir de ses oreilles. Elle se précipita dans la chambre et Ryô s’empressa de la rejoindre.  

 

Quand il ouvrit la porte, il la découvrit avec ce qui avait été à une époque une réplique de lui version mannequin en mousse et auquel elle avait mis les traits de Lord Harrington. Elle le balançait contre tous les murs de la pièce en proie à une rage folle et lui tordait le cou en ruminant de sombres pensées.  

 

Ryô ne savait pas ce que son père lui avait fait, mais il n’aimerait pas être à sa place pour tout l’or du monde. Il était évident que le vieux machin avait été trop loin et que Kaori pétait carrément un câble.  

 

Il s’approcha doucement de sa femme et la prit dans ses bras. Elle se retourna et contrairement à ce qu’il aurait pensé, elle se serra fort contre lui. Il ne comprenait pas très bien, deux secondes auparavant elle était prête au meurtre et maintenant elle était presque au bord des larmes. Il l’entoura de ses bras et déposa un doux baiser dans ses cheveux. Elle le regarda, elle avait besoin de sa force, un ras-le bol l’envahissait et elle avait besoin du réconfort de son homme. Alors elle l’embrassa et lui ne se fit pas prier pour lui rendre son baiser et même plus vu leurs affinités.  

 

Tandis que nos deux amants se laissaient tomber tous les deux sur le lit puis se glissaient sous les draps afin de se montrer leur amour mutuel, le Duc fit son apparition à la porte de l’appartement et se prit une théière dans la figure à peine avait-il passé le seuil.  

 

- Qu’est ce qui te prend, vieille folle ?  

- Tu devrais plutôt me dire ce que tu as fait à ma nièce parce que je te jure que ça ne va pas se passer comme ça !!  

- A ta nièce ?  

- Kaori, crétin, c’est ma nièce par alliance et tu lui as fait quelque chose, ne dis pas le contraire, elle était furax en remontant ici.  

- Elle a quelque chose qui m’appartient et elle refuse de me le rendre et en plus je n’ai pas eu les explications que j’espérais.  

- Toi, toi, toi, il n’y a toujours que toi qui comptes et si tu arrêtais de te regarder le nombril, il y a des gens qui existent autour de toi !  

- Et alors ?  

- Non, mais tu es vraiment crétin ou tu le fais exprès ? Même moi j’ai senti sans même le savoir ce qui s’est passé et visiblement tu as fait du mal à Kaori, ouvre les yeux de temps en temps !  

- Mais j’ai le droit de savoir !  

- Ferme la ou je finis le boulot qu’elle a commencé !  

- Je fais ce que je veux, où est-elle ?  

- Alors là, pas question, tu les laisses, tranquille ou je te jure que tu vas le sentir passer !  

- Parce que tu crois que tu me fais peur ? fit-il en la poussant pour prendre la direction de la chambre de Ryô et Kaori.  

 

A ce moment là, un énorme « BOUM » retentit dans tout l’appartement. Si quelqu’un avait jeté ne serait-ce qu’un œil dans le salon, il aurait pu constater que Izumi avait attrapé machinalement ce qui lui tombait sous la main, en l’occurrence la table du salon, et avait encastré son beau-frère dans le mur. Il se demandait pourquoi il produisait un tel effet sur les femmes de la famille…  

 

Dans la chambre, Ryô sortit la tête de sous le drap surpris par le bruit. En général, la personne qui provoquait de tels bruits chez lui était celle qui était cachée sous le drap avec lui donc c’était un peu étonnant. Mais il comprit vite que son paternel avait dû continuer son cirque et que sa « tatie préférée » avait décidé de prendre la relève pour qu’il leur fiche la paix. Il retourna donc sous le drap où l’on pu entendre une sorte de petit rire qui prouvait qu’il s’occupait parfaitement de sa compagne. (NDA : Pour la suite, faites preuve d’un peu d’imagination, je vais pas vous faire une dessin, d’autant que je suis pas douée lol)  

 

La fin de journée se passa donc tranquillement entre nos tourtereaux qui profitaient l’un de l’autre quelque fois interrompus par des bruits bizarres qui provenaient du salon. Ryô et Kaori finirent par sortir la tête des draps, se demandant dans quel état ils allaient retrouver leur salon. Mais Ryô ne s’en inquiéta pas longtemps, il préférait s’occuper de sa petite femme dont la tête reposait sur son épaule ; elle avait un air songeur et il ne put s’empêcher de lui demander ce que son abruti de paternel lui avait fait. Elle détourna la tête mais il lui attrapa le menton pour déposer un baiser sur ses tendres lèvres.  

 

- Ce n’est rien, Ryô, je t’assure, finit-elle par dire.  

- Rien ? je ne t’ai jamais vu dans une telle colère !  

- Sûrement les hormones, je suis une femme enceinte, fit-elle en souriant. Et dans ces cas là, on a tendance à amplifier les choses pour un rien.  

- Peut-être, mais qu’est ce qu’il a fait pour t’énerver, il t’a blessé ?  

- Mais non, ce n’est pas ça.  

- Alors c’est quoi le filet de sang sur ton chemisier ?  

- On peut rien te cacher à toi ! fit-elle en souriant. Effectivement, il a réussi à me toucher mais par surprise et ce n’est qu’une égratignure.  

- Alors quoi, tu étais en colère et après tu étais presque en larmes.  

- Je te l’ai dit, les sautes d’humeur d’une femme enceinte.  

- Je sens qu’il n’y a pas que ça. Dis le moi, fit-il suppliant.  

- C’est à cause de mon alliance, fit-elle en sortant sa main de dessous les draps.  

- Comment ça, ton alliance ?  

- Je l’avais cachée, je l’avais mis sur une chaîne pour qu’il ne la voit pas.  

- Mais pour quelle raison ?  

- Parce que j’avais remarqué qu’il avait la même et que je voulais éviter ses questions.  

- Et…  

- Et je l’ai perdu pendant le combat et quand il a découvert qu’il s’agissait de la chevalière d’Alexander, il a refusé de me la rendre. Il a dit que ça ne m’appartenait pas, que c’était à sa famille et je l’ai mal pris.  

- Ben, il y a de quoi, c’est ton alliance et personne, pas même lui n’a le droit de te dire des trucs pareils. Je vais lui casser la figure !  

- Je te dis que ce n’est rien, et puis Izumi semble s’en être chargée.  

- Peut-être, mais je ne supporte pas qu’on te fasse du mal.  

- Il ne m’a pas fait de mal, mais je me suis sentie soudain comme une étrangère, le poids de notre secret m’a paru si lourd, il était tellement arrogant en revendiquant la propriété de ma bague que j’ai eu une furieuse envie de tout lui balancer à la figure pour lui clouer le bec, mais je ne pouvais pas alors…  

- Tu l’as planté en bas et tu es venu te défouler sur ce mannequin. Je ne savais pas que tu lui avais donné un nouveau visage, fit-il en souriant.  

 

Kaori rougit devant la remarque de Ryô et constata avec étonnement qu’il quittait le lit, il se retourna pour déposer un baiser sur son front et enfila ses vêtements.  

 

- Où vas-tu ? fit-elle  

- Mettre les choses au clair, une bonne fois pour toutes, moi aussi j’en ai marre des non-dits. Il veut savoir, et bien je vais tout lui dire !  

- Ryô, tu ne peux pas.  

- Je vais me gêner et même s’il me prend pour un fou, au moins il débarrassera peut-être le plancher !  

- Ryô, tu es sûr de ce que tu fais ? fit Kaori avec un regard d’angoisse.  

- Oui, j’en ai marre de cacher la vérité et en plus c’est le seul moyen pour qu’il te foute enfin la paix. Donc ma décision est prise.  

- Surtout ne le fais pas pour moi, dit-elle.  

- Je le fais aussi pour moi, ça nous fera un poids en moins, ça fait des semaines qu’on joue au chat et à la souris avec lui et ça commence à m’énerver. On a le droit de vivre normalement sans être harcelé par un barjot obsédé par ses ancêtres.  

- Très bien, dans ce cas, je vais avec toi, fit-elle en sautant du lit.  

- Non, je préfère parler seul à seul avec lui, c’est mon père et il a dépassé les limites, j’ai d’autres choses à lui dire et je préfère que tu ne sois pas là pour les entendre.  

- Mais…  

- Ne t’inquiète pas fit-il en l’embrassant, je ne vais pas le tuer.  

- Alors quoi ?  

- Ne t’inquiète pas pour ça, va plutôt remercier Izumi pour son aide providentielle contre cet enquiquineur.  

- Très bien, mais tu me diras tout après, je suis ta femme et pas de secret entre nous, compris !!  

- Oui, mon ange, répondit Ryô en sortant de la chambre.  

 

Quand Kaori rejoignit le salon, elle trouva une Izumi complètement exténuée au milieu d’un carnage indescriptible, tout était sens dessus dessous. D’ailleurs, cette dernière était affalée sur ce qui était le canapé sauf qu’il n’était plus du tout dans le bon sens et encore moins au même endroit où il se trouvait à l’origine. Kaori s’approcha d’elle et s’aperçut qu’elle dormait ; la bagarre avait dû être rude, mais le Duc n’était plus là, Ryô avait dû l’embarquer elle ne savait où quand elle remarqua que la porte qui menait au toit était mal fermée. C’était donc là-haut qu’il l’avait emmené.  

 

Kaori laissa donc Izumi se reposer et après avoir remis quelques meubles en place, elle rejoignit la cuisine pour y déposer les vestiges de son service à thé ; heureusement qu’elle avait pas sorti la porcelaine, se dit-elle pour elle-même en souriant.  

 

Sur le toit, le Duc vociférait après son fils, une fois de plus, car ce dernier l’avait traîné de force jusqu’ici et ce n’était pas le comportement qu’il attendait de son héritier. Ryô manqua de s’étouffer de rire, son héritier et puis quoi encore ? Il délirait complètement le vieux schnoque !  

 

- Peux-tu me dire pourquoi tu m’as amené ici ? J’attends des explications ! fit le Duc de son ton autoritaire.  

- Je sais que vous voulez des explications et vous allez les avoir.  

- Vrai…ment fit le Duc interloqué par cette réponse sèche. Et pourquoi maintenant ?  

- Vous voulez savoir ou non ? fit un Ryô passablement énervé.  

- Oui, oui, je t’écoute.  

- C’est ça fermez la et ouvrez bien les oreilles !  

- Alors ?  

- Qu’est ce que je viens de dire !!!!! fit Ryô d’un ton sec  

- Je me tais, fit le Duc en s’adossant à la rambarde.  

- Très bien, donc comme vous le savez maintenant votre ancêtre a été assassiné…  

- Oui, c’était marqué sur le document qui était dans le…. Il se tut aussitôt devant le regard meurtrier de son fils.  

- Donc votre ancêtre est mort, assassiné par le frère de Catherine de Barmont et cela a déclenché une malédiction. Non seulement sur la famille de l’assassin qui n’a jamais eu d’héritier mâle mais aussi sur Alexander et Catherine.  

- Ah bon, ne put s’empêcher de dire le Duc avant de faire des signes d’excuses.  

- Donc l’assassin a eu une fille, qui a eu une fille et ainsi de suite, jusqu’à arriver à Joséphine Beaulieu, dernière héritière de la famille. Cette dernière ne s’est jamais mariée mais on m’a pourtant chargé de retrouver l’héritière de cette femme et j’ai eu la surprise de découvrir qu’il s’agissait en fait de sa filleule. Elle était donc la marraine de la fille d’un couple d’amis et cette petite fille était en réalité la grand-mère de Kaori, c’est pourquoi le coffret a atterri entre ses mains. Voilà qui répond déjà à l’une de vos grandes questions n’est-ce pas ?  

- Certes, certes, fit le Duc tout doucement.  

- Mais ce n’est pas tout car ce coffret appartient désormais à Kaori par héritage, mais il lui a toujours appartenu, car c’était celui de Catherine de Barmont, lâcha-t-il en lui montrant l’objet en question. Il possède d’ailleurs un mécanisme dont Kaori s’est souvenu quand je le lui ai remis et c’est là qu’elle a retrouvé la chevalière que je lui avais offerte à l’époque. C’est devenu son alliance par la suite alors vous pouvez toujours faire une croix dessus. Je lui ai offerte il y a des siècles alors pas question que vous lui piquiez mes cadeaux, compris !!  

- Euh, oui, enfin, je crois !!!  

- Je vais être plus clair, je vous ai parlé de deux malédictions, celle des héritiers mâles pour la famille De Barmont, mais là je vous parle de celle qui touchait Alexander et Catherine. Parce que depuis sa mort, votre cher ancêtre dont vous nous rabattez les oreilles était coincé sur terre, il hantait le manoir où le cousin Peter s’est marié avec l’enquiquineuse de Gillian. Et c’est comme ça que la malédiction a été vaincue.  

- De quoi ?  

- Kaori l’a aidé à retrouver son assassin sans le coffret, je ne lui avais pas encore remis à ce moment là. Et au cours de l’enquête, elle a découvert quelque chose qui changeait pas mal de choses aux données. Elle est la réincarnation de Catherine et une fois libéré, Alexander est allé rejoindre les limbes et s’est réincarné lui aussi.  

- Mais en qui ?  

- En moi, bien sûr, qui d’autre ? Nous sommes des amants que des siècles ont séparés et nous nous sommes enfin retrouvés alors c’est pas un enquiquineur comme vous que j’ai vu courir en culottes courtes dans le manoir des Harrington qui va venir m’emmerder ou dire à ma femme que son alliance n’est pas à elle ! Hé oui, fit Ryô devant le regard interloqué de son paternel, l’avantage dans toute cette histoire, c’est que j’ai récupéré quelques souvenirs d’Alexander qui pendant son long séjour au manoir a pu en voir de belles sur votre compte alors si vous ne voulez pas que je l’ouvre, vous la fermerez aussi et vous nous foutrez la paix !  

- Tu menaces ton propre père ?  

- Mon père et mon descendant, on va dire !!!  

- C’est quand même un monde, tu es prêt à raconter n’importe quoi pour te débarrasser de moi !  

- Très bien, vous ne me croyez pas. Si je vous disais que vous êtes un sacré coco et que déjà adolescent vous attiriez les jolis petites soubrettes dans votre chambre sous des prétextes quelconques pour jouer au docteur et qu’un jour, il y en a une qui n’avait pas envie de jouer et qu’elle vous a vidé le pot de chambre sur la tête, résultat, la gouvernante a compris votre petit jeu et vous êtes partis en pension après qu’elle en ait fait le rapport à votre père.  

- Comment sais-tu ça ? fit le Duc furibond.  

- Je vous l’ai dit, j’étais là, pas commode le Duc de l’époque, n’est-ce pas !  

- Alors tu sais tout de moi ? Tu es donc vraiment qui tu dis être et ta femme également ?  

- Oui, je vois que vous avez tout compris, donc maintenant vous avez toutes vos réponses.  

- Et… Parce que je sens que tu n’en as pas fini avec moi.  

- Et vous allez dégager de chez moi !!!  

- Mais je suis ton père !  

- Peut-être, mais je ne veux pas d’un père comme vous.  

- Comment peux-tu dire ça, nous sommes ta famille !  

- Je n’ai parlé que de vous, John peut venir quand il veut. Susan, pareil. Mon frère aîné, s’il a envie de me connaître, sera le bienvenue. Même votre femme peut venir, si ça la chante. Mais vous, plus jamais ! Je ne veux plus vous voir, retournez dans votre Angleterre chérie avec vos mystères familiaux à résoudre, emportez avec vous le secret de la mort d’Alexander mais ne nous approchez plus de ma famille !  

- Mais…  

- On dit qu’on ne choisit pas sa famille et bien moi, j’ai décidé du contraire, ils sont tous les bienvenus sauf vous ! Donc maintenant vous descendez, vous faites votre valise et vous partez !!!  

 

Sur ce, Ryô redescendit dans l’appartement et le Duc sentit le sol se dérober sous ses pieds, il venait de perdre un fils à peine retrouvé et pourquoi, il n’était même pas sûr de le savoir. Soudain la voix d’Izumi lui revint en mémoire : il ne pensait qu’à lui, il ne regardait pas le mal qu’il faisait et son fils le détestait pour ça. Il descendit à son tour dans l’appartement, bien conscient de ses erreurs. Il aperçut Izumi endormie ; il alla dans sa chambre, attrapa sa valise et quitta l’appartement.  

 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de