Capitolo 21 :: Toya?

Pubblicato: 31-01-06 - Ultimo aggiornamento: 17-02-06

Commenti: Bonsoir tlm! Merci pour les reviews les filles, j'espère que vous n'avez pas trop attendu pour la suite ;) Bonne lecture, laissez moi vos impressions. Bisous.

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C’était lui. C’était bien lui qui se trouvait devant elle. Comment était ce possible ? Pourtant, même s’il avait grandi, même si ses cheveux était désormais tout court, même si son regard n’était plus aussi tendre et rieur, même si la lueur dans ses yeux avait disparue, devant elle se trouvait Toya, son meilleur ami et son premier et unique amour.  

Akemi ne pouvait désormais plus quitter ce visage. Elle était très faible, et sa vision était toute brouillée pourtant elle ne voulait pas fermer ses yeux, non pas maintenant… C’était lui, c’était bien lui… Etait-ce possible ? Oui, il n’en pouvait être autrement, les mêmes yeux, le même visage…  

Pourtant elle ne ressentait à ce moment là, aucune joie, aucune chaleur. Au contraire, un frisson la parcourrait.  

C’était lui mais en même temps ce n’était pas lui.  

Ce n’était pas son ami qui la regardait, mais bien un homme qui comptait tout simplement l’envoyer dans l’au-delà. Pourtant, il ne comptait pas tirer maintenant, non, son bras était détendu, il la fixait, avec mépris certes, mais il semblait bien que quelque chose se passait en lui. Le mépris et la colère qu’il affichait depuis leur retrouvaille commencèrent alors à s’estomper et laissèrent place à une certaine incompréhension…  

Akemi reprit espoir, et bien que faible elle lui adressa un sourire. Toya, son Toya était devant elle… Oui, il n’était pas mort, il était bel et bien devant elle. Elle prononça son nom…  

- Alors ? Des nouvelles ? Ishida observait avec inquiétude le visage de son ami qui s’était décomposé au fil de sa conversation téléphonique. Yoshio venait de raccrocher.  

- Répond moi Yoshio !  

- Il faut changer tout notre plan, on est dans des sales draps ! Ces salauds ont réussi ! Ils viennent d’envoyer toute notre base de données aux autorités. Déclara Yoshio en serrant les dents. C’est de la faute à cette fille que t’as recrutée ! Je te félicite Ischida !  

- Hé, elle n’était certainement pas toute seule, non ?  

- Pff ! Je t’avais dis de faire attention, je me demande ce qui m’a pris de m’allier à toi !  

- T’as peut-être du fric, mais l’organisation et la gestion ça a toujours été moi. Sans moi, tu ne serais pas arrivé jusque là.  

Le regard glacial que lui lança Yoshio, lui fit regretter immédiatement ce qu’il venait de dire, Ischida se mordit la lèvre, mais trop fier il ne baissa pas la tête.  

- Tu as de la chance que j’ai d’autres soucis aujourd’hui, Ishida. Sinon tu serais déjà avec cette pouffe.  

- Quel est ton plan ?  

- Partir, nous n’avons pas le choix.  

- Les flics sont dehors.  

- Ils n’ont pas encore les preuves, avant de pouvoir lire notre base de donnée, ils vont devoir déchiffrer tout ça, ce qui nous laisse quelques heures…  

- Si on part ils sauront tout de suite pourquoi ! Ils ne vont pas nous laisser partir comme ça !  

- La discrétion, Ischida, la discrétion.  

- En plein milieu d’une réception où les hommes les plus influents de la planète sont réunis ? De plus, si les invités appartenant à la pègre se rendent compte de notre disparition, il va y avoir un véritable bain de sang.  

- Ce ne sera pas mon problème. Je te charge de faire en sorte qu’ils ne s’aperçoivent pas de mon absence.  

- Où vas-tu ?  

- Tu es stupide, Ischida, mais fait au moins en sorte de réussir ce que je te demande. Si nous partons tous les deux, ils s’en apercevront.  

- Attend je ne suis pas fou ! Je ne veux pas moisir en prison.  

- Tu feras ce que je te dis car tu n’as pas le choix. La prison ou la mort. Mais j’essaierai de réduire ta peine au maximum en souvenir de notre alliance.  

Ischida regarda Yoshio se diriger vers la porte. Puis pris dans un élan de rage, il se rua sur lui. Mais Yoshio se doutait bien de sa réaction et en quelques mouvements, il le plaqua au mur et le menaça avec un coupe-papier.  

- Ecoute moi bien vieux frère, c’est notre seule solution pour nous en sortir sans trop de dégâts. Je m’arrangerai pour te sortir de tôle ensuite.  

- Je ne te crois pas.  

- Ce n’est pas en souvenir de notre alliance mais, plutôt, parce que je ne voudrais pas que tu dévoiles tous nos secrets. Avant même l’arrivée au centre de détention, tu seras libre. Parce que si ils t’attrapent, je sais que tu ne résisteras pas à leurs méthodes, quoique je ne pense même pas que t’essaierai…  

Yoshio relâcha Ischida de son emprise. Celui-ci rajusta le col de sa chemise.  

- …très bien. Mais ils restent pas mal de preuve ici, qu’est ce qui me dit que tu ne comptes pas tout faire exploser ?  

- Tu me connais bien, mon ami. Effectivement c’est mon attention, mais tu sais bien que le système d’explosion ne détruira que le niveau -2, et avant que les flammes se propagent jusqu'à la réception je suis certain que tu seras loin d’ici.  

- …bien, j’espère que tu tiendras parole. Mais tu as raison, si je tombe, tu tombes aussi.  

Ryo arriva aux sous-sols. Un silence pesant régnait. Il arriva dans la grande salle où quelques heures auparavant des hommes et des femmes travaillaient devant leurs postes. Les lieux avaient été évacués avec précipitation, des classeurs, des feuilles jonchaient le sol, beaucoup de matériels comme les ordinateurs avaient souffert de la bataille. Bref, c’était un désordre immense. Plus loin, dans les couloirs, il découvrit des corps inanimés ; il continua son chemin, le chaos était partout, et il ne sentait aucune présence. Comment était-ce possible ? Où donc étaient-ils passés ? Et Akemi était elle encore vivante ?  

- Toya…  

La lueur d’incompréhension qui se trouvait dans son regard s’en alla, et Akemi se demanda si elle avait vraiment était là… Mais elle n’avait plus de doute s’était bel et bien Toya qui était là. Que donc lui était il arrivé ? Cela l’affligea de le voir si froid et si distant… Mais il ne semblait pas la reconnaître…  

- Toya, c’est moi repris-t-elle dans un murmure.  

Toya afficha un sourire, mais ce n’était pas celui qu’elle attendait…  

- Tu nous as mis un sacré bordel, tu sais ? Pourtant à te voir là, affalée au sol entrain de délirer… tu me ferais presque pitié. Bon voyage en enfer, jeune fille !  

Une fois Ischida sorti, Yoshio ferma la porte de son bureau. Il se dirigea vers son poste de sécurité, et pesta une nouvelle fois en se rendant compte que des intrus étaient parvenus jusque là ! Il ouvrit un boîtier encastré dans le mur et pianota sur le clavier. Le compte à rebours était enclenché. Plus qu’une petite demi-heure et le niveau -2 exploserait à plusieurs endroits (car c’est très grand, lol). Ensuite le feu se propagerait, la réception serait évacuée d’urgence, les hommes importants de la pègre appelleraient leurs sbires pour venir les chercher, la police voudra contrôler les identités, les pompiers éteindre le feu, les équipes de secours rassurer les gens… Yoshio s’imagina la scène et ricana. Non, ils ne pourraient pas l’attraper dans toute cette panique, foi d’Etzel !  

Ryo ouvrit une porte, puis encore une autre… Ce n’était pas possible, pourquoi tout était devenu si calme !  

Enfin, il finit par tomber sur une porte qui donnait sur un escalier. Un second niveau des sous-sols ! Il fut surpris (bah oui, il n'était pas au courant, lol) mais n’hésita pas à descendre, il sentait déjà plusieurs présences…  

Son cœur sembla s’arrêter au moment même où elle ferma ses yeux, prête à quitter ce monde. Mais il ne se passa rien. Elle ouvrit les yeux et le regarda, la peur toujours au ventre se disant qu’il n’attendait que ça pour tirer. Mais là, ce fut un visage déchiré qu’elle découvrit… Toya semblait être en proie à une violente migraine. Elle murmura à nouveau son nom…  

- Ferme-là ! Je t’en supplie tais toi !  

Toya était maintenant à genou, toujours son arme à la main mais tenant en même temps sa tête.  

Akemi rassembla alors ses forces et rampa jusqu’à lui…  

Ryo tomba sur deux hommes. Ils voulurent tirer sur cet intrus mais il fut beaucoup plus rapide et s’en sorti indemne. Cela lui redonna espoir. Si des hommes étaient encore ici c’est qu’il devait y avoir encore des intrus, c'est-à-dire qu'Akemi était peut-être encore en vie…  

Yoshio accompagné de deux hommes et tenant une mallette, monta sur le toit de sa belle demeure. Il regarda le ciel étoilé, souriant. Une fois de plus, il allait montrer qu’il était le meilleur. Peu importe s’il ne pourrait plus vivre en tant que Yoshio, riche propriétaire passionné d’antiquité, il ne serait plus que Etzel, homme craint dans le monde entier…  

- Toya, je t’en supplie, souviens-toi, rappelle toi, c’est moi, Akemi.  

Akemi pleurait, pourquoi ? Etait ce parce qu’elle voyait Toya souffrir, parce qu’il ne se souvenait pas, ou bien parce qu’elle n’en pouvait plus de ces dernières heures, de ces dernières années ? C’était un peu pour toutes ces raisons certainement. Et elle avait eu tant besoin de lui, il lui avait tant manqué, et maintenant il était enfin là avec elle, tout irait mieux à présent…  

Puis soudain Toya se calma. Akemi le tenait dans ses bras, et laissait couler ses larmes en silence…  

Dans les bras de son ami Akemi aussi se laissait aller, submergée par ses émotions mais aussi par la douleur de ses blessures. Elle était à bout et ne souhaitait plus qu’une chose, rester là, tout simplement, et ne plus rien sentir d’autre que Toya près d’elle. Mais cet instant de répit fut de courte durée. Toya se dégagea d’elle violemment et l’envoya contre le mur.  

La violence fut telle qu’Akemi se plia en deux et n’eut aucune autre réaction. Elle n’en pouvait plus aussi bien physiquement que moralement. Elle était désormais incapable de s’énerver, de maudire la terre pour son acharnement perpétuel sur elle (ou de maudire l’auteur plutôt, lol), de détester ou d’aimer Toya, de se souvenir de son passé… Non, elle ne pouvait plus rien faire si ce n’est avoir mal à cause de ses blessures physiques, et encore, elle en était désormais à peine consciente…  

Toya la regarda. Oui, ce visage, ces yeux, cette tendresse lorsqu’elle avait murmuré ce nom… Qu’avait-elle dit ? Oui, Toya, pourquoi ? Oui, il le sentait, il la connaissait, elle le connaissait, mais tout ça lui semblait si loin, si inaccessible. Qui était-elle ? Pourquoi sa tête ne voulait elle pas se souvenir ? Pourquoi lui faisait elle si mal ?  

Il ne se souvenait de rien, c’était comme un vide, un trou noir qui lui procurait une migraine indescriptible. Il voulait tant que ça s’arrête et en même temps il ne pouvait détacher ses yeux de ce corps qui maintenant semblait inerte… Des bribes de souvenirs lui parvinrent, dans un désordre total… Il la connaissait et bien plus encore… Lui et elle heureux au bord de la plage, son sourire chaleureux, son soutien sans faille, son écoute, leur fous rires, leurs secrets, leur amitié, leur amour…  

NON ! Non, il divague, il faut que ça s’arrête, il faut que tout ça s’arrête.  

Il resserra ses doigts autour de son arme…  

Il se rappelle de tous ces visages à qui il a ôté la vie sans le moindre sentiment… Il lui manquait alors quelque chose, quelque chose qu’il avait perdu, quelque chose dont il ne se souvenait plus… Il était devenu un simple exécuteur…  

…et rien ne l’empêchait de continuer ainsi…  

Il suffisait de tirer.  

Des larmes commencèrent à couler lentement sur son visage…  

Mon Dieu, il l’aimait. Etait ce possible ? Oui, c’est son ange, oui c’est son amie, il aurait tout fait pour elle et maintenant il est prêt à lui tirer dessus. Pourra-t-elle lui pardonner ? Comment a-t-il fait pour en arriver là ?  

On la recueilli, blessé, et comme il ne se souvenait de rien, on lui a confié des petites missions, puis, des missions de plus en plus importantes, pour finir comme exécuteur personnel d’Etzel. Et sans autre but dans sa vie, il avait accepté. Mais maintenant, il se rendait compte qu’il était devenu le mal en personne. Il la regarda tendrement, elle était dans un état, et il en était pour une bonne partie responsable… Il l’avait repoussée avec une telle violence, une telle haine alors qu’elle représentait tout le contraire… Et maintenant elle gisait à ses pieds… Il était devenu un monstre.  

La balle partit alors se loger droit dans sa cible…  

Le bruit lui parvint, et elle s’efforça d’ouvrir ses yeux… Elle le vit, étendu, sans vie. Ses yeux se fermèrent et cette fois-ci elle perdit conscience…  

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