Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 18-06-20

Ultimo aggiornamento: 26-07-20

 

Commenti: 47 reviews

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RomanceHumour

 

Riassunto: Que se passe-t-il lorsque Ryo croise à nouveau des femmes qui ont jalonné son parcours?

 

Disclaimer: Les personnages de "Toutes les femmes de ta vie " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Toutes les femmes de ta vie

 

Capitolo 25 :: Chapitre 25

Pubblicato: 26-07-20 - Ultimo aggiornamento: 26-07-20

Commenti: Bonjour, voici le dernier chapitre de cette histoire. Alors qui est notre dernière invitée? J'avoue qu'elle n'était pas prévue dans mon cheminement initial mais elle s'est imposée tout naturellement pour clore cette fic. J'espère que vous apprécierez. Merci à vous d'avoir pris le temps de la suivre et de la lire en espérant que vous ayez passé un bon moment. Merci à tous ceux qui ont pris le temps de commenter également : ShaninXYZ, Rkever, Lolka, Didinebis, Minisoleil, Thalia. Vos mots me motivent et me réchauffent le cœur à chaque fois et leur influence va bien au delà de l'univers CH, ayant participé à concrétiser d'autres projets plus anciens. Alors un grand merci à vous. Sur ce, trêve de blabla., je vous dis au revoir pour cette fic-ci et à demain pour une autre. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^ (eh oui, je ne m'en lasse pas).

 


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Chapitre 25  

 

- La vie reprend ses droits, mon ami., murmura Ryo en regardant la stèle d’Hideyuki.  

 

A ses côtés, Kaori déposa la petite gerbe d’oeillets qu’elle avait achetée à l’entrée dans le vase qui était là en permanence.  

 

- On vivra tous les trois au-delà de nos simples existences, aniki. Kimi connaîtra son oncle même si elle ne le côtoiera jamais., lui dit-elle avant de se tourner vers sa fille qui dormait dans les bras de son père.  

- Aussi sûrement qu’il vit déjà en nous deux. Je sais que, sans lui, je ne serais pas ici avec vous deux., admit le nettoyeur, adressant un regard aimant à sa compagne.  

- Moi non plus. Nous devrions y aller. Je ne voudrais pas que Kimi tombe malade juste à la sortie de la clinique., annonça Kaori après avoir senti un coup de vent frais la frapper.  

 

Ils regagnèrent la mini et prirent le chemin du centre-ville mais, contre toute attente, ne s’arrêtèrent pas chez eux.  

 

- Je pensais qu’on rentrerait à la maison., lâcha la jeune maman, étonnée.  

- Miki a préparé une fête pour l’arrivée de Kimi. Elle m’a clairement fait comprendre que, si je ne vous y amenées pas, elle me découperait le mokkori en petits morceaux et j’ai encore trop envie de toi pour prendre ce risque., lui avoua-t-il, la faisant rougir.  

- Il va falloir que j’attende que tu te lasses pour me reposer alors., pipa-t-elle, malicieuse.  

- Ca, ce n’est pas prêt d’arriver. Même au paradis je te sauterai dessus, Sugar., lui affirma-t-il, l’attirant à lui pour un baiser langoureux.  

 

Il sentit ses mains se glisser dans ses cheveux et approfondit leur baiser avec plaisir avant de se séparer haletants.  

 

- Il faudra encore attendre un petit peu avant de faire mokkori…, lui dit-elle.  

- Je sais. J’ai été largement briefé par notre ami qui m’a bien expliqué que mon ami devait rester au placard pendant un mois au minimum et ne pas trop te solliciter au départ. Ca va être dur mais tu en vaux la peine., admit-il.  

- Et puis, j’aurai une autre femme pour occuper mes nuits en attendant., plaisanta-t-il, jetant un œil vers Kimi qui ouvrait les yeux.  

- Tu veux dire que tu vas te lever la nuit ?, s’étonna la jeune maman.  

- Couche-tard, lève-tôt., dit-il, se désignant puis elle ensuite.  

- Autant jouer de nos complémentarités, non ?, déclara-t-il.  

- Bonne idée, partenaire., acquiesça-t-elle tout sourire.  

 

Ryo déposa un bref baiser sur ses lèvres avant de sortir et d’attraper le siège-auto à l’arrière pendant que Kaori prenait le sac à langer et ce fut ainsi que la petite famille pénétra dans le café chaleureusement accueillie par leurs amis.  

 

- Alors où est ma miss mokkori ?, demanda Mick, se frottant les mains d’un air gourmand.  

- Elle est là !, lui asséna sa compagne, le prenant par le col.  

- Merci Kazue, tu m’as épargné de sortir mon magnum. Eh l’amerloque, que ce soit ma fille ou ma femme, aucune d’elles n’est une miss mokkori, compris ?, le prévint Ryo.  

- Ok, man…, capitula le blondinet, heureux pour son amie qui affichait un petit sourire satisfait.  

- Bon, si on passait aux cadeaux !, s’exclama Miki.  

 

Sans avoir le temps de comprendre ce qui se passait, les deux parents furent installés à une table, une place entre eux deux pour poser le siège de Kimi qui s’était rendormie malgré le brouhaha environnant. Sans tarder, les paquets affluèrent et la petite se retrouva avec nombre de vêtements, jouets et livres pour bébé.  

 

- Je ne sais pas comment je vais rentrer tout cela dans la mini…, soupira Ryo.  

- T’inquiète, j’en prendrai une partie dans ma voiture., lui offrit Mick.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit à la volée, envoyant valser la clochette sous la force de l’impact. La nouvelle arrivante avança d’un air précipité sans s’effrayer une seconde des six canons de revolver pointés vers elle, canons auxquels elle ne fit même pas attention pas plus qu’au fait que Kaori s’était jetée par terre protégeant Kimi dans son siège-auto. Elle prit place en face du couple, poussa les cadeaux éparpillés sur la table, ouvrit son ordinateur, le fichier dont elle avait besoin, pianota deux secondes avant de relever la tête.  

 

- Bon alors, si vous m’expliquiez comment vous vous êtes enfin retrouvés en couple ?, leur demanda Yuka.  

 

Une pluie de libellules s’abattit sur le café dans lequel toutes les personnes présentes se retrouvèrent avec une goutte perlant au coin du front et l’épaule dénudée… sauf Kimi toujours endormie.  

 

- Yuka ! Tu n’as rien oublié ?, lui demanda Reika, outrée.  

- Quoi ? Ah oui, c’est vrai. Bonjour tout le monde !, fit-elle à l’assemblée.  

- Pas ça Yuka !, la reprit Saeko.  

- Quoi encore ? Ah oui ! Félicitations. C’est un beau garçon., les félicita-t-elle.  

- C’est une fille, Yuka., la corrigea Ryo, se remettant de ses émotions.  

- Elle s’appelle Yuka comme moi ? C’est super. Merci de l’honneur., s’exclama la jeune fille.  

- Non, son prénom est Kimi., intervint Kaori qui remit le siège-auto entre eux deux et reprit sa place.  

- Ok. Bon, maintenant que les présentations sont faites, dites-moi comment tout cela est arrivé. Je vais enfin pouvoir finir mon livre sur vous deux. C’est que vous avez pris votre temps…, leur apprit-elle.  

 

Une nouvelle nuée de libellules envahit alors le café perturbant l’assemblée sauf les deux plus jeunes. Quand les insectes furent évacués, toute la bande prit un siège et entoura l’écrivaine. Le couple se regarda se sentant un peu comme des coupables face à un jury et le silence régna un moment.  

 

- Bon, j’ai compris, il va falloir vous tirer les vers du nez., soupira Yuka.  

- De qui est venu le changement ?  

- De moi., admit Ryo.  

- Il ne pouvait venir que de moi. J’étais le dernier rempart à ce qui devait être., assuma-t-il.  

- Qu’est-ce qui t’a fait changé d’avis ?, l’interrogea l’écrivaine.  

- J’ai rencontré d’autres femmes., déclara Ryo.  

 

Tous les regards se braquèrent inquiets sur Kaori pour jauger sa réaction mais elle resta calme et souriante et ils se détendirent.  

 

- Tu aurais pu en faire partie d’ailleurs… Quelque part, tu vas clore la chose. En un peu plus d’un an, j’ai revu ou eu des nouvelles d’anciennes clientes. Ca a commencé quand j’ai appris le décès d’une des dernières clientes que j’avais eues avec Hideyuki. J’ai compris que j’étais le seul à pouvoir décider de ma vie et du sens que je voulais lui donner mais surtout que j’agissais à l’encontre de moi-même et que mes échecs… disons sentimentaux étaient plus ou moins voulus., expliqua Ryo.  

- Tu m’étonnes, je ne t’avais jamais vu prendre autant de râteaux auparavant., pipa Mick.  

- C’est vrai qu’avant, tu avais du succès. Seulement tu prenais beaucoup moins cet air de dégénéré…, confirma Saeko.  

- On va pas revenir sur le passé. Ce n’est pas ce qui m’intéresse. On continue, Ryo. Alors, c’est à ce moment-là que tu as dit à Kaori que tu l’aimais, tu l’as retournée, embrassée et vous avez fait l’amour sur le canapé ?, lança Yuka, le nez plongé dans son ordinateur.  

- Quoi ?!, fut l’exclamation générale.  

 

La jeune fille releva le nez et vit le teint cramoisi de Kaori, l’air plus ou moins gêné de Ryo et avisa l’air effaré des autres.  

 

- Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal ?, demanda-t-elle.  

 

Le nettoyeur se racla la gorge et, après un coup d’oeil à sa compagne, se tourna de nouveau vers Yuka.  

 

- Non, ça n’a pas été aussi rapide., admit-il.  

- Pourquoi ça ne m’étonne pas ? Le Lucky Luke du pistolet et du mokkori mais pas de la déclaration d’amour profonde et sincère. Tiens, c’est sympa ça comme image. Je note., fit-elle, pianotant furieusement sur son clavier.  

- Qu’est-ce que t’attends ? Continue, je t’écoute., le pressa-t-elle.  

- Je me fais encore mener par le bout du nez par une sœur Nogami…, pesta-t-il.  

- Il m’a fallu un peu plus de temps pour prendre confiance et avancer mes pions., admit-il.  

- Qu’en as-tu pensé, Kaori ? Tu n’avais pas envie de le secouer un peu depuis tout ce temps ?, l’interrogea la jeune fille.  

 

La nettoyeuse regarda son compagnon et lui prit la main au dessus du siège-auto.  

 

- Non. J’avais attendu sept ans. L’ambiance se réchauffait tout doucement. Je l’ai laissé venir en essayant juste de le rassurer, de lui faire comprendre que j’étais toujours à lui., répondit-elle.  

- Pendant tout ce temps, on a éclairci quelques points qui auraient pu nous nuire., admit Ryo.  

- Ca a été l’occasion de se découvrir, pour moi de me rendre compte que cela faisait longtemps que je niais la vérité et me cachais derrière des excuses plus ou moins valables…, ajouta-t-il.  

- Non, tu crois ?…, pipa Miki, narquoise.  

 

Ils échangèrent un regard amusé.  

 

- Et tout ça c’est fait sans heurts ? Comme si vous preniez l’escalier sans jamais redescendre ?, lui demanda Yuka.  

- Non, ça n’a pas été aussi facile. Certaines étapes ont été compliquées à passer., confia-t-il.  

- Comme la fois où j’ai rencontré Nagisa. Je t’ai blessée ce jour-là, je le sais. Je t’ai fait croire que j’avais reculé une nouvelle fois mais, en fait, je ne savais pas comment me lancer et te dire que je t’aimais. Je t’ai balancé cette histoire de promesse à la figure pour t’éloigner et me retrouver dans ma zone de confort. Je suis désolé, Kaori., s’excusa-t-il.  

- C’est vrai que tu n’y as pas été de main morte ce jour-là et surtout les jours qui ont suivi mais je te l’ai aussi fait payer., répondit sa compagne en baissant les yeux, encore gênée d’avoir usé de sa phobie des avions pour se venger.  

- Alors qu’est-ce qui t’a décidé ?  

 

Tout le monde se tourna surpris car ce n’était pas Yuka mais Reika qui venait d’intervenir, prise dans le récit.  

 

- Un petit tour en avion., pipa Ryo, se sentant nauséeux rien qu’au souvenir des virages serrés et des loopings.  

 

Il entendit le soupir d’effroi de tout le monde car aucun d’entre eux n’était ignorant de sa peur.  

 

- Comment tu as pu te retrouver dans un avion ? Tu avais été enlevé ?, lui demanda Mick, compatissant.  

- C’est moi. Je me suis vengée., avoua Kaori.  

- J’ai contacté une de nos anciennes clientes pilote d’avion qui a prétexté se faire attaquer. Ryo n’a pas pu s’empêcher d’aller la sauver et il s’est retrouvé dans un avion à faire un petit vol plané., expliqua-t-elle.  

- Ma Kaori se venger ? Tu avais dû sacrément dépasser les limites…, constata l’américain.  

- Oui, c’est vrai mais ce petit tour m’a aidé à dépasser les miennes., répondit Ryo.  

- J’ai hâte de savoir comment tu t’es déclaré. Je me souviens de ton incapacité à prononcer certains mots., se moqua son ami.  

- Il les a écrits., leur annonça Kaori, le regard brillant au souvenir de la déclaration qu’il lui avait faite.  

 

Ils entendirent un soupir féminin collectif assorti de « c’est trop mignon... », « quel romantisme... », « Je veux le même... ».  

 

- Après il t’a embrassée, non ?, demanda Yuka, les joues légèrement rougies.  

- Non, Mick est arrivé., résuma la jeune femme.  

 

Un certain américain se recroquevilla sous le poids des regards noirs et accusateurs qui se fixèrent sur lui.  

 

- Pas tué… s’il vous plaît, pas tué. Je ne sais même pas quand c’est arrivé., se défendit-il.  

- Alors quand a eu lieu ce premier baiser ?, demanda Eriko.  

- Quand et surtout comment ?, précisa Yuka.  

- Je lui ai subtilisé les boucles d’oreille qu’elle portait un certain soir, un soir où j’aurais pu l’embrasser mais ne l’avais pas fait., répondit Ryo.  

- Ce soir-là ?!, s’exclama la styliste, fixant son amie avec un grand sourire.  

- Oui, ce soir-là. Tu vois que ça n’aura pas servi à rien., répondit Kaori, un grand sourire aux lèvres.  

- Quel soir ?, demanda Kazue.  

- C’est vrai de quoi vous parlez ?, insista Reika.  

- On s’en fout ! Je veux la suite. La première fois que vous avez fait l’amour ? C’était comment ? Un petit coup à la va-vite ? Une soirée romantique ? Tu étais encore vierge ? Il a assuré ?, les mitrailla la jeune écrivaine.  

 

Kaori baissa les yeux, rougissante, Ryo se mit à observer le plafond, Mick était pendu à leurs lèvres pour savoir si sa théorie était fondée, les filles avaient les oreilles grandes ouvertes et Umi fumait des oreilles.  

 

- Euh, Yuka, ça… c’est non. C’est privé et je… nous n’en parlerons pas., répondit le nettoyeur.  

- Je suis déçue. Toi qui es plutôt prompt à parler de la chose…, maugréa Yuka, dépitée.  

- Allez, sois sympa, Ryo. C’est pour la postérité, une œuvre culturelle., l’encouragea son ami.  

- Toi, je sais ce que tu veux savoir et c’est non !, répliqua Ryo, dardant un regard menaçant sur l’américain.  

- T’es pas sympa…, chouina Mick.  

- Que veut-il savoir ?, murmura Kaori, curieuse.  

- Rien., lui répondit-il, lui lançant un regard lui indiquant de ne pas poser plus de questions.  

 

Elle acquiesça et attrapa Kimi qui se réveillait.  

 

- Bon, puisque vous refusez de parler de votre vie sexuelle, même si on sait que vous en avez une puisqu’elle est là…, fit Yuka, indiquant Kimi.  

- Tiens d’ailleurs, quand avez-vous su pour Kimi ? Ca a dû être une sacrée surprise cette grossesse., intervint Miki.  

 

Le couple se regarda de nouveau, un léger sourire aux lèvres.  

 

- Une surprise, pas vraiment même si on ne pensait pas qu’elle arriverait si vite., admit Kaori.  

- En fait, c’est moi qui lui ai proposé d’avoir un enfant. C’était mon cadeau de Noël en quelque sorte., confia Ryo, se souvenant de ce cadeau fait à l’image de sa déclaration, sur une feuille de papier.  

 

Il se rappela de la surprise de sa compagne, de sa question lui demandant s’il était sûr, sur l’assurance qu’elle lui avait donnée qu’il n’avait pas à le faire par sacrifice pour elle et des larmes qu’elle avait versées quand il lui avait dit qu’à l’instar de leur relation professionnelle, il se sentait plus fort depuis qu’ils étaient ensemble, suffisamment fort pour envisager de protéger une autre vie. Nul besoin d’expliquer que la mise en œuvre avait débuté le soir même de manière très passionnée.  

 

- C’est tellement beau… Vous vous êtes trouvés et vous avez réussi à maintenir le cap malgré la distance…, soupira Yuka.  

- Non, tout n’a pas été si facile., admit Ryo.  

- J’ai… J’ai failli…, murmura-t-il, la gorge serrée.  

- J’ai envisagé de la quitter., avoua-t-il, n’osant croiser le regard de sa compagne.  

- Que s’est-il passé ?, demanda Kazue, émue.  

- Ca a été dur avec Sayuri au départ. Elle a mis du temps à se réveiller et elle était hémiplégique. Quand elle est sortie du coma…, se rappela Kaori, le cœur serré.  

- Quand je suis sortie du coma, j’étais également amnésique., compléta la journaliste.  

- Je ne me souvenais de rien, je ne pouvais plus marcher et je l’ai très mal vécu. Tout le monde me disait que c’était temporaire mais je ne voulais pas le croire. Je n’ai pas été très sympa et Kaori s’en est pris pour son grade., expliqua-t-elle, lançant un regard d’excuse à sa sœur.  

 

Le silence se fit un court instant avant que la rouquine ne reprit la parole.  

 

- J’avais rencontré un homme dans le service de réanimation. Il était là pour sa mère. Nous avons sympathisé et nous étions la seule compagnie de l’autre en dehors du personnel. J’étais tellement fatiguée et angoissée que je ne parlais que de lui et de Sayuri à Ryo. J’en ai même oublié de lui souhaiter son anniversaire. J’avais oublié qu’un couple s’entretient même à distance. Pour moi, nous étions suffisamment forts., expliqua-t-elle se sentant coupable.  

- Mais pas pour moi…, poursuivit Ryo.  

- Quand elle m’a annoncé sa grossesse, quelques semaines après son départ, je savais qu’elle était recherchée et c’était une bonne chose qu’elle soit au loin. Les semaines passant, j’ai commencé à douter et me dire que nous avions fait une erreur, qu’au final, elle serait peut-être mieux loin de moi, surtout avec un bébé en route. Il y avait certainement des hommes meilleurs que moi, comme ce Mike par exemple, pour prendre soin d’elle, d’eux., affirma-t-il, préférant taire l’épisode où il avait failli coucher avec une bunny.  

- C’est toi que j’aime., murmura Kaori, posant le siège-auto de Kimi par terre et s’approchant de lui.  

- Tu mérites mieux., répondit-il.  

- Toi aussi., lui opposa-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Quand je pense que j’ai failli ne pas avoir de fin pour mon livre…, soupira Yuka, soulagée.  

- Yuka !, la tança Saeko, fâchée du manque de tact de sa jeune sœur.  

 

Cette dernière se tourna vers son aînée, paumes en l’air, ne comprenant pas ce qu’elle avait dit de mal.  

 

- Bon, comment vous vous êtes retrouvés alors ?  

- Je suis rentrée. On a pu se revoir, se parler., résuma Kaori.  

- J’ai tourné les dernières pages de mon livre avant de le refermer, comprendre ce qui faisait que Kaori était la femme de ma vie., fit Ryo en regardant les différentes femmes dans la pièce.  

- Et j’ai ouvert le suivant., compléta-t-il, entourant la taille de sa compagne d’un bras.  

- Quand Kaori est revenue, je me suis rappelé ce qui faisait ce que nous sommes. On a besoin l’un de l’autre et, depuis une semaine, nous avons encore grandi. Kimi, c’était le résultat logique de notre équation, le symbole qu’à deux, nous sommes beaucoup plus forts que séparés. C’était ce que j’avais finalement compris en décembre de l’année dernière et je suis soulagé de m’en être souvenu avant d’avoir fait la plus grosse connerie de toute ma vie., conclut-il.  

 

Il se tourna vers sa compagne et posa un regard aimant sur elle.  

 

- Tu as changé ma vie depuis que tu y es entré. Tu t’es montrée forte et douce à la fois, tu as été à mes côtés quand j’en avais besoin, tu as lutté contre moi et mes mauvais penchants, tu t’es accrochée à nous même quand je ne te laissais aucun espoir… J’ai couru après beaucoup de femmes qui m’ont attiré alors que j’aurais simplement dû accepter que je les avais toutes à mes côtés, en toi. Je t’aime, Kaori., lui déclara-t-il.  

- Alleluïa ! Il a réussi à le dire sans bafouiller !, s’écria Mick.  

- Tais-toi, idiot !, le tança sa compagne, se tamponnant les yeux avec son mouchoir.  

 

Une seule personne entendit la réponse de la nettoyeuse à son compagnon alors que tous regardaient l’autre couple se chamailler.  

 

- Il y a beaucoup de choses que tu aurais dû accepter, la première étant que tu es quelqu’un de bien qui mérite d’aimer et d’être aimé. Je t’aime, Ryo. Tu es mon unique amour depuis mes seize ans et j’espère bien que tu le resteras jusqu’à mes soixante-seize., lui répondit-elle.  

- C’est tout ?, la taquina-t-il.  

- D’accord, mes cent-seize alors., concéda-t-elle avec un sourire.  

- Ca me va. De toute façon, j’aurai toujours vingt ans…, plaisanta-t-il.  

 

Ils se regardèrent et se mirent à rire avant de s’embrasser confiants dans les sentiments qu’ils se portaient.  

 

- Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… Naaaaan ! Trop mièvre et trop loin de la réalité. Ils s’aimèrent et vécurent plein de fusillades… Pas très romantique tout cela… Comment vais-je conclure ?, se demanda Yuka.  

 

Deux bras passèrent de chaque côté d’elle et dix doigts manucurés se mirent à frapper.  

 

- Version Bob Marley ou U2, ça leur correspond très bien., fit Saeko, clignant de l’oeil.  

 

Yuka se tourna vers son écran et lut ce qui y était écrit. Ca leur correspondait bien en effet : deux personnes qui avaient réussi à se trouver malgré les doutes, la douleur et les peurs.  

 

- Tu as raison., dit-elle en mettant un point final à son livre.  

 

One love. 

 


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