Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 13 :: Chapitre 13

Pubblicato: 30-06-20 - Ultimo aggiornamento: 30-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 13  

 

Quand il rentra en pleine nuit, éreinté, porté encore par les restes de tension liée au duel qu’il venait de relever, et qu’il trouva un sac de voyages à côté de la porte, Ryo s’immobilisa, anxieux. De quelles affaires était-il rempli ? Les siennes ou celles de Kaori ? Pourquoi était-il là ? Quel message devait-il comprendre ?  

 

- Tu es là…, souffla soudain une voix féminine.  

 

Il n’eut que le temps de rallier la voix à l’image de Kaori avant de la sentir se serrer contre lui brièvement. Comme un automate, elle s’écarta aussi vite de lui et se mit à l’examiner, écartant les pans de sa veste et tournant autour de lui pour voir s’il était blessé. Elle sembla soulagée quand elle vit qu’il était sain et sauf et se serra de nouveau contre lui. Il l’enlaça à son tour, pressentant que ce sac n’avait rien à voir avec eux.  

 

- Dieu merci, tu n’as rien. Je n’aurais pas pu supporter une mauvaise nouvelle de plus., soupira-t-elle.  

- Que se passe-t-il, Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Je… J’ai eu un appel des Etats-Unis. Sayuri a eu un accident de voiture. Elle est dans le coma. Il… il faut que j’y aille, Ryo. Elle n’a personne., lui dit-elle, la nervosité montant dans sa voix.  

 

Il s’écarta et posa une main sur sa joue, notant sa pâleur. Ses grands yeux semblaient lui manger le visage tellement l’inquiétude la rongeait.  

 

- Chut… Vas-y, ne t’inquiète pas de moi. Je comprends. C’est ta sœur., tenta-t-il de l’apaiser.  

- Oui, ma sœur…, murmura-t-elle, se lovant contre lui.  

- J’aurais aimé que l’un de vous deux me disent la vérité., lâcha-t-elle.  

 

Ryo se figea en se demandant comment la conversation allait finir. Il lui avait caché la vérité tout comme Sayuri pour la protéger. C’était la décision de l’aînée de Kaori mais il aurait pu lui dire depuis le temps. Sa compagne était forte : elle aurait certainement supporté cette révélation… qui apparemment n’en était pas une pour elle.  

 

- Depuis quand tu sais ?, lui demanda-t-il sans la lâcher.  

- Quelques jours après son départ. J’avais ce sentiment qui me taraudait, cette phrase qui revenait en boucle dans mon esprit, ce moment où elle m’a avouée que j’étais sa petite sœur. Elle l’a nié après mais, en réfléchissant à tout ce qui s’était passé pendant ces quelques jours, il n’y avait que cette conclusion qui convenait., lui expliqua-t-elle.  

- Que s’est-il passé ?, s’enquit-il.  

- Il y a d’abord eu ce regard qu’elle a eu en me découvrant puis sa gentillesse et sa volonté de passer tant de temps avec moi. Elle m’a posé tant de questions, je pensais qu’elle voulait tromper sa peur mais, en fait, elle s’intéressait à moi., répondit-elle, perdue dans ses souvenirs.  

- C’est vrai. Elle voulait te connaître., admit Ryo.  

- Et me sortir de là, non ?, l’interrogea-t-elle.  

- Elle voulait ce qu’il y a de mieux pour toi. Elle voulait te protéger et que tu sois heureuse. Tu as déjà réservé ton billet d’avion ?, lui demanda-t-il.  

- Je décolle à neuf heures., soupira-t-elle.  

- Ca nous laisse quelques heures avant de devoir partir., réfléchit-il.  

 

Il la lâcha et, entourant sa taille, l’emmena jusqu’à leur chambre. Ils se couchèrent mais ne s’endormirent pas. Soudain, Kaori se mit à rire.  

 

- Qu’y a-t-il ?, l’interrogea-t-il, surpris.  

- Je me souvenais de la tête de Sayuri quand elle m’a surprise à m’entraîner au tir. On aurait cru que les yeux lui sortaient des orbites et son air effaré…, s’amusa-t-elle.  

- Pour toi, c’est normal mais beaucoup ne verront jamais une arme de leur vie autrement qu’à la télé. Elle a une vie normale, Kaori. Elle a été élevée dans l’amour et la joie bien qu’elle n’avait plus que votre mère. Elle a été à l’école, a suivi ses ambitions, a appris à se comporter comme une jeune fille puis une jeune femme, a trouvé un boulot… Elle n’est pas toi., dit-il.  

- Moi aussi, j’ai eu une enfance normale… enfin presque… Hide a fait le maximum mais il n’était pas secrétaire ou banquier. Il était flic. J’ai appris à vivre au jour le jour, à profiter de tous les bons moments qu’on pouvait avoir. J’ai appris., se défendit-elle.  

- Et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, tu es là et pas avec Sayuri. Ma vie n’est pas l’idéal pour une jeune femme mais tu n’es pas n’importe quelle femme et surtout pas une femme normale. Il fallait bien une tête de mule pour réussir à m’attraper., la taquina-t-il.  

- Idiot…, souffla-t-elle, le regard pétillant avant de l’embrasser.  

 

Il la regarda un moment avant de remettre une mèche en place. Il sourit bêtement en se disant que c’était devenu une habitude de sa part, lui qui s’était longtemps tenu à l’écart d’elle.  

 

- Tu voudrais en savoir plus sur ton passé ?, lui demanda-t-il.  

 

Kaori leva le visage vers lui, surprise. Il lut le doute, l’espoir et l’envie dans son regard et elle finit par acquiescer.  

 

- Je vais te dire ce que j’ai appris à la fois de ton frère et de Sayuri., lui répondit-il.  

- Mon frère ?, s’étonna-t-elle.  

- Oui, ton frère. Le jour… le jour où il est mort, il m’a raconté comment tu étais entrée dans sa vie. Il voulait tout te raconter le soir même comme votre père en avait eu l’intention. Il m’avait confié cette mission mais je n’ai pu que te donner la bague. Je n’ai pas eu le courage de tout t’avouer… ni après d’ailleurs., avoua-t-il, culpabilisant.  

- Raconte-moi., dit-elle, posant une main sur son cœur.  

 

Il plongea son regard dans le sien et y trouva la force de continuer.  

 

- Tes parents se sont séparés quant tu étais bébé. Tu es restée quelques temps avec ta mère et ta sœur mais ton père n’a pas supporté les choses et il t’a enlevée. Il vivait de menus larcins jusqu’au jour où il a été trop loin. Ton père, enfin Makimura je veux dire, était en patrouille et c’est lui qui l’a pris en chasse. Ton père biologique lui a tiré dessus et Makimura père a riposté. Il l’a blessé mortellement. Il n’a eu que le temps de dire ton prénom, que ta mère était morte et de lui donner la bague. Le père d’Hide t’a trouvée dans la voiture et il n’a pas pu se résoudre à te laisser partir en orphelinat. Il t’a ramenée chez lui, donnant une petite sœur à Maki., lui apprit-il.  

 

Kaori le regarda et, après un moment, essuya ses larmes.  

 

- Ca a dû lui faire tout drôle de se retrouver avec une petite sœur sur les bras. Il n’a pas dû en être heureux., pipa la nettoyeuse.  

- Je ne crois pas. Hide n’était pas du genre expansif mais il y avait de la tendresse dans sa voix quand il m’a raconté tout cela. Je pense qu’il t’a adoptée très vite, qu’il t’a aimée sincèrement., répliqua-t-il.  

- Je pense aussi. Il me manque, Ryo., soupira-t-elle.  

- A moi aussi., admit-il.  

 

Ils restèrent un moment silencieux, se laissant entourer par le cocon de bien-être environnant.  

 

- Quand Sayuri a-t-elle su ? Elle te l’a dit ?, l’interrogea sa compagne.  

- A la mort de sa mère, deux ans avant de te retrouver. Jusqu’alors, elle ne se souvenait pas de toi. Elle était trop jeune quand tu as été enlevée et sa mère vous croyait morts tous les deux donc elle l’a protégée et a tu ton existence., répondit-il.  

- En bref, tout le monde protège tout le monde et, dans l’histoire, on se retrouve encore et toujours séparées., acheva Kaori amèrement.  

 

Brusquement, elle se redressa dans le lit et s’assit sur le bord, lui tournant le dos. Elle se sentait lésée et en colère. Finalement, ça n’avait peut-être pas été une bonne idée de vouloir savoir. Elle aurait mieux fait de s’abstenir.  

 

- Kaori, on fait tous des choix en fonction de ce que l’on sait. Parfois, c’est le bon. Parfois, le mauvais. On a peut-être tous été dans l’erreur sur ce coup-là., se défendit-il.  

- Je… je ne sais pas… J’ai peur, Ryo. J’ai peur de perdre un nouveau membre de ma famille. J’ai l’impression de porter malheur…, lui apprit-elle à voix basse.  

 

Elle sentit deux bras l’entourer et la serrer, l’entourant de chaleur et de réconfort.  

 

- Cesse de dire des sottises. Tu ne portes pas malheur. Sans toi, je ne serai plus de ce monde depuis longtemps. Pareil pour Sayuri et bien d’autres encore. Ta sœur est forte, Kaori. Elle va se battre et s’en sortir et ça ira encore plus vite puisque tu seras là pour l’aider., l’encouragea-t-il.  

- Aime-la, chéris-la, encourage-la. Elle se battra pour toi, pour avoir du temps pour te connaître.  

- Mais toi ? Tu vas rester tout seul ici ? Comment tu vas faire ?, s’inquiéta-t-elle.  

 

Il la poussa doucement à revenir dans le lit à ses côtés. L’éloignement ne serait pas une sinécure mais il devait la rassurer… et se rassurer un peu aussi peut-être.  

 

- J’ai déjà vécu seul, tu sais…, lui fit-il remarquer.  

- Ouais, on sait tous les deux ce que ça donnait…, pipa-t-elle, un sourcil levé.  

 

Sa remarque l’amusa et il en rit. Il était vrai que, lorsqu’elle était arrivée, les cartons n’avaient pas beaucoup bougé en trois ans… La plupart était encore au même endroit que la première fois où elle était venue.  

 

- Je ferais des efforts., lui promit-il.  

- Interdiction de fumer dans l’appartement en mon absence., le prévint-elle.  

- Je le saurai…, le menaça-t-elle.  

- Quel tyran tu fais…, se plaignit-il.  

- Tu ne t’en plains pas le soir venu., le taquina-t-elle.  

- Les nuits vont me paraître bien tristes pendant quelques temps… Les jours aussi d’ailleurs., avoua-t-il.  

 

Kaori baissa les yeux, inquiète. Elle savait qu’il l’aimait et il ne lui avait pas donné de raison de s’angoisser depuis qu’ils étaient ensemble mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander s’il ne la tromperait pas pendant son absence. Peut-être même que, pour lui, ça ne correspondrait même pas à cela, peut-être qu’il le mettrait au rang des besoins primaires comme faire ses courses, mais s’il allait voir une autre femme, même une prostituée, elle le vivrait très mal.  

 

- Si tu as l’intention de me quitter pendant que je serai partie, aie l’honnêteté de me le dire par écrit ou au téléphone mais n’attends pas mon retour., lui demanda-t-elle, tendue.  

 

Il passa un doigt sous son menton et l’obligea à le regarder. Il n’était pas surpris qu’elle se pose cette question même si ça le vexait un peu. Il savait qu’elle avait pris confiance en elle mais il avait encore vu bien des regards désabusés qu’elle portait sur certaines filles qu’il accostait encore dans la rue.  

 

- Je n’ai pas l’intention de te quitter, Kaori. J’ai juste l’intention d’acquérir un petit carnet et d’inscrire toutes les fois où j’aurais envie de te faire l’amour et que tu ne seras pas là et tu devras me les rendre à ton retour, coup pour coup., l’informa-t-il d’une voix chaude.  

- Peut-être même que j’en ajouterai un ou deux supplémentaires., lui dit-il, un sourire malicieux aux lèvres.  

 

Il la vit rougir de plaisir et la fit basculer sur le dos, se positionnant au dessus d’elle.  

 

- D’ailleurs, comme je n’ai pas encore mon petit carnet, tu vas devoir assumer celui-ci., lui apprit-il, se baissant pour l’embrasser.  

- Tu es dur…, murmura-t-elle d’un ton équivoque qui fit sourire son compagnon.  

- Complètement., admit-il avant de lui montrer à quel point il avait envie d’elle.  

- J’espère que Sayuri se remettra vite., souffla Ryo, un peu plus tard alors qu’ils reposaient nus dans le lit.  

- Moi aussi. Tu vas me manquer, Ryo, mais je ne peux pas la laisser toute seule., lui affirma-t-elle.  

- Je sais. Ne t’inquiète pas. Je t’attendrai patiemment. S’il faut, je ressortirai mes vieilles lectures pour passer le temps., plaisanta-t-il.  

- Pfff, tu les as toutes jetées., lâcha-t-elle.  

 

Il croisa les bras, mentant délibérément.  

 

- Même pas vrai. Je les ai cachées. Je t’ai fait croire que je les avais jetées., affirma-t-il.  

- Menteur ! Tu l’as fait devant mon nez, sans une once de remords, alors que je ne t’avais rien demandé., lui rappela-t-elle.  

- Bon d’accord… Tu m’autorises à te prendre nue en photo alors pour m’occuper ?, tenta-t-il, prenant un air pervers.  

- Non ! Ca va pas la tête, sale pervers !, cria-t-elle, bondissant sur le lit, massue en main.  

 

Ryo la regarda et, à son regard vorace, elle se mit à rougir.  

 

- Cette pose-là, je ne l’ai vue dans aucun magazine de charme., lui apprit-il.  

- Tu tiendrais la position si je glissais mes mains entre tes cuisses ?, lui demanda-t-il.  

 

La massue disparut comme par enchantement et Kaori se réfugia sous le drap, le remontant jusqu’à son nez.  

 

- Les sœurs rouquines et leurs massues…, se mit-il à rire.  

- Sayuri aussi ?, pipa Kaori, surprise.  

- Oh oui… Disons que, la première fois que je l’ai vue, je lui ai réservé un accueil à ma façon et qu’elle m’a cueilli aussi prestement que toi. Une belle massue, juste un peu moins lourde…, admit-il, se frottant le crâne.  

- C’est comique., remarqua-t-elle.  

- Je n’ai pas vraiment vu le côté humoristique., grinça-t-il.  

- Depuis le temps, tu devrais être habitué…, osa-t-elle, malicieuse.  

- Ouais… J’aurai au moins quelques jours de répit. Peut-être que ça me permettra de réfléchir au fait d’en parler aux autres. Peut-être qu’on fêtera nos anniversaires en étant des officiels, pas comme Noël…, ajouta-t-il, légèrement amer.  

 

Sentant son humeur morose, Kaori se hissa sur lui et le regarda droit dans les yeux.  

 

- Tu sais, on aura d’autres Noëls tous ensemble. Alors si celui-là, on ne l’a pas passé en couple officiellement, ce n’est pas si grave. Nous, nous savions ce qu’il en était et puis, grâce à Miki, on a pu s’embrasser., se remémora-t-elle, remerciant à nouveau son amie pour la branche de gui placée à un endroit stratégique.  

- Tu diras à ta sœur de venir passer Noël avec nous cette année. On forme une famille et les familles, ça se rassemble pour les évènement heureux., lui dit-il.  

- Depuis quand tu fêtes Noël, toi ? Je croyais que ça t’ennuyait vu comment tu as encore pesté cette année…, lui fit-elle remarquer.  

- Cette année, c’était différent. Quand je t’ai vue descendre dans cette petite robe rouge et que j’ai vu la petite parure en dentelle noire qui ornait tes cuisses, j’avais juste envie de faire mokkori avec toi., lui révéla-t-il.  

- Sinon, ça fait environ sept ans que ça me plaît de fêter Noël, depuis qu’une petite rousse a envahi mon salon avec un sapin, des boules, des guirlandes et tout un tas de chansons assommantes et agaçantes au possible, chantées à tue-tête avec un sourire jusque là et des yeux brillants de beaucoup plus d’étoiles que dans le ciel., répondit-il, sérieusement.  

 

Ils s’observèrent un long moment en silence puis il passa un doigt sur son front tout en douceur.  

 

- Ce sont toutes les petites choses que tu as introduites dans ma vie, toute ta joie, ta bonne humeur, ton foutu espoir qui ont changé ma vie, tout cela et ton amour débordant et inconditionnel. Sans cela, je serais toujours celui qui s’enivre dans un cabaret le soir de Noël., ajouta-t-il.  

- Merci., répliqua-t-elle dans un murmure au bout de quelques secondes.  

- De quoi ?, s’étonna-t-il.  

- De m’avouer tout cela, d’être honnête avec moi. Je ne pensais pas que tu t’ouvrirais autant à moi., expliqua-t-elle.  

 

Il ne sut quoi répondre, quelque peu gêné, et détourna les yeux vers le ciel encore noir de janvier. Notant l’heure au réveil, il poussa un léger soupir.  

 

- Il est six heures. On ferait bien de se préparer pour aller à l’aéroport., lui apprit-il.  

 

Sans un mot, ils se levèrent et sortirent de la chambre. Sur le point de se séparer, Kaori retint son compagnon et l’obligea à la suivre dans la salle de bains.  

 

- Je prends de l’avance sur mes remboursements., lui dit-elle.  

 

La douche fut un peu plus longue et chaude que prévue mais ils en sortirent sereins et un peu apaisés, s’habillant rapidement pour partir.  

 

Sur la route qui les menait à Narita, Ryo nota la nervosité croissante de sa partenaire et posa une main sur la sienne pour la soutenir.  

 

- Je suis inquiète. Toute cette discussion avait occulté cela mais, maintenant, je me demande comment je vais la retrouver., avoua-t-elle.  

- Tout ira bien, tu verras. Au pire, dis-lui que je te maltraite, que tu n’es pas heureuse. Elle avait dit qu’elle viendrait me botter les fesses si je ne faisais pas ton bonheur et qu’elle t’emmènerait avec elle à New York. Ca la réveillera peut-être., plaisanta-t-il.  

- Encore une décision qu’on aurait prise à ma place., pesta-t-elle.  

- Que veux-tu ? On t’aime. On veut ton bonheur., répondit-il.  

 

Ils sortirent de la mini et, une main sur son épaule, Ryo emmena Kaori jusqu’aux comptoirs d’enregistrement.  

 

- Tu m’aurais laissée partir ?, lui demanda-t-elle soudain.  

- Si c’était ce que tu voulais, oui., admit-il.  

- Mais heureusement, je n’ai pas eu à le faire., ajouta-t-il, presque malgré lui.  

 

Kaori se tourna vers lui après avoir eu sa carte d’embarquement et le sonda, se demandant comment il aurait réagi, ce que ça lui aurait fait si elle était partie.  

 

- Ca aurait été un peu comme aujourd’hui. J’ai envie de te dire de rester tout en sachant que tu dois le faire. J’ai envie de te serrer dans mes bras et ne jamais te lâcher. J’ai envie que le temps se fige pour qu’on ne soit pas séparés., expliqua-t-il comme s’il avait lu dans ses pensées.  

- A la différence qu’aujourd’hui, je sais que tu vas rentrer., tempéra-t-il.  

- Tu vas me manquer, Ryo., murmura-t-elle, l’enlaçant.  

- Toi aussi, Sugar. Mais il faut que tu y ailles. Tu ne te le pardonneras pas sinon. On a toute une vie devant nous., l’encouragea-t-il.  

- Quand elle se réveillera, je lui dirai à quel point je suis heureuse avec toi., lui promit-elle.  

- Elle n’aura aucune raison de me retenir et je reviendrai., lui assura-t-elle.  

- Je sais.  

- Dès qu’elle sera sortie d’affaire et capable de se débrouiller en toute sécurité, je reviendrai., répéta-t-elle.  

 

Il s’écarta d’elle et prit son visage entre ses mains, caressant ses joues.  

 

- Prends ton temps et profite de ta sœur. C’est ta famille et elle est aussi importante que la nôtre. Je serai là à ton retour., lui affirma-t-il.  

- Elle a su te laisser partir pour ton bien. C’est à mon tour maintenant. Pars sereinement, Kaori. Ne pense qu’à toi et elle, d’accord ?, lui demanda-t-il.  

- D’accord… Je t’aime, Ryo., lui dit-elle, entendant l’appel pour l’ouverture de l’embarquement de son vol.  

- Moi aussi.  

 

Contre toute attente, il se pencha vers elle et l’embrassa au vu et su de tous, indifférent au fait qu’un indic pourrait les voir et balancer leur relation à tout le milieu. Quand ils se séparèrent, ils se regardèrent quelques secondes, se disant de nombreuses choses, puis Kaori s’écarta et, après un dernier coup d’oeil vers lui, s’éloigna avant de disparaître derrière les portiques de sécurité, le cœur lourd.  

 

Même s’ils ne pouvaient être ensemble, Ryo resta à l’aéroport jusqu’au décollage de son avion et le regarda s’envoler dans les airs avec appréhension. Malgré toute l’assurance dont il avait fait montre, il espérait bien que ce n’était pas la dernière fois qu’il la voyait. Il savait que c’était irrationnel mais il ne pouvait s’empêcher d’y penser. Souhaitant lutter contre ce sentiment néfaste, il reprit le chemin de Shinjuku mais ne s’arrêta pas à l’appartement. Il fila au Cat’s où il savait que ses amis l’aideraient à penser à autre chose. Il en profiterait pour les avertir du départ impromptu de Kaori.  

 

Après… Peut-être qu’après, il pousserait jusqu’au cimetière. Après tout, c’était là que toute cette histoire avait commencé pour lui et Maki méritait bien une petite visite et un coup de pied dans les fesses pour faire en sorte que sa demie-sœur adoptive s’en sorte rapidement. Il n’avait plus vraiment envie de passer des semaines entières en tant que célibataire et encore moins éloigné de son rayon de lumière.  

 

S’éloigner…  

 


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