Capitolo 22 :: Ça chauffe !

Pubblicato: 18-02-06 - Ultimo aggiornamento: 21-04-06

Commenti: Bonjour tlm! La suite est là, bonne lecture, on s'approche de la fin. Merci beaucoup à ma Milene, gros bisous à tous.

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Chapitre 22 : Ça chauffe !  

Ryo entendit un coup de feu. Sans perdre une minute il se précipita vers l’endroit d’où le coup de feu était parti. Il parcourra à toute vitesse toutes ces salles tout en restant sur ses gardes. Il arriva enfin dans une petite salle et son regard se posa directement sur elle. Elle était étendue inerte sur le sol, une flaque de sang l’entourait…  

« Félin appelle Blondinet. Blondinet que fais-tu ? »  

Toujours pas de réponse, Kaori commençait à s’impatienter. Lorsque Yoshio était parti avec Ischida, Mick avait décidé de les suivre. Cela faisait un bon bout de temps qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles, et aucun des trois n’était réapparu. Enfin, elle ne contacta pas Ryo pour autant. Celui-ci devait déjà avoir assez de mal dans les sous-sols. Elle s’inquiétait énormément pour lui mais elle se doutait bien que s’il était en pleine action dans les sous-sols, le contacter pourrait le mettre en danger…  

« Kaori, c’est moi ! Désolé j’étais en plein espionnage, je ne pouvais pas parler. »  

« Ok ! »  

« J’ai des nouvelles intéressantes mais qui compliquent sérieusement la donne… »  

Mick appuya alors sur un autre bouton pour relier Ryo à la conversation.  

« Ryo tu es là ? »  

« … bzzzzzzzzzzzzzzz »  

« Ryo ?! Zut ! Mais qu’est ce qui se passe, bon sang !!! »  

« Mick qu’est ce qu’il y a ? »  

« Je ne sais pas. Il a peut-être coupé la conversation. Je ne comprends pas. Il était peut-être occupé !! Merde ! Il faut que je le mette au courant ! »  

« Mais au courant de quoi Mick ?! »  

« Yoshio… Il a fait installer un système explosif. Des bombes exploseront dans les sous-sols dans moins de 25 minutes désormais !! »  

« Oh non ! Ce n’est pas vrai ! Ce n’est pas possible… »  

« Je peux peut-être les trouver encore à temps ! Tout n’est pas perdu, ne t’inquiète pas ! »  

« Mais tu es fou ! C’est tellement immense, jamais tu n’auras assez de temps ! Il faut non seulement descendre mais aussi remonter ! Mick… »  

« Kaori, stop, c’est bon, je suis déjà parti. Appelle Saeko et dit lui que Yoshio compte s’évader par les airs. »  

« …Je…, bien, je vais le faire ! Ischida vient de redescendre d’ailleurs… »  

« Très bien. On se retrouve bientôt ! Allez vous en de la réception avec Hiyoko et Cécile. Ils ne sont plus en danger, Yoshio a d’autres priorités, mais avec la panique que créera l’explosion je préfère que vous soyez loin ! »  

« Très bien… Je vais leur dire de rentrer. Moi je reste.  

« Kao ! »  

« Ma décision est prise. Ischida va vouloir profiter de cette panique pour fuir. Je ne le quitterai pas des yeux. »  

« Pff. »  

« Mick ? »  

« Oui ? »  

« Revenez-moi vivants ! »  

« Compte sur moi ! »  

A la vue de ce spectacle, le cœur de Ryo avait fait un bond comme jamais dans sa poitrine. Mais il remarqua tout de suite qu’un autre corps gisait, et que c’était son sang qui s’était répandu jusqu'à Akemi. Néanmoins, il était assez choqué et lorsqu’il avait entendu la voix de Mick, il n’avait pas pu s’empêcher d’éteindre son micro. Ce n’était pas le moment. Il tremblait encore, mais il s’approcha d’Akemi, priant pour qu’elle soit encore en vie.  

Son pouls était encore là, mais sa respiration était très faible. En même temps qu’il se rassurait aussi bien que possible sur son état, il reprit des couleurs. Elle avait reçu une balle dans l’épaule et elle avait pas mal de contusions… Il regarda ensuite l’autre corps. Le visage du jeune homme était recouvert de sueur. Il comprit qu’il était sous l’influence de médicaments ou de drogues. Mais pourquoi avait il mit fin à sa vie plutôt qu’a celle d’Akemi ?  

Il regarda Akemi. Pourquoi ressentait-il tant ce besoin de la protéger ? Pourquoi un lien si fort s’était si rapidement créé entre eux ? Il caressa sa joue et murmura son prénom. Il l’appela une nouvelle fois puis encore... Il fallait qu’elle se réveille, qu’elle se batte. La respiration de la jeune fille et son pouls étaient vraiment très faible ; de plus en plus faible. Ryo s’inquiétait terriblement, il avait si peur qu’elle abandonne, que son dernier souffle disparaisse.  

Bon sang, Ryo ! Ressaisit toi ! Il faut la sortir le plus vite possible de là et l’emmener à l’hôpital !  

Il regarda autour de lui. Il fallait qu’il trouve de quoi bander un peu sa blessure afin que celle-ci ne s’aggrave pas lorsqu’il la porterait.  

Akemi repris peu à peu conscience et au fur et à mesure sa douleur augmentait. Elle ouvrit doucement ses yeux et lorsque sa vision fut enfin claire, elle vit l’atroce spectacle de la mort de Toya. Elle referma ses yeux pour ne pas graver cette image en elle, mais elle le savait, c’était trop tard.  

Pourquoi Toya ? Pourquoi ?  

Laisse-moi donc te rejoindre…  

Pourquoi je suis encore là, alors que tout le monde meurs autour de moi ?  

Elle entendit du bruit. Elle rouvrit les yeux et elle ne tarda pas à voir Ryo penché sur elle.  

- Coucou princesse. fit Ryo en lui souriant.  

- Salut. répondit-elle faiblement.  

- Comment te sens-tu ?  

- Pas bien.  

Ryo ne posa pas plus de question. Il la releva doucement et l’a mis dos au mur. Il partit ensuite chercher un verre d’eau pour diluer un comprimé anti-douleur qu’il avait trouvé. Pendant ce temps là, le regard d’Akemi fixait Toya.  

Lorsqu’il revint, il lui tendit le verre, mais elle n’eut pas de réaction. Il suivit son regard et lui demanda si elle le connaissait. Pas de réponse. Délicatement il l’a pris par les épaules tout en faisant attention et la secoua légèrement.  

- Aké ! Akemi ! Regarde-moi, Akemi !  

Akemi posa les yeux sur Ryo. Son visage n’affichait aucune expression.  

- Akemi, tu le connaissais ? répéta Ryo.  

Ryo savait très bien qu’il ne pouvait pas lui enlever sa souffrance, mais il était sûr d’une chose : Akemi devait parler pour aller mieux, et rien ne servait d’attendre, au contraire.  

Il attendit, et doucement, en hachant ses mots, elle finit par dire : « Un ami… C’est tellement horrible… ».  

Ryo enlaça la jeune fille et murmura : « Je sais, je sais. »  

Puis il lui tendit le verre et lui ordonna de le boire. La jeune fille obéit. Ensuite elle se laissa faire pour qu’il désinfecte et bande sa blessure à l’épaule.  

Au début elle resta muette, puis rapidement elle se décida à se confier.  

Ils se connaissaient depuis longtemps, ils faisaient des coups ensemble avant de bosser pour le Lynx. Sans lui elle n’aurait jamais tenu bon dans ce monde. Il avait toujours était là pour elle. Mais une opération avait mal tournée et elle l’avait cru mort. Et maintenant il l’était pour de bon…  

Elle éclata en sanglot dans les bras de Ryo.  

Ryo en fut quelque part soulagé, cela montrait qu’elle reprenait ses esprits même si cela était difficile.  

Mick progressait dans le terrible chaos du niveau « -1 »… Il n’y avait pas âme qui vive. Il avait entendu Yoshio parler du niveau « -2 ». Mais comment y accéder ? Il se dépêchait de faire toutes les pièces mais déjà il ne restait plus que douze minutes… Que devait-il faire ? Il ne pouvait pas abandonner Ryo ainsi ?! Mais que c’était il donc passé avec ce micro ? Etait ce un acte volontaire ?  

« Je ne comprends pas… Il semblait ne pas me reconnaître. Et ce n’était pas le même homme non plus. Oh, Ryo ! Qu’a-t-il bien pu lui arriver ?! »  

« Je crois qu’il était sous l’influence de drogue. »  

« Quoi ? »  

« Cela expliquerait la sueur sur son visage et son corps. Et aussi ses migraines, ses changements de comportements. Ecoute Akemi, il t’aimait et ne voulait pas te faire du mal. Il n’a pas trouvé d’autre solution mais je suis certain qu’il voudrait que tu vives et que tu te souviennes de l’ancien Toya… Il faut que nous sortions d’ici pour pouvoir ensuite coincer Etzel avant qu’il ne s’enfuit. »  

« Oui… tu crois que Etzel pourra échapper à la police ? Mais le transfert c’est bien passé… »  

« Oui, tu as fait un excellent boulot mais il faut se méfier des hommes comme lui. Tu peux te lever et marcher ? »  

« Oui. »  

Ryo et Akemi sortirent de la salle et commencèrent à se diriger dans les longs couloirs vers la sortie. Ryo soutenait Akemi et celle-ci faisait de son mieux. Le comprimait avait atténué un peu ses douleurs mais à chaque pas, elle ne pouvait s’empêcher de grimacer. Ryo se rappela soudainement qu’il avait éteins son micro. Il le ralluma.  

- Kaori ? Mick ? Désolé pour tout…  

- Oh mon dieu Ryo !!  

- Ryo ! Écoute-moi, il faut que tu files le plus vite possible ! Tout le niveau « -2 » va exploser !  

- Quoi ?! Merde !  

- Dépêche voyons !  

- On fait aussi vite qu’on peut !  

- « On » tu as retrouvé Akemi ?! déclara Kaori, heureuse.  

- Oui ! Combien de temps ?  

- Un peu moins de quatre minutes.  

Ryo grinça des dents. Akemi marchait péniblement. Elle ne pouvait pas accélérer le pas. Et la porter reviendrait au même. Ils étaient encore loin de l’escalier d’accès et celui-ci était extrêmement long. C’était tout simplement impossible.  

Il ne préféra pas dire à ses amis la posture dans laquelle il se trouvait. De toute façon, ils ne pouvaient rien faire.  

Akemi avait sentit qu’il fallait accélérer le pas. Elle faisait aussi vite qu’elle le pouvait. Ryo ne lui avait pas dit ce qui se passait mais cela avait l’air d’être urgent…  

Puis soudain, elle comprit. Elle s’arrêta nette et poussa Ryo (qui ne bougea pas d’un millimètre vu qu’affaiblie comme elle était elle avait à peine assez de force pour tenir sur ses jambes).  

Elle s’appuya sur le mur, épuisée et déclara : « Va t’en ! Sauve ta peau ! ».  

- Akemi ce n’est pas le moment ! Il faut qu’on sorte d’ici !  

Il s’approcha d’elle pour la mettre sur son dos.  

- Laisse tomber Ryo ! A deux, on n’a aucune chance ! Retrouve Kaori, soit heureux tu l’as tant mérité !  

- Idiote ! Qu’est ce que tu racontes !  

Akemi continua.  

- Combien de temps avons-nous ? Dix minutes ? Cinq ? Cela ne suffira jamais ! Va, sauve ta peau et pense à moi de temps en temps.  

Il aurait aimé avoir dix minutes. Ou même cinq. Mais même s’il partait tout seul il était déjà trop tard. Il le savait depuis un bon moment déjà mais son instinct le poussait à survivre, à espérer.  

La première explosion retentit dans un énorme bruit. Suivit d’une deuxième. Ils entendirent les détonations, suivit du fracas des murs qui s’écroulaient. Ils virent les flammes et un nuage noir s’engouffrer dans le couloir et s’approcher d’eux…  

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