Capitolo 14 :: Cinq petites lettres

Pubblicato: 24-08-05 - Ultimo aggiornamento: 24-08-05

Commenti: Salut tlm! Voici la suite, c'est un chapitre assez important on va dire, à cause d'une "petite" révélation. En faite elle aurait dû venir bien plus tôt. Mais, ça m'a amusé de retarder ce moment... Et voilà, maintenant je me demande si je ne l'ai pas trop retardé, si mon histoire ne perdra pas un peu de crédibilité. Enfin bon j'avais quand même mis des indices donc peut-être que certains s'en doutaient. Bref, vous verrez bien. Merci bcp à mes revieweuses qui me donnent du courage pour écrire mes chapitres. Merci à Saiyuki, Milene, Nanou, Fan2CH et Imala. Un grand bravo à Fan2CH qui a eu 18/19 à mon quizz, c'est excellent et ça m'a fait très plaisir! T'inquiète pas Nanou 13/19 c'est très bien aussi, c'est bien plus que la moyenne de la classe! Bisous à tous!

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- Voici un bon chocolat chaud ma chérie, cela te permettra de te remettre de tes émotions.  

- Merci beaucoup Miki. Je me sens déjà rassurée par la seule présence de monsieur Falcon.  

- Hé rêve pas petite ! Il est à moi j’ai déjà eu assez de mal pour l’avoir alors hors de question que je le lâche !  

- Oh ! Miki, racontes moi cette histoire !  

- Euh, mais avec plaisir ! Répondit Miki qui bien sûr modifia légèrement l’histoire.  

Une bonne ambiance régnait au Cat’s eyes. Miki et Cécile discutaient au bar, Mick et Hiyoko essayaient d’installer le karaoké, alors que Falcon, Ryo, Kaori, Kazue, Saeko et Hiroshi discutaient à une table.  

Alors qu’ils étaient tous entrain de chanter (si on peut appeler ça « chanter »), Miki se rappela qu’elle avait oublié le dessert : un brownie au chocolat fait maison. Elle voulu quitter la table pour aller chercher brownie et assiettes mais Falcon la retint. Il voulut y aller lui-même. Alors que Miki ne voulait pourtant pas émettre d’objection, Ryo se leva.  

- Ryo ? S’exclamèrent simultanément toutes les personnes de la pièce très surprises (On se demande pourquoi…).  

- Ben quoi ? Je n’allais pas attendre que les deux tourtereaux aient fini de se bécoter ! J’ai faim moi !  

Une libellule passa derrière la tête de chaque ami. Ils se demandaient ce que Ryo était entrain de manigancer.  

- Ryo tu ne voudrais pas par hasard garder le brownie pour toi tout seul ? S’interrogea Miki ?  

- Il a peut-être de la fièvre ? S’enquit Kazue.  

- A moins qu’il veut quitter cette pièce pour pouvoir suivre l’élection Miss bikini dans la pièce d’à côté ? déclara Saeko.  

ELECTION MISS BIKINI  

ELECTION MISS BIKINI  

« Mais pourquoi donc ont-ils une si mauvaise image de moi ? » se demanda Ryo.  

ELECTION MISS BIKINI  

L’information venait tout juste d’atteindre le(s) neurone(s) de Mick et Ryo.  

- Bon ce n’est pas tout mais vous êtes entrain de louper votre chanson. Je vous apporte le dessert tout de suite, ne bougez pas.  

- Attend moi Ryo ! Tu vas avoir besoin d’aide ! Déclara Mick en se levant pour rejoindre son ami.  

…  

« Vous avez rêvé les gars… » pensa Kaori très fière du résultat de sa massue fétiche « spécial duo d’obsédés ».  

« Oh non ! Mon café ! » Soupira Miki, désespérée. « Cela ne changera jamais décidément. »  

Ryo s’extirpa assez rapidement de dessous la massue. Il était légèrement plus entraîné que Mick. Mais avec tout ça il en avait complètement oublié le but premier de sa manœuvre. Il se ressaisit en se rappelant que de toute façon il avait programmé son magnétoscope.  

- Bon puisque Mick à l’air mal au point, tu voudras bien m’aider Hiroshi ?  

- Bien sûr. Répondit celui-ci, légèrement surpris. Mais ensuite il se douta de que Ryo lui voulait.  

- F’est fa fvieux, flaisse ftomber ton pote. Déclara Mick non sans mal en s’extirpant à son tour de la massue fatale de Kaori.  

Toute la bande étaient désormais certaines qu’une conversation sérieuse aurait lieu dans la pièce d’à côté. Car sinon pourquoi Ryo avait-il demandé de l’aide à Hiroshi ? Mais en tant qu’amis, et même si la curiosité de certains (enfin de Miki surtout) était à son comble, ils ne souhaitaient pas s’en mêler.  

- « Bon, Kaori c’est à notre tour ! On va faire un duo qui va les époustoufler ! » Déclara avec plein d’enthousiasme Cécile, tirant ainsi toute la bande de leurs pensées. « J’ai déjà choisis la chanson. Papa, passe-moi le micro… »  

Ryo ouvrit le four. Une délicieuse odeur de chocolat en sortit. Il attrapa un torchon pour sortir le brownie. Puis il commença à tenter un démoulage du super bon gâteau moelleux au chocolat avec pépites, toujours au chocolat, qui donne en ce moment très faim à l’auteur…  

Hiroshi après un bref calcul mental (qui pour l’auteur pris un peu plus de temps) sortit dix assiettes à dessert. Au moment où il referma le placard, Ryo, toujours occupé au démoulage, lui demanda comment allait Akemi…  

Hiroshi n’était déjà pas très chaud pour venir à cette soirée. Il n’avait pas revue Ryo depuis le sauvetage de Kaori, depuis qu’Akemi avait fait ses adieux. En effet, il s’attendait à cette question et surtout il la redoutait. Mais il avait espéré que Ryo aurait oublié cette histoire, ou du moins n’en aurait pas reparlé. Que pouvait-il bien lui dire ?  

***Flash-back***  

- Tu es sûre de vouloir le faire ?  

- Ce n’est pas comme si j’allais l’effacer complètement de ma mémoire Hiroshi.  

***Fin du flash***  

Il se contenta de lui répondre qu’il n’avait pas de nouvelles, que cela ne le concernait plus et que par conséquent il n’avait plus de contact avec Akemi. Il rajouta qu’il était désolé.  

Oui, il était désolé. Il ne savait vraiment pas s’il faisait bien de lui cacher la vérité, mais finalement cela ne le regardait pas. C’était Akemi qui l’avait voulu ainsi, et en tant qu’ami il se devait de ne pas la trahir. Et puis elle lui avait promis que quand toute cette affaire serait terminée, elle se retirerait du milieu pour pouvoir enfin faire ce qu’elle devait faire. Enfin, si elle s’en sort vivante.  

Ryo n’était pas dupe. Il savait bien qu’Hiroshi lui cachait quelque chose, quelque chose d’important. Alors qu’Hiroshi allait ouvrir la porte pour rejoindre le reste de la bande, Ryo ajouta : « Je compte rendre une visite à Etzel demain. »  

Un courant glacial s’abattit sur Hiroshi. Avait-il bien entendu ? Ses doigts s’étaient crispés sur les assiettes. Le choc passé, il se retourna posa les assiettes sur le plan de travail et regarda Ryo. Bon sang ! Pourquoi voulait-il voir ce mec ?  

Ryo lui expliqua que Hiyoko faisait face à un chantage, et que si il ne cédait pas il risquait fort bien de se recevoir une balle lors de la grande réception de Yoshio Kazama alias Etzel. Hiyoko voulut en savoir plus, en vain. « Secret professionnel » objecta Ryo. Mais il rajouta « Je voulais juste que tu le saches ».  

Alors il va forcément la revoir. Et il le sait sinon pourquoi lui avoir dit qu’il compte voir Etzel ? Cela peut compromettre la mission. Si elle le voit, elle risque d’être perturbée. Hors à ce niveau il faut une concentration totale et unilatérale. Se doute-t-il de quelque chose pour lui annoncer cela, pour l’amener dans cette cuisine ? Non il doit être à mille lieux de la vérité. Un lien s’est créé entre eux, c’est certain mais il ne sait pas lequel… C’est comme si le destin s’obstinait désormais à ce qu’ils se revoient. De toute façon c’est trop tard. Maintenant qu’elle s’est infiltrée rien ne l’empêchera de mener sa mission jusqu’au bout. Et puis, elle a accepté que cela se passe ainsi, quitte à devoir tirer un trait sur lui. Il faut donc continuer ce silence, c’est ce qu’elle veut, pour le bien de tous.  

Malgré tout Hiroshi doutait. Il repensa une nouvelle fois à leur dialogue, il y a quelques mois à peine…  

***Flash-back***  

- Tu es sûre de vouloir le faire ?  

- Ce n’est pas comme si j’allais l’effacer complètement de ma mémoire Hiroshi.  

- Et c’est pour ça que tu souhaites qu’on t’arrange une rencontre prolongée avec lui ?  

Elle lui fit un léger sourire et répondit avec une voix qui se fit soudainement plus faible :  

- Je veux juste qu’il me connaisse… Même s’il ne saura probablement jamais qui je suis, je suis sûre que quelque part son cœur me reconnaîtra.  

Ses yeux se sont alors faits plus sombres, elle regardait fixement le sol…non, elle ne regardait rien, mais elle ajouta :  

- C’est pour lui au départ que je me suis engagée dans ce milieu... J’avais besoin de lui, je n’avais plus personne et je ne savais plus où j’en étais. Il a été mon unique but, tout comme il fut celui de mon père, tout comme ma mère ne se remis jamais de sa disparition… Mais comme mon père, ma route dévia et finalement ne parviendra jamais à sa destination initiale… Mais avant de quitter ce monde, je veux le connaître, et je veux qu’il me connaisse…Juste au cas où je ne m’en sortirai pas vivante. Tu peux bien arranger ça pour moi non ?  

- Bien sûr. Mais je ne te comprends toujours pas. Puisque tu as tant besoin de le voir, de le connaître, dis-moi pourquoi tu comptes traverser cette porte et voir Monsieur Korn ? Je n’arrive pas à comprendre. On l’a tous vu une fois quand on a commencé à travailler comme agent de terrain, et pour personne cela n’a été une partie de plaisir. Ce n’est pas vraiment le type que j’inviterai à mon anniversaire.  

- Mais Monsieur Korn est capable de faire en sorte à ce que je ne pense plus à ce mot de cinq lettres.  

- Qui te dit qu’il n’ira pas plus loin ? Qu’il n’effacera pas tout tes sentiments ? D’un côté tu veux le connaître, mais de l’autre, on dirait que tu veux l’oublier.  

- Monsieur Korn n’est pas le genre de personne qu’on invite à une fête, mais il est digne de confiance. Il se contentera de faire ce que je lui demande.  

- Les personnes qui ont autant de pouvoir ne sont jamais dignes de confiance.  

- Tu te trompes. On ne dirige jamais seul et pour pouvoir diriger en équipe il faut avoir confiance dans les membres de cette équipe. On ne donne jamais des responsabilités à une personne qui n’est pas digne de confiance, pas fiable. Si il a tant de pouvoir c’est parce qu’on lui fait confiance, parce qu’on sait comment il agira. On nous a donné des cours sur ce thème. Tu faisais quoi ? Tu dormais ?  

Elle lui sourit et continue :  

- Je saurai toujours qui il est. L’action de Korn ne fera que m’empêcher superficiellement de penser à ce mot, « frère ». Mais je saurai toujours qui c’est, ce qu’il représente pour moi, et je pourrai effacer cette action par ma seule volonté. Son action ne marchera et ne durera qu’avec mon consentement intérieur. D’ailleurs effacer c’est un bien grand mot. C’est juste une séance d’hypnose pour que j’arrive à mieux maîtriser mes sentiments, à me détacher de lui, de ce qu’il représente à mes yeux. Je saurai que c’est mon frère mais sans m’en rendre vraiment compte. Cela m’empêchera simplement de pleurer lorsque je le verrai, lorsque je penserai à papa, et à maman.  

Ses yeux brillaient. Il était sûr d’y voir bientôt des larmes apparaître. Mais il n’en fut rien.  

- T’es assez grande pour savoir ce que tu fais.  

- Je sais que tu n’es pas d’accord… et surtout que Korn te fait peur !  

- …  

- Si je ne le fais pas, je ne pourrais pas le regarder dans les yeux et lui parler comme si rien ne nous liait. On a été entraîné pour refouler nos sentiments, mais les miens sont tellement forts. Je…tu sais, j’ai peur de mourir. Savoir que j’ai peut-être une place dans son cœur, c’est comme si quelque part je continuerai à vivre, si jamais je ne revenais pas… Je suis peut-être moins forte que ce que je pensais.  

Elle s’arrêta un moment mais repris d’une voix plus convaincue :  

- Ma mission c’est ce qui compte avant tout, tu le sais. J’ai vu beaucoup de souffrance ces dernières années, et si je sais que je peux contribuer à améliorer ce monde ne serait-ce qu’un tout petit peu, je ne me pose pas de question, je fonce. Etzel nous a déjà assez empoisonnés la vie ces dernières années. Anéantir son organisation est la chose la plus importante, la plus primordiale. Mais le service que je te demande ne m’empêchera pas de remplir ma mission. C’est d’ailleurs pour pouvoir remplir cette mission qu’il faut que je vois tout de suite Korn.  

Elle esquissa un faible sourire et se retourna pour frapper sur la porte en chêne derrière elle.  

***Fin du flash***  

Non, il fallait qu’il tienne bon. Sinon la mission serait un échec, ces années de travail voleraient en éclat.  

- Fais attention Ryo ce type est très dangereux. Prévint Hiroshi avant de quitter la pièce.  

Ryo soupira. Il était certain que quelque chose se passait, quelque chose où Hiroshi, Akemi et lui-même étaient impliqués. Il connaissait le milieu d’Hiroshi et d’Akemi, il savait très bien ce que signifiaient les adieux d’Akemi. Et il ne voulait pas les accepter. On peut toujours éviter les sacrifices. Il ne voulait pas qu’elle meurt. Mais pourquoi était-elle si importante pour lui ? Pourquoi l’avait-elle tant marquée ?  

C’étaient toujours les même questions qui venaient sans cesse dans sa tête, toujours les mêmes questions, et toujours pas de réponses.  

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