Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated R - Prosa

 

Autore: Fauve

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 25 capitoli

Pubblicato: 19-06-06

Ultimo aggiornamento: 24-12-06

 

Commenti: 229 reviews

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GeneralFantasy

 

Riassunto: Une chance va être offerte à Ryô, saura t-il la saisir ? Emotions, découvertes et esprits seront de la partie.

 

Disclaimer: Les personnages de "A Christmas Carol" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: A Christmas Carol

 

Capitolo 25 :: Ils reviennent

Pubblicato: 05-12-06 - Ultimo aggiornamento: 05-12-06

Commenti: Salut à tous ! Bah voui me revoilà ! Vous espériez plus hein ^^! Bah suffisait de demander :p ! Bon allez on y va pour un petit résumé, le dernier, car je vous le dit de suite, pour le prochain et DERNIER chapitre, vous n’aurez aucun commentaires et aucun NB. Le texte sera net pour vos pitits yeux ! Alors les chose entre City Hunter se sont gravement dégradés à l’approche de Noël Ryô a reçu la visite de son vieil ami Hideyuki (le fantôme) pour le prévenir qu’il doit changer, et que pour l’aider 3 esprits vont venir le voir a tour le rôle 3 soirs d’affilés. Ryô Saeba a donc fait un tour dans le passé, et présent et le futur de Kaori et Lui. Ce qu’il a vu l’a fait réfléchir. De retour dans le présent il va tenter de réparer ses énormes erreurs. Vous allez donc voir comment il va s’y prendre. Alors je demande expressément de pas mi taper ! Une seule massue sur la caboche o une seule trace sur ma fourrure, et vous aurez pô la fin ! Na ! En tout cas j’espère que ça vous plaira, car comme je vous l’ai dit au départ, dans cette fic il y a aussi outre nos héros et Dickens un ptit peu de ma vie à moi (un extrait de mes fantômes à moi). Voilà, alors je remercie dans l’ordre toutes les personnes qui m’ont laissé une review et celle qui m’ont lue également. Milkalyctv, Zaza, Koregane, Grifter, Tine, Nakite, Oceane28, Sheena, Jimbo (voui même toi ^^), Messlat, Saintoise, Nanou, Kaori28, Chronos, Laeti, Eliane, Amelds, KitHAWKE, Sophie, Tamia62, Sabi, Tiffany, Chibiusa, CiNdY, Lauraw, Sand, MY, Spot 2001, My Melody, Ouititi, Sakurachan51, Stella31, Mimi, Kirari, Chanlyr et Imala. Et au passage un gros remerciement pour Grifter car sans elle y aurait pas eu de fic, et pour Koregane (Z'y ti nem toiiiiiiiiii !) et Zaza (Ma Zazounette à moi ^^ ) pour les corrections qu'elles ton faites ! J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à écrire cette fic (voui je sais, je suis sadique et machiavélique ^^ et ca se confirme encore ici). Et comme je vous l’avais annoncé j’ai tenté de faire quelque chose de jamais vu sur HFC, donc j’espère que ça va vous plaire. Bises a tous, bonne lecture et bonne journée ! ^_^

 


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Et il courut vers cette porte sans regarder derrière lui cette Kaori car même s’il souffrait, il venait enfin de comprendre que quoi qu’il fasse, elle pouvait mourir d’un instant à l’autre, quoi qu’il fasse il n’était sûr de rien sauf d’une chose : qu’il l’aimait comme jamais il n'avait aimé.  

 

Sa main tremblante était sur la poignée de la porte. Il n’hésita pas une seule seconde malgré tout car ce n’était pas son passé ou même son présent qu’il redoutait, mais son possible futur, leur possible futur qu’il voulait à tout prix modifier.  

 

Il sentit qu’en dépit de tout, ce ne serait pas chose aisée, et cette maudite porte lui fit comprendre la même chose.  

 

Ce n’est qu’avec beaucoup de difficultés qu’il l’ouvrit.  

 

Une lumière violente et chaleureuse l’aveugla si rapidement qu’il n’eut absolument pas le temps de se protéger les yeux avec ses mains.  

 

 

 

Ryô était donc là, la main sur la poignée comme lors de sa rencontre avec le véritable esprit des Noëls à venir ou presque, mais ses émotions n’étaient pas les mêmes.  

 

Ce qu’il avait vu de son avenir et de celui de Kaori, lui obscurcissait la vue au point qu’il ne la vit pas juste devant lui.  

 

 

Oui, elle était là, devant lui en chair et en os, vêtue d’un long manteau qui ne montraient rien de ses courbes pourtant parfaites.  

 

Une écharpe qui cachait également les ¾ de son visage sans oublier ses mains gantées pour se protéger du froid environnant.  

 

Le contraste était affligeant, lui quasiment nu dans un caleçon qu’elle ne lui connaissait pas et elle bien couverte comme un sapin de Noël sans les illuminations.  

 

Mais il ne se rendit vraiment compte de sa présence que lorsqu’elle passa devant lui pour entrer.  

 

-« Toujours aussi aimable à ce que je vois Ryô ! Ne t’inquiète pas, je ne reste que quelques minutes le temps de prendre mes dernières affaires, ensuite je vais à l’Hôtel ! J’espère pour toi que tu as tenu ta promesse et que mes affaires sont toujours là ! »  

 

Pourquoi était elle si froide, si dure, presque sans âme…  

 

Et il se rappela, ou plutôt il réalisa qu’elle, elle n’était pas là auprès de lui pendant ses voyages dans le temps, elle ne savait rien de ce qui les attendait  

 

Elle avait donc toutes les raisons du monde de le haïr.  

Mais ne dis t-on pas que dans la haine il y a malgré tout une part d’amour.  

 

 

 

Elle montait les escaliers, son visage se voulait dur et intransigeant lorsqu’elle l’entendit prononcer un mot, voire une supplique.  

 

-« Reste… »  

 

Elle se retourna et lui jeta un regard glacial. Si ses yeux avaient été des revolvers, il serait sûrement mort à l’heure qu’il est.  

 

Voyant qu’elle voulait le tuer, il baissa la tête et rajouta de manière à ce qu’elle puisse entendre :  

 

-« S’il te plaît Kaori reste. »  

 

-« Non ! »  

 

 

Aussitôt, elle accéléra le pas pour aller chercher ses affaires dans ce qui allait être bientôt son ancienne chambre. Elle attrapa ses deux sacs qui l’attendaient depuis déjà quelques temps et lorsqu’elle voulut sortir de sa chambre, elle vit Ryô devant la porte, il lui barrait le passage.  

 

Elle ne pouvait pas, elle ne devait pas succomber. Il l’avait trop fait souffrir, elle ne voulait en aucun cas retomber dans cette spirale infernale.  

 

-« Pousse-toi Ryô ! »  

 

-« Non ! »  

 

-« Pousse-toi Ryô ! »  

 

-« Non ! »  

 

-« Ça suffit maintenant pousse-toi Ryô, c’est le dernier avertissement ! »  

 

-« Non, je ne te laisserai pas me quitter comme ça ! »  

 

Comment osait-il ?! Comment pouvait-il dire ça ?!  

 

-« Je te signale quand même que c’est toi qui m’a poussée à partir ! Alors laisse-moi passer ! »  

 

-« Pas avant que je t’ai parlé Kaori ! »  

 

-« Non ! Je refuse ! Nous sommes la veille de Noël et il est trois heures du mat. Qui plus est je viens directement de l’aérodrome et je suis fatiguée !!! »  

 

-« … »  

 

Elle regarda Ryô et comprit qu’il ne la lâcherait pas tant qu’ils n’auraient pas parlé.  

 

Mais elle n’était vraiment pas en état. Le voyage déjà long l’avait épuisée, mais ce qu’il s’était passé auparavant avec Tamia lui avait rajouté un poids sur les épaules. Sans le vouloir, Tamia lui avait rappelé que tout les sentiments qu’elle éprouvait pour Ryô étaient toujours là et ne serait pas des plus faciles à étouffer. Tout comme ceux que Tamia éprouvaient pour John.  

 

En outre, ce qui l’attendaient une fois installée dans l’Hôtel l’effrayait.  

 

John lui avait fait promettre de lui donner une réponse définitive rapidement.  

Devant toute la tendresse que cet homme dégageait envers elle, elle lui avait promis de lui donner une réponse définitive dès qu’elle serrait installé à l’Hôtel.  

 

Elle lui jeta un regard de mépris, mais n’osait cependant pas le regarder dans les yeux.  

 

 

-« … Il faut systématiquement que tu compliques les choses déjà quand tu m’as fichu dehors, c’était soi disant pour que j’aille retrouver mon amant et … »  

 

-« J’avais tord… Je sais maintenant que tu n’as pas d’amant ! »  

 

-« Avais ?! Parce que j’en ai un à présent ?! » Répliqua Kaori étonnée.  

 

'Se pourrait-il qu’il sache ?' Se demanda-t-elle.  

 

-« Non, il n’est pas ton amant… Mais peut-être ton futur époux… »  

 

-« Comment sais-tu ça ?! » Cria-t-elle furieuse.  

 

La seule chose qui lui vint à l’esprit, fut ce qu’il lui disait toujours ou presque dans c’est cas là.  

 

-« … Un indic. » (NDA : Elle se nommerait pas Judith ta soit disant indic ?)  

 

-« Je rêves, tu m’as fait surveiller même en Europe ! »  

 

-« … Heu non c’est pas ça… On m’a informé en partie de ce que tu as fait à Paris. Mais j’avais rien demandé. »  

 

 

Tout en parlant il s’avançait vers elle et elle, elle reculait.  

Elle le connaissait parfaitement pour savoir qu’il était tout comme Miki un pro de l’hypnose, mais à un tout autre degré.  

 

En effet, il tentait à cet instant le tout pour le tout.  

 

Il se voulait et était charismatique et attractif. (NDA : le tout en portant uniquement un caleçon de la marque Grifter je vous prie !!!! ^_^)  

On aurait dit un charmeur de serpent. Sa démarche assurée ressemblait à celle d’un félin, voir même à un aigle fondant sur sa proie.  

 

 

Elle savait de quoi il était capable, elle le savait même trop bien.  

 

Lorsqu’elle buta contre son lit, elle comprit qu’elle devait réagir en fuyant immédiatement.  

 

Ce qu’elle tenta de faire, mais il l’agrippa par l’épaule avant qu’elle n’ait eut le temps de descendre les escaliers et il la força à le regarder.  

 

En elle, un signal d’alarme retentit. Après les derniers mois qu’elle avait vécu, et après avoir vu sa colère et sa violence, elle avait peur, plus vraiment pour lui, mais pour elle-même.  

 

Pour la première fois de sa vie, elle avait peur que l’homme qu’elle aimait encore et malgré tout, ne la frappe.  

Il vit sa peur et la relâcha instantanément puis s’écarta d’elle. Il ne voulait en aucun cas qu’elle le haïsse encore plus.  

 

Et les paroles qu’il allait prononcer n’étaient pas des paroles de haine, alors il voulait qu’elle soit aussi calme que possible aux vues des conditions.  

 

-« Kaori, je veux que tu restes ici avec moi, mais plus seulement en tant qu’associée … »  

 

Elle le coupa de suite, elle connaissait trop bien son petit manège. Et de toute manière, elle ne pouvait ni ne voulait entendre ces paroles. C’était assez déjà difficile comme ça, mais son choix était fait.  

 

-« Je les connais trop bien tes promesses Ryô ! Tu dis ça maintenant, mais dans une heure, demain ou dans une semaine, je redeviendrais ta bonne ! JE REFUSE ! Je ne te crois plus ! »  

 

Elle eut toutefois une seconde d’hésitation qu’elle finit par combler avec les mots suivants :  

 

-« Donne-moi une raison de rester, une vraie et bonne raison... un motif valable, n’importe quoi, mais sois honnête et ne réfléchis pas, dis-moi là, maintenant, pourquoi je devrais rester !  »  

 

Mais il était déjà trop tard. Il n’avait rien répondu, il était sous le choc. Il ne pensait pas qu’il aurait eu une telle opportunité, les choses qu’ils avaient vues avec Jim étaient très différentes. Elle n’était plus tout à fait la même, il le sentait.  

 

Mais peut être pas tant, preuve en est, que la seconde de silence qui avait régné avait suffi pour Kaori à obtenir la réponse à sa demande.  

 

Elle tourna les talons et prit le départ.  

Toutefois Ryô réussit à lui faire une demande à laquelle elle ne s’attendait pas.  

 

 

-« Très bien… Mais je n’abandonnerai pas. Alors s’il te plaît, pour le moment promets-moi… de… ne pas… quitter la ville avant deux jours au moins, et de ne pas donner ta réponse à l’autre John MACHINCHOUETTE avant le même laps de temps.  

 

-« Pourquoi devrais-je faire ça ? Explique-moi ! »  

 

-« Je veux te prouver que je ne te mens pas et que je tiendrai mes promesses. Je veux deux jours Kaori, deux jours pour te prouver que je tiens à toi au-delà de l’imaginable ! »  

 

Cette petite phrase la surprit et ses yeux devinrent humides. Elle pensait qu’avec le temps, et les derniers événements il ne pourrait plus la surprendre. Mais comme ce fut le cas, elle accepta.  

 

 

-« Très bien. Tu as deux jours. De toute manière il va me falloir du temps pour me retourner, et je veux aussi être « avec » mon frère pour Noël… »  

 

-« Merci Kaori, tu verras, je ne te décevrai plus jamais. »  

 

-« Mouais ! Bah si tu y arrives, je te laisserais choisir le prénom de nos enfants ! »  

 

-« Quoi ?! »  

 

-« Heu… Non rien oublie. Je ne sais pas pourquoi j’ai dis ça. »  

 

Un tilt magistral apparut dans l’esprit confus de Ryô. Lui avait compris pourquoi elle avait dit ça.  

 

Par la suite, elle partit. Il s’était proposé pour la déposer, ou pour l’aider avec ses valises. Mais elle lui fit remarquer qu’en caleçon, il aurait froid dehors, et qu’aucune jeune femme ne se trouvait dans la rue à cette heure-ci.  

 

Il ne répondit rien, elle n’avait pas tord et puis il savait que la nuit allait être courte pour lui. Il avait beaucoup à faire s’il voulait la convaincre à 100 %.  

Il lui demanda tout de même dans quel hôtel elle allait séjourner. Ce à quoi elle répondit :  

 

-« Demande à tes indics ! »  

 

Une libellule tomba sur son crâne.  

 

'Forcément, elle va pas me faciliter la tâche !'  

 

Il la regarda partir via la même fenêtre que lors de son précédent départ pour l’Europe et il ressentit le démon de la jalousie le travailler lorsqu’une limousine servait de carrosse à son ange.  

 

-« John ORSON !… Merde ! Comment me débarrasser de lui avant qu’il ne soit trop tard ! Bon réfléchir ! Qu’est-ce que je peux faire pour lui prouver que je lui dis la vérité, pour lui prouver… mes sentiments ? Pour empêcher son tourment futur et le nôtre… »  

 

Il fit les cent pas dans son salon pendant une bonne heure avant de trouver.  

 

-« Il n’y a que ça qui pourra marcher ! » S’écria-t-il.  

 

Il alla de suite préparer une grande carafe de café pour tenir tout le restant de la nuit et se mit au boulot.  

 

Il attrapa son téléphone et passa sa nuit à réclamer, non que dis-je, à supplier qu’on veuille bien l’aider à réaliser une utopie à laquelle plus personne ne donnait la moindre valeur.  

 

Sa nuit fut longue, mais son plan était prêt et tout allait dépendre d’une seule personne à présent.  

 

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Le 24 Décembre XX - 14 heures  

Hôtel HILTON Tokyo - Suite 263  

 

 

Kaori MAKIMURA était dans la suite d’un luxueux hôtel payé par son futur époux, oui son futur époux.  

 

Elle avait choisi, un choix difficile mais le meilleur selon elle.  

 

Tout à coup son choix frappa à la porte.  

 

Elle savait que c’était lui, il logeait également à l’Hôtel, dans la suite à côté de la sienne.  

 

De toute manière, elle aurait forcément été prévenue par téléphone s’il s’était agi d’un visiteur extérieur.  

Sa vie allait prendre un autre tournant et ce quelque soit sa décision, ou plutôt quelque aurait été sa décision. Mais ici c ’était plus que ça ; ici ce qui se jouait était le devenir d’une (futur) famille.  

 

Elle alla ouvrir et son futur se résumait là devant elle en deux mots : « Madame ORSON », voilà quels étaient les deux mots.  

 

Malheureusement elle avait fait une promesse à Ryô, et donc elle allait devoir faire attendre John encore une journée. Cela ne la réjouissait pas, à partir du moment ou elle avait pris sa décision elle voulait la faire connaître à l’intéressé, de peur de trop réfléchir et de ne plus être sûre d’elle, et puis il lui avait soutiré également une promesse.  

 

John n’était pas des plus joyeux, lorsqu’elle lui expliqua qu’elle ne lui donnerait pas une réponse le jour même.  

 

-« Je vous signale que cet homme vous manipule Kaori, et rien d’autre. Ce n’est qu’un chantage affectif pour vous ramener auprès de lui ! Si vous retournez avec lui, nous savons tous les deux que la situation ne fera que s’envenimer car encore une fois vous te fera souffrir avec ses mots qu’il sait si bien manier !…  

Et qui sait avec ses poings aussi… »  

 

-« Arrêtez ! Je sais tout ça, mais je ne veux pas retourner auprès de lui. Et il ne me frapperait pas. Mais j’ai fait une promesse. Et puis c’est la veille de Noël. Je ne veux penser à rien et surtout pas à lui ! »  

 

-« Et ma promesse à moi ! Celle que vous m’avez faite… »  

 

Elle lui sourit, mais juste pour le rassurer, pas par plaisir.  

 

-« Ma réponse John vous la connaissez déjà même si je ne peux pas la prononcer. »  

 

Il était rassuré même s’il doutait que les choses soit aussi faciles qu’elle ne le pensait.  

 

 

 

La conversation se termina là, et ils passèrent l’après midi ensemble à faire les boutiques et à travailler sur les futurs défilés de Eriko bien que la fatigue se faisait grandissante.  

 

Vers 19 heures, alors que Kaori rentrait à son hôtel, elle entendit son nom au sortir de la limousine prêtée par John. Elle constata qu’il s’agissait d’Eriko, celle-ci s’approcha et malgré la puissance de la neige et du vent, toutes les deux restèrent dehors à parler.  

 

-« Kaori aide-moi s’il te plait ! J’ai besoin de toi sur ce coup-là ! »  

 

-« Que se passe-t-il Eriko ? »  

 

-« Une potentielle cliente serait intéressée par « Songe ». Elle en a besoin sous peu et en voyant le prototype de « Songe », elle en est tombée amoureuse. Le problème c’est qu’elle ne peut pas faire d’essayages et souhaiterait voir le résultat sur une femme et pas sur un mannequin de bois ou de métal ! »  

 

En entendant cette nouvelle, le cœur de Kaori se serra dans sa poitrine, « Songe » avait été créé par Eriko et pour son mariage à elle et à Ryô. Depuis très longtemps déjà, la styliste de choc s’était mis en tête qu’ils se marieraient et elle avait donc créé une ébauche « Songe » de la robe parfaite pour Kaori.  

 

Mais suite aux derniers évènements, Kaori avait lui dit qu’elle ne souhaitait ni ne pourrait la mettre, car celle-ci avait été conçue pour un évènement qui n’aurait jamais lieu, et qu’elle pouvait en faire ce qu’elle voulait. Toutefois, elle ne pensait pas qu’Eriko trouvait une autre ‘acheteuse’ si vite. Malgré tout sa décision était prise, elle voulait passer définitivement à autre chose.  

 

-« Pourquoi est-ce qu’elle ne peut pas faire les essayages ? Et pourquoi tu me l'a pas dit avant que je ne parte de ta boutique il y a vingt minutes ?»  

 

-« Écoute, elle passait devant la boutique. Je l’ai reconnue et j’ai accepté de la faire entrer, elle m’a demandée presque aussitôt si je pouvais l’aider.  

C’est une occasion unique Kaori, je n’allais pas dire non  

 

Les essayages sont irréalisables sur elle car, elle s’est cassée très gravement les deux jambes, on lui enlève ses plâtres dans deux semaines, pour le moment, elle est en fauteuil roulant.  

 

Le problème majeur, c’est qu’elle part bientôt aux Caraïbes pour finir les préparatifs du mariage avec l’organisatrice, car la cérémonie aura lieu sur place. »  

 

-« Mais comment fait-elle pour… ? »  

 

Eriko l’interrompit, elle voyait très bien ou elle voulait en venir.  

 

-« Avec ses plâtres ? Elle est immensément riche Kaori ! Elle à plusieurs jets privés, ça pose pas de grandes difficultés pour elle ! Je t’en supplie accepte de m’aider, elle est encore plus riche que John, c’est une personne qui a beaucoup de contact haut placés… grâce à elle, je pourrais ouvrir des succursales en Europe, à New York et à Milan va savoir ! Allez accepte !»  

 

-« Je veux bien... Mais acceptez quoi au juste, tu ne m’as pas dit ce que tu attendais de moi. »  

 

-« Oh oui excuse-moi, je suis tellement surexcitée que j’en oublie de tout t’expliquer. »  

 

Tout en continuant de parler, elles rentrèrent au chaud dans l’Hôtel.  

 

-« Et bien voilà, Mademoiselle JOHNSTON qui connais bien le Japon pour y avoir passé presque toute sa vie, est une catholique fervente qui doit assister ce soir à la messe de minuit à l’église de Shibuya.  

Elle s’est arrangée avec les administrateurs de l’église pour qu’une fois la messe finie, on nous autorise à y rester pour que tu puisses faire un petit défilé. »  

 

-« Quoi tu plaisantes, ce soir ? Un défilé ? Mais c’est le réveillon de Noël, je dois dîner avec John en plus, non Eriko c’est impossible ! Ta cliente va devoir attendre demain après-midi au mieux ! »  

 

-« Kaori je t’en prie ! Dîne avec lui, ça ne change rien, elle nous attend vers une heure du matin à l’église pas avant ! Elle part juste après pour New York afin de choisir les alliances et de finir la préparation des faire parts. Je t’en supplie Kaori accepte ! C’est une femme de la très haute société, si je réussis, enfin si nous réussissons à la satisfaire, ce sera le succès assuré  ! Allez ça ne te prendra que deux heures au plus ! »  

 

Voyant qu’Eriko ne la lâcherait pas, elle céda, mais lui indiqua bien qu’elle ne lui rendrait pas d’autre service de genre, mais comme toujours elle savait qu’elle se mentait à elle-même et que sa bonté reprendrait le dessus.  

 

Elles se mirent donc d’accord pour aller directement à l’atelier de Eriko faire les dernières retouches du prototype de « Songe », et choisirent de se retrouver à l’entrée de l’église à une heure du matin.  

 

 

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24 Décembre XX - 23 h 50  

Hôtel HILTON Tokyo – Suite 263  

 

Kaori venait de finir son sac et s’apprêtait à partir à l’église.  

Maquillage, crèmes, brosses à cheveux, bijoux, vêtements de rechange et décoration voilà ce qu’elle emmenait.  

Le temps était exécrable et d'une fureur sans borne, elle craignait de devoir finalement dormir sur place.  

 

La neige en cette veille de Noël était des plus fortes et des plus abondante sans comptée sur le vent qui avait redoublée de puissance.  

 

Elle allait donc partir, lorsque son cœur s’était serré dans sa poitrine.  

Sa soirée avec John avait été des plus agréable, et finalement, elle ne voulait vraiment plus faire de défilé privé, surtout que les conditions climatiques n’avaient vraiment rien d’engageantes.  

 

Kaori avait bien tenté d’appeler Eriko pour lui annoncer son revirement, mais personne de répondait ni chez elle, ni à son atelier et encore moins dans sa boutique.  

 

Et appeler l’église pour laisser un message alors que c’était les fêtes et que Minuit était proche était totalement impensable.  

 

Donc pas moyen d’annuler, elle était contrainte d’y aller.  

 

Mais ce qui réellement tourmentait son esprit était autre chose, il s’agissait de Ryô.  

Sans trop savoir pour quoi, elle avait tenté des le joindre, juste parce que pendant une seconde les paroles qu’ils avait prononcés lorsqu’ils s’étaient revus… Et bien elle avait eut envie de les croire.  

 

Accepter le changement de ce séducteur, de ce pervers invétéré  

Elle l’avait par ailleurs appelé chez lui, et aussi au Cat’s ; mais personne ne répondait.  

 

Elle ne chercha pas plus. Il était littéralement impossible qu’il soit ailleurs, vu que plus aucun lien d’amitié ne le liait aux autres.  

 

Miki l’en avait informée lors de leurs dernier échange téléphonique. Elle en avait été assez secouée. Jamais elle n’aurait pu pensé que les évènements évolueraient de cette manière.  

 

C’est peut être pour ça qu’elle l’avait appelé. Pour s’assurer de son bien être en dépit de tout.  

 

On n’effaçait pas six ans de collaboration étroite comme ça.  

 

Mais bon quoi qu’il en soit ce n’avait été qu’une envie fugace, mais terriblement insidieuse.  

 

Puis elle s’était repris très vite en se confortant dans l’idée qu’il devait cuver son vin dans son lit et qu’il avait menti, ou au mieux exagérer sur son soit disant changement.  

 

Une nostalgie du temps passé l’envahit d’un coup, elle chercha une infime dérivation à ses pensées qu’elle trouva dans un miroir.  

 

En effet, son regard d’ange s’attarda sur un miroir à l’entrée de sa suite, elle s’en approcha et lorsqu’elle vit ses yeux noisettes si froid elle prit peur, elle ne voulait pas devenir comme lui. C’est pour quoi elle prononça des mots qu’elle avait toujours jusque là profondément combattus.  

 

-« Un tueur, reste un tueur ! »  

 

Elle voulait en ce jour si particulier se convaincre d’une réalité qui n’était cependant plus, mais qui la soulageait d’un passé ou l’amour et la passion n’avait été qu’a sens unique.  

 

Kaori voulait en cette nuit et à ce moment précis redonner un peu d’espoir à son âme esseulée ainsi qu’à la meurtrissure subie par son cœur.  

 

Revivre, elle désirait revivre même si cela consistait à haïr son premier amour.  

 

Finalement elle attrapa son sac, ses clés ainsi que son manteau puis fila comme une flèche.  

 

Elle mit un peu plus de temps que prévue pour arriver sur place.  

Mais elle était toujours dans les temps, et Eriko était là apparemment vu que ça voiture se trouvait sur le Parking.  

 

Mais ou était celle de Mademoiselle JOHNSTON ?  

 

Puis bien vite elle oublia cette question.  

Eriko était là dans le froid devant l’église, et lui faisait des signes.  

 

Elle prit ses affaires et bon gré mal gré sortie pour aller la rejoindre.  

 

-« Tu m’excuseras pour le retard Eriko, mais avec ce temps… »  

 

-« Pas de problème Kaori, l’important c’est que tu soit là. Viens suis moi allons nous réchauffer a l’intérieur. »  

 

-« Mais Eriko, ou tu m’emmènes enfin ? L’entrée est devant nous. »  

 

-« On ne peux pas passer par là, Mlle JOHNSTON est en train de se confesser. Elle est en fauteuil roulant, impossible pour elle d’entrée au confessionnal. Pour ne pas déranger plus, elle est restée là. Nous on passe par l’arrière. Suis-moi. »  

 

 

Elles avancèrent lentement, chacun de leurs pieds s’enfonçait dans la neige de quinze bons centimètres a présent.  

 

Elles rentrèrent enfin trempées dans un petit vestibule.  

 

-« Eriko. Écoute ça me plaît pas cette histoire, vraiment pas. Tu te rends compte qu’on risque d’être bloquées tout la nuit dans cette église si la neige continue de tomber ? Et en plus, elle est particulière ta cliente, une présentation dans une église à Noël, franchement on n'a pas idée. »  

 

-« Kaori, je t’ai déjà expliquée toute l’histoire, elle n’est pas là longtemps. Allez cesse donc de rechigner. Je sais bien moi ce qui te tracasse, alors arrête tes histoires. Tu étais d’accord pour que « Songe » soit vendue. Il est un peu tard. Et comme tu l’as dit toi-même, ce que tu voulais n’arrivera plus. Et bien que tu ne m’aies rien dit, je suis sûre que tu vas épouser John. »  

 

-« Mais… »  

 

-« Il n’y a pas de mais Kaori, il est trop tard, et en plus, même si je pouvais faire quelque chose pour toi, je ne le ferais pas. Quand j’ai dessiné cette robe, s’était dans l’espoir que si un jour Ryô et toi veniez à… Enfin tu comprends, elle représenterait en quelques sortes tes sentiments pour lui. Je te vois donc très mal porter une robe de mariée, pour un mariage qui finalement n’est pas celui que tu espérais. Maintenant, tu vas t’asseoir dans la salle de la mariée c'est celle sur ta gauche, pendant que moi je vais chercher des chocolats chauds dans la kitchenette. »  

 

Kaori se fit obéissante, mais la joie si présente d’Eriko ne la rassurait toujours pas.  

 

Elle trouva facilement la salle et à sa surprise, elle était très différente de ce qu’elle s’était imaginée.  

 

Après tout, cette église, n’était vraiment pas des plus architecturale. Une forme basique accommodé de béton et d’acier.  

 

Mais la salle est était très différente.  

Un feu ardent brûlait dans une cheminée immense et qui semblait ancienne bien que ne l’étant pas.  

 

Deux canapés, ainsi que plusieurs petit poufs recouverts de draperies blanches et de petites fleurs trônaient dans cette pièce de manière majestueuse.  

 

Sur la cheminée, comme sur la table basse se trouvant au centre de la pièce, il y avait des bouquets de roses d’un rouge intense joints à quelques branches de houx.  

 

Puis, elle l’a remarqua la table de maquillage. Elle était en bois ouvragé magnifiquement.  

 

Un miroir ovale de grande taille la composait divinement,et dessus il y avait de chaque coté de petites vasques remplie d’un peu d’eau avec en leurs centre de trois petites bougies blanche en forme d’étoiles qui s’entrechoquaient.  

 

Elle avança pour entrer complètement dans cet havre de paix, et elle vit son rêve accroché sur un somptueux paravent dans un coin de la pièce.  

 

‘Songe’ était là et semblait presque l’attendre. Elle fut profondément émue de se dire que finalement elle allait la porter au moins une fois, bien que la raison ne soit pas celle que Kaori avait escomptée toute sa vie durant.  

 

Elle s’assit bien vite sur l’un des poufs se trouvant face à la cheminée puis tendit les mains pour tenter de se réchauffer un peu.  

 

Eriko arriva dans la pièce dix minutes plus tard avec deux tasses de chocolat chaud, et trouva sa star dans un mutisme profond.  

 

Eriko attrapa la main gauche de Kaori et y déposa une tasse, c’estce qui la réveilla. Mais elle était toujours ailleurs. Son amie dut donc prendre les choses en main. Elle commença à lui enlever ses chaussures.  

 

-« C’est bon… Je peux quand même me déshabiller moi-même. »  

 

-« Je sais, mais tu n’avais pas l’air de te décider, et on a pas beaucoup de temps pour te préparer. Et puis tu semblais sur une autre planète encore…»  

 

 

Elle soupira profondément, et ses joues prirent une petites teintes rosées.  

 

-« J’imaginais Eriko… J’imaginais... »  

 

-« Quoi donc ? »  

 

-« Ce que Ryô et moi aurions pu vivre si les choses n’avaient pas atteint ce point. »  

 

-« Pour quoi te torturer Kaori… Une nouvelle vie s’annonce pour toi… Enfin… »  

 

-« Enfin quoi ? Tu m’inquiètes Eriko ! »  

 

-« Enfin… Si tu te décides à bouger ton popotin pour enfiler cette robe !!!!! »  

 

Une nuée de corbeau fit son apparition derrière Kaori.  

 

-« D’accord, d’accord je vais m’habiller. Mais d’abord coiffe-moi pour que je puisse enfin me maquiller et enfiler cette fichue robe. »  

 

Quarante minutes plus tard, elle finissait d’enfiler sa robe avec l’aide de la styliste qui pleurait de joie.  

 

-« Tu es… tu es… écoute il n’y a pas de mot, mai s’il y en avait un et bah ce serait ta définition en cet instant. »  

 

Elle avait du mal à la croire, Eriko lui sortait des phrases de ce genre si souvent depuis qu’elle défilait pour elle.  

 

-« Bon et si on y allait maintenant ? »  

 

-« Non attends, je dois me changer. »  

 

-« Quoi ?! Mais pourquoi ?! Tu es parfaite ! »  

 

-« Regarde, je me suis tachée en préparant les chocolats. »  

 

-« Enfin Eriko, c’est rien du tout. Allons-y. »  

 

-« Ha mais non alors. Je vais peut être changer le tournant des évènements, je veux être parfaite. Et puis, c’est une cliente importante. C’est LA cliente que j’espérais Kaori, alors tu comprends. »  

 

-« … Très bien. Et en attendant je fais quoi ? »  

 

-« Dans quinze minutes je suis là Kaori je vais dans l’autre pièce ou j’ai toutes mes affaires. Toi en attendant marche un peu, fais du sur place, tu n’as jamais mis ces chaussures, elle risque de te faire mal. Ou alors fais de la lecture je ne sais pas moi, mais tu ne bouges pas d’ici. »  

 

Quinze minutes plus tard, Eriko était effectivement de retour, avec dans ses bras, un petit bouquet rond de diverses roses blanches, rouges et roses.  

 

Le parfait était enivrant.  

 

Eriko portait un tailleur rose des plus sophistiqué, et s'était remaquillée et coiffée.  

 

'Quel idée de mettre ça. Enfin je me tais ou je vais jamais partir moi.'  

 

-« Bon on y va cette fois Kaori suis-moi. »  

 

Elle traversèrent un long couloir puis la styliste lui annonça qu’elle l’abandonnait ici.  

 

-« Quoi ? Mais où tu vas ? »  

 

-« Je vais m’installer près de Mlle JOHNSTON au cas ou elle voudrait des explications sur la robe pendant que tu défileras.  

…  

Alors voilà comment ça va se passer. Tu va attendre d’entendre l’orgue jouer puis, tu pousseras la porte et tu marcheras jusqu’à l’autel, il y a moins de cinquante mètre, et l’autel est sur ta droite.  

Ensuite tu prends tout ton temps, et quand tu le voudras, tu n’aura qu’a remonter l’allée à contre sens à plusieurs reprises. Enfin tu connais le système.  

Par contre fais très attention, il n’y a pas beaucoup de lumière.  

Bon moi j’y vais. Tu ne t’inquiètes de rien ma belle, tout va très bien se passer, écoute ton cœur quoi qu’il se passe. »  

 

C’est sur ces quelques mots et sur une accolade que Kaori se retrouva seul devant cette porte.  

 

Elle attendait depuis moins de dix minutes lorsqu’elle entendit l’orgue jouer, et exécuta donc les consignes de son amie.  

 

A peine eut-elle poussé la porte, qu’elle se rendit compte qu’une chose n’allait pas, il faisait bien sombre, trop sombre pour un défilé.  

Elle s’avança jusqu’à l’autel ou reposait un petit olivier ainsi qu’un rosier rouge qui était le plus magnifique qu’elle n’ait jamais vu.  

 

De chaque côté de l’autel, et au 'départ' de l’allée reposait également des chandeliers sur lequel des fleurs avait été enroulées.  

 

L’orgue s’arrêta quelques instants. Elle en profita alors car elle était vraiment émerveillée par la beauté de la salle, bien qu’on ne voyait presque rien vu l’obscurité, sauf l’autel religieux.  

 

Puis autre chose attira son regard alors qu’elle se demandait où était Eriko.  

Le vitrail, le vitrail qui devait bien faire deux mètres, était émouvant, ses couleurs chatoyantes se mêlaient à la perfection bien que contrastant totalement avec l’ange qui y figurait.  

 

Il n’était pas triste, ni en colère, juste serein. Ses ailes ouvertes et son visage poupin rassurait Kaori au-delà de l’imaginable.  

 

Mais ses yeux, ils étaient d’un noir si intense, qu’elle repensa de suite à Ryô.  

 

Et la neige qui tombait dessus ajoutait au vent soufflant, ne faisait qu’accentuer cette impression.  

 

 

Elle était divine, la perfection faite femme… 'Ma femme'… Sa beauté n’avait d’égale que sa générosité.  

Sa robe fait de satin et de soie de couleur blanc cassé s’était tout elle. Si prévisible d’apparence, mais une fois qu’on regardait de plus près et qu’enfin on soulevait un voile, un pouvait voir tant de choses.  

 

Le bustier froissé verticalement, ressemblait à un cœur croisé avec un décolleté pigeonnant.  

La robe en elle-même, était cintrée par 2 fleurs retombant presque sur sa hanche gauche. Elles étaient faites également de soie et de satin, mais la couleur elle s’approchait plus du crème.  

Une légère traîne accentuait encore plus l’effet de superposition de voiles comme un cornet de glace.  

 

Mais la magie qui émanait de cette robe, était surtout due à Kaori et à ses courbes de Nymphe qui donnaient l’impression d’une seconde peau pour elle.  

 

Finalement il décida de sortir de l’ombre mais avant enclencha une musique : « La marche nuptiale ».  

 

Elle regardait toujours cet être virtuel qui l’appelait presque, lorsqu’elle fut sortie de ses pensés par un de la musique ainsi qu’une voix.  

 

La mariée se tourna pour voir qui lui parlait, et elle vit, elle le vit enfin.  

Il s’agissait sans nul doute d’un homme à la démarche sure et presque féline.  

 

Il s’avançait vers elle, enfin c’est ce qu’il lui semblait.  

 

Il avait ses deux mains dans ses poches, ça elle en était sûre.  

 

Et alors qu’il s’apprêtait à sortir de l’ombre, il prononça des mots qui firent résonner son cœur comme jamais.  

 

-« Kaori… Deviens ma femme. »  

 

-« Ryô ! Non c’est pas possible ! Je rêve ! Tu n’as pas osé ! Tu n’as pas pu !!! »  

 

 

Mais pendant que ce flot de parole et de colère sortait de sa bouche, elle vit qu’il portait un magnifique smoking noir, et surtout une cravate.  

 

-« Épouse-moi Kaori. »  

 

Elle le gifla de sa main libre.  

 

Il ne bougea pas.  

 

-« Comment oses-tu encore te moquer de moi !!!! Après tout ce que tu m’a fait subir toutes ces années ! Tu es pire que je ne le pensais ! Donc tout ça s'était ton idée ! Et Eriko a marché ?! Je ne comprends pas ! Je ne comprends plus, pourquoi encore me torturer... »  

 

Les larmes de la jeune femme commençaient à faire surface.  

 

-« Je ne me moque pas de toi Kaori, plus jamais je ne te ferai subir ce que tu as subi toutes ses années.  

J’ai changé.  

Le peur de t’avoir perdue… m’a fait réaliser la force de mes sentiments.  

Et si j’ai réussi à les convaincre eux, alors c’est que j’ai peut-être encore une chance. »  

 

-« Eux ? »  

 

-« Nous Kaori ! » Répliquèrent plusieurs personnes.  

 

Plusieurs formes se rapprochèrent d’elle, et elle comprit ses amis, leurs amis, l’avait aidé.  

 

-« Mon dieu, quel horreur ! Vous avez fait ça ! Vous avez osé ! »  

 

-« Kaori, il a su nous convaincre. » Commença Miki  

 

-« En même temps on n'avait pas trop le choix, il n’a pas arrêté de nous harceler de la nuit si on peut dire ! » S’écria Mick.  

 

Aussitôt Kazue lui ficha un coup de coude dans les côtes ponctué d’un « Tais-toi ! Idiot ! »  

 

Tout le petit groupe étaient a présent sorti de l’ombre, et Kaori notait leurs tenue si habillés.  

 

-« Kaori… Je t’en prie, laisse-moi briser ce mur que je t’ai conduite à construire au fil des années. »  

 

-« Non Ryô ! Non ! C’est trop facile tout ça ! Tout ce que tu as dit, tout ce que tu as fait… Non… Je ne peux pas oublier… Je ne veux même plus tenter d’oublier ».  

 

Il posa son regard sur elle et vit ses larmes, mais elles ne tombaient pas.  

Elle pleurait sans pleurer. C’est-ce qui le toucha peut être le plus.  

 

Tous voulaient s’approcher pour la réconforter, la rassurer mais lorsque Ryô se tourna vers eux, ils purent lire dans son regard une demande. Celle de le laisser faire. Alors avec délicatesse, il s’approcha autant que possible d’elle, il enleva sa main droite de la poche de son pantalon, puis toujours avec douceur, il fit passer sa main de haut en bas sur la joue de Kaori. Puis il prit son menton entre ses doigts, et lui fit relever sa tête qu’elle gardait baissée depuis un moment déjà.  

 

 

-« Kaori… Je sais que jamais je ne t’ai facilité les choses, que jamais je n’ai voulu te montrer la réelle importance que tu as pour moi. »  

 

Il attrapa la main de sa douce (celle qu’un peu plus tôt il avait senti sur sa joue), puis il déposa un baiser du bout des lèvres pour finalement la ramener et la tenir contre son cœur.  

 

Elle tremblait, elle avait toujours peur. Mais elle prit sur elle, sans trop savoir pour quel motif d’ailleurs. Et sa main posée à l’emplacement de son cœur à lui se soulevait à un rythme frénétique. Au long de toutes leurs années de partenariat, elle ne l’avait jamais vu comme ça, à aucun moment elle n’avait vu son cœur s’emballer sauf au cours d’une action prolongée.  

 

Ébahie, non le mot n’était pas assez fort pour dire ce qu’elle ressentait et dans quel état elle était. Elle aurait aimé être sa chemise pour sentir mille fois mieux son cœur battre.  

 

-« Il ne bat que pour toi… Je n’ai d’âme que par toi et pour toi… C’est toi ma vie Kaori, j’ai dû dépassé les limites de la décence envers toi pour m’en rendre compte. »  

 

Il relâcha la main de sa déesse qui resta encore sur son torse.  

 

Il lui dit alors droit dans les yeux « Je n’ai pas d’excuses Kaori, je n’en aurai jamais pour avoir fait ce que j’ai fait… Pour avoir été brutal envers toi… dans mes mots et mes gestes. La frustration, l’impatience, la jalousie tout ça a fait qu’on en est arrivé là. Mais ne doute pas d’une chose. Je ne veux que ton bonheur, et je ferais tout pour ça, absolument tout. »  

 

 

Cette dernière phrase avait été prononcée avec une très imposante force de conviction.  

 

Il mit alors un genou à terre, il savait que c’était le moment. Ses mots ne parleraient pas pour lui, mais les actes peut-être.  

 

Il la regarda si belle dans la douleur et le quasi doute… C’était finalement d’une telle indécence d’être comme elle, d’être elle…  

 

Alors qu’il avait son genou droit à terre, il plongea sa main gauche dans la poche gauche de son pantalon, et en sortit un écrin qu’il ouvrit devant elle et lui tendit. Puis il plongea sa main libre dans sa veste, et attrapa son magnum 357.  

 

Et c’est d’une voix emprunte d’une réalité qu’il avait enfin assimilée qu’il lui donna un choix à faire.  

 

-« Kaori… Plus que tout aujourd’hui, il te faut choisir… Je t’aime… Et j’aurais voulu ne pas te faire ça mais… Épouse-moi ou tue-moi Sugar Boy.  

…  

Épouse-moi ou tue-moi Sugar Boy. »  

 

Les yeux grands ouverts, elle sentait son monde s’écrouler sous elle.  

 

-« Te tuer… Après toutes ces années, où tu n’as jamais voulu que je me salisse les mains ? Où tu n’as jamais voulu m’apprendre à me servir correctement d’une arme ? Tu me demandes, non tu m’imposes de te tuer !!! »  

 

 

Imposer, le mot était sorti. Et il faisait mal, vraiment mal.  

 

A présent, elle tournait en rond sur elle-même, la paume de sa main gauche posée sur son front. Et elle psalmodiait je ne sais qu’elle personne pour que tout ceci ne soit qu’un cauchemar.  

 

-« Quoi que je fasse… Ils s’en prendront à toi, sauf si je meure et qu’un autre prend la relève. Là il t’oublieront… Surtout si tu pars loin d’ici… Même si ça te coûte… »  

 

-« Mais tu es vraiment fou ma parole. J’ai trop abusé de mes massues.(NDB : MDR !!) C’est pas possible autrement… Pourquoi moi mon dieu, pourquoi moi ? Pourquoi m’avoir collé dans ses pattes d’obsédé insensible et MALADE MENTAL !?! » Cria-t-elle.  

 

-« Il dit vrai Kaori. Il est absolument dans le vrai. »  

 

-« Toi Reïka ?! Toi qui a toujours voulu prendre ma place auprès de lui, tu me dis aujourd’hui que je dois le tuer pour pouvoir vivre… C’est vraiment n’importe quoi !!! »  

 

-« Il te dit peut-être pour la première fois de sa vie la vérité Kaori. »  

 

Ryô toujours un genou a terre s’énerva.  

 

-« Reïka ne te mêle pas de ça c’est préférable. »  

 

-« Dans ce cas dis-moi pour quel motif ont est là. Crétin !  

…  

Kaori ça me tue de te le dire, mais il t’aime, il a passé sa nuit à nous supplier de l’aider en préparant tout pendant que lui faisait autre chose. Il est prêt à mourir pour toi Kaori… Et ça je ne peux pas lutter contre… » Répliqua Reïka avec véhémence.  

 

-« Kaori, tu dois faire ce choix. » Dit Ryô.  

 

Sur cette phrase, il se releva et rangea l'écrin dans sa poche. Il était sûr que c’était déjà trop tard. Mais pour son bonheur futur, elle devait le dire, elle devait faire ce choix.  

 

-« Jamais Ryô !!!!!!!  »  

 

-« Dans ce cas je le fais pour toi, et pour ton bonheur. »  

 

Il regarda leurs amis, et leur fit un signe de tête qu’ils comprirent tout de suite.  

 

Saeko, Reïka, Kasumi, Eriko, Miki et le Doc sortirent sur le champ et sans un mot. Le destin était à présent scellé en ce qui concernait City Hunter.  

 

Umibozu alla bloquer toutes les entrées sauf une tandis que Mick tentait de calmer Kaori.  

 

Puis le blondinet qui la tenait dans ses bras l’empoigna fortement et lui dit droit dans les yeux.  

 

-« Je suis désolé Kaori, mais il a raison. »  

 

Puis il commença a la traîner hors de l’église via la porte qu’elle avait empruntée un peu plus tôt, pensant qu’elle allait faire un défilé privé.  

 

Umibozu veillait près de la dite porte, et attendait que Mick réussisse à la faire sortir de force, puis ce serait à son tour de sortir et de fermer la porte.  

Pendant ce temps, Ryô se tenait debout devant l’autel et petit à petit il commença à porter son arme sur sa tempe, alors qu’il entendait les cris désespérés de Kaori.  

 

 

-« Ryô ! Non ne fais pas ça ! Ils ont besoin de toi ! Tu dois vivre ! Tu me l’a promis ! Il y a sûrement un autre moyen !!! Je t’en prie ne fais pas ça !!!!  

 

Ryô sourit une dernière fois en voyant sa furie se débattre dans les bras de Mick.  

 

'Au moins je l’aurai revue, et tenté de changer les choses. J’espère qu’elle n’en voudra pas à Mick, c’était mon idée qu’il l’éloigne.'  

 

Son arme, était maintenant sur sa tempe, le doigt placé sur la détente il attendait les quelques pas qui feraient que Kaori n’assisterait pas à cette scène.  

Falcon referma la porte juste derrière eux.  

 

Puis un soupir « Kaori… » Et un cri du cœur « Ryô ! ». Et finalement, un bruit reconnaissable entre tous…  

 

 


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