Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

I'm almost 18. Can I get access to the NC-17 section?

 

No. Legally, you are not major, before you are 18 years old. I don't care if it's in a day or a week. Make your request when you are actually 18.

 

 

   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 14 :: Chapitre 14

Pubblicato: 01-07-20 - Ultimo aggiornamento: 01-07-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25


 

Chapitre 14  

 

« Trop, c’est trop ! », se dit-il en dévisageant la jeune femme devant lui. Il y avait forcément une machination derrière tout cela. Il avait perdu le compte mais comment pouvait-il en quelques mois rencontrer autant de ses ex-clientes ? Il devait avoir dépassé les dix, non ?  

 

- Monsieur Saeba !, s’écria Akemi, reposant son appareil photo avec un grand sourire.  

- Je te préviens tout de suite que je ne suis pas né le 31 mars 1965, c’est ma partenaire et elle n’est pas disponible en ce moment., lui apprit-il, « ni jamais » d’ailleurs, pensa-t-il.  

- Je sais mais j’ai trouvé chaussure à mon pied., répondit-elle.  

- Avec ou sans astrologie ?, l’interrogea-t-il.  

- Sans mais… j’ai quand même vérifié que nous étions compatibles., admit-elle, lui décochant un clin d’oeil..  

- Tu m’as vite oublié…, se lamenta-t-il faussement.  

- Menteur, vous n’en pensez pas un mot. Comme je ne suis pas revancharde, je vais même vous faire un petit cadeau. Je dois photographier des filles en maillots de bain. Vous voulez entrer ?, lui proposa-t-elle.  

- C’est si gentiment proposé., accepta Ryo.  

 

Akemi le regarda et fronça les sourcils. Elle s’approcha de lui et posa un doigt sur sa poitrine.  

 

- Je sais comment vous êtes alors faites un effort et comportez-vous bien, d’accord ?, le prévint-elle.  

- Promis, comme un ange., répondit-il, un léger rictus aux lèvres.  

- Au fait, où est votre partenaire ?, s’enquit la jeune femme, s’apprêtant à voir débouler une folle furieuse à la massue.  

- A New York pour prendre soin de sa sœur., répondit-il, d’un ton neutre, la suivant dans le studio.  

 

Cela faisait une semaine maintenant que Kaori était partie. Ils se parlaient tous les jours au téléphone et il savait que c’était dur pour elle. L’état de Sayuri était stationnaire mais elle était toujours dans le coma avec un pronostic vital réservé. Elle était paralysée en dessous de la taille à cause d’un hématome important qui comprimait la moelle épinière et les médecins ne savaient dire si elle avait subi des dommages cérébraux. L’attente était donc longue pour elle.  

 

- Rien de grave, j’espère., s’inquiéta la jeune femme.  

- On ne sait pas encore. Alors, où sont ces jolies mannequins ?, demanda Ryo, souhaitant changer de sujet.  

 

Il n’était pas connu pour donner dans le sérieux très longtemps. C’était un aspect de sa personnalité qu’il ne laissait percevoir qu’à une seule personne pour le moment. Avec les autres, il continuait à feindre.  

 

- Elles arrivent., lui dit-elle, désignant la porte qui menait aux vestiaires.  

- Regarde, je vais être très sage et m’asseoir là bien gentiment…, lui promit-il exagérément.  

 

Il se tourna vers le siège non loin mais s’arrêta juste avant de s’asseoir, regardant dans tous les coins.  

 

- Vous avez perdu quelque chose ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non… non, non… Atsushi est dans le coin ?, l’interrogea-t-il innocemment.  

 

Akemi le regarda et se mit à rire, se souvenant des tours pendables que son jeune frère avait joué à tout le monde quand elle était mannequin. Ryo en avait fait les frais en s’asseyant sur une chaise et se retrouvant enseveli sous des projecteurs.  

 

- Non, il est à l’université. Il étudie pour devenir avocat., lui apprit-elle fièrement.  

- Vraiment ? C’est bien., approuva-t-il.  

- Je trouve aussi. Il veut défendre les plus faibles. On se demande de qui il tient ça., fit-elle remarquer, posant un regard amusé sur le nettoyeur.  

- Ne me regarde pas comme ça, gamine., la tança-t-il, faussement sévère.  

- On dirait que tu as croisé un chevalier en armure blanche et ce n’est pas le cas. Mon armure est très maculée., ajouta-t-il d’un air bourru.  

- Je n’en crois pas un mot. Je sais que vous êtes un homme bien., répondit-elle, amusée.  

- Même Atsushi a fini par le reconnaître malgré vos travers.  

 

Il avait eu beau pester et se montrer désagréable avec ce morveux, Ryo admettait qu’il avait fini par bien l’aimer. X le mystérieux les avait bien faits tourner en bourrique et, même si son action avait masqué celle du Renard d’argent pendant un temps, il s’était quand même montré très courageux en tentant de protéger sa sœur de ses assauts simulés puis en ne se démontant pas face à l’assassin. Il lui en avait donné du fil à retordre, pensa-t-il amusé.  

 

- Ouais, bon ben arrête de jacasser et laisse-moi admirer ces beautés., éluda-t-il, prenant un air ennuyé.  

 

Observant Akemi prendre en photo les jeunes femmes, Ryo se replongea dans ses souvenirs : comment il s’était retrouvé scotché avec une gamine de même pas quinze ans qui, maquillée et apprêtée, en paraissait vingt, avec qui il avait accepté de jouer le jeu des fiançailles pour découvrir ce qu’elle cachait et qui lui voulait du mal avant de découvrir qu’elle avait par inadvertance pris la photo interdite : celle du Renard d’Argent sortant de l’immeuble où il venait d’assassiner quelqu’un. Elle était la cible d’un vrai méchant et non pas d’un adolescent un peu potache et surprotecteur.  

 

Il écouta les directives de la photographe et s’amusa de son air studieux mais ne put ignorer la passion qui faisait briller ses yeux. Akemi lui avait confié avoir accepté de jouer les mannequins pour comprendre ce que c’était, pour pouvoir mieux les diriger plus tard… C’était par innocence qu’elle s’était retrouvée aux prises d’un contrat cherchant à faire d’elle une star. C’était ce qui l’avait poussé à accepter de simuler leurs fiançailles. Cela lui avait valu une belle bosse à la fin lorsque Kaori avait appris qu’ils ne seraient pas payés au vu des pertes engendrées par cette nouvelle. Il se mit à sourire : c’était bien sa compagne tout crachée de se fâcher pour si peu… enfin si peu pour lui parce qu’il était bien content qu’elle gère le banquier même si ça voulait dire qu’il ne pouvait plus faire ce qu’il voulait de tout l’argent qu’il gagnait.  

 

Il regarda les filles se pavaner à moitié nues devant lui. Il appréciait le spectacle de ces corps plantureux qui l’avaient fait rêver et excité pendant des années. Aujourd’hui, tout ce qu’ils lui rappelaient, c’était que Kaori n’était pas là. Il aurait pu simuler et se jeter parmi elles en bavant et tripotant mais il n’en avait pas spécialement envie. Donc, au bout d’une heure, il se leva et alla saluer Akemi.  

 

- Vous partez déjà ?, s’étonna-t-elle.  

- Oui, j’ai à faire., éluda-t-il.  

- Ca m’a fait plaisir de te voir, Akemi., lui assura-t-il.  

- Moi aussi, mon chéri…, le taquina-t-elle avec un grand sourire.  

 

Ryo approchait de la sortie lorsque la photographe le héla.  

 

- Au fait, j’ai toujours ma bague de fiançailles. Vous la voulez à rendre ? Elle peut vous être utile, non ?, lui demanda-t-elle, cachant son amusement derrière un sourire innocent.  

 

Le nettoyeur s’esclaffa en repensant à la bague de la cannette de soda qu’il lui avait passée autour du doigt. En passerait-il un jour une à Kaori ? Il n’en était pas sûr mais s’il le faisait…  

 

- Tu peux la garder en souvenir. J’achèterai une autre cannette si nécessaire., répondit-il en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Sans plus un mot, il sortit du studio et se dirigea vers le Kabuki Cho. L’après-midi avançait et il devait encore faire le tour de ses indics avant de rentrer et de ressortir pour faire le tour des cabarets. Il aurait probablement un appel le lendemain matin de New York en espérant que les nouvelles seraient enfin différentes… dans le bon sens.  

 

Il se rendit soudain compte de la coïncidence étrange entre sa situation et la rencontre d’Akemi. En fait, c’était la première fois qu’ils étaient séparés tous les deux, la première fois depuis qu’il avait éloigné Kaori de lui quand le Renard d’Argent était revenu pour se venger. Déjà à l’époque, ça lui avait coûté. La mettre à distance pour sa sécurité, penser la rendre à une vie normale, l’éloigner définitivement de lui, tout cela avait été une épreuve en soi. Pourtant, il avait pris une décision raisonnable selon ses critères.  

 

Il avait failli. Pour la première fois dans sa vie de nettoyeur, il s’était laissé tromper par son cœur. Ce n’était pas comme la fois où, aveuglé par la colère, il n’avait pas su tuer Kaïbara. Là, c’était la peur de perdre quelqu’un à qui il tenait qui avait guidé ses actes. S’il avait réagi à froid, il aurait tout de suite su que c’était le talon de Kaori qui avait été touchée et pas elle. S’il n’avait pas eu si peur de la voir mourir, il n’aurait pas tiré sans visibilité dans cette boîte de nuit. Ces deux manquements ajoutés à la peur, une ennemie redoutable dans son métier, l’avaient conduit à l’éloigner de lui, temporairement avant la séparation définitive.  

 

Que dire de ces quelques heures sans elle ? Un trou noir, un caveau sombre et froid… C’était comme si la lumière avait cessé d’exister dans son monde. Il était de nouveau seul et c’était dur même pour lui qui avait été habitué à jouer les solitaires. Si c’était cependant le sacrifice à faire pour qu’elle vive, il était prêt à le faire. Il l’avait même intentionnellement blessée en la dévalorisant. Il avait pensé que ce serait moins dur pour elle de s’en aller après cela, qu’elle serait tellement furieuse contre lui qu’elle ferait ses bagages et le laisserait choir… elle n’aurait ainsi ni regrets ni tristesse.  

 

Il avait juste oublié, ou peut-être omis ou ignoré, un fait d’importance : Kaori n’était pas du genre à s’apitoyer sur son sort et elle l’avait bluffé en allant défier le Renard d’Argent. Et pour le défier, elle l’avait défié. Le pauvre en avait pris pour son grade même si, à la fin, c’était lui qui avait sauvé les miches de son assistante qui venait de prouver à quel point elle avait sa place à ses côtés… pour son plus grand plaisir même s’il ne le lui avait pas montré.  

 

- Soyons honnête, toi tu m’as trahi ce jour-là et ça m’a valu une sacrée massue., tança-t-il son mokkori qui avait apprécié la vue d’une Kaori dans une combinaison très près du corps qui soulignait agréablement ses fesses.  

- Je ne peux pas t’en vouloir. J’adore ses fesses. Elles me manquent ses fesses… et le reste aussi d’ailleurs., murmura-t-il, rêveur.  

 

Elle lui manquait encore plus que lorsqu’elle était partie se réfugier chez le Professeur, peut-être parce que leurs liens étaient encore plus forts, peut-être parce qu’ils avaient enfin un avenir ensemble, peut-être parce qu’ils pouvaient enfin explorer la totalité de leur relation… Elle était sa vie désormais. Si aujourd’hui le Renard d’argent revenait pour le défier selon les mêmes termes, il ne nierait plus son attachement comme il l’avait fait cette fois-là, quand il n’était pas encore capable de faire face à ses sentiments. Il admettrait et il ne serait pas tout seul pour se battre. Elle serait là. Bon encore faudrait-il que le Renard d’Argent puisse encore manier une arme, ce qui était impossible sans index…  

 

- On en trouvera bien un autre pour s’exercer s’il le faut…, marmonna-t-il, réaliste.  

 

Arrivant en vue de son premier indic, Ryo écarta toute pensée intruse et se concentra sur la pêche aux informations, diverses et variées, plus ou moins importantes, jusqu’à la fin d’après-midi. La nouvelle du départ de Kaori avait déjà fait le tour de Tokyo. Il avait déjà entendu que certains la recherchaient mais, pour le moment, les pistes ne quittaient pas le Japon, ce qui lui allait très bien. Il resterait vigilant à l’avenir. Poussant un long soupir devant son armoire en se changeant, il observa les vêtements de sa compagne pendus en espérant qu’elle rentrerait vite. Lui qui avait toujours pensé que la savoir loin de leur monde serait un soulagement comprenait qu’il s’était lourdement trompé. Elle ne serait jamais aussi à l’abri qu’avec lui. Tant qu’il serait là, il la défendrait coûte que coûte et, si un jour, il venait à disparaître, le danger disparaîtrait avec lui normalement. Au pire, Mick et Umi seraient là pour elle…  

 

- Alors ton dragon n’est plus là, il paraît ? On pourrait peut-être aller faire un tour chez toi après mon service., lui proposa une bunny aux charmes affolants alors qu’il faisait sa tournée des cabarets.  

 

Il l’observa, un léger sourire aux lèvres, et réfléchit. Depuis combien de temps n’avait-il plus eu de femme dans son lit, enfin une autre que Kaori ? Plus de sept ans maintenant, plus depuis l’affaire du tueur à la BMW si ses souvenirs étaient bons. Shiori ne comptait pas, pensa-t-il attendri, même si elle lui avait valu une massue.  

 

- Tu m’excuseras, beauté, mais, pour ta sécurité, on va éviter., répondit-il.  

- Chez moi alors ?, lui proposa-t-elle, un peu déçue.  

- J’ai encore à faire et tu me connais, je ne couche jamais deux fois avec la même fille., répliqua-t-il, se sachant particulièrement grossier.  

 

L’effet ne manqua pas et la jeune femme offusquée s’en alla. Pour ne pas se faire remarquer, le nettoyeur se leva, jeta des billets sur la table et quitta les lieux pour un autre lieu de débauche. Kaori aurait peut-être été fière de lui. Il n’avait touché qu’à peine aux filles et n’avait bu qu’un verre et tout cela sans ressentir de manque. Le seul qui existait mesurait un mètre soixante neuf, avec un mètre qui avait rétréci au lavage, pensa-t-il en souriant, et portait une crinière rousse qu’il se plaisait à essayer de dompter comme sa propriétaire sans vraiment chercher à réussir. C’était elle qui l’avait dompté, pensa-t-il sans s’en sentir mal.  

 

Cette séparation, se rendit-il compte, n’avait rien à voir avec la précédente. La première avait été amère et la finalité en était déstabilisante, une sorte d’anti-chambre vers le néant. Celle-ci, même si elle était pénible, ne présageait rien de mauvais, bien au contraire. Ils se retrouveraient d’ici quelques temps, certainement encore plus forts qu’avant parce qu’ils auraient réussi à entretenir leurs liens malgré la distance. Ryo faillit se mettre une gifle : qui eut cru qu’un jour le grand Ryo Saeba serait un romantique ? Entretenir les liens malgré la distance, encore un peu il disait loin des yeux, près du cœur…  

 

- Qu’as-tu fait de moi, Sugar ?, maugréa-t-il faussement fâché.  

 

Rentrant chez lui, il monta directement dans leur chambre et se déshabilla, se glissant dans les draps froids. Il en frissonna. Il avait pris l’habitude de trouver le lit chauffé par le corps endormi dedans. Parfois, il faisait exprès de se coller tout de suite contre elle pour la réveiller, l’entendre râler et la faire taire d’un baiser bien souvent suivi d’un corps-à-corps torride. C’était bien la moindre des choses, non ? Elle pouvait contribuer au bien-être du guerrier.  

 

Il se tourna sur le côté et croisa le regard de Maki sur le cadre-photo.  

 

- Approuverais-tu ce que nous sommes ?, demanda-t-il.  

 

C’était l’une de ses plus grandes craintes, une de celles qui ne trouveraient jamais de réponse. Déplaçant son regard vers la personne de droite, il sourit en voyant Kaori rire de bon cœur et ferma les yeux sur cette vision.  

 

Lorsque le téléphone sonna à neuf heures le lendemain matin, Ryo tendit juste le bras pour attraper le combiné et, sans décoller le nez de l’oreiller, le porta à son oreille.  

 

- Saeba., grogna-t-il, la voix à moitié étouffée.  

 

Il entendit un léger rire dans l’appareil et ne put s’empêcher de sourire à son tour.  

 

- Il est neuf heures, paresseux. Debout !, lui enjoignit Kaori.  

- Neuf heures, c’est pas une heure…, maugréa-t-il, aimant ce petit rituel qu’ils avaient.  

- Non, tu as raison, ce n’est pas une heure, c’est neuf heures, je te dis., répondit-elle, amusée.  

- Tyran…, souffla-t-il.  

 

Il se redressa dans le lit et fixa son image dans le miroir, pensif.  

 

- Quelles nouvelles ?, lui demanda-t-il, redevenant sérieux.  

- Il y a un peu de mieux. Elle a rejeté l’intubation aujourd’hui. C’était impressionnant mais c’est un bon signe., lui expliqua-t-elle, soulagée.  

 

Il sentait sa fatigue dans sa voix et aurait aimé être avec elle pour la soutenir.  

 

- Allez courage, Kaori. Je te l’avais dit, c’est une battante. Tu lui as dit que je te faisais souffrir pour la faire se réveiller ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, j’allais y venir mais elle m’a devancée., admit-elle, un sourire dans la voix.  

- Fais-le., lui ordonna-t-il.  

- Tu ne te sens pas trop seule ?, s’inquiéta-t-il.  

- Si, tu me manques. Je me suis fait un ami ici mais on trompe juste l’ennui., admit-elle.  

 

Ryo éteignit la petite pointe de jalousie qui le taquina et se força à continuer la conversation d’une ton normal.  

 

- Qui est-ce ?, demanda-t-il, curieux.  

- Il s’appelle Mike. Il veille sa maman qui est également dans le coma., lui apprit-elle.  

- Tu me fais des infidélités…, la taquina-t-il.  

- Qui sait ?, répondit-elle sur le même ton.  

- Tu me manques, Ryo., admit-elle, d’une voix plus terne.  

- Toi aussi. Mais dis-toi une chose : dans quelques temps, on se retrouvera. Ca n’a rien de définitif, d’accord ?, lui assura-t-il.  

 

Il entendit le léger tremblement de son souffle et sourit à cette émotivité qu’abritait cette femme si forte.  

 

- Oui., répondit-elle, soulagée.  

- Tu as l’air fatiguée, Kaori. Va te reposer. Tu dois prendre soin de toi pour elle., lui conseilla-t-il.  

- D’accord. Passe une bonne journée., lui souhaita-t-elle.  

- Pense à moi dans tes rêves., lui murmura-t-il, un léger sourire coquin aux lèvres.  

- Tu veux que je dorme ou que je rêve éveillée ?, répondit-elle d’un ton taquin.  

 

Il n’avait aucun doute sur le fait que ses joues portaient une jolie couleur pivoine comme à chaque fois qu’ils abordaient le sujet intime.  

 

- Moi, je rêve de toi toutes les nuits. Ca ne m’empêche pas de dormir mais de me réveiller., lui affirma-t-il.  

 

Il entendit son rire au bout du fil, un rire clair et joyeux, et il sut qu’il lui avait fait du bien malgré la distance.  

 

- Moi aussi, je rêve de toi., admit-elle.  

- J’ai parfois même l’impression de te sentir à mes côtés la journée., ajouta-t-elle, un peu gênée.  

- Ah ! Je ne me frotte pas assez alors. Peut-être parce que je n’ai pas envie d’enlever ton odeur de ma peau., susurra-t-il au téléphone.  

- Je t’aime, mon idiot., répondit-elle, amusée.  

- Moi aussi, ma furie. Mon crâne passe un bonjour reconnaissant à ta sœur, pas mon mokkori en revanche., la taquina-t-il.  

- Prends soin de toi, Kaori., lui dit-il d’une voix tendre.  

- Toi aussi et passe le bonjour à tout le monde., répondit-elle.  

 

Ils restèrent quelques secondes en silence au téléphone puis raccrochèrent à la fois heureux de s’être parlés et déjà nostalgiques et impatients du prochain appel, en espérant qu’il annoncerait son retour.  

 

Définitivement, cette séparation n’avait rien à voir avec la précédente : il y avait le manque évident mais, encore plus évident, l’attente des retrouvailles. Ils seraient de nouveau unis… bientôt…  

 

Patienter… 

 


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