Capitolo 9 :: Tourments

Pubblicato: 15-06-05 - Ultimo aggiornamento: 15-06-05

Commenti: Salut ! Merci à Sabi, Myriam, Tiffany, Nanou, Moon, et Davia pour leurs reviews. Elles me font super plaisir. Je dois avouer qu'au départ je pensais que ma fic s'arrêterait vers une dizaine de chapitre, mais je m'aperçois que je suis encore loin d'être arrivée à la fin (j'espère que c'est une bonne nouvelle pour vous). En plus même si je connais en gros l'histoire de ma fic (encore heureux), je passe pas mal de temps à tout rédiger et à me casser la tête pour que tous les détails concordent. Voilà pourquoi je mets un peu plus de temps en ce moment à majer. Mais comme beaucoup d'entre vous doivent réviser, ça tombe bien! Gros bisous à tous et bonne lecture.

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

Akemi regarda sa montre : une heure du matin. Décidément la réunion avec Hiroshi et toute l’équipe lui avait parut interminable. Ils n’arrêtaient pas de tout calculer, tout mettre au point, envisager toutes les hypothèses possibles. Pour elle, cela ne changeait pas grand-chose…  

Son but : atteindre l’ordinateur depuis lequel Etzel dirigeait tout, et transférer les données coûte que coûte. Ainsi toutes les polices connaîtraient la localisation et les plans des principaux alliés d’Etzel et de lui-même. Le plan « Intrusion » allait donc commencer dès demain. Ce soir elle partirait à Osaka, changerait d’identité et tenterait de renouer avec Ishida Masoho. Elle l’avait rencontré lorsqu’elle avait effectué un travail pour Kaibara. Ensuite, avec Toya, elle avait travaillé plusieurs fois pour Ishida avant de se faire engager par le Lynx.  

Toya. Sans lui, elle ne serait jamais parvenue à tenir le coup dans cette nouvelle vie qu’elle menait depuis quatre ans. Mais il n’était plus là. Il était devenu son seul véritable ami. Celui à qui elle pouvait se confier, à qui elle pouvait montrer qui elle était réellement. Toya avait juste un an de plus qu’elle et dès le début ils s’étaient bien entendu. Avec lui tout paraissait plus simple, plus facile. Au fur et à mesure ils n’avaient quasiment plus eu de secret l’un pour l’autre, ce qui dans leur monde était rare. Et ils avaient fini par être plus que de simples amis. Comme elle aurait aimé qu’il soit là, pour qu’il la rassure, pour qu’elle ne se sente plus si seule. Pourquoi toutes ses pensées le ramenaient toujours à lui ?  

Ce n’était vraiment pas le moment.  

Il fallait qu’elle assimile toutes les informations dont ils disposaient sur Ishida Masoho. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Dès qu’elle aurait regagné la confiance d’Ishida, il lui fallait à tout prix s’approcher d’Etzel, plus précisément de sa demeure, en se faisant inviter par Ishida à une réception dans la demeure privée d’Etzel. Là, il lui faudrait trouver rapidement l’ordinateur principal. Sans aucun doute dans les sous-sols, probablement bien gardés. D’autres agents seraient sur place avec elle, et s’occuperaient de faire diversion pour qu’elle puisse exécuter sa mission. Nul doute qu’une fois les données transférées, s’ils y parvenaient, elle ne pourrait pas ressortir de la demeure vivante. L’équipe sur place avec elle se composera au maximum de quatre membres qui, comme elle, se sont infiltrés par divers moyens ces dernières années.  

Aucune chance d’en revenir vivante. Elle le savait. Elle en était consciente. Et pourtant… Pourtant elle avait l’impression de ne pas vraiment s’en rendre compte. La semaine prochaine, elle ne sera plus là. Certes cela est loin de la laisser indifférente, sans cesse elle y pense, mais ne devrait-elle pas ressentir autre chose, de plus fort et plus violent ? Etre inquiète, être en colère, crier au désespoir, se révolter ? Mais au contraire, c’est comme si elle se laissait porter par le courant, résignée. Mais en même temps elle est aussi déterminée, elle sait que c’est ce qu’elle doit faire. C’est devenu le sens de son existence. Et si pour détruire l’Organisation, il faut qu’elle perde la vie, elle le fera. De toute façon, il n’y a pas d’autres possibilités.  

Impossible d’envoyer de véritables équipes armées et surentraînées dans une demeure aussi bien protégées. Etzel et d’autres membres auraient largement le temps de s’enfuir, de détruire les données importantes, et de s’installer autre part. Dans ce cas le travail des dernières années serait tout simplement anéantit. Il fallait à tout prix empêcher que l’Organisation sente une menace qui l’inciterait à disparaître temporairement pour se réorganiser. De plus, une telle attaque engendrerait des pertes humaines énormes des deux côtés, les médias s’empareraient de l’affaire et cela produirait un mouvement de panique et d’interrogation dans le monde. C’est pourquoi on faisait appel à seulement cinq personnes pour une mission de si grande ampleur.  

Si leur mission était une réussite, l’Organisation les tueraient, impossible de passer inaperçu en s’infiltrant dans la demeure hautement sécurisée et protégée d’Etzel. Mais l’Organisation ne se douterait pas tout de suite du transfert de donnés à l’USI (Unité de Sécurité Internationale). Le temps qu’ils parviennent à trouver où les données ont été transférés, les différentes équipes auront eut le temps de s’attaquer un à un aux différents alliés et par conséquent de démanteler l’Organisation.  

Si leur mission échouait, cela signifierait que l’Organisation les aura tués avant, et par conséquent elle ne connaîtrait pas non plus l’origine de l’attaque. Après l’USI tenterait de mette au point un second plan…  

Mais Akemi se chargerait de faire réussir la mission. Puisque sa mort était certaine, il valait mieux tant qu’à faire qu’elle soit aussi utile. Et puis son père serait fier d’elle. Lui aussi luttait contre les puissantes organisations, notamment l’Union Toepe. Comme elle, il avait fini par laisser sa quête personnelle de côté, pour se consacrer à la lutte contre des hommes comme Etzel. Savoir qu’on peut apaiser une partie de la souffrance des hommes, procure énormément de détermination. On en arrive presque à ne plus penser à soi.  

Akemi était allongées sur le lit de sa chambre d’hôtel depuis un bon moment. Elle n’avait pas pris la peine de se changer depuis le sauvetage de Kaori. Elle était trop préoccupée. Elle essayait de se concentrer sur sa mission, d’étudier une nième fois tout ce qu’elle aurait à faire, mais ses pensées revenaient toujours sur Toya, sur son père, sur cette « famille » qu’elle avait retrouvée avec Ryo et Kaori, sur son passé lorsque son père était encore là et qu’elle était une écolière sans soucis. Finalement Akemi arrêta de fixer le plafond, ses yeux se fermèrent, quelques larmes coulèrent discrètement, puis sa tête tomba sur le côté. Akemi épuisée (dure journée quand même) s’endormit. Mais les rêves de cette nuit reflèteraient, encore une fois, les tourments que connaissait son âme.  

Il fait nuit. Une nuit noire. Ryo ne parvient pas à voir grand-chose. Il marche. Il n’est pas rassuré. Il la cherche. Il continue à marcher d’un pas précipité. Il l’appelle. Arrivé au coin d’une rue, il tourne et se trouve dans une petite ruelle qui débouche sur un jardin. Il continue de marcher. Il a peur. Il est tellement inquiet. Le vent souffle dans le feuillage des grands arbres de ce jardin. Il ne voit quasiment rien. Tout est tellement obscure. Il se trouve sous un arbre. Puis soudain, il est tout proche d’elle. Elle se trouve à quelques mètres à peine devant lui. Elle creuse un trou au pied d’un arbre. Elle aussi elle est pressée. Trop tard. Ils sont là. Ils l’ont repérée. Des gardes l’emmènent au loin. Il n’a pas bougé, c’est comme s’il était simple spectateur. Il lève la tête, et à travers le feuillage il peut voir la lune. Une lune rougeâtre. Un grand frisson s’empare de lui, de tout son corps.  

Il rentre chez lui. Ce n’est pas son immeuble. Ce n’est pas non plus son appartement. Pourtant c’est chez lui. Il allume la lumière, mais l’éclairage reste faible. Les tiroirs de la commode dans le couloir sont ouverts. Des choses traînent, éparpillées sur le sol. Au salon, Hideyuki joue aux dames, tout seul. Il lui sourit. Ryo ne lui rend pas son sourire. Il n’a pas de temps à perdre. Bientôt ils seront là. Ils veulent le tuer, lui et Akemi. Où est-elle ? Ah oui, les soldats l’ont emmenée… Il monte rapidement les escaliers. A l’étage, une porte, une porte en bois bien solide. Il ne reconnaît pas cette porte. D’ailleurs depuis quand y a-t-il un étage ? Pourtant sans se poser plus de questions, il essaie de l’ouvrir avec une clef. Mais il n’y parvient pas. Il n’abandonne pas, il continue, il faut qu’il y arrive, il le faut. Enfin, la porte s’ouvre.  

Ryo se retrouve à l’extérieur. Une grande allée se trouve devant lui. Il se met à marcher dans cette allée. Au fur et à mesure qu’il avance de plus en plus de gens se trouvent dans cette allée. Il se retrouve rapidement entouré par une foule. Ces gens sont mal intentionnés, et ils sont armés. Lui il n’a pas d’arme, il n’a pas pris son python. Il se met à courir. Maintenant il est poursuivi par ces gens. Il continue de courir, il ne faut pas qu’il s’arrête, ils vont le tuer. Mais bordel, cela ne s’arrêtera-t-il donc jamais ? Il continue à courir. Courir, courir encore et toujours. Il tourne la tête en arrière, il ne voit rien, mais il sait qu’ils sont là. Il continue de courir. Il se trouve dans une forêt. Face à lui une pente. Il continue de courir tout droit, et arrivé en haut de la pente, il regarde en bas. Ils sont là, trois hommes, bientôt ils l’auront rattrapé. Il se remet à courir. Il se faufile à travers les arbres, dans les profondeurs de la forêt. Mais il peut les entendre, ils ne sont pas loin. Puis il se retrouve bloqué par un mur. Ce mur est assez haut, il est plus grand que lui. Comment faire ? Mais les voilà qui approchent. Ils sont de plus en plus près. Le bruit de leurs pas, leurs voix, se font de plus en plus forts.  

Ryo reconnaît soudain le bruit de son réveil. Machinalement, il l’éteint. Il se trouve désormais dans une sorte de demi-sommeil. Il ne veut penser à rien. Ni à son rêve, ni à la réalité. Il se rendort.  

Kaori ouvre les yeux. Elle avait remarqué que le sommeil de Ryo était un peu agité. Depuis quelques jours déjà. Tout doucement ses yeux s’habituent à la clarté de la pièce. En effet, il fait jour et le soleil parvient facilement à éclairer leur chambre malgré les rideaux. Elle le regarde. Des rêves agités, cela signifie souvent que l’âme elle même est agitée. Elle se souvient qu’après avoir tué Kaibara, Ryo faisait souvent des cauchemars. Mais ces cauchemars étaient beaucoup plus violents et horribles. C’était il y a deux ans. Ils n’étaient pas encore réellement ensemble. Mais de sa chambre elle l’avait entendu qui se débattait. Elle s’était approchée, elle avait passé sa main dans ses cheveux et il s’était calmé. Ensuite, elle n’avait pas osé bouger de peur de le réveiller, et elle s’était endormie agenouillée devant son lit. Le lendemain, comme par magie, elle s’était retrouvée dans son lit (son lit à elle). Mais là, Kaori savait que c’était des cauchemars ordinaires, que tout le monde pouvait faire. Des rêves certes agités, mais qui étaient nécessaires, qui procuraient finalement du bien. Aussi, elle ne le réveilla pas, se leva et alla à la cuisine pour préparer un bon petit déjeuner.  

Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29